Louis Freron

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Louis Marie Stanislas Fréron
Louis-Marie Stanislas Fréron (1754-1802), French revolutionary (small).jpg

Nom de naissance Louis-Marie-Stanislas Fréron
Naissance 17 août 1754
Paris
Décès 15 juillet 1802 (à 47 ans)
Les Cayes
Nationalité France France
Profession(s) publiciste
Louis FréronSignature.jpg

Louis-Marie-Stanislas Fréron, né à Paris le 17 août 1754 et mort aux Cayes, Saint-Domingue, le 15 juillet 1802, est un publiciste français.

Sommaire

Biographie

Fils d'Élie Fréron, le propriétaire de L'Année littéraire (qui fut la cible d'épigrammes de Voltaire), neveu de l'abbé Royou, camarade de Camille Desmoulins (avec lequel il fréquentait le Palais-Royal) et de Maximilien Robespierre au collège Louis-le-Grand, il jouissait d'une fortune considérable au début de la Révolution. Il occupa un temps la direction de la feuille paternelle.

En 1790, il fonde l'Orateur du Peuple, organe de diffusion de nombreux articles de Jean-Paul Marat, et d'attaques injurieuses contre Marie-Antoinette. Le 4 juillet de la même année, il rejoint Desmoulins à la rédaction des Révolutions de France et de Brabant.

L'un des auteurs de la pétition des Cordeliers déposée au Champ-de-Mars, il est arrêté le 20 juillet, trois jours après le massacre des pétitionnaires par les hommes de La Fayette et de Bailly.

Le 10 août 1792, il participe à l'attaque des Tuileries. Dans des articles vengeurs, il appelle la population à des exécutions sommaires de prisonniers, jouant ainsi un rôle dans les massacres de septembre. Élu à la Convention, il part en mission « pacificatrice » dans le Midi. C'est là qu'il acquiert le titre de « Missionnaire de la Terreur ».

Ennemi de Robespierre, qui suivait avec dégoût ses agissements sanglants et l'avait fait rappeler en mai 1794, il complote contre lui et prend part au 9 thermidor.

Exclu du club des Jacobins le 3 septembre 1794 avec Tallien et Lecointre, à la demande de Carrier, il fait reparaître, à partir du 11 septembre, l'Orateur du Peuple, dont il fait l'organe de la propagande réactionnaire et où il fait preuve d'un antijacobinisme virulent. Par ailleurs, en pleine réaction thermidorienne, il organise, avec Tallien, des bandes de muscadins, qui se heurtent aux Jacobins, notamment le 19 septembre 1794, au Palais-Égalité (le Palais-Royal). Par ailleurs, en pleine Terreur blanche, il dirige en juillet 1795, avec Garat, Pitou, Victor Amédée de La Fage, marquis de Saint-Huruge (1750-1810), Elleviou et Langlois, des bandes de 2 000 à 3 000 jeunes « [collets noirs] » - suspects sortis de prisons, insoumis, journalistes, artistes, clercs, courtiers, petits commerçants - (vêtus d'un habit étriqué « couleur de crottin » au col de velours noir, les basques taillées en queue de morue et la culotte serrée sous le genou), dénommées « Jeunesse Dorée de Fréron », qui rossent les « passants ayant mauvaise figure », en réalité les Jacobins. Toutefois, les excès de ces groupes royalistes, qui attaquent tous les républicains, finissent par inquiéter.

Envoyé en mission dans le Midi de la France, en compagnie d'Alexandre Méchin, en octobre 1795 pour arrêter les massacreurs royalistes (107 militants révolutionnaires massacrés par les Compagnies du Soleil à la prison du fort Saint-Jean, à Marseille, le 5 juin, 30 à Aix-en-Provence le 11 mai, etc.), il destitue le 6 novembre la municipalité de Marseille et épure les autorités départementales. Finalement, il est rappelé par le Directoire, qui à présent le soupçonne de trop favoriser les Jacobins locaux, le 27 janvier 1796.

Après le coup d'État du 18 brumaire, il devient l'amant de Pauline Bonaparte. Ruiné, il espère s'en servir auprès du Premier consul, mais il n'obtient qu'un poste d'administrateur des hospices, dont il est bientôt révoqué. Pour se débarrasser de lui, Pauline, le fait nommer sous-préfet à Saint-Domingue, où il meurt de la fièvre jaune deux mois après son arrivée.

Bibliographie

Références

  • François Gendron, La Jeunesse sous thermidor, Presses universitaires de France, 1983.

Sources

  • Louis Marie Stanislas Fréron, Mémoire historique sur la réaction royale et sur les massacres du Midi, Baudouin Frères, Paris, 1824.
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