- Amfreville (Manche)
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Amfreville Administration Pays France Région Basse-Normandie Département Manche Arrondissement Cherbourg-Octeville Canton Sainte-Mère-Église Code commune 50005 Code postal 50480 Maire
Mandat en coursAlain Maître
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Sainte-Mère-Église Démographie Population 299 hab. (2008) Densité 30 hab./km² Gentilé Amfrevillais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 1 m — maxi. 31 m Superficie 10,10 km2 Amfreville (prononcer /ɑ̃frəvil/) est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie, peuplée de 299 habitants[1] (les Amfrevillais).
Sommaire
Géographie
Elle s'inscrit dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
La commune se compose d'un bourg principal (Amfreville) et de plusieurs écarts[2]: la Fontaine, la Féricotterie, les Landes, le Sis, les Ancres, le Motey, les Helpiquets, les Cardets, Rubec, Hameau aux Brix, Cauquigny (église), le Bourg Neuf, Hameau Flaux, le Château (et sa chapelle), la Pesquerie, Durencru, la Percillerie, Bergerie des Avocats, les Heutes, la Moinerie (château).
La portion Est d'Amfreville, bordée par le Merderet, présente de nombreux marais et prés humides : l'Essert, Pièces du Pont, l'Île, les Croisées, le Tiers, le Closet, le Parquet, Pièces d'Envie, les Marais. La partie ouest, structurée en champs, est quasi-inhabitée (seulement le manoir de la Moinerie).
Héraldique
Blasonnement (1) : D'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles d'argent, et d'un croissant du même en pointe
Ces armes sont celles d'une importante famille du Cotentin sous l'Ancien-Régime, les " du Poerier ". Elles furent portées conjointement par toutes les branches de cette même famille, les "du Poerier d'Amfreville, du Poerier de Francqueville, du Poerier de Taillepied et du Poerier de Portbail". De nos jours, seule subsiste la branche de Portbail.
(1) : Selon les informations reçues des mairies par La Banque du Blason, Amfreville n'a point de blason officiel.
Histoire
Amfreville est attesté en 1150 sous la forme Ansfrevilla [4].
Cauquigny est attesté en 1154 sous la forme Calqueneio [5].
Selon Théodose du Moncel, s'appuyant sur Charles Duhérissier de Gerville, le seigneur d'Amfreville en 1329 est Guillaume Avenel des Biards. Par mariage, le titre échoit à Jean de Tardes, baron de l'Angle-de-Néhou, qui épouse Françoise des Biards en 1503, puis à Nicolas, baron de Mouy, uni à Françoise de Tardes, dame d'Amfreville, de Néhou et des Biards, en 1533. Leur fils et petit-fils en hérite[6]. Le fief devient ensuite la propriété de la famille du Poërier, puis des Davy, ces derniers obtenant de l'érection en marquisat. Les Davy d'Amfreville donne plusieurs marins, dont François Davy d'Amfreville, ainsi que deux cardinaux de la curie romaine et deux grands baillis du Cotentin. A la mort du commandeur d'Amfreville, en 1780, famille du Mesnildot hérite du domaine, vendu ensuite aux Sesmaisons[6].
En 1812, Amfreville absorbe Cauquigny[7], au sud-est de son territoire.
Toponymie
Amfreville
Toponyme médiéval en -ville (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural »). Le premier élément est l'anthroponyme norrois Ásfridhr [8], localement adapté en Normandie sous la forme francique Ansfrid, d'où le sens global de « domaine rural d'Ásfridhr » [9].
Cauquigny
Toponyme formé avec le suffixe gallo-roman -ACU ou -IN-IACU ajouté à un anthroponyme. Ce premier élément est de forme et d'origine discutées :
- François de Beaurepaire proposa une formation en -IN-IACU à partir d'un nom de personne de type germanique °Calko, soit °CALKINIACU, « (le domaine) de Calko ». Ce dernier pourrait représenter une forme réduite de °Scalc(h)o, qui est quant à lui bien attesté[10]. L'origine germanique du nom et son emprunt tardif permettent de justifier le maintien de [k] devant [i], là où l'on attendrait une forme dialectale en [ʃ] ou française en [s].
- Ernest Nègre avança une protoforme °CALCANIACU, dérivé toponymique en -ACU d'un surnom gallo-romain hypothétique °Calcaneus, lui-même tiré du latin calcaneus « talon », donc « (le domaine) de °Calcaneus » [11].
De ces deux hypothèses, la seconde pose le moins de problèmes phonétiques, mais postule l'existence d'un nom jamais attesté. La première est plus vraisemblable, mais l'argument phonétique est un peu plus délicat, quoique plausible.
Lieux dits
Rubec vient à la fois de l'ancien français ru et du norrois bekkr, ces derniers ont le même sens : «ruisseau»[12].
Motey est un toponyme fréquent dans le nord de la France dès le XIIe siècle, il vient de l'ancien français mostier «église» [13]
Les lieux-dits en Y-ère/-erie résultent du fort accroissement démographique normand du XIe-XIIIe siècle. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière [14].
Les autres lieux-dits en (Hameau / Le(s)...)-Y s'avèrent plus récents, ils indiquaient un bien de la famille Y.
Administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
- Généralité : Caen.
- Élection : Valognes en 1612/1636 et 1677, Carentan en 1713.
- Sergenterie : Pont-l'Abbé.
Les maires
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1829 Du Mesnildot 1861 1868 Cardet 1977 en cours Alain Maître Toutes les données ne sont pas encore connues. Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints.
Démographie
Avant 1812, Amfreville et Cauquigny séparés
Année 1793 1800 1806 Amfreville[15] 775 805 927 Cauquigny[16] 54 48 70 Économie
Lieux et monuments
- Château d'Amfreville (XIVe siècle), inscrit au titre des Monuments historiques[19] depuis le 30 mars 1965.
- Église Saint-Martin avec sa nef (XIIIe), son chœur (XIIIe - XVIe) et son clocher-tour (XIIIe remanié XVIIe). Elle abrite de nombreuses œuvres classées à titre d'objetq aux Monuments historiques[20].
- Église Saint-Ferréol de Cauquigny (XIIe siècle, restaurée).
- La Moinerie, maison classée aux Monuments historiques. La chapelle a été rasée, il y a fort longtemps. Le pigeonnier est une énorme tour blanche ; la porte double d'entrée de la tour ne s'ouvre plus que sur un sentier. L'habitation actuelle a dû être reconstruite de fond en comble après avoir été partiellement incendiée en 1944.
- Rives du Merderet.
La commune est également concernée par le périmètre de protection des monuments inscrits hors de la commune : la mairie de La Pernelle et l'église de Montfarville.
Activité et manifestations
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes[21].
- Population municipale 2008 (site de l'Insee)
- http://www.geoportail.fr/?c=-1.3925,49.41&l=Scan%2850%29,Admin&z=7
- Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée
- Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes ..., Volume 2 Par Ernest Nègre
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 94.
- Théodose du Moncel, « Châteaux de Nacqueville et d'Amfreville », Annuaire du Département de la Manche, volume 34, J. Elie, 1862, p.47-49
- Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale - Amfreville », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Consulté le 9 novembre 2010 et fiche liée (Cauquigny)
- Nom des communes de la Manche
- Ce nom d'origine germanique bien connu représente la combinaison des éléments Ás- (forme scandinave) ou Ans- (forme francique) « Ase, dieu guerrier » et -fridhr (forme scandinave) ou -frid (forme francique) « paix ».
- Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968, p. 196a. Scalco, variante Scalcho, est l'hypocoristique des noms dont le premier élément est °scalc- « serviteur », présent entre autres dans le mot maréchal < francique °marh-skalk « domestique chargé de soigner les chevaux; palfrenier ». En outre, cette chute précoce de s- initial devant consonne en gallo-roman est attestée par un certain nombre d'autres exemples.
- Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. I, 1990, p. 544, § 8836.
- Revue Économique Francaise - 1948
- Toponymie générale de la France, Volume 1 Par Ernest Nègre
- Voir Histoire de la Normandie
- http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=651
- http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=7263
- Insee : historique des populations par commune depuis le recensement de 1962
- http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=651
- Château d'Amfreville, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
- Œuvres mobilières à Amfreville, sur la base Palissy, ministère de la Culture.
- Site de l'IGN.
Liens externes
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