- Agence métropolitaine de transport
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Pour les articles homonymes, voir AMT.
Création 15 décembre 1995 Forme juridique Société mandataire de l'État Siège social Montréal
Québec (Canada)Direction Joël Gauthier, PDG Activité Transports en commun Site web www.amt.qc.ca modifier L'Agence métropolitaine de transport, communément appelée AMT, est une agence gouvernementale, rattachée au ministère des Transports du Québec. Elle est créée le 15 décembre 1995 par la Loi sur l'Agence métropolitaine de transport et commença ses activités le 1er janvier 1996[1]. Son rôle est d'accroître les services de transports collectifs afin d'améliorer les déplacements des usagers dans la région métropolitaine de Montréal, Québec, Canada[2].
Sommaire
Historique
Champ de compétences
La compétence de l'AMT s'étend sur le territoire de 83 municipalités et d'une réserve indienne, 13 municipalités régionales de comté (MRC), 2 conseils d'agglomération et 14 organismes de transports régionaux. Elle dessert une population d'environ 3,6 millions d'habitants et est responsable de 37 millions de déplacements annuels.
L'AMT coordonne ainsi les liens entre les sociétés de transports de son territoire, dont les plus importantes sont la Société de transport de Montréal, la Société de transport de Laval ainsi que le Réseau de transport de Longueuil. Elle exploite également 5 lignes de trains de banlieue, 2 lignes d'autobus express, 15 terminus métropolitains, 61 stationnements incitatifs (27 300 places) ainsi que 83,4 km de voies réservées. Son budget annuel est de 228 millions de dollars. Les différents trains de banlieue relient le centre-ville de Montréal à des localités aussi éloignées que Saint-Jérôme au Nord-Ouest, Mont-Saint-Hilaire à l'Est et Hudson à l'Ouest.
Tarification
Zones tarifaires
Le territoire de l'Agence est réparti en 8 zones tarifaires, allant de 1 à 8. Plus la zone comporte un numéro élevé, plus elle est éloignée du centre-ville de Montréal. Le système tarifaire est basé sur l'hypothèse que les voyages se font au départ ou à destination du terminus situé en zone 1. Ainsi, les tarifs augmentent substantiellement à mesure où l'on est éloigné du terminus en question.
L'AMT offre deux sortes de titres de transports, soit les TRAIN et les TRAM. Les titres TRAIN sont réservés exclusivement à l'utilisation des trains de banlieue. Ils sont offerts en zones 4 à 7 pour un titre mensuelle et en zones 1 à 7 sous forme de billets à l'unité. Les titres TRAM (Train Autobus Métro) permettent un accès complet aux différents moyens de transports de la zone choisie jusqu'à la zone 1. Ils sont disponibles uniquement sous forme de titres mensuelles, et ce pour les zones 1 à 8. Ces titres de transports sont disponibles auprès des différents points de vente, généralement situés à proximité des gares. Les stations Lucien-L'Allier et Gare Centrale vendent pour chaque zone tarifaire les différents titres de transports proposés.
Depuis le 1er janvier 2004, la carte mensuelle CAM (Carte Autobus Métro) de la STM n'est plus valide à bord des trains de banlieue. Toutefois, une fois validés, les billets de l'AMT des zones 1 à 3 peuvent être utilisés en correspondance avec l'autobus ou le métro. Inversement, un billet de métro ou d'autobus peut être utilisé à bord du train entre les zones 1 et 3. En dehors de ces zones, soit à partir de la zone 4, les billets ne peuvent être utilisés qu'à bord des trains de banlieue.
Trains de banlieue
Trains de banlieue de l'AMT
La gare Lucien-L'Allier, une des deux gares terminales du centre-ville de MontréalSituation Région métropolitaine de Montréal Type Trains de banlieue Entrée en service 1er janvier 1996 Longueur du réseau 204,4 km Lignes 5 Stations 51 Exploitant Agence métropolitaine de transport Lignes du réseau Réseaux connexes Métro de Montréal :
modifier L'Agence métropolitaine de transport gère les cinq lignes de trains de banlieue de la région métropolitaine, et ce depuis le 1er janvier 1996 en remplacement de la STCUM (aujourd'hui devenue la STM). Ces cinq lignes ont toutes comme terminus le centre-ville de Montréal, via les stations Lucien-L'Allier et Gare Centrale. Elles sont coordonnées avec les lignes d'autobus urbaines des sociétés de transport ainsi que le métro de Montréal de la STM.
Ligne Mise en service Longueur
en kmGares Transit annuel
(2010)Deux-Montagnes 1918 29,9 12 7 347 200 Vaudreuil–Hudson 1887 51,2 18 3 421 700 Blainville–Saint-Jérôme 12 mai 1997 62,8 13 2 196 000 Mont-Saint-Hilaire 29 mai 2000 34,9 7 1 833 900 Candiac 4 septembre 2001 25,6 8 672 900 Réseau de l'AMT 1er janvier 1996 204,4 51 15 471 700 Ligne Deux-Montagnes
Article détaillé : Ligne Deux-Montagnes.Inaugurée en 1918, elle est la seule ligne de la région et la première au Canada à utiliser des motrices électriques. Elle traverse le tunnel sous le mont Royal pour se diriger vers la gare centrale de Montréal. Originellement créée pour desservir la nouvelle banlieue de Mont-Royal et les trains de marchandises arrivant des Basses-Laurentides, la ligne servira progressivement les banlieusards du nord-ouest de la région de Montréal. Cette ligne fut entièrement refaite au début des années 1990 et compte plus de 20 départs dans chaque direction quotidiennement. Une correspondance s'effectue avec le réseau du métro de Montréal par la station Bonaventure.
Plusieurs projets d'expansion de la ligne sont à l'étude. À Montréal, on étudie la possibilité d'aménager deux gares sous le tunnel, une à proximité de la station de métro McGill (à l'angle de la rue Sainte-Catherine Ouest et de l'avenue McGill College) et l'autre sous la station de métro Édouard-Montpetit[3]. À l'ouest pourrait être aménagée une gare près de l'autoroute 13. Au nord, on étudie un plan d'expansion vers la ville de Saint-Eustache.
Ligne Vaudreuil–Hudson
Article détaillé : Ligne Vaudreuil–Hudson.Le Canadien Pacifique, fameux pour être la première compagnie de chemin de fer du Canada à avoir relié l'est au Pacifique, a construit cette ligne. Elle servait à l'origine comme lien entre les villes de Montréal et Ottawa avant que ne soient ajoutés en 1887 certains arrêts entre Montréal et Rigaud. Avec le développement des banlieues de l'ouest de l'île de Montréal, le CP aménagea un train de banlieue pour desservir ces destinations. Depuis les années 1950, le service est resté essentiellement le même avec quelque 12 départs dans chaque direction la semaine et de 2 à 6 les fins de semaine. Aujourd'hui, la ligne Montréal/Dorion–Rigaud est la deuxième ligne de l'AMT en termes d'achalandage et la première en termes de nombre de gares. Des correspondances s'effectuent avec le réseau du métro de Montréal par les stations Lucien-L'Allier et Vendôme.
Ligne Blainville–Saint-Jérôme
Article détaillé : Ligne Blainville–Saint-Jérôme.En 1997, la reconstruction du pont Marius-Dufresne entre Rosemère et Laval entraîna la fermeture partielle de la route 117. Le temps des travaux, l'AMT aménagea un service de train temporaire entre Blainville et Montréal pour faciliter les déplacements des usagers jusqu'au centre-ville. Le succès de cette ligne fut si important que l'Agence décida quelques années plus tard de rendre le service permanent. Cette ligne connut de nombreuses expansions depuis sa création. Entre 1997 et aujourd'hui, le nombre de gares est passée de 4 à 13. Le dernier ajout majeur permet depuis le 7 janvier 2007 la desserte de la ville de Saint-Jérôme. La ligne Montréal/Blainville–Saint-Jérôme est la ligne de l'AMT permettant le plus de correspondances avec le réseau du métro de Montréal, soit par les stations Lucien-L'Allier, Vendôme, Parc et de la Concorde. Toutefois, seuls 4 voyages sur 10 ont pour terminus le centre-ville de Montréal.
Certains projets d'expansion sont l'étude. On prévoit notamment l'aménagement d'une gare à Mirabel ainsi qu'une autre près du futur campus de l'Université de Montréal dans l'arrondissement d'Outremont. Une étude de faisabilité est en cours sur la possibilité de raccorder la ligne au tunnel du mont Royal, permettant d'atteindre le centre-ville de Montréal 15 minutes plus rapidement.
Ligne Mont-Saint-Hilaire
Article détaillé : Ligne Mont-Saint-Hilaire.C'est le Canadien National qui, de 1859 à 1988, offrait un service de trains de banlieue dans la région de Mont-Saint-Hilaire. Toutefois, le manque de rentabilité ainsi que la baisse de l'achalandage mena à l'abandon du service dans les années 1980. Ce n'est qu'à la fin des années 1990 que l'augmentation du trafic métropolitain et la congestion des ponts reliant la Rive-Sud à Montréal raviva la demande pour un train de banlieue. Le service fut donc repris par l'AMT en 2000. Cette ligne effectue une correspondance avec le réseau du métro de Montréal par la station Bonaventure.
Ligne Candiac
Article détaillé : Ligne Candiac.Cette ligne fut inaugurée par l'AMT le 4 septembre 2001 et offrait deux départs les jours de semaine. Le service n'était alors assuré que par un ensemble de voitures. En septembre 2003, le service fut bonifié à 4 départs et un second ensemble de voitures fut ajouté. En 2005, la ligne Montréal/Delson fut prolongée vers la ville de Candiac. En 2006, des vents d'une grande intensité entraînèrent le déraillement de 6 wagons du Canadien Pacifique le long du pont enjambant le fleuve Saint-Laurent. Ce déraillement força l'interruption totale du service entre le 17 février et le 9 mars, la plus longue interruption de service de l'histoire de l'Agence. La ligne de Delson–Candiac effectue une correspondance avec le réseau du métro de Montréal par les stations Lucien-L'Allier et Vendôme.
Projets
Ligne Mascouche
La ligne Mascouche est actuellement en projet et a récemment fait l'objet d'une annonce officielle du gouvernement du Québec. Selon le communiqué du gouvernement, c'est un projet coûtant « [...] environ 300 millions de dollars qui se traduira par la construction d'une ligne de train de banlieue d'une longueur de 51 km entre Montréal et Mascouche »[4]. Il y aurait 7 nouvelles gares de construites dans l'est de Montréal, ainsi que quatre autres dans la Couronne nord, soit les gares Charlemagne, Repentigny, Terrebonne et Mascouche[5]. La ligne ainsi créée utiliserait en bonne partie les rails du Canadien National dans l'est de la ville et une portion de l'actuelle ligne Deux-Montagnes s'étalant sous le mont Royal pour se rendre jusqu'à la gare centrale de Montréal.
Une ligne reliant l'aéroport international Pierre-Eliott-Trudeau et le centre-ville de Montréal est également à l'étude.
Matériel roulant
Locomotives
- 12 locomotives GMD F40PHR (246, 270-271, 274, 287, 293, 301-302, 319, 372, 400, 411, 418, 526, 530, 532). Construites entre 1977 et 1988.
- 11 locomotives GMD F59PHI (1320-1330). Construites en 2000.
- 20 locomotives BBD ALP-45DP (1350-1369). En construction.
- 2 locomotives GMD F40PH-2CAT (4117-4118). Louées de NJ Transit
- 5 locomotives GMD GP40FH-2 (4135, 4137, 4140, 4143-4144). Louées de NJ Transit
Voitures passagers
- 24 Voitures BBD 700 Series (701-708, 720-735). Construites en 1989.
- 80 voitures Hawker-Siddeley 1000 Series (102-111, 1036-1103, 1201-1258). Construites en 1967. Seule une unité reste en service sur la ligne Candiac.+
- Voitures Bombardier Bi-Level
- Voitures Bombardier Multi-Level
Terminus métropolitains
Express métropolitains
Promotion du transport collectif
En ville sans ma voiture!
Escapades en train
Notes et références
- Québec. Loi sur l'Agence métropolitaine de transport, L.R.Q., chapitre A-7.02 [lire en ligne (page consultée le 2 août 2011)]
- L'Agence métropolitaine de transport, Agence métropolitaine de transport, 2009. Consulté le 31 décembre 2009
- Implantation de deux gares de train de banlieue dans le tunnel Mont-Royal à Montréal », AQTR. Consulté le 2008-08-26 Tecsult / AMT, «
- Le gouvernement annonce le «train de l'Est» », CNW Telbec, 17 mars 2006. Consulté le 2007-06-12 Gouvernement du Québec, «
- Le Devoir, p. A2, 18 et 19 mars 2006. Version en ligne, complète seulement pour les abonnés. Alexandre Shields, Le train de l'est sur les rails,
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Agence métropolitaine de transport
- Agence gouvernementale
- Entreprise québécoise de transports publics
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