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Genêts
Genêts Administration Pays France Région Basse-Normandie Département Manche Arrondissement Avranches Canton Sartilly Code Insee abr. 50199 Code postal 50530 Maire
Mandat en coursAllain Lalisse
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Sartilly - Porte de la Baie Démographie Population 443 hab. (2006) Densité 64 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 6 m — maxi. 38 m Superficie 6,89 km² Genêts est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie.
Sommaire
Géographie
Le village est situé sur la rive nord de la baie du Mont-Saint-Michel, offrant une belle vue sur la baie, Tombelaine (réserve d'oiseaux) et le Mont-Saint-Michel. Au nord du village se trouve le bec d'Andaine, qui fut jadis le port très fréquenté de Genêts. Ensablée depuis fort longtemps, il ne reste qu'une plage étendue d’où on peut faire des promenades guidées vers le Mont-Saint-Michel en passant par Tombelaine. Genêts est limitrophe des communes de Vains, Bacilly et Dragey et est traversée par le Lerre.
Histoire
Le nom Genêts (jadis Genitium ou Genecium) est sans rapport avec la plante du même nom (bas latin genĕsta, genista), par contre il correspond bien à sa situation géographique, puisqu'il est basé sur le celtique gen que l'on retrouve dans les environs: Argennes à Saint-Quentin-sur-le-Homme et Ingena, ancien nom d'Avranches. L'archétype devait être *genu- (Genova, Genève) « bouche » Cf. breton genou et gallois genau « bouches », de la sa signification topographique d'« embouchure » et Genêts « endroit près de l'embouchure » (ici celles de la Sée et de la Sélune).
Les bonnes conditions d'abri qu'offrait le port (un arc entre le bec d'Andaine et le Haut Moncel, encadrant l'estuaire du Lerre) lui permet de se développer et de devenir un port assez important de commerce : v vin, blé, poissons séchés, plâtres, pierres à chaux, mercerie, draps, étoffes[1]. Les sources anciennes mentionnent l'activité de ce port. Un commerce de la région, les meules à moulins de Brie et de champagne à donner son nom au bois des Meules[1]. Au XIVe siècle la population du bourg se monte à 3000 habitants[1].
Mais sur les siècles suivant, la baie de Genêts va progressivement s'ensabler et l'estuaire de la Lerre se comblait, faisant disparaitre son port. Le village est maintenant séparé de la mer par des marais.
Économie et infrastructure
Genêts est marqué par du tourisme individuel. Il y a plusieurs chambres privées à louer. Le camping est situé entre le village et la plage de sable.
Administration
Jusqu'en 1893, la graphie officielle de la commune était Genest.
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1791-1803 Pierre-Guillaume Bienvenu 1803-1808 Auguste Duchemin 1808-1810 Louis Chesnay 1810-1848 Pierre Estorre 1848-1859 Émile Dupont 1859-1868 Constantin Le Clerc 1868-1884 Paul Piton 1884-1913 Paul Lenepveu de Dungy 1913-1929 Victor Morin 1929-1935 Alfred Duchemin 1935-1959 Maurice Lesrel 1959-1959 Martial Vinour 1959-1963 Jean Simon 1963-1972 René Chesnay 1972-1977 Michel Leméteyer 1977-1979 André Michel 1979-1983 Emmanuel Leveilley 1983-1989 Henri Tropée [2] 1989-1995 Marie-Claire Daniel 1995-2008 Jacques Hec 2008-actuel Allain Lalisse Retraité du génie civil Source : Mairie de Genêts. Démographie
XIVe siècle = environ 2 000
Évolution démographique 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1906 1921 1931 1946 1962 1968 1975 1982 1990 1999 913 900 934 879 1 010 1 017 951 932 920 960 900 835 776 585 480 560 534 532 501 524 524 481 439 Lieux et monuments
Genêts était le point d'aboutissement de nombreuses voies montoises empruntées par les pèlerins. Au Moyen Âge, la population s'éleva jusqu'à environ 3 000 âmes au XIVe siècle, l'église était alors entourée de sept chapelles dont la chapelle Sainte Anne détruite puis reconstruite. L'église Notre-Dame est le seul monument qui nous reste de cette époque.
L'église de Genêts
Elle est placée sous le vocable de Notre-Dame et aussi sous celui de Saint Sébastien. On n'a pas de données précises sur la première église de Genêts dont certains éléments subsistent encore dans le transept actuel. Au XIIe siècle, le grand abbé du Mont, Robert de Thorigny, « releva l'église qui tombait de vétusté » et la fit consacrer en 1157. De cette époque datent le transept et la robuste tour carrée alors surmontée d'une flèche de pierre. Après le passage des Anglais qui brûlèrent l'église, les Abbés-barons Nicolas Le Vitrier et Geoffroy de Servon « qui tenait la truelle à la main et l'épée de l'autre » la reconstruisirent. Lors des guerres de religion, l'église fut pillée par les troupes de Montgomery. À la fin du XVIIe siècle, l'état des bâtiments était lamentable avec des toitures trouées, des autels croulants. Au siècle suivant, un effort se manifeste.
Aujourd'hui, ce patrimoine est l'objet de mesures conservatoires et d'un suivi attentif. L'église et le cimetière ont été classés en 1959. À l'intérieur, des statues des autels et autres éléments ont été classés ou inscrits à l'inventaire des Monument historique ces dernières années . La statue de la Vierge du XIVe siècle, a bénéficié d'une mesure de classement dès 1908. Le transept avec ses quatre piliers massifs et la tour implantée à la croisée de celui-ci appartient à la période romane. Certains éléments plus anciens ont été repris dans cette construction. La tour qui comprend deux étages, autrefois surmontés d'une flèche, a été remaniée au XVIe par l'abbé Guillaume de Lamps qui la coiffa d'un toit en bâtière. Les cloches d'origine fondues à la Révolution, remplacées au XIXe siècle, servaient aussi à guider les personnes égarées dans la baie par temps de brume. Sur les bancs du charmant porche sud dont la construction est attribuée à Guillaume de Lamps, au XIVe siècle, se traitaient autrefois les affaires de la paroisse. Le chœur à chevet plat, est divisé en trois travées. Il pourrait avoir été édifié vers le milieu du XIIIe siècle . La baie du chevet est décorée d'un vitrail restauré au XIXe siècle, dont certains éléments sont du XIIIe siècle. La nef très difficile à dater a été fort remaniée au XVIIIe siècle. Une récente restauration menée a permis de découvrir une charpente du XVe siècle, à poinçon et entraits qui a été rétablie. Outre la grande verrière du chevet, l'église recèle des objets intéressants, des statues, des autels...
Autres lieux
- Le Bec d'Andaine, avec sa plage et ses dunes, qui a fait l'objet d'un récent aménagement. C'est le lieu de départ des traversées de la baie, pour atteindre Tombelaine ou le Mont-Saint-Michel ou des pélerinages vers l'abbaye.
- L'Hippodrome des Grèves, où chaque année se déroule au mois de juillet des épreuves de trot.
Personnalités liées à la commune
- Saint Aubert y serait né ;
- Louis Adrian (1859-1933), créateur du casque du poilu (guerre 1914-18) inhumé à Genêts ;
- Adolphe-Alexandre Lesrel (1839-1929), artiste-peintre, né et mort à Genêts ;
- Utrillo, peintre, a habité le bourg.
Voir aussi
Notes et références
- ↑ a , b , c et d Christophe Clavel, « L'aménagement du milieu par les hommes et ses conséquences environnementales : l'exemple du Mont-Saint-Michel » sur SEIG (Serveur éducatif de l'IGN et de l'Education Nationale sur l'information géographique), IGN / Éducation nationale. Consulté le 9 août 2009
- ↑ Maire de Dragey-Tombelaine
Bibliographie
- Pour l'histoire de Genêts : Émile-Auber Pigeon, Le Mont Saint-Michel et sa baronnie Genêts-Tombelaine. Ouvrage orné de plans, de cartes, et d’un grand nombre de dessins, Imprimerie A. Perrin, Avranches, 1901, 411 p., réédité en 1997
Liens externes
- Histoire de la commune
- Genêts sur le site de l'Institut géographique national
- Genêts sur le site de l'Insee
- Genêts et l'art roman - site des études françaises
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Catégorie : Commune de la Manche
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