- Velleius Paterculus
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Velleius Paterculus (v. 19 av. J.-C. – v. 31 ap. J.-C.) est un historien romain.
Sommaire
Sa carrière
Aucun auteur ancien n'a parlé de Velleius Paterculus ; tout ce que nous savons sur sa vie a été rapporté par lui-même. Sa famille était d'origine campanienne et assez fortunée. Il fit ses premières armes comme tribun militaire en Thrace et en Macédoine. Il passa ensuite, toujours comme tribun, dans l'armée de Caïus Cesar (fils d'Agrippa et petit-fils d'Auguste) avec laquelle il fit campagne contre les Parthes en Arménie. Il fut ensuite légat dans l'armée de Tibère et prit part avec lui aux guerres de Pannonie, de Dalmatie et de Germanie. Rentré glorieusement à Rome avec Tibère, il fut nommé préteur à la mort d'Auguste (14 ap. J.-C.). On ne sait ce que devint Velleius Paterculus entre cette date et celle à laquelle il dédia son ouvrage à son ami Marcus Vinicius (30 ap. J.-C.). Il trace un portrait flatteur de Séjan[1], on suppose donc qu'il était son ami, et comme Tacite affirme que tous les amis de Séjan ont été entraînés dans sa disgrâce, on suppose qu'il serait mort en 31 ap. J.-C.
Son œuvre
C'est vraisemblablement le désir de reconnaissance envers son ancien général, devenu empereur, qui en fit un historien. Son œuvre, l'Histoire Romaine, en deux livres, embrasse les événements principaux du monde greco-romain depuis la prise de Troie jusqu'au consulat de Marcus Vinicius (30 ap. J.-C.) à qui il dédia son œuvre. Il insiste sur les règnes d'Auguste et particulièrement de Tibère. Il y raconte ses souvenirs de campagne. Son récit n'est pas monotone mais coupé d'anecdotes et de réflexions morales. Ses portraits d'hommes célèbres sont remarquables. Il complète par des notations de géographique politique, comme l'énumération des fondations de colonies romaines et la liste des provinces.
Il est le seul historien latin à ne pas négliger l'histoire littéraire et à nous faire un tableau des littératures grecques et latines. On peut cependant lui reprocher un manque d'impartialité envers Tibère. En effet, sa description de la guerre civile qui mène Octave — le futur Auguste — au pouvoir exonère ce dernier des proscriptions (liste des opposants à éliminer dont Néron, parent de Tibère), qu'il attribue à Lépide et Marc-Antoine. Albert Paul, qui écrivit au XIXe siècle une histoire de la littérature romaine, qualifie Velleius d'« auteur courtisan »[2].
Œuvres
Notes
- II, 127 Velleius Paterculus,
- livre quatrième, § IV Albert Paul, Histoire de la littérature romaine, Delagrave, 1871,
Catégories :- Naissance en Campanie
- Écrivain de la Rome antique
- Historien romain
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