Jean ier de liechtenstein

Jean ier de liechtenstein

Jean Ier de Liechtenstein

Jean Ier de Liechtenstein
Portrait par Johann Baptist Lampi (1816).

Jean Ier, prince de Liechtenstein (26 juin 1760- 20 avril 1836) était le fils du prince François-Joseph Ier de Liechtenstein et de la princesse Léopoldine de Sternberg (1733-1809). Il officia en tant que général de l’armée autrichienne, et participa notamment à la bataille d’Austerlitz.

Sommaire

Biographie

Jeunesse et premières armes

Dès sa jeunesse, il est attiré par l'armée et c'est un ami de la famille, le maréchal Lach, qui s'occupe et surveille personnellement sa formation militaire. À 22 ans, il entre comme lieutenant dans le régiment de cuirassiers Anspach. Après avoir obtenu les grades de Rittmeister, en 1783, de Major, en 1787, dans le régiment de dragons Harrach, il lui est donné d'affronter l'ennemi pour la première fois en 1788, durant la guerre contre les Turcs.

La guerre austro-turque (1788-1791)

À peine arrivé entre Temlin et Belgrade, il démontre, dans de nombreux combats avec les avant-postes turcs, une telle assurance qu'il est bientôt promu lieutenant-colonel au régiment de chevau-légers Kinsky . Mais c'est à Czettin, dont les Turcs tentent en vain de s'emparer, qu'il gagne la croix de Chevalier de l'Ordre de Marie-Thérèse. Le 20 juillet 1790, il est, avec Gyulay, le premier à franchir les murs de la place. Peu après, il prend le commandement de son régiment.

Les guerres révolutionnaires (1789-1797)

Purant les guerres de la Révolution, en 1789-1790, et 1792-1797, il continue de se faire remarquer par sa bravoure et semer la déroute parmi les cavaliers adverses.

Le 12 septembre 1793, à Avesnes-le-Sec, près de Cambrai, il résiste, malgré une infériorité numérique flagrante et force même l'infanterie adverse à former le carré, que la fougue des cavaliers de Liechtenstein (le général Bellegarde est également présent ainsi que deux escadrons du Royal-Allemand) brise pourtant. La journée rapporte 5 drapeaux, 70 chevaux, 20 canons, 3.000 fusils, tout le train, 2000 prisonniers en plus des 2000 tués chez l'ennemi. Le 29 septembre 1793, il est à Saint-Rémy Malbatie sur la Sambre, près de Maubeuge : il emporte les défenses à la tête d'un division de son régiment. Le 24 mai 1794, à Erquelinnes, il poursuit victorieusement les Français échappés des fortifications (les Français essayent à cette époque de s'avancer au nord de la Sambre). Le 12 juin, Liechtenstein est nommé Général-Major.

En 1796, il peu de nouveau donner des preuves de ses talents. Le 24 août, il est à Amberg, les 1eret 3 septembre à Wurtzbourg, où il met les fantassins français en déroute, malgré les efforts de Jourdan. L'archiduc Charles le serre dans ses bras sur le champ de bataille. Sa conduite durant la campagne de 1796 lui vaut, le 26 septembre, la croix de Commandant dans l'Ordre de Marie-Thérèse.

Campagne d'Italie

En 1799, il est en Italie, et participe victorieusement[1] à la bataille de la Trebbia, les 17-19 juin. Il s'y distingue en repoussant l'attaque désespérée de Macdonald, à la tête des chevau-légers Lobkowitz, de quelques hussards Blankenstein et du bataillon de grenadiers Wouvermans, infligeant aux Français de très grosses pertes. Durant la bataille, Liechtenstein a cinq chevaux blessés sous lui. Une nouvelle fois, mais c'est ici Souvorov, le général en chef le serre dans ses bras sur le champ de bataille.

Il est promu Feldmarschall Leutnant et combat, le 15 août à Novi. Du 20 novembre au 4 décembre, il dirige le siège de Cuneo.

Si la campagne de 1800 n'est pas glorieuse pour les armées autrichiennes, Liechtenstein y récolte cependant des lauriers, comme à Hohenlinden, le 3 décembre, où il résiste 6 heures aux Français, près de l'auberge de Straßmayer, puis à Anthering, le 14 décembre et dans les combats qui suivent pour couvrir, avec le corps de réserve, la retraite autrichienne. Le 14 décembre, il bat Lecourbe à Salzbourg, lequel n'est sauvé de la destruction totale que par l'arrivée propice de Moreau. Liechtenstein oppose alors une résistance farouche aux Français.

Liechtenstein reçoit, le 18 août 1801, lors la Grande-Croix de l'Ordre de Marie-Thérèse.

Le 24 mars 1805, Jean de Liechtenstein entre au gouvernement de l'empire, à la place de son frère Alois Joseph, décédé. Il est alors, après l'archiduc Charles, l'un des personnages les plus aimé de son pays.

Bien que sa santé ne soit pas alors parfaite[2], il prend, à la mi-novembre 1805, le commandement d'un corps d'armée. Il va, avec celui-ci, combattre avec sa fougue habituelle à Austerlitz, le 2 décembre. Le nuit qui suit la défaite austro-russe, il rencontre Napoléon, avec des propositions de paix. Le 4 décembre, il est aux cotés de François II lors de son entrevue avec Napoléon. Le 6 décembre, il signe, à Austerlitz, l'armistice. Enfin, avec Gyulai, il négocie les termes de la paix de Presbourg, dont il signe les termes, avec Talleyrand, le 26 décembre 1805.

Pour tous ces glorieux services, François II le décore, le 12 février 1806, du collier de la Toison d'Or, puis, en 1808, il est nommé général de cavalerie[3].

En 1809, malgré une santé toujours chancelante, il sert son pays. Il prépare cette campagne sans prendre de repos. Le 20 avril, il entre dans Ratisbonne, que les Autrichiens doivent évacuer le 23. À Essling et à Wagram, il démontre encore ses qualités. Le 31 juillet, après le départ de l'archiduc Charles, Liechtenstein prend le commandement général de l'armée autrichienne. Il signe la paix de Schönbrunn, le 14 octobre 1809, jour anniversaire de la paix de Westphalie, aux cotés de Champagny.

Retraite et Mort

Mais tous ces efforts altèrent fortement la santé de Liechtenstein et il doit quitter le service actif. Ce Feldmarshall qui, de façon presque incroyable, malgré vingt-quatre chevaux tués sous lui, dans 13 campagnes, ne fut jamais blessé (mis à part quelques contusions à Wagram), se consacre désormais à sa famille, à ses proches et aux gens qui le servent. Il soutient les arts et la culture, l'agriculture, l'industrie, l'architecture,...

Jean de Liechtenstein meurt à Vienne, le 24 avril 1836, à l'âge de 76 ans.

Généalogie

François-Joseph Ier de Liechtenstein
X Léopoldine de Sternberg (1733-1809)
│
├─>Jean Ier de Liechtenstein (1760-1836)
│  X Josèphe de Fürstenberg-Weira (1776-1848) en 1792
│  │
│  ├─> Aloïs II de Liechtenstein (1796-1858)
│  ├─> François de Liechtenstein (1802-1887)
│  │    X Julie Potocki (1818-1895) en 1841
│  │
│  ├─> Charles de Liechtenstein (1803-1871)
│  │   X Rosalie de Grünne (1805-1841) en 1832
│  │
│  ├─> Frédéric de Liechtenstein (1807-1885)
│  │   X Sophie Löwe (1815-1866) en 1848
│  │
│  ├─> Édouard de Liechtenstein (1809-1864)
│  │   X Honorée Choloniewski (1813-1869) en 1839
│  │
│  ├─> Auguste de Liechtenstein (1810-1884)
│  ├─> Rodolphe de Liechtenstein (1816-1848)

Références

  1. il n'a pas reçu officiellement de commandement, et combat comme "volontaire"
  2. il est malade au moment d'Ulm
  3. l'équivalent de maréchal

Voir aussi

Sources

  • Généalogie des rois et des princes de Jean-Chrales Wolkmann Edit. Jean-Paul Gisserot (1998)

Liens internes


Précédé par
Aloïs Ier
Prince du Liechtenstein
Wappen Souveränes Fürstentum Liechtenstein.png
1805 – 1836
Suivi par
Aloïs II
Ce document provient de « Jean Ier de Liechtenstein ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jean ier de liechtenstein de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем сделать НИР

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Jean Ier De Liechtenstein — Portrait par Johann Baptist Lampi (1816). Jean Ier, prince de Liechtenstein (26 juin 1760 20 avril 1836) était le fils du prince François Joseph I …   Wikipédia en Français

  • Jean Ier de Liechtenstein — Portrait par Johann Baptist Lampi (1816). Jean Ier, prince de Liechtenstein (26 juin 1760 20 avril 1836) était le fils du prince François Joseph Ier de Liechtenstein et d …   Wikipédia en Français

  • Jean I de Liechtenstein — Jean Ier de Liechtenstein Jean Ier de Liechtenstein Portrait par Johann Baptist Lampi (1816). Jean Ier, prince de Liechtenstein (26 juin 1760 20 avril 1836) était le fils du prince François Joseph I …   Wikipédia en Français

  • Jean II De Liechtenstein — Portrait par John Quincy Adams (1909). Jean II, prince de Liechtenstein, né en 1840, mort le 11 février 1929. Fils aîné de …   Wikipédia en Français

  • Jean ii de liechtenstein — Portrait par John Quincy Adams (1909). Jean II, prince de Liechtenstein, né en 1840, mort le 11 février 1929. Fils aîné de …   Wikipédia en Français

  • Jean II de Liechtenstein — Portrait par John Quincy Adams (1909). Jean II (allemand: Johann II, 5 octobre 1840, Lednice, en Moravie 11 février 1929 …   Wikipédia en Français

  • Jean Ier —  Cette page d’homonymie répertorie les différents souverains partageant un même nom. Jean Ier peut désigner de nombreux monarques, princes, etc. Sommaire 1 Ve siècle 2 …   Wikipédia en Français

  • Jean-Népomucène de Liechtenstein — Johann Népomucène de Liechtenstein Portrait par Étienne Chevalier. Johann Nepomuck de Liechtenstein, (Jean Népomucène Charles de Liechtenstein), né en 1724, mort le 22 décembre 1748. Fils de Joseph Ier de Liechtenstein et de Marie Anne d Œttingen …   Wikipédia en Français

  • Aloïs Ier de Liechtenstein — Aloïs Ier de Liechtenstein, né en 1759, mort en 1805. Fils de François Joseph Ier de Liechtenstein et de Léopoldine de Sternberg. En 1783, il épousa Caroline de Manderscheid Blankenheim (1768 1831) (Sans postérité). Pendant son règne (1781 1805) …   Wikipédia en Français

  • Alois Ier de Liechtenstein — Aloïs Ier de Liechtenstein Aloïs Ier de Liechtenstein Aloïs Ier de Liechtenstein, né en 1759, mort en 1805. Fils de François Joseph Ier de Liechtenstein et de Léopoldine de Sternberg. En 1783, il épousa Caroline de Manderscheid Blankenheim (1768… …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”