- Ligne D du métro de Lyon
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Métro ligne D
MAGGALY
Rame 363-364 aux ateliers de la ligne D, au Thioley (Vénissieux)Réseau Métro de Lyon Année d’ouverture 1991 Dernière extension 28 avril 1997 Exploitant TCL Conduite (système) Automatique (MAGGALY) Matériel utilisé MPL 85 Points d’arrêt 15 Longueur 12,6 km Distance moyenne entre points d’arrêt 900 m Communes desservies Lyon
Bron
VénissieuxFréquentation
(moy. par an)98,4 millions[1]
1e/4Lignes connexes Schéma de la ligne LégendeLigne Paris - Marseille vers Paris Gare de Vaise Ligne Paris - Marseille vers Lyon-Perrache Valmy Ligne Lyon-Saint-Paul - Montbrison Vers L'Arbresle Gorge de Loup Ligne Lyon-Saint-Paul - Montbrison Vers Lyon-Saint-Paul Vieux Lyon - Cathédrale Saint-Jean Rivière Saône Ligne A du métro vers Perrache Bellecour Ligne A du métro vers La Soie Fleuve Rhône Ligne T1 du tramway Vers Montrochet Guillotière Ligne T1 du tramway Vers La Doua Ligne B du métro vers Stade de Gerland Saxe - Gambetta Ligne B du métro vers Charpennes Raccordement de service Garibaldi Ligne Lyon - Genève Sans Souci Monplaisir - Lumière Ligne T2 du tramway Vers Perrache Grange Blanche Ligne T2 du tramway Vers Saint-Priest - Bel-Air Laënnec Mermoz - Pinel Parilly Ateliers du Thioley Ligne T4 du tramway Vers Jet d'eau - Mendès-France Ligne Lyon - Grenoble Vers Lyon Gare de Vénissieux Ligne Lyon - Grenoble Vers Grenoble Ligne T4 du tramway Vers Hôpital Feyzin - Vénissieux modifier La ligne D du métro de Lyon est une ligne du réseau métropolitain de Lyon. Cette quatrième ligne, sur pneumatiques, dont le premier tronçon a été ouvert en 1991[2], relie aujourd'hui la station Gare de Vaise, dans le nord-ouest de Lyon, à la station Gare de Vénissieux.
Avec une longueur de 12,6 km[3], elle constitue une voie de communication « est-ouest » importante pour l'agglomération lyonnaise, transitant par le quartier historique du Vieux Lyon, le centre (place Bellecour) et le quartier des hôpitaux (Grange Blanche) : c'est la ligne de métro la plus fréquentée du réseau, ainsi que la plus fréquentée de province, avec 98,4 millions de voyageurs en 2006 et jusqu'à 296 595 personnes par jour[3].
MAGGALY (Métro Automatique à Grand Gabarit de l'Agglomération LYonnaise)[3] est un nom de code désignant à la fois le système automatique de la ligne, et la ligne D elle-même, lors de sa construction.
Sommaire
Histoire
Chronologie
- 4 septembre 1991 : mise en service en conduite manuelle de la ligne entre Gorge de Loup et Grange Blanche[2] ;
- 31 août 1992 : mise en service du pilotage automatique intégral sur cette première section ;
- 11 décembre 1992 : prolongement de Grange Blanche à Gare de Vénissieux[2] ;
- 28 avril 1997 : prolongement de Gorge de Loup à Gare de Vaise[2] ;
- Début septembre 2008 : mise en service d'une nouvelle rame prototype (dans le but d'un réaménagement complet des rames qui s'est achevé en Mai 2010).
Les origines de la ligne
En 1977, le schéma présenté par la Société d'Economie Mixte du Métropolitain de Lyon (SEMALY) incluait déjà la desserte de l'agglomération lyonnaise d'ouest en est. Il était alors prévu que la future ligne D relie Saint-Jean Vieux-Lyon à Grange-Blanche, avec un prolongement ultérieur au centre-ville de Vénissieux.
Les travaux
Tracé et stations
Cette ligne, qui est entièrement souterraine et même localement la plus profonde[3], a été construite selon deux techniques :
- en tunnel bi-tube (un tube par voie) foré entre la gare de Vaise et Guillotière (avec un passage sous le Rhône, la Saône, et la colline de Fourvière)
- en tranchée couverte de Guillotière à la Gare de Vénissieux.
Elle naît à la gare de Vaise, dans un pôle d'échanges intermodal construit à la place de l'ancienne gare qui dessert le nord-ouest de l'agglomération (notamment les quartiers lyonnais de la Duchère et Saint Rambert, ainsi que les communes des Monts d'Or.
Le tracé s'oriente alors globalement au sud, en suivant la voie ferrée puis la rue de Bourgogne. À partir de la place Valmy, le tracé s'oriente plein sud sous la rue du sergent Michel Berthet.
La station Gorge de Loup, construite en limite sud de la zone densément construite de Vaise, dessert un deuxième pôle d'échanges important desservant tout l'ouest de l'agglomération.
Après une courbe assez marquée, le tracé s'infléchit au sud-est, direction que la ligne va garder pendant la plus grande partie de la traversée de Lyon. Le tunnel s'enfonce assez profondément sous la colline de Fourvière, en une grande ligne droite sans station de 1700 mètres environ. L'implantation à grande profondeur de la station Vieux Lyon permet ensuite la traversée sous-fluviale de la Saône par un tunnel bi-tube, qui enserre le quai central de la station Bellecour, située à l'est de la place, perpendiculairement sous la celle de la ligne A. Le tunnel continue en traversée sous-fluviale du Rhône avant de remonter sous le cours Gambetta.
La ligne suit ensuite une longue ligne droite, en tranchée couverte à faible profondeur sous les cours Gambetta puis Albert Thomas, à l'exception de quelques cas particuliers : elle passe au-dessus de la ligne B, mais en dessous de la section enterrée de la rue Garibaldi et d'un collecteur d'eaux usées, puis de la tranchée de la Guillotière de la voie ferrée.
Au bout de cette ligne droite, se trouve la station Grange Blanche, établie à quai central, qui dessert le quartier des hôpitaux et établissements d'enseignement liés à la santé.
La ligne suit le début de l'avenue Rockefeller, mais s'incurve plus au sud sous un terrain dont les constructions ont été démolies pour le métro et réutilisé depuis pour la station Ambroise Paré de la ligne T2 du tramway. Suivant la même orientation, la ligne passe sous la rue Guillaume Paradin, avant de tourner vers le sud sous le boulevard Pinel.
Elle dessert la station Mermoz - Pinel située sous l'ouvrage qui marque le début de l'autoroute A43, puis Parilly, située à proximité du périphérique et qui constitue le troisième grand pôle d'échanges de périphérie, desservant le sud-est et notamment Saint-Priest.
Toujours orientée plein sud, la ligne rejoint son terminus, quatrième pôle d'échanges et troisième gare. Elle se situe au 2e sous-sol et, accueille la nouvelle ligne de tramway T4.
Liste des stations
Les stations de métro de la ligne sont présentées d'ouest en est :
Station Communes desservies Correspondances[4] O Gare de Vaise Lyon 9e P+R, TER Rhône-Alpes o Valmy Lyon 9e o Gorge de Loup Lyon 9e P+R, TER Rhône-Alpes o Vieux Lyon
Cathédrale Saint-JeanLyon 5e o Bellecour Lyon 2e o Guillotière
Gabriel PériLyon 3e / 7e o Saxe - Gambetta Lyon 3e / 7e o Garibaldi Lyon 3e / 7e o Sans Souci Lyon 3e / 8e o Monplaisir - Lumière Lyon 3e / 8e o Grange Blanche Lyon 3e / 8e o Laënnec Lyon 8e o Mermoz - Pinel Lyon 8e / Bron P+R o Parilly Vénissieux P+R O Gare de Vénissieux Vénissieux , P+R, TER Rhône-Alpes Stations particulières ou à thème
- Valmy est la seule station à avoir un sol éclairé.
- Saint-Jean est décorée de pierres de couleur beige et est la plus profonde de toutes les stations du métro et accueil le plus grand escalator du réseau.
- Parilly est construite dans une architecture proche de celle de cathédrales, avec des colonnes et des arches.
Raccordement
La ligne D ne comporte qu'un seul raccordement vers le reste du réseau, vers la ligne B. Il est établi sur la voie 1 (direction Vaise) entre les stations Garibaldi et Saxe - Gambetta. Il suit le tracé de l'avenue Félix-Faure.
Ateliers
Le matériel roulant de la ligne D est entretenu aux ateliers du Thioley dans le quartier de Parilly, à Vénissieux.
Un raccordement établi sur la voie 2 (direction Gare de Vénissieux) permet l'entrée et la sortie du site.
Plan de voies[5]
Plan de voies de la ligne D du métro de LyonGare de Vaise Gorge de Loup Bellecour Valmy Vieux Lyon
Cathédrale Saint-JeanGuillotière Saxe - Gambetta Garibaldi Monplaisir - Lumière Laënnec Vers Jean
Macé ( )Sans Souci Grange Blanche Mermoz - Pinel Vers les ateliers
du ThioleyGare de Vénissieux Parilly LégendeVoie ferrée Quai de gare Route ou rue Bifurcation Bâtiment voyageurs Passage à niveau Sens de circulation Voies de service, de garage, de triage Tunnel Le plan de voies affiché ci-dessus n'est qu'un schéma, il ne prétend pas à une exactitude géographique, en particulier en ce qui concerne les échelles ou les directions.
Exploitation
La fréquence en heures de pointe est d'une rame toutes les 90 secondes, de 2 minutes 50 secondes en heures creuses et de 5 minutes 30 en soirée[2], et la vitesse commerciale est de 31 km/h[3]. Vingt-neuf trains roulent simultanément aux heures de pointe[2]. Le poste de contrôle est supervisé par 3 personnes et se trouve sous le siège social du SYTRAL à La Part-Dieu[2].
Matériel roulant
Article détaillé : MPL 85.Les 36 rames affectées à la ligne depuis son ouverture sont composées de 2 voitures (motrice + motrice) non intercirculantes de type MPL 85 (métro pneumatique Lyon 1985).
Ces rames sont aptes à la circulation en unités multiples de deux ensembles, soit quatre caisses. Mais en raison du manque de rames pour l'ensemble de la ligne prolongée, et la complexité de gestion avec le pilotage automatique, cette possibilité n'a jamais été utilisée.
Automatisation
MAGGALY est le nom de code utilisé lors du projet d'automatisation de la ligne, signifiant : Métro Automatique à Grand Gabarit de l'Agglomération Lyonnaise.
La ligne D fut la première ligne automatique à grand gabarit du monde. Elle n'a été inaugurée le 9 septembre 1991 entre Gorge de Loup et Grange Blanche qu'en conduite manuelle car l'automatisme n'était pas encore au point. Le service était assuré du lundi au samedi de 5h à 21h, puis les bus prenaient le relais de 21h à 0h00 et les dimanches, afin de terminer les travaux et essais des automatismes.
Après une fermeture totale de la ligne l'été 1992 les voyageurs découvrent la ligne en mode automatique le 31 août 1992, le service restant assuré du lundi au samedi de 5h à 21h avec relais bus de 21h à 0h00 et les dimanches. Elle fut ensuite ouverte sur sa totalité de Gorge de Loup à Gare de Vénissieux le 11 decembre 1992. Le service était alors assuré de 5h à 0h00. Les quais ne possèdent pas de portes palières, contrairement à la plupart des métros automatiques.
Un tapis de rayons infrarouges espacés de 15 cm est présent au-dessus de chaque voie sous le quai, et une porte interdit l'accès au tunnel. Dès qu'un objet de plus de 15 cm tombe sur la voie, le courant est coupé sur la partie concernée de la ligne. Ce système est doublé d'un système de reconnaissance vidéo. Des caméras installées au-dessus des voies transmettent les images à un logiciel d'analyse qui repère les objets d'un gabarit donné tombant sur la voie. Les portes des rames sont équipées d'un système permettant de détecter un objet coincé, afin de ne pas entrainer un passager resté sur le quai dont un bout de vêtement serait retenu.
Le personnel d'exploitation
Tarification et financement
La tarification de base est identique sur tout le réseau et accessible avec les mêmes abonnements. Un ticket à l'unité permet un trajet simple quelle que soit la distance avec une ou plusieurs correspondances possibles avec les autres lignes de métro, tramway et bus dans la limite d'une heure. Certaines lignes telles que les navettes et funiculaires, bénéficient de tarifs moins élevés.
On remarquera que le périmètre des transports urbains ne recouvre pas exactement celui de la communauté urbaine de Lyon (« Grand Lyon ») et des accords existent avec certaines communes (voire à l'avenir certaines intercommunalités). Ainsi, certaines lignes bénéficient aussi du tarif TCL hors du territoire du Grand Lyon.
Le financement du fonctionnement des lignes, l'entretien du matériel (qui appartient au Sytral) et les charges de personnel, sont assurés par Keolis Lyon, qui œuvre dans le cadre d'une délégation de service public du Sytral, l'autorité organisatrice. Cependant, les tarifs des billets et abonnements dont le montant est limité par décision politique, comme dans la majorité des réseaux urbains de transports en France, ne couvrent pas les frais réels de transport. Le manque à gagner est compensé par le Sytral. Il définit les conditions générales d'exploitation ainsi que la durée et la fréquence des services. L'équilibre financier du fonctionnement est assuré grâce au versement transport payé par les entreprises et aux contributions des collectivités publiques.
Trafic
C'est la ligne la plus fréquentée du réseau. Elle transporte 297 500 voyageurs par jour[6].
Accident
Dans la nuit du 15 mai 2010 au 16 mai 2010, peu après minuit, une femme de 19 ans en état d'ébriété saute d'une mezzanine à la station Bellecour[7] ou à la station Guillotière (sources contradictoires[8]) pour descendre sur le quai, mais elle tombe sur le toit d'un métro[9] qui démarre en direction de la station Saxe-Gambetta, c'est dans ce tunnel que la jeune femme heurte une caméra de surveillance. Des voyageurs voyant du sang couler du haut de la rame ont enclenché le signal d'alarme. La jeune femme est blessée mais survit.
Tourisme
La ligne D dessert des lieux touristiques importants de la ville de Lyon. Parmi les principaux, on peut citer (d'ouest en est) :
- le quartier de Vaise, entrée de la ville, habité dès la préhistoire[10] ;
- le Vieux Lyon, quartier Renaissance inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO ; de là l'accès est rapide à Fourvière, à pied ou plus facilement en funiculaire ;
- la place Bellecour, ancienne place royale où se dresse une statue équestre de Louis XIV, elle se situe au centre de la Presqu'île ;
- le quartier de la Guillotière, ancienne entrée de ville ;
- le quartier de Monplaisir où se trouve l'Institut Lumière, ainsi nommé en hommage aux inventeurs du Cinéma ;
Notes et références
- Lyon en lignes qui cite le Sytral ; 296 595 voyageurs par jour d'après le Site du Sytral Selon le site
- Lyon en Lignes - Ligne D. Consulté le 21 septembre 2009
- Le métro D, Sytral. Consulté le 21 septembre 2009
- Pour alléger le tableau, seules les correspondances SNCF, métro, tram et funiculaires sont données. Les correspondances bus sont reprises dans les articles de chaque station.
- Carto. métro D'après le site
- Le métro D sur site du Sytral. Consulté le 11 septembre 2010
- http://www.lyonmag.com/article/16394/du-nouveau-dans-l-accident-du-metro-d
- http://www.leparisien.fr/faits-divers/blessee-apres-avoir-saute-sur-le-toit-d-un-metro-18-05-2010-926129.php
- http://www.liberation.fr/societe/0101636098-une-jeune-fille-blessee-sur-le-toit-du-metro
- Gorge de Loup Des vestiges ont été trouvés lors de la construction de la station
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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