- Le Cloître-Pleyben
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Le Cloître-Pleyben
Vue du bourg.Administration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Châteaulin Canton Pleyben Code commune 29033 Code postal 29190 Maire
Mandat en coursDominique Bilirit
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Pleyben Site web http://www.region-de-pleyben.fr/ Démographie Population 572 hab. (2008[1]) Densité 28 hab./km² Aire urbaine 6 685 hab. () Gentilé Cloîtrien, Cloîtrienne Géographie Coordonnées Altitudes mini. m — maxi. m Superficie 20,42 km2 Le Cloître-Pleyben est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Sommaire
Étymologie et origines
Le Cloître provient du latin claustrum signifiant monastère, enceinte en raison d'un monastère qui aurait été fondé par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Les variantes orthographiques "Cloistre", "Le Clostre", "Cloestre" ont été relevées au cours du Moyen Âge. Le Cloître est une ancienne trève de la paroisse de Pleyben sous l'Ancien Régime, faisant partie de l'Évêché de Cornouaille[2].
Géographie
Le Cloître-Pleyben est située à 33 km au nord-est de Quimper et à 35 km de la mer. La commune est proche du Parc naturel régional d'Armorique qui commence sept kilomètres plus au nord. Le territoire communal forme un plateau bosselé compris entre 140 et 163 mètres d'altitude, le point culminant se trouvant à l'ouest-sud-ouest du bourg, au sud du hameau de Quinquis Ivin ; le bourg lui-même est situé à 142 mètres d'altitude. Ce plateau est échancré par quelques vallons encaissés formés par des affluents de rive droite de l'Aulne, le principal étant le Ster Goanez qui prend sa source au sud du bourg de Loqueffret et sert ensuite de limite communale à l'est avec Plonévez-du-Faou ; ou des affluents de rive gauche de la Douffine comme le Ster Roudou, venu de Lannédern et qui sert un temps, ainsi qu'un de ses affluents, de limite communale à l'ouest avec Brasparts.
Ses habitants sont les Cloîtriens et les Cloîtriennes[3].
Le bourg d'importance modeste, a tendance à s'étirer vers le sud-est jusqu'aux hameaux de Prajou-Marie et Garz ar Garo ; l'habitat rural est dispersé en hameaux ("villages" dans le vocabulaire local), les principaux étant ceux de Garz ar Goff au sud-est ; de Kerrouet, Kergadoret, Kerdantet et Le Manoir à l'est ; de Kerauffret, Menez Rouz, Botmézer et Le Rest au nord-est ; de Trévoën, Cleuz Coat, Coat Hiz Ven (près de la chapelle Saint-Jean), Coat Caër et Guen Graonic au nord-ouest ; de Cleuz Guen, Quinquis Ivin, Kerizella, Cleuziou Meur, Leïn ar Forn, Leïnon, Goazigou et Kermonter au sud-ouest.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Plusieurs habitats néolithiques ont été trouvés sur le territoire communal (souterrains du Quinquis et de Cleuz-Guen) attestant une sédentarisation humaine[4].
L'ancienne voie romaine, devenue le chemin dénommé Hent-Ahès au Moyen Âge « venant de Carhaix passait par Plouguer, Le Pénity en Landeleau, le Respidal en Collorec, 400 m au sud du Cloître-Pleyben, 2 800 m au nord de Pleyben, la chapelle de Lopars en Châteaulin, Dinéault, 2 400 m au sud d'Argol, Crozon et la chaussée de l'anse du Kerloc'h pour parvenir à Camaret »[5].
Au Moyen Âge
L'importance du culte de Saint-Jean-Baptiste dans la paroisse laisse supposer que celle-ci pourrait avoir été créée par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Une motte féodale existait à Kerrouet ; elle a été arasée au XXe siècle.
Au XIXe siècle
Selon Marteville et Varin en 1843[6], pour une superficie totale de 2 045 ha, les terres labourables occupaient 937 ha (45,8 % de la superficie totale), les prés et pâturage 160 ha, les bois 48 ha, les vergers et jardins 40 ha, les landes et incultes 738 ha (36,1 % de la superficie totale). Quatre moulins se trouvaient alors sur le territoire communal.
Au XXe siècle
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux morts de la commune porte les noms de 85 personnes mortes pour la France dont 74 pendant la Première guerre mondiale (l'un d'entre eux a été effacé) et 11 pendant la Seconde guerre mondiale[7].
La Seconde Guerre mondiale
Le 23 janvier 1943, un avion Susfu, appartenant à la 427ème escadrille (squadron) du 303ème groupe de bombardement (Bomb Group) de la 8ème armée aérienne (8th Air Force) américaine qui a décollé de Molesworth, base aérienne située au nord-est de Londres, est abattu par la défense anti-aérienne allemande et est en feu avant de toucher le sol, s'écrase à Edern, avec à son bord le corps du bombardier, Roy R.Moser, tué à bord. Huit membres de l'équipage descendent en parachute et atterrissent au Cloître-Pleyben, vus par une partie de la population. Le pilote, Harry A.Robbey, décédé atteint par des balles allemandes, est enterré au cimetière communal. Les aviateurs sont cachés dans des fermes du Cloître-Pleyben à Kergonan et Balanec. Deux furent ensuite conduits au château de Tréfry en Quéménéven possédé par Césaire de Poulpiquet ; deux autres, blessés, à Garz ar Garo. Une vingtaine d'enquêteurs allemands viennent rechercher les aviateurs au Cloître-Pleyben mais sans rien trouver. Par la suite deux des aviateurs furent cachés dans une boulangerie de Plonévez-du-Faou, puis conduits à Carantec où ils embarquèrent clandestinement vers l'Angleterre. Trois autres furent cachés à Guen Garonic, puis à Kergoat Piriou en Lannédern avant de rejoindre le château de Tréfry où ils retrouvèrent deux des leurs qui s'y trouvaient déjà. Conduits à Paris, puis à Saint-Pierre-des-Corps, ils y furent arrêtés le 13 février 1843 suite à une trahison. Les cinq aviateurs furent envoyés en captivité en Allemagne et leurs convoyeurs français déportés (parmi eux, Louis Nouveau, qui revint de Buchenwald). Seize personnes de Lannédern, Port-Launay, Châteaulin et Quéménéven furent arrêtées et emprisonnées à Quimper et six d'entre elles furent condamnées à mort le 2 juin 1943, mais ces peines furent commuées en travaux forcés: les 11 hommes furent internés dans le camp de concentration du Hinzert où Césaire de Poulpiquet décéda le 5 août 1943, certains étant ensuite dispersés dans d'autres camps et 9 d'entre eux se retrouvent en septembre 1944 au camp de Gross-Rosen en Silésie où 6 d'entre eux (René Cozanet, Jean-Louis Le Baut, Jean-Louis Le Bihan, Jean-Louis Moal, Jean-René Hascoët, Émile Baley) décèdent d'épuisement en décembre 1944, un autre (Jean-Yves Hascoet) en mars 1945 à Dachau. Deux seulement sont libérés par le Américains et survivent à la déportation: Jean Crouan et René Hascoët. Les quatre femmes ont été déportées à Ravensbruck, puis à Mauthausen où elles sont libérée par les Américains, mais l'une d'entre elles décède dans le train du retour: Marie-Anne Hascoët. Les trois autres reviennent: Louise Le Page, Marie-Anne Cuzon, Annaïck Moal[8].
Par ailleurs, Pierre Marie Le Corre, né le 7 août 1904 au Cloître Pleyben, mécanicien à Paray-Vieille-Poste (Seine-et-Oise), membre du Front national pendant la seconde guerre mondiale, fut fusillé au Mont-Valérien le 5 janvier 1942[9].
Démographie
Évolution démographique[10]: 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 837 883 862 899 950 984 1 027 1 087 1 098 1 115 1 087 1 102 1 114 1 269 1 246 1 303 1 356 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 1 396 1 426 1 513 1 479 1 360 1 307 1 278 1 139 1 147 1 043 881 791 673 588 512 536 555 572 Nombre retenu à partir de 1968 : Population sans doubles comptes[11] Commentaire : Le Cloître-Pleyben est actuellement beaucoup moins peuplé qu'il y a deux siècles ayant perdu en 213 ans, de 1793 à 2006, 282 habitants soit - 33,7 % de sa population totale. Cette diminution globale masque toutefois des évolutions très contrastées selon les périodes: la population croît nettement pendant la première moitié du XIXe siècle, gagnant 278 habitants entre 1793 et 1856 en partie à cause du dynamisme induit par la construction du canal de Nantes à Brest et atteignant 1 115 habitants en 1856. Après un léger fléchissement pendant le troisième quart du XIXe siècle, la population de la commune recommence à augmenter, atteignant son maximum en 1906 avec 1 513 habitants. La quasi totalité du XXe siècle montre par contre un déclin presque constant et important (Le Cloître-Pleyben perd 1 001 habitants entre 1906 et 1990, soit les deux-tiers de sa population totale en 84 ans) jusqu'en 1990, année du minimum démographique avec seulement 512 habitants. La commune est lourdement frappée par l'exode rural. Les deux dernières décennies montrent toutefois des raisons d'espérer: un regain démographique est perceptible, la commune ayant gagné 43 habitants entre 1990 et 2006, soit + 8,4 % en 16 ans.
Le solde naturel est resté négatif jusqu'en 1999, devenant toutefois pour la première fois depuis longtemps légèrement positif entre 1999 et 2006 ( + 0,2 % l'an en moyenne). Le solde migratoire, négatif pendant la quasi totalité du XXe sicle est lui redevenu positif depuis 1982 ( + 0,5 % l'an en moyenne entre 1999 et 2006). La structure par âges de la population montre une population en moyenne âgée : en 2007, les 65 ans et plus représentaient 23,8 % de la population et les moins de 15 ans 19,6 % seulement. Des constructions neuves montrent toutefois l'amorce d'un nouveau dynamisme: 32 nouvelles résidences principales se sont construites dans la commune entre 1990 et 2004. Les 68 résidences secondaires recensées en 2007, représentent 20,3 % du parc immobilier total[12].
Services
Mairie,Poste, Transport scolaire,Garderie péri-scolaire,École.
Monuments
Église Saint Blaise
Article détaillé : Église paroissiale Saint-Blaise.L'Église paroissiale Saint-Blaise date pour sa majeure partie du XVIe siècle, mais l'abside à pans coupés a été ajoutée au XIXe siècle. La flèche est de style gothique. La tourelle d'escalier est coiffée d'un dôme à lanternon de style néoclassique. Son ossuaire démoli en 1952, a été remonté à Plougastel-Daoulas. Le calvaire du placître date du XVIe siècle[13].
Autrefois l'église était entourée du cimetière. C'est en 1943, que celui fût déplacé au Nord-Ouest de la commune. Les piliers de l'entrée principale sont aujourd'hui utilisés pour l'entrée dans le cimetière.
La bannière de Saint Blaise est depuis 1995 classé comme patrimoine historique. D'autres objets sont classés. Tel que la cloche faite en 1696 portant les inscriptions "venite" "adorare" "deum" "Lesoueff" "me fecit" "anno 1696". La statue de Saint Yves entre le pauvre et le riche, l'autel et le retable.
Chapelle Saint Jean-Baptiste
La "chapelle Saint-Jean-Baptiste" date du XVIIe siècle. Située à Caot-Ilis-Ven (le "Bois de l'église blanche"), au nord-ouest du bourg, elle a probablement été fondée par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Son portail, de style néoclassique comprend une porte en plein cintre entre deux pilastres, surmontée d'une frise. Au-dessus du fronton cintré brisé se trouve une Piétà[14].
Chapelle Saint Voarin
La chapelle de Saint-Voirin ou Saint-Voarin date de 1673 et est située à l'ouest-sud-ouest du bourg. Son nom proviendrait de saint Warhem et elle appartenait à l'abbaye de Landévennec[15]. Elle possède une statue de saint Voarin en évêque ainsi qu'une autre de la Vierge Marie. Le calvaire de son placître date du XVIe siècle[2]. La fontaine Saint-Voarin[16] se trouve à proximité.
Les croix et calvaires
Des croix à Croaz-Lanneguer, Saint-Jean et dans le cimetière. L'oratoire de Notre Dame du Quinquis fût construit grâce à la famille Berthélémé, qui y fît ériger la statue de la vierge à l'enfant. Une inscription y est gravé « Secour ar Christenien, pedit evidom » c'est-à-dire "Secours des Chrétiens, priez pour nous".
Manoir de Kerdanet
Le manoir de Kerdanet date du XVIIIe siècle.
Il est composé d'une bâtisse principale, devant laquelle se trouve un puits. Sur le terrain, un pigeonnier particulier car il se trouve sur le pignon d'un des bâtiments secondaires.
En contre-bas, une étendue créée par les moines qui demeuraient à une période à Kerdanet. En ayant barré la rivière, les religieux avaient une réserve d'eau mais aussi créé une pisciculture de truites.
En descendant toujours vers la vallée, se trouve un piège à loup qui aujourd'hui est en ruine. L'histoire dit que deux sonneurs un peu trop imbibés par l'alcool et revenant d'un pardon, tombèrent dans le piège. Celui-ci déjà occupé par un loup. Pour calmer l'animal, les deux compères durent jouer le reste de la nuit. Au lever du jour, des paysans entendirent la musique et purent libérer les musiciens.
En s'approchant du Ster Goanez, il y a les vestiges d'un pont reliant Le Cloître Pleyben à Plonévez du Faou. Aujourd'hui, on peut voir un amas de pierres et terres, recouvert de végétation.
Manifestations
- Pardon du Cloître.
- Tournoi de l'ASCL football.
- Nuit Bidard.
- Pardon de la Saint Jean, à la chapelle, le 1er dimanche de septembre.
- La fête de la chasse, le 1er dimanche de septembre.
Notes et Références
- Populations légales 2008 de la commune : Le Cloître-Pleyben sur le site de l'Insee
- http://www.infobretagne.com/cloitre-pleyben.htm
- http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-le-cloitre-pleyben.html#descriptif
- http://fr.topic-topos.com/le-cloitre-pleyben
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842440.r=Collorec.f269.langFR.hl René Kerviler, "Armorique et Bretagne, recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes", éditeur H. Champion, Paris, 1893, consultable
- http://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=Marteville+et+Varin&source=bl&ots=WgDYfF0iX0&sig=UlvgGjTsqW8AEYlrTsXcMz1ar1U&hl=fr&ei=IKasTKPlKsfKjAf9y8TPBw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CBUQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false [archive] ↑ http://pompierspleyben.pagesperso-orange.fr/histoire.htm Jean Ogée, A. Marteville,Pierre Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", Molliex éditeur, Rennes, 1843, consultable
- http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/resultcommune.php?act=view&insee=29033&pays=France&dpt=29&idsource=47525&table=bp07&lettre=&debut=50
- http://www.mairiepleyben.fr/joomla-mairie/images/stories/documents/docs_historiques/bombardier-abattu.pdf
- http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/index.php?option=com_content&task=view&id=185&Itemid=63
- http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php:select_resultat=9745
- http://cassini.ehess.fr/ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui
- http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=29033-COM&idTheme=6&rechercher=Rechercher
- http://fr.topic-topos.com/eglise-saint-blaise-le-cloitre-pleyben
- http://fr.topic-topos.com/chapelle-saint-jean-baptiste-le-cloitre-pleyben
- http://fr.topic-topos.com/chapelle-saint-voirin-le-cloitre-pleyben
- http://www.flickr.com/photos/kerjzquel/4293490933/
Catégorie :- Commune du Finistère
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