Guerre de Troie

Guerre de Troie
Guerre de Troie
Combat aux vaisseaux devant Troie, sarcophage néo-attique du Musée archéologique de Thessalonique
Combat aux vaisseaux devant Troie, sarcophage néo-attique du Musée archéologique de Thessalonique, deuxième quart du IIIe siècle.
Informations générales
Date Conflit légendaire à l'historicité controversée
Lieu Troie
Issue Victoire achéenne
Belligérants
Achéens Troyens
Commandants
Agamemnon, roi de Mycènes, chef de l'expédition

Ménélas, roi de Sparte, époux d'Hélène

Achille, chef des Myrmidons

Ajax fils d'Oïlée, roi de Locride

Ajax fils de Télamon, roi de Salamine

Diomède, roi d'Argos

Nestor, roi de Pylos

Ulysse, roi d'Ithaque
Priam, roi de Troie

Anchise, roi des Dardanelles

Sarpédon, roi de Lycie

Éétion, roi de Cilicie

Penthésilée, reine des Amazones

Rhésos, roi de Thrace

Memnon, considéré parfois comme roi d'Éthiopie

La guerre de Troie est un conflit légendaire à l'historicité controversée, provoqué par l'enlèvement d'Hélène, reine de Sparte, par le prince troyen Pâris. En rétorsion, Ménélas, l'époux bafoué, lève avec son frère Agamemnon une expédition rassemblant la plupart des rois grecs, qui assiège Troie et remporte finalement la victoire. La guerre de Troie et ses conséquences formaient le sujet d'un vaste cycle épique, le « Cycle troyen », dont les œuvres sont aujourd'hui perdues à l'exception de l’Iliade et de l’Odyssée d'Homère.

Elle représente une pierre fondatrice de la culture grecque et constitue encore une source d'inspiration pour les artistes et écrivains.

Sommaire

Déroulement de la guerre

Déclenchement

Causes

Article détaillé : Jugement du mont Ida.
Hélène et Pâris, cratère
Hélène et Pâris, cratère en cloche à figures rouges apulien, 380-370 av. J.-C., musée du Louvre (K 6)

La guerre est entreprise à la suite de l'enlèvement d'Hélène, épouse du roi de Sparte, Ménélas, par le troyen Pâris, fils de Priam, roi de Troie. En effet, Hélène lui avait été promise par Aphrodite, en remerciement pour le jugement du mont Ida, lui attribuant la pomme d'or. Pâris dut alors choisir entre Héra, Athéna et Aphrodite, lui promettant respectivement l’Asie, la sagesse et l'amour de la plus belle femme du monde : Hélène.

On peut aussi considérer l'enlèvement d'Hélène, et donc l'incitation à la guerre, comme une vengeance de la part de Priam de la précédente guerre de Troie. En effet, si Pâris est autorisé à se rendre à Sparte, c'est pour demander le retour d'Hésione, emmenée par Télamon après la guerre[1].

Coalition achéenne

Les rois grecs, descendants de Pélops sont contraints par le serment de Tyndare à se joindre à la cause de Ménélas, l'époux d'Hélène. Celui-ci, accompagné de Nestor, parcourt la Grèce pour les rappeler à leur promesse[2],[3].

Étant accompagné de son frère Agamemnon et de Palamède, Ménélas alla trouver à Ithaque Ulysse, réticent à cause d'un oracle qu'il avait entendu. Pour éviter d'avoir à partir, il simula la folie : vêtu en paysan, il labourait un champ avec un âne et un bœuf attelés à la même charrue, et lançait du sel par-dessus son épaule. Palamède plaça alors le jeune Télémaque, fils d'Ulysse, devant l'attelage en marche. Ulysse tira vivement sur les rênes, montrant ainsi qu'il était sain d'esprit[4],[5]. On peut accorder une signification métaphorique à cet épisode : le bœuf et l'âne représentent Zeus et Chronos, chaque sillon ensemencé de sel signifie une année perdue, et Télémaque marque la « victoire décisive »[C 1].


Selon les auteurs tardifs, le devin Calchas avait prédit que Troie ne pourrait être prise sans Achille, fils de Thétis. Sa mère, pour le protéger de la guerre, le cacha, déguisé en fille, chez Lycomède, roi de Skyros. Mais il fut confondu par une ruse d'Ulysse, qui excita son instinct de guerrier et le poussa à se révéler en faisant sonner la trompette aux portes de la cité[6]. Cependant Homère raconte simplement que Nestor et Ulysse, étant venus à Phthie pour recruter des troupes, se virent confier Achille par son père Pélée[il 1].

D'autres rois et héros, tels que les deux Ajax, Diomède et Tlépolémos les rejoignirent encore[C 2]. Idoménée, roi de Crète, lui aussi ancien prétendant d'Hélène[7], qui avait amené un nombre considérable de navires[N 1],[8],[9], obtint le commandement des gardes[il 2]. Toutes les troupes se rassemblèrent à Aulis. Cependant, elles ne pouvaient partir sans provisions ; c'est Anios qui les fournit, grâce à ses filles, les Vigneronnes[10]. Mais Ménélas envoya Agamemnon — accompagné d'Ulysse[11] — pour emporter avec eux les Vigneronnes ; comme Anios refusait, ils les enlevèrent de force mais elles s'enfuirent[12].

Première expédition

Cette flotte accoste, dans la deuxième année après l'enlèvement d'Hélène, en Mysie, non loin d'Élée. Ils affrontent d'abord Télèphe, roi de Mysie et fils d'Héraclès qui, alarmé par le débarquement d'une armée si imposante, a dépêché contre elle ses propres troupes. Après des combats acharnés, Télèphe apprend qui sont les chefs de l'armée ennemie et le combat cesse alors. La flotte grecque repart chez elle après cette première expédition, et se repose pendant huit ans.

Seconde expédition

Mise en place du siège

Alors que l'armée grecque s'apprête, la colère d'Artémis contre Agamemnon bloque la flotte à Aulis[13]. Le devin Calchas impose le sacrifice d'Iphigénie, fille de ce dernier[14] ; c'est par la promesse d'un mariage avec Achille que les chefs achéens attirent alors la jeune fille à Aulis[15],[16].

Quand la flotte grecque arrive devant Troie, l'armée doit affronter Cycnos, fils de Poséidon et roi de Colone, qui les empêche de débarquer[17],[18] et qu'aucune arme ne peut blesser[19]. Achille parvient à le tuer en l'étranglant avec la jugulaire de son casque[20] ou d'un jet de pierre[21].

Les Grecs installent leur camp sur la plage qui s'étend devant Troie ; une ambassade achéenne pour réclamer Hélène échoue[22]. Une fois les Troyens retranchés derrière leurs murailles, Achille s'emploie à leur couper les vivres. Il attaque et réduit ainsi onze cités d'Anatolie, tributaires de Troie. C'est dans Lyrnessos, l'une de ces villes, lors de la dixième année de siège, qu'il reçoit pour part d'honneur Briséis[il 3], tandis qu'Agamemnon reçoit Chryséis lors du sac de Thébé[il 4].

Colère d'Achille

C'est à ce moment que commence le récit de l’Iliade. Une peste frappe le camp grec[il 5] et Calchas, encouragé par Achille, révèle qu'Apollon a puni Agamemnon pour avoir refusé à son prêtre, Chrysès, de lui rendre sa fille Chryséis[il 6]. Contraint de céder, Agamemnon furieux réclame une autre part d'honneur. Achille se récrie et Agamemnon, pour l'humilier, décide de prendre Briséis, sa captive[il 7]. En colère, ce dernier décide de se retirer sous sa tente et jure sur le sceptre d'Agamemnon, don de Zeus, de ne pas retourner au combat[il 8]. Zeus, sur sa demande, donne l'avantage aux Troyens, tant qu'il sera absent du champ de bataille[il 9].

Privés de son appui, les Grecs essuient défaites sur défaites, et alors que les Grecs sont acculés et que les Troyens menacent de brûler leurs nefs, le vieux sage Nestor, Phénix et Ulysse viennent en ambassade plaider la cause achéenne[il 10]. Achille reste ferme mais Patrocle, ému par les malheurs de ses compatriotes, obtient l'autorisation d'Achille de sauver les Grecs en portant ses armes[il 11]. La manœuvre réussit mais Patrocle, malgré sa promesse à Achille, engage la poursuite[il 12]. Il est tué par Hector, frère de Pâris, qui prend les armes d'Achille comme butin[il 13]. Furieux et humilié — trompé par Patrocle, qui en est mort et donc hors de punition, et symboliquement vaincu par Hector —, Achille décide de se venger, malgré les avertissements de sa mère : s'il affronte Hector, il mourra peu de temps après[il 14]. Héphaïstos lui forge de nouvelles armes, avec lesquelles il sort à la recherche d'Hector[il 15].

Combat d'Achille et de Penthésilée, cratère en cloche lucanien de la fin du Ve siècle av. J.‑C., Musée national archéologique de Madrid
Combat d'Achille et de Penthésilée, cratère en cloche lucanien de la fin du Ve siècle av. J.‑C., Musée national archéologique de Madrid

Revêtu de son armure divine, il s'engage à nouveau dans le combat et abat un grand nombre de Troyens sur son passage[il 16], tellement que les eaux du Scamandre sont souillées de cadavres[il 17]. Offensé[il 18], le Scamandre manque de noyer Achille[il 19]. Sauvé par l'intervention d'Héphaïstos[il 20], celui-ci rencontre enfin Hector, le défie et le tue avec l'aide d'Athéna[il 21]. Il traîne sa dépouille trois fois autour de la ville avec son char[il 22] avant de la ramener dans le camp achéen.

Achille fait pourtant preuve d'humanité en laissant le roi Priam, venu dans sa tente en suppliant, emporter le corps de son fils pour lui accorder des dignes funérailles[il 23]. Il obéit ainsi à sa mère[il 24], envoyée par les dieux mécontents du traitement infligé à la dépouille du héros[il 25].

Certains racontent ensuite l'arrivée de Penthésilée, reine des Amazones, et de Memnon[Én 1], qui est selon certains roi d'Éthiopie[23],[24]. Penthésilée est défaite par Achille[25]. Mais il tombe amoureux du cadavre ; et Thersite s'étant moqué de lui, il tue ce dernier[26],[27]. Antiloque, pour sauver son père[28], s'affronta à Memnon qui le tua[25]. Achille le vengea en tuant Memnon[29],[25].

Cheval de Troie

G. D. Tiepolo, Construction du cheval de Troie, National Gallery

Sur une idée d'Épéios[Én 2] ou d'Ulysse[30] — à moins que ce ne soit sous l'inspiration d'Athéna[31] — les Grecs construisirent un énorme[Én 3] cheval en bois, dans lequel ils cachèrent des guerriers, au nombre desquels on compte notamment Ulysse, Ménélas et Néoptolème[Én 4],[32]. Ensuite les Achéens brûlèrent leur camp[32], embarquèrent sur leurs navires et dissimulèrent leur flotte plus loin, derrière l'île de Ténédos[Én 5].

Les Troyens, face au cheval, étaient désemparés et la foule se partage en avis contraires sur le sort qu'on doit lui réserver[Én 6] : étant avertis qu'il s'agit d'un présent pour la déesse Athéna[N 2],[Én 7],[33], les uns veulent le faire entrer dans la ville ; les autres, menés d'abord par Thymétès[Én 8], prônent la méfiance. Survient alors Laocoon qui exhorte ses compatriotes à se débarrasser du cheval, prononçant la formule célèbre :

« Quidquid id est, timeo danaos et dona ferentes[Én 9]. »

— Virgile, Énéide

Et, joignant le geste à la parole, il jette un javelot dans le flanc du cheval ; on entend alors des gémissements[Én 10], qui sont sans aucun doute ceux des Grecs.

Mais Sinon, un Grec resté sur la côte, apparaît alors et, faisant croire qu'il a été condamné par les Grecs, et qu'il est donc prêt à les trahir[Én 11], il tient le discours suivant :

« Calchas a voulu qu'ils fissent [du cheval] une énorme masse et que cette charpente s'élevât jusqu'au ciel, et qu'ainsi elle ne pût entrer par vos portes ni être introduite dans vos murs ni replacer le peuple de Troie sous la protection de son ancien culte[N 3]. Si vos mains profanaient cette offrande à Minerve, [...] alors ce serait une immense ruine pour l'empire de Priam et pour les Phrygiens. Mais si, de vos propres mains, vous la faisiez monter dans votre ville, l'offensive d'une grande guerre conduirait l'Asie jusque sous les murs de Pélops[N 4],[Én 12]. »

— Virgile, Énéide

Laocoon, par El Greco (1604-1614)

Comme pour confirmer ses dires, deux serpents surgissent de la mer et se jettent sur Laocoon et sur ses enfants[Én 13] Puis ils se réfugient dans le temple d'Athéna[Én 14]. Le message semble clair aux Troyens : Athéna leur est farouche, il faut donc l'apaiser. Ils n'ont pas pensé que peut-être c'était pour les offenses personnelles que Laocoon avait pu faire à la déesse qu'il était puni[C 3]. Ils décident alors d'ouvrir une brèche dans les murs de la cité pour faire entrer l'offrande[Én 15]. À plusieurs reprises, lorsqu'ils déplacent l'engin, ils perçoivent des bruits à l'intérieur, qui sont ceux des armes grecques qui s'entrechoquent[Én 16]. Si on ajoute à ce signe les prédictions que Cassandre avait déjà faites auparavant[34],[35] et le bruit du javelot de Laocoon, on voit que c'est malgré des indices nombreux que les Troyens ont accepté l'offrande. Notons que selon certains[34], Priam aurait agi de sa propre initiative, et sans l'intervention de Sinon.

Une fois la nuit venue, un complice des Grecs fit des signaux lumineux depuis la cité pour les engager à attaquer. Chez les uns, c'est Hélène qui feignit de mener une procession nocturne, accompagnée de flambeaux[Én 17] ; chez les autres, c'est Sinon qui alluma un feu[36]. Certains racontent qu'Hélène serait allée sous le cheval, et aurait appelé les guerriers en imitant la voix de leurs femmes ; tous furent tentés de répondre à ce ton familier, mais Ulysse réfréna leur désir[37],[38].

Interprétation mythologique

Structure mythique récurrente

On observe tout d'abord qu'il existe une structure récurrente dans certains mythes grecs, et commune à l'histoire d'Héraclès et d'Hésione et à celle de Persée et Andromède : ces deux mythes commencent avec l'histoire d'une jeune fille nue attachée à un rocher pour être offerte en sacrifice à un monstre marin ; ses libérateurs, Héraclès et Persée, la libèrent en échange d'une promesse effectuée par ses parents, mais la promesse n'est pas tenue et une grande bataille éclate ; elle se termine par la défaite totale de l'armée ennemie.

On peut alors supposer que tous deux proviennent d'un même mythe archaïque. Ainsi, dans la mythologie mésopotamienne, on retrouve l'affrontement de Marduk et de Tiamat, où celui-ci — qui possède de plus un cheval solaire blanc, qui rappelle Pégase né du sang de Méduse tuée par Persée[39] ainsi que les chevaux promis à Héraclès — attache celle-là à un rocher pour la neutraliser[C 4].

Lien avec la guerre de Troie

L'histoire d'Hélène et celle d'Hésione sont très fortement liées ; on pourra aussi remarquer que, du côté des dieux, qui sont omniprésents dans la mythologie, les deux légendes prennent racine chacune dans une offense des Troyens à Héra : d'un côté, Héraclès intervient dans l'espoir des chevaux donnés en cadeau en compensation de l'enlèvement de Ganymède par Zeus, qui entrait alors en concurrence avec sa femme ; d'un autre côté, Pâris enlève Hélène parce qu'il a donné la pomme d'or à Aphrodite, et non à Héra, qu'il ne considérait donc pas comme la plus belle. Ainsi, Virgile écrit à propos de Junon :

« Au fond de son cœur vivent toujours le jugement de Pâris, le mépris injurieux accordé de sa beauté, une race odieuse, l'enlèvement et les honneurs de Ganymède »

— Virgile, Énéide[Én 18]

Par ailleurs, on retrouve en partie la structure évoquée plus haut pour l'histoire d'Achille et de Briséis : Agamemnon offre de rendre Briséis à Achille s'il accepte de retourner au combat[il 26], de même que Céphée offre Andromède à Persée s'il combat pour lui.

Mythe cosmologique

À partir de là, on peut faire interpréter la guerre de Troie comme un mythe cosmologique, comme cela a été fait, à propos de Persée, pour le meurtre de Méduse[N 5],[C 5] : un génie solaire — ici incarné par Persée, Héraclès et Pâris — libère l'Aurore — ici : Andromède, Hésione et Hélène — en combattant la Nuit, assimilée aux Enfers.

En effet dans la guerre de Troie, Éos, l'Aurore, intervient indirectement, puisqu'elle est éprise de Tithon[Én 19], un Troyen[N 6],[40], par qui elle est mère de Memnon[23], qui combat du côté des Troyens[Én 20]. De plus le nom d'Hélène, par son étymologie, se rapproche du Soleil[N 7],[C 6].

Récits et représentations

Épopées

L’Iliade et l’Odyssée sont les plus anciens récits qui nous soient parvenus au sujet de la guerre de Troie — le récit de Darès de Phrygie était censé être plus ancien, mais la version qui nous est parvenue est sans aucun doute beaucoup plus récente[C 7]. Néanmoins, à l'époque archaïque, ce sujet était l'un des préférés des aèdes et des poètes. Les œuvres épiques qui y étaient consacrées étaient donc nombreuses. L'ensemble de ces œuvres est nommé le « Cycle troyen ».

Illustration d'un manuscrit médiéval, Recueil des Histoires de Troie
Illustration d'un manuscrit médiéval, Recueil des Histoires de Troie - Bibliothèque de Blois

Pendant la période classique et surtout alexandrine, le sujet resta à la mode. De nombreux mythographes comme Proclos dans sa Chrestomathie, le pseudo-Apollodore dans sa Bibliothèque, ou Hygin dans ses Fables rédigèrent des résumés ou des analyses des événements décrits dans l’Iliade. À l'époque tardive fleurirent aussi des suites et des contre-récits. Ces derniers avaient pour but de présenter les événements sous un angle différent de celui adopté par Homère. En fait, nombre des détails ou des traditions associés pour nous à tel ou tel héros ne sont pas présentes dans l'œuvre homérique, mais proviennent de versions alternatives[N 8].

Virgile conta également dans son Énéide le récit d'un des héros troyens, Énée, fils d'Aphrodite, qui suivit sans le savoir les traces d'Ulysse, pour aller fonder une nouvelle Troie, Rome. C'est notamment par cette épopée qu'on connaît en détail l'épisode de la prise de Troie[Én 21].

Enfin, au Moyen Âge, des auteurs s'efforcèrent de mettre à la portée du public cultivé le contenu des œuvres grecques.

Théâtre

Dans l'Antiquité, la guerre de Troie a inspiré aux tragédiens de nombreuses pièces. Ainsi Sophocle aurait écrit entre autres Le Rapt d'Hélène, Laocoon, Polyxène, Priam, mais nous n'avons conservé aucune de ces pièces[C 8]. D'Euripide, on a la chance d'avoir conservé, à propos de la guerre de Troie, plusieurs œuvres. Iphigénie à Aulis raconte le sacrifice d'Iphigénie. Hélène s'écarte de la version homérique en racontant comment Hélène s'est exilée en Égypte durant la guerre. Les Troyennes montre le devenir des femmes troyennes après la prise de leur cité, troisième volet d'une trilogie dont les deux autres ont été perdus. On peut voir dans sa forme linéaire, sans intrigue, un glissement du tragique théâtral à la réalité de la guerre[C 9].

L'influence de l’Iliade perdure pendant la Renaissance. En 1579, Robert Garnier compose la tragédie La Troade, qui évoque le sort des Troyennes après la prise de la ville, en rassemblant les sujets de plusieurs pièces d'Euripide et de Sénèque[41].

À l'époque classique, le thème est repris par Jean Racine, dans ses tragédies profanes Andromaque puis Iphigénie. Les contraintes qu'il s'impose sont les mêmes que celles des tragiques grecs, mais les thèmes mythologiques sont surtout pour lui l'occasion d'évoquer les passions des héros.

À partir du XIXe siècle, le thème de la guerre de Troie, thème de violence, devient une voie pour évoquer des sentiments profonds ou des sujets polémiques. Ainsi, dans sa Penthésilée[C 10], Heinrich von Kleist donne un récit du rôle de la reine des Amazones dans la guerre de Troie. C'est pour lui l'occasion d'évoquer les sentiments violents qui s'opposent chez la protagoniste à un ordre social contraignant et qui ne reconnaît pas l'amour. De même, dans sa célèbre pièce La guerre de Troie n'aura pas lieu[C 11], Jean Giraudoux raconte la guerre mais surtout évoque le cynisme du monde politique et défend le pacifisme.

Peinture

Le peintre italien rococo Giambattista Tiepolo, parmi les fresques de la mythologie romaine qu'il peint en 1757 à la villa Valmarana, en a consacré plusieurs à des épisodes célèbres de l‘Iliade et de l‘Énéide. Son fils Giovanni Domenico Tiepolo reprendra ce thème vers 1760 avec deux tableaux consacrés au cheval de Troie, aujourd'hui exposés à la National Gallery[C 12].

Par ailleurs la guerre de Troie a bien sûr été abordée par le courant néoclassique dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Par exemple, Les Funérailles de Patrocle sont en 1779 pour Jacques-Louis David l'occasion de rendre hommage aux bas-reliefs antiques et aux maîtres de la Renaissance[C 13]. De même, Giuseppe Cades, s'inspirant du groupe du Laocoon, fait ressortir la grandeur tragique d'Achille dans son dessin Achille et Briséis[C 14].

Sculpture

Le célèbre groupe du Laocoon représente l'attaque du prêtre et de ses enfants par les serpents. Elle est célèbre pour son expressivité et sa beauté, au point que Pline l'Ancien écrit[42] : « il faut préférer [cette sculpture] à toute la peinture et toute la sculpture ».

Musique

En mars 1954, la comédie musicale américaine The Golden Apple s'inspire librement de l'intrigue des épopées d'Homère, transposées dans une semi-parodie qui se déroule dans l'État de Washington au début du XXe siècle.

Bande dessinée

En bande dessinée, l'auteur américain Eric Shanower a entrepris d'écrire et de dessiner une série, L'Âge de bronze, qui doit relater en dix volumes la totalité de la guerre de Troie[C 15] dans une version rationalisée des événements où les éléments surnaturels sont écartés au profit d'une réflexion sur la psychologie des personnages humains[C 16].

On pourra également citer Valérie Mangin qui dans la La Guerre des Dieux, troisième cycle des Chroniques de l'Antiquité galactique, relate les évènements de l’Iliade dans un premier tome, et ceux de l’Odyssée dans un deuxième. Aussi Valérie Mangin se rapproche plus de la version d'Homère, car elle présente la Guerre de Troie comme dirigée uniquement par les Dieux, les hommes n'étant que des marionnettes, objets des querelles divines[C 17].

Dans un registre tout autre, la bande-dessinée Alcibiade Didascaux, dans le tome L'extraordinaire aventure d'Alcibiade Didascaux, illustre de nombreux mythes grecs fondamentaux, dont ceux relatifs à la Guerre de Troie, apportant une vision légèrement humoristique des faits[C 18].

Cinéma

Le point le plus notable dans les adaptations cinématographiques de la Guerre de Troie est que parmi toutes les versions[C 19], seule une adopte le point de vue du texte homérique, L'ira di Achille[C 20], aucune celui des Achéens dans leur ensemble (les films délaissent souvent le personnage d'Achille pour se focaliser majoritairement sur celui d'Hélène), une fois sur celui d'Énée[C 21], et parfois celui de tous les Troyens.

Ainsi les adaptations se détournent de l'Iliade, qui a pour sous-titre La Colère d'Achille, montrant bien la focalisation sur le personnage d'Achille, qui est la cause réelle de toutes les fluctuations de la guerre : en effet Zeus fait gagner les Troyens pour obliger Achille à se battre, puis le fait vaincre, tout cela car Thétis le lui a demandé[il 27]. Cependant Achille est principalement occupé de questions d'honneur et de gloire, et est d'une cruauté terrible lors de la mort d'Hector, ce que l'on ne trouve plus héroïque ni glorieux de nos jours, c'est probablement pour cette raison que le personnage fut délaissé.

De plus les personnages Troyens montrent plus d'humanité. On se souvient par exemple des adieux d'Hector et Andromaque, leur tendresse pour leur fils[il 28], dont l'aspect romanesque fut accentué par Racine dans Andromaque[43]. On peut citer également les amours d'Hélène et Pâris, pendant que Ménélas joue le rôle ingrat de mari jaloux, et Agamemnon d'assassin de sa propre fille. Ainsi on comprend aisément pourquoi le changement de valeurs opéré durant les trois millénaires nous séparant d'Homère a inversé la vision que l'on avait de la Guerre de Troie, donnant le mauvais rôle aux grecs. Le meilleur exemple, et le plus récent, que l'on pourra donner, est celui du film Troie, sorti en 2004[C 22].

Optant pour une vision intermédiaire, beaucoup de cinéastes choisirent Hélène comme centre du film. Cela dénote un changement radical de valeurs, car à l'époque d'Homère, Hélène est seulement, si l'on s'autorise un terme anachronique, le MacGuffin de la guerre de Troie, et on voit dans l'Iliade la vision des femmes comme des objets que l'on s'échange — par exemple, une femme habile à mille travaux vaut quatre boeufs[il 29]. Ainsi, de nos jours, on préférera mettre en scène le personnage d'Hélène, car il permet de montrer son enlèvement comme la cause de guerre [C 23], ses démêlés amoureux avec Pâris[C 24], son intégration dans la ville de Troie[C 25], son retour en Grèce[C 26], ou bien encore d'alimenter l'imagination des réalisateurs de films pornographiques[C 27].

Historicité

Historiographie antique

Thucydide pensait lui que l’importance qu’Homère avait accordé au conflit était exagérée ; il écrit :

« la guerre de Troie elle-même, la plus célèbre des expéditions d'autrefois, apparaît en réalité inférieure à ce qu'on en a dit et à la renommée qui lui a été faite par les poètes »

— Thucydide, Guerre du Péloponnèse[44]

Dans le même état d'esprit, Hérodote dénonce l'invraisemblance du récit homérique :

« Si cette princesse[N 9] eût été à Troie, on l'aurait sûrement rendue aux Grecs, soit qu'Alexandre y eût consenti ; soit qu'il s'y fût opposé. Priam et les princes de la famille royale n'étaient pas assez dépourvus de sens pour s'exposer à périr, eux, leurs enfants et leur ville, afin de conserver à Alexandre la possession d'Hélène. Supposons même qu'ils eussent été dans ces sentiments au commencement de la guerre, du moins, lorsqu'ils virent qu'il périssait tant de Troyens toutes les fois qu'on en venait aux mains avec les Grecs, et qu'en différents combats il en avait déjà coûté la vie à deux ou trois des enfants de Priam, ou même à un plus grand nombre, s'il faut en croire les poètes épiques ; quand Priam aurait été lui-même épris d'Hélène, je pense qu'il n'aurait pas balancé à la rendre aux Grecs, pour se délivrer de tant de maux. »

— Hérodote, Histoires[45]

Pausanias, pour sa part, sans donner son avis sur la guerre toute entière, donne une version plus rationnelle de l'épisode du cheval de Troie, considérant ce dernier comme une machine utilisée pour enfoncer les murs de la cité :

« À moins de croire les Phrygiens absolument dépourvus de bon sens, on sera convaincu que ce cheval était une machine de guerre inventée par Épéus pour renverser les murs de Troie. »

— Pausanias, Description de la Grèce[46]

Ainsi, bien que pour la plupart les Grecs ne nient pas que la guerre de Troie ait eu lieu, ils ont un certain recul par rapport aux récits qui en ont été faits.

Datation

Étant donné l'incertitude qui règne autour de la réalité de cet épisode, il est évident que toute datation revêt un caractère hasardeux. De nombreuses dates ont été proposées depuis l'Antiquité, toutes situées aux alentours du XIIe siècle av. J.‑C.

La tradition historiographique grecque propose les dates suivantes[C 28].

Période Œuvre
1344 Douris de Samos[47]
Timée de Tauroménion[48]
1300-1290 Érétès[49]
1280-1270 Vie d'Homère[50]
Hérodote[N 10]
1222-1212 Dicéarque[51]
1218-1208 Hellanicos[52]
Éphore de Cumes[53]
Chronique de Paros[54]
1210-1200 Hécatée[Qui ?][Où ?] et Thucydide[Où ?]
1208-1198 Manéton[Où ?], Julien l'Africain[Où ?]
1202-1192 Timée de Tauroménion[55]
1200-1190 Velleius Paterculus[56]
1194-1184 Ératosthène[57]
Apollodore d'Athènes[58]
Diodore de Sicile[59]
Castor de Rhodes[60]
Denys d'Halicarnasse[61]
Eusèbe de Césarée[62]
Orose[63]
1192-1182 Girolamos[64]
1182-1172 Sosibios de Laconie[65]
1160-1150 Artémon de Clazomènes[66]
Démocrite[67]

On observe que l'intervalle le plus populaire parmi ces auteurs est situé entre 1194 et 1184 av. J.-C.

Historiographie contemporaine

« Trésor de Priam découvert à 8 1/2 mètres de profondeur ». Troie II, avant 1880.

La découverte en 1870 par l’archéologue et homme d'affaires Heinrich Schliemann des ruines de Troie sur la butte d’Hissarlik, en Turquie, a relancé un vieux débat sur l’historicité des évènements relatés par Homère. On ignore toujours à l'heure actuelle si la guerre de Troie a bien eu lieu. Carl Blegen concluait en 1963, à la suite de ses travaux réalisés à partir des fouilles de Schliemann et la découverte du trésor de Priam[C 29] :

« La guerre de Troie fut un fait historique, et pendant cette guerre une coalition d'Achéens ou Mycéniens, sous la conduite d'un roi dont la suzeraineté était reconnue, combattit contre le peuple de Troie et ses alliés. »

Cependant, il fut attesté que le trésor en question datait du deuxième millénaire avant Jésus Christ, et qu'il ne pouvait donc pas être associé à l'épisode du siège de Troie[C 30]. Malgré tout d'autres indices persistent. Par exemple, il est question d'un casque dans l'Iliade :

« Et Mèrionès donna à Odysseus un arc, un carquois et une épée. Et le Laertiade mit sur sa tête un casque fait de peau, fortement lié, en dedans, de courroies, que les dents blanches d’un sanglier hérissaient de toutes parts au dehors, et couvert de poils au milieu[il 30]. »

— Homère, Iliade

Et ce même casque a été retrouvé dans les édifices funéraires d'Argolide, d'Attique ou de Messénie, sous la forme de plaques incurvées taillées dans des dents de sanglier, et est mentionné dans les inventaires des palais de Pylos et de Cnossos[C 31].

Pour Claude Mossé, on ne pourra jamais prouver avec certitude l'existence ou non du conflit ; elle écrit [C 32]:

« Cette guerre dont l'Iliade porte l'écho amplifié ne fut peut-être dans l'histoire qu'un événement mineur : la prise par une petite bande de Grecs d'une bourgade d'Asie Mineure. »

La question est donc discutée. On pourra conclure en disant que si le caractère mythique de l'épisode de la guerre de Troie ne fait évidemment aucun doute, des travaux archéologiques récents livrent des indices indiquant qu'il repose très probablement sur un ou plusieurs événements historiques[C 33],[C 34],[C 35],[C 36],[C 37].

Notes et références

Notes

  1. Idoménée adjoignit à la flotte 40 navires, et son compatriote Mérion en apporta autant.
  2. Par la rumeur, selon Virgile ; par une inscription, selon Hygin.
  3. Le culte d'Athéna avait cessé chez les Troyens depuis le vol du Palladion.
  4. C'est-à-dire jusqu'à la Grèce.
  5. Persée serait un génie solaire, le pouvoir pétrifiant de Méduse représenterait le gel. Voir Persée#Méduse.
  6. Il est en effet fils d'Ilos, le fondateur de Troie.
  7. On peut en effet rapprocher le mot "Hélène" des mots Ηλιος (le Soleil) et σεληνη (la Lune).
  8. Par exemple, sont cités dans cet article la folie simulée d'Ulysse, les personnages de Penthésilée et Memnon, le saccage de Troie.
  9. Il s'agit d'Hélène.
  10. Histoires [détail des éditions] [lire en ligne], II, 145. D'après ce témoignage d'Hérodote, on propose aussi les dates de 1272-1262 et 1260-1250.

Références

Homère, Iliade
  1. Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne], IX, 769 et suiv.
  2. Iliade, X, 61 et suiv.
  3. Iliade, II, 688-691.
  4. Iliade, I, 364-369.
  5. Iliade, I, 43-54.
  6. Iliade, I, 92-100.
  7. Iliade, I, 130-139.
  8. Iliade, I, 223-246.
  9. Iliade, I, 350-412.
  10. Iliade, IX, 92-100.
  11. Iliade, XVI, 173-657.
  12. Iliade, XVI, 684-691.
  13. Iliade, XVI, 817-862 et XVII, 125.
  14. Iliade, XVIII, 94-96.
  15. Iliade, XIX, 349-424.
  16. Iliade, XX, 353-503.
  17. Iliade, XXI, 7-21.
  18. Iliade, XXI, 211-221.
  19. Iliade, XXI, 234-327.
  20. Iliade, XXI, 328-382.
  21. Iliade, XXII, 306-364.
  22. Iliade, XXII, 395-404.
  23. Iliade, XXIV, 440-670.
  24. Iliade, XXIV, 133-140.
  25. Iliade, XXIV, 23-76.
  26. Iliade, IX.
  27. Iliade, XV, 50-100
  28. Iliade, VI, 390-495
  29. Iliade, XXIII, 695-715
  30. Iliade, X, 260 ss.
Virgile, Énéide
  1. Virgile, Énéide [détail des éditions] [lire en ligne], I, 489-491.
  2. Énéide, II, 264.
  3. Énéide, II, 15.
  4. Énéide, II, 261-264
  5. Énéide, II, 21-24.
  6. Énéide, II, 31-39.
  7. Énéide, II, 17
  8. Énéide, II, 32.
  9. Énéide, II, 49.
  10. Énéide, II, 50-53.
  11. Énéide, II, 77-144.
  12. Énéide, II, 185-194. Traduction d'A. Bellesort.
  13. Énéide, II, 203-224.
  14. Énéide, II, 226
  15. Énéide, II, 234.
  16. Énéide, II, 242-243.
  17. Énéide, VI, 518-519.
  18. Énéide, I, 26-28. Traduction par A. Bellessort.
  19. Énéide, IV, 585.
  20. Énéide, I, 489
  21. Énéide, livre II. On retrouve de nombreuses autres allusions à la guerre de Troie partout dans l'épopée.
Autres références antiques
  1. Darès le Phrygien, Histoire de la destruction de Troie [détail des éditions] [(la) lire en ligne], IV.
  2. Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne], I, 1-4.
  3. Ovide, Héroïdes [détail des éditions] [lire en ligne], XVI, 341-350.
  4. Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne], XCV.
  5. Servius, Commentaire à l'Énéide [détail des éditions] [(la) lire en ligne], II, 81.
  6. Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne], III, 13, 8
  7. Hygin, Fables, 81.
  8. Hygin, Fables, 97, 7.
  9. Darès, De excidio Trojae historia, 14.
  10. Dictys de Crète, Éphéméride de la guerre de Troie [détail des éditions] [lire en ligne], I, 23.
  11. Homère, Odyssée [détail des éditions] [lire en ligne], VI, 164
  12. Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne], XIII, 650-661.
  13. Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne], XCVIII, 1.
  14. Fables, XCVIII, 2.
  15. Euripide, Iphigénie à Aulis [détail des éditions] [lire en ligne], 100.
  16. Euripide, Iphigénie en Tauride [détail des éditions] [lire en ligne], 24-25.
  17. Chants cypriens
  18. Pindare, Odes (Olympique II, 82 ; Isthmique, V, 39)
  19. Sophocle, Poimenes, fr. 500 R.
  20. Ovide, Métamorphoses, XII, 72-144.
  21. Apollodore, Épitomé (III, 31).
  22. Épitomé, III, 28, ES.
  23. a et b Hésiode, Théogonie [détail des éditions] [lire en ligne], 984-985.
  24. Épitome, V, 3, E.
  25. a, b et c Fables, CXII, 4.
  26. Épitome, V, 1, E.
  27. Éthiopide.
  28. Pindare, Pythiques, VI.
  29. Éthiopide [détail des éditions] [(en) lire en ligne]
  30. Épitome [détail des éditions] [lire en ligne], V, 14.
  31. Petite Iliade [détail des éditions] [(en) lire en ligne] (fr. 1)
  32. a et b Quintus de Smyrne, Suite d'Homère [détail des éditions] [lire en ligne], XII.
  33. Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne], CVIII, 1.
  34. a et b Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne], CVIII, 2.
  35. Darès le Phrygien, Histoire de la destruction de Troie [détail des éditions] [(la) lire en ligne], 11.
  36. Épitomé, V, 15.
  37. Odyssée [détail des éditions] [lire en ligne], IV, 271-289.
  38. Épitomé, V, 19.
  39. Hésiode, Théogonie [détail des éditions] [lire en ligne], 276-281.
  40. Bibliothèque, III, 12, 3.
  41. Eissen (1993), p.  284-285.
  42. Pline l'Ancien, Histoire naturelle [détail des éditions] [lire en ligne], XXXVI, 37. Extrait de la traduction de Marion Muller-Dufeu, La Sculpture grecque. Sources littéraires et épigraphiques, Paris, éditions de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, coll. « Beaux-Arts histoire », 2002 (ISBN 2-84056-087-9) , p. 896-897.
  43. Andromaque, III, 8, vers 1018-1026
  44. Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse [détail des éditions] [lire en ligne], I, 11
  45. Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne], II, 120
  46. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], XXIII, 7. Traduction de remacle.
  47. 76F41 FGrH.
  48. 566F80 et 566F146b FGrH.
  49. 242F1 FGrH.
  50. Pseudo-Hérodote, XXXVIII.
  51. Karl Müller, Fragmenta Historicorum Graecorum, 1870 (II, fr. 7).
  52. 4F152 FGrH.
  53. 70F223 FGrH.
  54. XXIII-XXIV, l. 28-40.
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  56. Histoire romaine [lire en ligne], I, 8.
  57. 241F1 FGrH.
  58. 244F61-62 FGrH.
  59. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne], I, 5, 1 et XIV 2, 4.
  60. 250F3 FGrH.
  61. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines [détail des éditions] [lire en ligne], II, 2.
  62. Chronique, p. 89 K.
  63. Histoire contre les païens, I, 17, 1.
  64. p. 60 H.[Qui ?], l.24.
  65. 595F1 FGrH.
  66. 443F2 FGrH.
  67. Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres [détail des éditions] [lire en ligne], IX, 41.
Références contemporaines
  1. Robert Graves, Les Mythes grecs [détail des éditions], 160, 4.
  2. Graves, Les Mythes grecs, 160, p-s.
  3. Graves, Les Mythes grecs, 167, h.
  4. Graves, Les Mythes grecs, 137, 2.
  5. Isabelle Leroy-Turcan, « Persée, vainqueur de la « nuit hivernale » ou le meurtre de Méduse et la naissance des jumeaux solaires Chrysaor et Pégase », Études Indo-européennes, 1989.
  6. (fr) Article "Hélène" d'un dictionnaire étymologique en ligne
  7. Louis Faivre d'Arcier, Histoire et géographie d’un mythe. La circulation des manuscrits du De excidio Troiae de Darès le Phrygien (VIIIe-XVe s.), École Nationale Des Chartes, Paris, 2006 (ISBN 978-2-900791-79-0).
  8. P. Demont, A. Lebeau, Introduction au théâtre grec antique, LGF, collection "Livres de poche", 1996, p. 97.
  9. Jules Villemonteix, « Le sens du tragique dans les Troyennes d’Euripide », in H. Bardon, Mélanges, Bruxelles, 1985, p. 373-382.
  10. Heinrich von Kleist, Penthésilée, 1876
  11. J. Giraudoux, La guerre de Troie n'aura pas lieu, 1935
  12. (en) Sur le site de la National gallery
  13. Exposition « L'Antiquité rêvée », musée du Louvre, 2010. (fr) Commentaire en ligne
  14. "L'Antiquité rêvée", (fr) Commentaire en ligne.
  15. L'Age de bronze, Eric Shanower, Image Comics, 2001, Akileos, 2003
  16. (fr) Joseph Arouet, « Interview comics d'Eric Shanower » sur http://www.planetebd.com PlanetBD.com. Consulté le 15 janvier 2011. « De surcroît, j’ai délibérément choisi de retirer tous les aspects surnaturels du mythe. Et ainsi mettre l’accent sur l’aspect strictement humain du récit et rendre l’action « rationnelle ». Comprendre pourquoi et dans quel but agissent les personnages. »
  17. La critique sur Digital Univers
  18. L'Extraordinaire aventure d'Alcibiade Didascaux, la Grèce, langue et civilisation d'alpha à oméga, scénario par Clanet et Clapat, dessins par Clapat, Athéna Éditions
  19. Liste exhaustive.
  20. La Colère d'Achille sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
  21. La Guerre de Troie sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
  22. Troie sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
  23. Hélène de Troie sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais (Version de 1924)
  24. Hélène de Troie sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais (Version de 1956)
  25. La Chute de Troie sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
  26. Hélène, reine de Troie sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
  27. Par exemple avec La Vie érotique de Hélène de Troie, parodie pornographique italienne réalisée par Alfonso Brescia en 1973 avec Christa Linder dans le rôle d'Hélène. Cf. la liste des films sur Troie sur le site peplums.info.
  28. (fr) Site de F. Mrugala, d'après F. Cassola, La Ionia nel mondo miceneo, Naples, 1957, p. 24 et suiv.
  29. Cité par P. Darcque,La Grèce mycénienne : du mythe à l'histoire ((fr) lire en ligne), sur Clio
  30. L. Godart, Le trésor de Troie ((fr) lire en ligne), sur Clio, section « Le trésor de Troie ».
  31. P. Darcque, La Grèce mycénienne : du mythe à l'histoire ((fr) lire en ligne), sur Clio, section « Épopée et archéologie ».
  32. C. Mossé, « La guerre de Troie a-t-elle eu lieu ? », in L'Histoire, n°24. Citation tirée du résumé en ligne.
  33. (en) Site consacré aux fouilles de Troie, hébergé par l'Université de Cincinnati, Ohio, États-Unis
  34. Trevor Bryce, An historian's observations on Troy and homeric tradition, in Michel Mazoyer, Association Kubaba, Université de Paris I, Homère et l'Anatolie, L'Harmattan, 2008, pp. 31-46.
  35. Jacques Freu, Homère, la guerre de Troie et le pays de Wilusa, in Michel Mazoyer, Association Kubaba, Université de Paris I, Homère et l'Anatolie, L'Harmattan, 2008, pp. 107-148.
  36. (en) Carol G. Thomas et Craig Conant, The Trojan War, Greenwood Publishing Group, 2005 .
  37. (en) Joachim Latacz (trad. Kevin Windle et Rosh Ireland), Troy and Homer : Towards a Solution of an Old Mystery, Oxford University Press, 28 octobre 2004, 364 p. (ISBN 978-0-19-926308-0 et 0-19-926308-6) .

Bibliographie

Sources antiques

Essais

  • (en) Trevor R. Bryce, « The Trojan War: Is There Truth behind the Legend? », dans Near Eastern Archaeology, vol. 65, no 3, septembre 2002, p. 182-195 
  • (en) Jonathan S. Burgess, The Tradition of the Trojan War in Homer and the Epic Cycle, Baltimore, The Johns Hopkins University Press, 2001 (ISBN 0-80187890-X) 
  • Ariane Eissen, Les Mythes grecs, Paris, Belin, 1993 
  • Moses Finley, On a perdu la guerre de Troie, Hachette, Paris, 1990, p. 31-44.
  • (en) Joachim Latacz (trad. Kevin Windle et Rosh Ireland), Troy and Homer : Towards a Solution of an Old Mystery, Oxford University Press, 28 octobre 2004, 364 p. (ISBN 978-0-19-926308-0 et 0-19-926308-6) 
  • Michel Mazoyer, Homère et l'Anatolie, L'Harmattan, 2008 
  • Claude Mossé, « La guerre de Troie a-t-elle eu lieu ? », dans L’Histoire, no 104, 1987, p. 18-25 
  • Jean-Claude Poursat, La Grèce préclassique, des origines à la fin du VIe siècle, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire / Nouvelle histoire de l’Antiquité », 1995 (ISBN 2-02-013127-7) 
  • J.M. Roberts, L’Extrême orient et la Grèce antique, vol. 2, Paris, 1988 
  • Annie Schnapp-Gourbeillon, « Neuf strates de ruines entre histoire et légende », dans Les cahiers de Science et Vie, no 70, 2002, p. 22-28 
  • Louise Schofield, La Grèce ancienne, Paris, Nathan, 1999 
  • (en) Carol G. Thomas et Craig Conant, The Trojan War, Greenwood Publishing Group, 2005 
  • Jean-Pierre Vernant, L'Univers, les dieux, les hommes, Seuil, coll. « Librairie du XXIe siècle », 29 septembre 1999, 244 p. (ISBN 978-2-02038227-4 et 2-02038227-X) 

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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