- Chevau-léger
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Pour les articles homonymes, voir Léger.
Les chevau-légers sont des soldats appartenant, comme leur nom l’indique, à la cavalerie légère.
La graphie chevau-léger (sans x au singulier comme au pluriel) est plus courante à l’époque où ce corps existe encore, et c’est l’orthographe recommandée par l’Académie et le Petit Robert[1] ; cependant, d'autres dictionnaires, comme le Petit Larousse, le Littré ou Bescherelle, considèrent cet usage comme un barbarisme et recommandent chevaux-léger (avec le x au singulier comme au pluriel)[2].
Sommaire
En France
Ancien Régime
Créés en 1498, les chevau-légers sont plus légèrement équipés et armés que les autres corps de cavalerie. C’est uniquement par cet équipement et cet armement léger que les chevau-légers se différencient des autres cavaliers, car ils remplissent les mêmes fonctions : éclaireurs, garde de flanc, engagements limités. Les chevau-légers forment une compagnie au sein de la Maison du roi à partir de 1593, sous le règne d'Henri IV, qui faisait un grand usage de la charge en chevau-légers, la compagnie fut intégrée à la maison militaire du roi et se substitua aux deux compagnies des gentilhommes à bec de corbin, qui assuraient la garde à cheval du souverain sous le comte Jean Baptiste Gibert de Lhène (ou d'Haleine) de la Jaminière, seigneur de la Guyardière, capitaine de la compagnie. La compagnie fut conservée par ses successeurs. Elle atteint son effectif maximal sous Louis XIV qui le porta à 200 hommes.
Les chevau-légers occupaient le troisième rang de la maison militaire, après les gardes du corps et les gendarmes de la garde. Son entrée était réservée à des nobles, qui par la suite pouvaient occuper des grades d'officiers dans les régiments ordinaires de l'armée. Ils portaient un uniforme rouge.
Dans un premier temps, cinq années de service dans cette unité anoblissent. Par la suite, elle est réservée aux fils de famille. Cette compagnie est dissoute en 1787 pour des raisons de coût.
Les chevau-légers sont rétablis par l’Empire français, et dans ses États satellites : royaume de Westphalie et grand-duché de Berg (ce sont en fait dans ces deux principautés allemandes des uhlans). Les 3e et 4e régiments de chevau-légers lanciers font partie de l'armée française pendant les Cent-Jours.
La garde royale de 1814 en conserve une unité, qui est dissoute en 1816.
Chronologie
- 1593 : création de la compagnie des chevau-légers de la garde royale à partir de la compagnie d’ordonnance d’Henri IV
- 1807 : lors de l’entrée de Napoléon en Pologne, celui-ci décide la formation du régiment des chevau-légers polonais recruté parmi la noblesse. Ils ne reçoivent la lance qu’en 1809, après Wagram.
- Fin 1808 : le régiment de chevau-légers de Berg est rattaché à la Garde
- 1809 : le chevau-légers de Berg est dissous et incorporé aux chasseurs à cheval de la Garde. Un autre régiment, celui des chasseurs à cheval de Berg, reçoit la lance en 1809 et est ensuite rattaché à la Garde.
- 1810 : le 2e chevau-légers lanciers de la Garde, dit "lanciers rouges ", est formé à partir du régiment de hussards de la Garde hollandaise ; en effet, Napoléon s'est inspiré des Cosaques et a introduit l'usage de la lance (2,75 m) dans la Grande Armée.
- 1812 : à la veille de l’entrée en Russie, la cavalerie de la Garde augmente ses effectifs. Les grenadiers à cheval, les chasseurs à cheval, les dragons et les chevau-légers polonais passent à 5 escadrons. Création d'un régiment de chevau-légers van der Burch. Le 1er juin 1815, ce régiment prend le nom de Dragons légers numéro 5 avant d'être intégré à l’armée des Pays-Bas.
- Le 24 octobre 1830, lorsque la Belgique devient indépendante, le régiment donne naissance au modifier] En Allemagne
Probablement à l’imitation de la France, des unités de chevau-légers sont créées en Saxe en 1735, et subsistent jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Elles sont toutes dissoutes ou reconverties en unités de uhlans par la suite.
En 1811 la Bavière convertit toute sa cavalerie en chevau-légers. Après la campagne en Russie, les régiments s'étaient spécialisés, mais la plupart de la cavalerie bavaroise restait des chevau-légers. Ils étaient pendant la Première Guerre mondiale les soldats typiques bavarois parmi l'armée allemande. Il existe actuellement un groupe de cavaliers qui reconstitue les chevau-légers bavarois
De 1759 à 1765, l’Autriche-Hongrie convertit six régiments de dragons en régiments de chevau-légers. La double monarchie utilise ces unités recrutées parmi les sujets allemands comme les hussards. D’autres unités de dragons légers ont été renommées chevau-légers en 1798, bien qu’ayant les mêmes tâches et le même équipement ; ces unités sont redevenues des unités de dragons ou de uhlans en 1851.
En Italie
Des unités de chevau-légers ont également existé en Italie.
Voir aussi
Articles connexes
Liens et documents externes
Sources
Bibliographie
Notes
- Josette Rey-Debove et Alain Rey, Le Nouveau Petit Robert, dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, version électronique, consultée le 18 juillet 2010
- Entrée chevau-légers du TLFi
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