Duval d'Eprémesnil

Duval d'Eprémesnil

Jean-Jacques Duval d'Eprémesnil

Jean-Jacques Duval dEprémesnil
Bernard Legrand Epremesnil.jpg

Naissance 5 décembre 1745
Pondichéry
Décès 23 avril 1794 (à 49 ans)
Paris
Nationalité France France
Profession(s) Magistrat

Jean-Jacques Duval dEprémesnil, à Pondichéry le 5 décembre 1745 et guillotiné à Paris le 23 avril 1794, est un magistrat et pamphlétaire français.

Sommaire

Origines

Issu dune vieille famille havraise, Jean-Jacques Duvalou « du Val » – dEprémesnil descendait dAlain du Val de Coupeauville, père de Jacques, qui avait acquis en 1645 la terre dEprémesnil, bailliage de Montivilliers en pays de Caux. Jacques II (1672-1748), grand père de lavocat au Parlement, fit fortune comme agent de Law au Havre puis comme directeur dune des premières compagnies de commerce encouragées par Colbert, la compagnie du Sénégal[1]. Il obtint en 1719, la qualité de seigneur dEprémesnilqui ne lui conférait pas pour autant la noblesse – « pour service rendu en sa charge de président au grenier à sel et premier échevin du Havre ». Jacques III Duval dEprémesnil (1714-1764), laîné de ses sept enfants, fut armateur, administrateur de la Compagnie des Indes à Lorient et voyagea à travers le monde. On dit que, pour mieux connaître les principes de la religion des Indiens, il « brava mille dangers », pénétrant « en habit de brahmine dans les pagodes indiennes » dont il a décrit et dessiné les cérémonies. Il est également lauteur dun Traité sur le commerce du Nord. Propriétaire aux Indes à la veille de la prise de Pondichéry par les Anglais, membre du conseil supérieur de Mahé (1742), de Chandernagor (1746) puis de Pondichéry, commandant général des établissements français des Indes orientales (1755) et gouverneur de Madras[2]. Il avait épousé Anne-Chrétienne-Françoise Vincens[3] dont il eut un fils unique, Jean-Jacques, en 1743 à Pondichéry. La prise de Pondichéry par les Anglais et labandon des florissants comptoirs de la route des Indes fut vécue comme une catastrophe par la famille dEprémesnil.

Réhabilitation de Lally-Tollendal

Jean-Jacques Duval dEprémesnil est avocat au Châtelet de Paris, lorsquil soppose à la procédure de réhabilitation du comte Lally-Tollendal engagée par son fils Trophime-Gérard (1751-1830). Dernier gouverneur des Indes, le comte Lally Tollendal avait été accusé par Georges Duval de Leyrit, oncle de dEprémesnil, davoir abusé de son autorité et livré contre argent Pondichéry aux Anglais. À lissue dun procès mémorable plaidé en 1766 au Parlement de Paris, il avait été convaincu de haute trahison et décapité au sabre. Soutenu par Voltaire, le fils du général Lally-Tollendal avait saisi le Parlement de Normandie pour examiner à nouveau cette cause mais dEprémesnil, agissant en mémoire de son oncle laccusateur, sinterposa, chercha et obtint la non-recevabilité qui fut confirmée par le Conseil dÉtat qui dénia au jeune Lally, hors mariage, sa qualité de fils légitime de Lally-Tollendal[4]. Marie-Antoinette ayant pris position en faveur du fils Lally-Tollendal, le dossier avait été largement commenté, et dEprémesnil, en tenant tête aux souhaits de la reine, avait commencé à faire parler de lui. Devenu entre temps avocat au Parlement de Paris, il avait été exilé en 1771 lors de la réforme Maupeou et il sétait marié avec une demoiselle Madeleine Desvaulx, fille du baron dOinville, qui mourut prématurément après lui avoir donné un fils le 30 mai 1770. Pour se distinguer de son père, il porta le nom de Jacques Duval de Maréfosse[5].

Avocat, spéculateur et affairiste

Très actif, très entreprenant, Jean-Jacques Duval dEprémesnil a la réputation de sopposer sourdement, chaque fois que loccasion de présente, aux ministres et à lautorité monarchique. Il exprime sa fronde de toutes les manières possible. Membre de la Loge maçonnique des Neuf Sœursqui est fort contestée par Louis XVI qui veut la dissoudre en 1779–, il tombe amoureux de lépouse dun frère et ami, Jacques Thilorier, avec laquelle il eut une liaison cachée. Il lavait rencontrée en 1778 lorsque celle-ci était une des six berceuses de Nicolas Beaujon. Née Françoise-Augustine Sentuary, cette jeune femme défrayait la chronique car quelques années plus tôt, elle avait été une des « créatures » de Clugny de Nuits, contrôleur général des finances à qui, selon la correspondance du prince Xavier de Saxe, elle soutira une pension de 12000 livres. Entrainée par sa sœur Michelle de Bonneuil, Mme Thilorier était ensuite devenue une des sis « berceuses » de Nicolas Beaujon qui avait établi chez lui un sérail de jeunes et jolies femmes, bien nées qui faisaient les honneurs de sa maison[6]. Devenue veuve en 1783, elle avait cherché et réussi au mois daoût 1786, à se faire épouser par dEprémesnil dont elle venait de mettre au monde un enfant[7]. Chamfort raconte drôlement que, pour arriver à ses fins, elle lui aurait fait découvrir la pierre philosophale, en échange de quoi il avait consenti à lépouser, malgré la réputation de libertinage attachée à sa réputation et à celles de ses deux autres sœurs qui, comme elle, avaient fait le bonheur des poètes érotiques et des peintres. Chantée par Évariste de Parny, Mme Thilorier a posé deux fois pour Élisabeth Vigée Le Brun, également pour le grand pastelliste Jean-Baptiste Perronneau[8] et dautres artistes.

« Dans ce temps-, rapporte un contemporain, tout était magnétisme : la reine magnétisait le comte dArtois, M. Jacques Necker magnétisait les finances, Louis XVI magnétisait le vin de Bourgogne et Mesmer magnétisait les jolies femmes et largent des sots »[9]. Promoteur et disciple de Franz Anton Mesmer, Jean-Jacques Duval dEprémesnil contribua à faire connaître la pratique thérapeutique du magnétisme animal, un fluide aux effets bénéfiques pour les personnes souffrant de troubles somatiques ou nerveux. Derrière les aspects plus ou moins sérieux de la théorie médico-psychologique du magnétisme, sest développée une pratique lucrative dont Mesmer tira dénormes bénéfices. Il avait eu lidée denseigner sa pratique, et les cours coûtaient fort cher. Les disciples pouvaient alors enseigner à leur tour. DEprémesnil avec ses amis lavocat Nicolas Bergasse et le vicomte de Puységur furent parmi les premiers élèves de Mesmer. Ils purent enseigner à leur tour et soigner leur entourage. Bergasse magnétisa lui-même de belles indolentes, rue du Coq-Héron, et dEprémesnil, qui avait magnétisé Mme Thilorier, se fit le défenseur des théories de Mesmer lorsquelles commencèrent à être attaquées par lAcadémie de médecine. On lui reprochait dêtre un charlatan et on ne prenait pas au sérieux ces séances individuelles ou de groupe au cours desquelles les mondains des deux sexes se touchaient mutuellement autour dun baquet. DEprémesnil publia ainsi des « Réflexions préliminaires » sur le bien-fondé du mesmérisme en réponse aux critiques contenues dans la pièce intitulée les Docteurs modernes qui fut jouée sur le Théâtre-Italien le 4 novembre 1784. À cette occasion, il était monté dans les loges supérieures du théâtre et avait déversé sur le parterre une pluie de tracts favorables à Mesmer quil ne supportait pas de voir ridiculiser. Il nempêche que Mesmer fut bientôt exilé, emportant, dit-on, avec lui, une somme avoisinant 500 000 livres.

La spéculation immobilière parisienne avait pris son plein essor déjà sous Louis XVI, plusieurs quartiers furent lotis. Certains terrains proches des grands boulevards et surtout la chaussée dAntin et le secteur Saint-Lazare étaient très recherchés. DEprémesnil qui fréquentait la société interlope du cardinal de Rohan (Daudet de Jossun, la comtesse de Lamotte-Valois, le sieur Augeard, etc.) sentendit avec Rohan dans un projet concernant lhôpital des Quinze-Vingts que les promoteurs avaient prévu de déplacer et de reconstruire dans un nouveau quartier pour bénéficier dénormes plus-values. De même, avec un certain nombre dinitiés, il acheta des actions des Indes au moment elles étaient au plus bas, pour réaliser de substantiels bénéfices à la suppression du monopole de la Compagnie.

Devenu adepte et ami de Cagliostrole « grand Copte » – avec lequel il développa une franc-maçonnerie égyptienne, il participa à sa défense lorsque celui-ci fut compromis dans laffaire du collier. Il se montra fort critique avec Marie-Antoinette qui voulait passer outre les décisions du Parlement et lui faire rendre une décision favorable à la réhabilitation du comte Lally-Tollendal. Dans les mêmes années, il prit parti dans lépineuse affaire Kornmann, tout aussi retentissante que les précédentes, dans laquelle sopposèrent Beaumarchais, défenseur de Mme Kornmann, et ceux qui comme lui, considéraient que cette dame, qui sétait rendue coupable dun adultère, était dans son tort. Sachant que dEprémesnil avait lui-même entretenu (pour reprendre lexpression amusée de Chamfort), un « commerce criminel » avec Mme Thilorier, Beaumarchais sapprêtait à publier un manifeste cinglant à ce sujet lorsque Mme de Bonneuil, sœur de lex-Mme Thilorier, vint le prier de nen rien faire. Duval dEprémesnil éprouvait le besoin irrépressible de se mettre en avant et de marquer son opposition à lautorité monarchique. En ce sens, il est passé à juste titre pour « révolutionnaire ». Mais son opposition devait se révéler corporatiste, celle de grands propriétaires terriens qui ne supportaient plus dêtre soumis à la fiscalité commune quand la vielle noblesse y échappait. Cest cette « injustice » qui semble avoir été, en 1788, le moteur de son opposition frontale à Versailles.

Le précurseur « inconscient » de la Révolution

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Conseiller aux enquêtes au Parlement de Paris, il se montra lun des parlementaires les plus opposés aux assemblées provinciales et à la subvention territoriale. Louis XVI ayant voulu faire enregistrer un nouvel emprunt en 1787, dEprémesnil demanda la convocation des états généraux, ce qui, du jour au lendemain, en fit le héros des « révolutionnaires ». Ayant découvert le projet secret du gouvernement tendant à remplacer le Parlement par une Cour plénière, décidé à révéler en séance les agissements des ministres, il fut arrêté en mai 1788 avec Goislard de Monsabert, au milieu de ses collègues, puis exilé à lile Sainte-Marguerite dans la Méditerranée. Toutefois, le projet du gouvernement échoua et dEprémesnil rentra au Parlement après quatre mois demprisonnement dans une citadelle battue par les flots était venue le rejoindre son épouse. Ils remontèrent ensemble à Paris, auréolés dune réputation flatteuse de courageux opposants au despotisme. À Lyon, ils furent couronnés de roses et reçus à diverses cérémonies officielles puis, sur la route du retour, Mme dEprémesnil accoucha dun fils le 4 novembre, son mari y voyant un heureux présage, ainsi quil lécrivit à son vieil ami le comte dAntraigues.

De retour à Paris, Mme dEprémesnil, qui sétait fait remarquer lors de lexil de son mari, par des lettres adressées aux ministres[10], alimenta à nouveau la chronique en octobre 1788. Citée dans laffaire du comte de Kersalaun[11]sur lequel on avait trouvé une lettre elle prenait vivement parti contre le ministre Breteuil, elle faillit être envoyée à la Bastille par lettre de cachet[12].

Puis à la veille de la discussion au Parlement sur la question du vote par ordre ou par terre, les partisans du vote par tête la chargèrent dinfluencer son mari pour quil défende cette position et entraîne avec lui la majorité de ses collègues à se rallier à Necker. Larrêt du 5 décembre 1788 qui allait être soumis au Parlement passerait certainement, savait-on, si dEprémesnil le proposait. Les présidents Bochard de Saron et Le Peletier de Rosambo étaient venus au domicile de leur collègue, le conjurant « pendant trois-quarts dheure » de ne pas appuyer cette proposition qui démonarchiserait la France. Dès quils eurent le dos tourné, Mme dEprémesnil « douée de tous les genres dintrigues dont celui de séduction dont elle faisait un funeste abus » sur son mari, enjoignit à celui-ci de favoriser le vote par tête. En séance du Parlement, dEprémesnil, allant dans le sens de son épouse, défendit le lendemain ce principe qui fut adopté à la majorité des voix, ouvrant une brèche immense aux partisans dun changement profond des institutions[13].

Mais dEprémesnil, qui avait cru pouvoir représenter la noblesse aux États généraux éprouva quelques difficultés à justifier lancienneté de la sienne. Comme Necker ne le soutint pas dans cette affaire, il se vengea en attaquant impitoyablement le ministre[14]. Il intrigua pour représenter finalement la noblesse de Paris hors les murs et il siégea à la droite de lhémicycle.

Comme député de la noblesse aux états-généraux, il sopposa à la réunion des trois ordres et à toutes les mesures permettant de faire avancer la situation. On saperçut que ses interventions nétaient jamais constructives et il fut accusé, par ses gesticulations et ses provocations, de vouloir discréditer lassemblée ou de bloquer lavancement de ses travaux.

Sa réputation flatteuse disparut aussi vite quelle était venue. On moqua ses prétentions à la noblesse et aussi on chercha à latteindre à travers sa femme. Lorsquon supprima les anciennes pensions abusives, les journalistes ne se firent pas faute de rappeler que Mme dEprémesnil, autrefois Mme Thilorier, était une ancienne maîtresse du baron Clugny de Nuits, un ministre qui navait pas laissé de bons souvenirs. Ils ignoraient que, aussi libérale que son mari était réactionnaire, elle avait favorisé de façon décisive le vote par tête.

Le 28 août, il déclara à lAssemblée que les papiers publics sétaient trompés sur son compte. Le 17 septembre, cest le partisan de labsolutisme qui sexprimait en soutenant que, sur la question de la renonciation de Louis XVI au trône, « il ny a[vait] pas à délibérer, car la couronne est héréditaire de mâle en mâle ». Et il réitéra les principes « de linviolabilité de la personne du roi, de la couronne et de lhérédité »[15]. En décembre, il se prononça « pour le privilège exclusif de la Compagnie des Indes » dont sa femme et lui avaient conservé des actions, ce qui indique bien que sa volonté de changement se limitait, avec une réforme de la fiscalité avantageuse aux grands propriétaires, à la liberté des grandes compagnies de commerce[16]. Il revint avec force sur le même sujet par un long discours du 2 avril 1790, [17].

Pour le reste, il demeurait intransigeant. Il reprit à son compte la sortie de Mirabeau cadet, son ami, qui disait en avril 1790 « nous préférerons mourir sur nos bancs plutôt que renoncer à ce que la religion catholique, apostolique et romaine soit la religion de la Nation ». Et il ajoutait au cours de ce débat houleux quil na « point existé, quil nexiste point de pays policé qui ne reconnaisse une religion quelconque comme la religion de lÉtat »[18]. À lissue de cette séance, Jacques Antoine Marie de Cazalès, labbé Maury et lui-même furent pris à partie par la foule. Il ne lâcha pas un pouce de terrain, intervenant sur tous les dossiers touchant la prééminence de lexécutif royal, sur les questions coloniales, et aussi religieuses. À la fin de lannée 1790, il était systématiquement attaqué par ses adversaires dès quil prenait la parole, cela dégénérait et il y eut de nombreux rappels à lordre.

Promoteur de la compagnie du Scioto

Avec William Playfair, le marquis Lezay-Marnesia, député dun bailliage de Franche-Comté, et Chais de Soissons, avocat au Parlement, il avait fondé, au début de lannée 1790, la compagnie du Scioto dite aussi compagnie des Vingt-quatre, qui acheta du gouvernement américain trois millions dacres en Amérique septentrionale, entre lOhio et le Scioto. On y avait prévu la construction dune ville « Gallipolis ». Le député acquit personnellement 11000 acres mais les terrains ne furent jamais mis entre les mains des associés, restèrent occupés par les Indiens et la société fit faillite ruinant définitivement les candidats au départ, souvent des pauvres gens (domestiques, artisans, etc.) au chômage depuis lémigration des riches aristocrates qui les employaient. Pour les venger, Camille Desmoulins écrivit ce morceau danthologie du journalisme révolutionnaire dans lequel il a donné la pleine mesure de son grand talent de pamphlétaire :

« Des navires chargés de dupes viennent de partir du Havre et de mettre à la voile pour le Scioto. Après une longue traversée sur lAtlantique, il restera à ces insensés six cent lieues à faire pour senfoncer dans les vastes déserts de lOhio et du Mississipi. Les dames délicates qui, dans le délire dune fièvre chaude, se condamnent à un tel exil auront le temps de se repentir. Devant leur imagination exaltée par les enchantements de la baguette que Mesmer a laissée à Bergasse et à dEprémesnil, les arbres se transforment en palais, les hordes sauvages en bergers tendres, la misère, la douleur, lennui, en une perspective riante de longues jouissances physiques et morales. Mais nos émigrants ne savent pas que les denrées du Scioto nont point de débouchés : quil ny a ni journaliers ni manœuvres, et quil ne pourra y en avoir de quatre ou cinq siècles.

Il sera trop tard pour ces jolies femmes découter la raison lorsque leur chevelure servira de trophée à des barbares qui enlèvent le péricrâne aux paisibles laboureurs. Il me semble voir Mme dEprémesnil désespérée, les regards attachés sur les cheveux de son mari suspendus à un arbre avec lépiderme, déplorant cette chevelure dont, au retour des îles Sainte-Marguerite, il y a dix-huit mois, lenthousiasme de la France aurait fait une constellation comme celle de Bérénice. Je la vois même, au milieu des forêts, sans aucun secours humain, se servant de ses faibles muscles pour se pratiquer une retraite dans un tronc darbre, se rappelant les beaux jours de Mme Thilorier, le boudoir de sa jeunesse, les vingt mille livres de pension et les douceurs du ministère de M. de Clugny.

Elle sera abandonnée par ses propres domestiques qui voudront mettre à profit des bras vigoureux et devenir propriétaires à leur tour. Et la veuve de messire dEprémesnil ne verra autour delle que des orangs-outans se disputant ses troisièmes noces. Cest alors que, rongée de chagrins et attaquée de consomption, elle regrettera les bords de la Seine et remettra à la voile pour Le Havre, si toutefois les vents et les tempêtes lui permettent dy aborder, si toutefois elle nest pas destinée à passert des bras des orangs-outans dans le ventre des requins[19]. »

Le contre-révolutionnaire

Dès le début de la Révolution, dEprémesnil simpliqua dans les résistances secrètes à la Révolution. Il nen laissait rien paraître à lAssemblée constituante mais beaucoup de députés et de journalistes, dont Camille Desmoulins ou Gorsas, le suspectèrent dès le début, de vouloir un retour à lordre ancien. Dès avant la prise de la Bastille, il avait cherché à se faire admettre dans le salon de la duchesse de Polignac qui fut le premier lieu dopposition radicale à la politique de Necker et plus encore aux projets de réunion des États généraux. Mais dans ce salon, dEprémesnil ne fut jamais reçu comme il laurait voulu, on se méfiait de lui. Après les événements du 6 octobre 1789, il sentendit avec un certain nombre de députés de son bord et dautres aristocrates du club monarchique pour échafauder des plans dévasion de la famille royale. On connaît lépisode de la fuite de Louis XVI et son arrestation à Varennes, mais une demi-douzaine de plans plus ou moins chimériques le précédèrent et le suivirent. Lun des plus solides, financièrement parlant, avait été monté en octobre 1790 par le duc de Villequier et sa sœur la duchesse de Villeroy: dEprémesnil et Jacques Antoine Marie de Cazalès y participèrent[20].

Pour parer à ces menaces, le député Thouret fur chargé de préparer une loi sur la résidence des fonctionnaires, y compris le roi, qui devait être considéré comme « le premier fonctionnaire de lÉtat ». Elle fut vivement combattue par dEprémesnil et ses amis, qui cherchèrent désespérément à contrer le projet articles par articles, notamment celui portant que le roi devait avoir sa résidence à portée de lAssemblée lorsquelle était réunie, et que si le roi sortait du royaume et ny revenait pas malgré les injonctions de lassemblée, il serait censé avoir abdiqué la royauté[21].

Mieux connue est la tentative dite des « chevaliers du poignard » qui eut lieu le 28 février 1791 et qui tourna court. Profitant dune diversion provoquée à Vincennes accoururent La Fayette et un détachement important de la garde nationale, plusieurs dizaines, peut-être trois cents gentilshommes armés et les cheveux roulés en signe convenu, pénétrèrent la nuit au château des Tuileries afin dentraîner Louis XVI hors de Paris « sous prétexte de le défendre ». Craignant pour sa sécurité, le monarque renonça à les suivre et, un peu plus tard, les chevaliers, dits « du poignard » par allusion à des armes blanches quils auraient portés sur eux, furent encadrés par la troupe des grenadier soldés, volontaires de service, commandés par le général Gouvion – « qui navaient point été se promener à Vincennes » –, et désarmés. On reconnut le prince de Poix, gendre du banquier Laborde, Berthier, fils de lintendant Berthier de Sauvigny, Charles de Sartine, fils de lancien ministre de la marine, Louis de Vaudreuil, MM. de Vioménil, de Lamberye, dAlbignac, de Virieu, de Tilly, Félix du Muy, etc. Plusieurs dentre eux protestèrent. Si lon en croit la presse du temps, le sieur Duval dEprémesnil fut le plus vindicatif et le plus véhément au point quil reçut force « horions, taloches et croquignoles ». Les protagonistes de laffaire dite des chevaliers du poignard furent tournés en ridicule par la presse et la caricature[22].

Ces mésaventures narrêtèrent pas dEprémesnil, bien au contraire. Il fut de ceux qui créèrent la première « agence de renseignements » à destination de lémigration qui grossissait de jour en jour, et quon nomma les « Salons français » puisque ses réunions semblent sêtre déroulées dans ce lieu déjà connu, situé au n° 50 des Arcades du Palais-Royal et qui était utilisé, depuis 1785, comme un lieu de rassemblement des artistes, mécènes et amateurs dart graphique. Le Rouennais Lemaître était lun des membres de cette société artistique, et cest lui qui, en relation avec dEprémesnil, Cazalès et dautres gravitant dans les mêmes cercles, créa cette cellule de renseignements à lusage des émigrés. Elle commença à fonctionner au début de lété 1791 sous la direction de Lemaître et dun ancien secrétaire de Cazalès, le chevalier Sandrier des Pomelles. Parti en émigration fin 1790, le comte dAntraigues fut le premier bénéficiaire de cette agence de renseignements à laquelle collaborèrent diverses personnes dont des journalistes du journal les Actes des Apôtres et plusieurs des habitués du salon de Mme dEprémesnil.

À ce moment, M. et Mme dEprémesnil recevaient beaucoup dans leur hôtel de la rue Bertin-Poirée, et tant les mémorialistes que les dénonciateurs nous donnent une idée des personnes qui fréquentaient ce salon qui fut probablement, par son influence politique dans les milieux aristocratiques, le premier salon contre-révolutionnaire. Malouet et Montlosier ont décrit, dans leurs mémoires, les soirées musicales et politiques données par le couple dEprémesnil et leurs enfants[23]. Il y avait un certain nombre de propriétaires coloniaux et notamment la famille Hosten, le frère cadet et la sœur (Mme de Cabris) de Mirabeau, des amis normands comme Hue de Miromesnil, le président de Frondeville ou Leduc de Biéville et ses deux fils Lillers et Bernières, et beaucoup de députés « noirs » parmi lesquels le ci-devant marquis de Ferrières, le comte de Foucault-Lardimalie et labbé Maury. On y voyait encore Parisau et labbé Arthur Dillon, journalistes contre-révolutionnaires, ou encore les intimes, les marquis de Beauharnais et de Cubières, les barons de Crussol et de Batz, la comtesse de Narbonne, Mme de Bonneuil et ses trois filles.

Le 17 juillet 1792, Jean-Jacques Duval dEprémesnil traversait la terrasse des Tuileries lorsquil fut reconnu et désigné aux Fédérés marseillais. Il fut saisi au collet et frappé, puis entraîné de force au Palais-Royal pour y être pendu ou « lanterné ». Arrivé sur place, il fut reconnu par Belmont et Mlle Devienne, acteurs du Théâtre-Français, qui alertèrent lacteur de lOpéra comique Micalef, lequel commandait un détachement de la garde nationale. La foule était très remontée contre dEprémesnil qui, déjà couvert de sang et de boue, fut arraché tant bien que mal au lynchage en cours, et dirigé vers la Trésorerie nationale, dans un état grave. Prévenu entre temps, le maire Pétion sadressa à la foule en délire qui, face à lentrée de la Trésorerie, navait pas renoncé à sa proie. Il annonça que dEprémesnil serait jugé au Tribunal criminel qui le condamnerait certainement comme traître à sa patrie. Un peu plus tard, lancien député, encadré par une foule toujours nombreuse et déterminée, était transporté à labbaye de Saint-Germain-des-Prés sa belle-fille[24] et le dramaturge Antoine-Vincent Arnault lui administrèrent les premiers soins. Un peu avant les massacres de septembre, on le relâcha. Ne pouvant plus retourner chez lui, il fut reçu chez son ami le comte de Ségur qui labrita[25].

Complots de 1793

Après lexécution de Louis XVI, les royalistes recomposent leurs réseaux autour de sa personne. Il sait pouvoir composer sur le dramaturge Antoine-Vincent Arnault, sur Claude-Armel Legras de Bercagnyqui épousera plus tard sa belle-fille et fera une carrière sous lEmpire –, le marquis de Parny, le comte de Bernièresfils de Leduc de Biéville –, le riche « Américain » Bellanger des Boulets, etc. Tous sessaient à se créer des complicités au sein du Comité de sûreté généralela police politiqueet y parviennent. Dumouriez, qui est en Belgique, a le projet de retourner son armée contre la Convention et de préparer un retour de la monarchie. À Paris, les conspirateurs préparent le terrain. Mais lhistoire en décide autrement et les petites échauffourées suscitées artificiellement, réprimées, et ce manque de coordination dans laction entraîne la défection du général Dumouriez qui passe à lennemi. Pour les royalistes de lintérieur la donne est modifiée et ils voient à regret séloigner la dernière occasion sérieuse pour eux de reprendre le contrôle des choses sans un recours à létranger. Ils se dispersent, émigrent, pour les uns ou senrôlent dans les armées de la République, pour les autres.

Très en vue, dEprémesnil est arrêté entre le 6 et le 8 avril 1793[26] avec une de ses complices, la ci-devant comtesse de Vauréal née Marie-Ursule Aumont[27], accusés lun et lautre davoir préparé en secret ou voulu favoriser le coup détat manqué de Dumouriez. Grâce à Charles-Nicolas Osselin, député et membre du Comité de sûreté générale, « lun des commensaux de la maison Vauréal », ils sont libérés[28]. Le seul espoir pour les royalistes de lintérieur est maintenant la politique du « pire », cest-à-dire lopposition frontale de la Commune avec la Convention quil sagit à terme de renverser, et les Girondins commencent à sentir le pouvoir leur échapper peu à peu. Par le jeu des nominations dans les hautes sphères de la Commune, beaucoup de ses membres influents sont en effet des aristocrates ralliés et déguisés, et plusieurs seront dailleurs agrégés à la « fournée » de ce que lhistoriographie, qui nest pas à une nuance près, a grossièrement nommé les hébertistes. La collusion de ces aristocrates à bonnet rouge, appartenant tous au club des Cordeliers dans sa version de lan II, avec les anciens nobles, na pas cessé dintriguer quelques historiens : mais ils nont jamais su mettre un nom sur la nébuleuse politique environnant le maire prétendument « hébertiste » Jean-Nicolas Pache, agent du duc de Castries, ou encore le citoyen Lhuillieren relation étroite avec Benoist dAngers, dEprémesnil et Jean de Batz –, qui entretenaient des liens secrets et néanmoins bien réels avec les milieux financiers royalistes[29]. Toutes les entreprises initiées par la vielle noblesse pour laquelle, non sans courage, dEprémesnil se mettait en avant (voulait-il se « racheter » de ses « erreurs » passées ?) et qui, en fait, ne contrôlait rien et fut constamment trahi, allaient être tragiquement vouées à léchec.

Le 2 juin 1793, dEprémesnil, qui était sur le point de se retirer dans ses terres de Normandie, se fit délivrer un certificat de non-émigration par des membres importants du Département de Paris, à savoir Momoro, Raisson et La Chevardière. Il passa lété avec les siens dans son château dEprémesnil mais, après la prise de Toulon, le bruit courut dans la région quil intriguait pour faire livrer aux Anglais le port du Havre. Cette dénonciation reçue à la municipalité du Havre, qui nest étayée par aucun document, a été à lorigine de ses malheurs.

Arrestation et exécution

Décrété darrestation le 7 septembre 1793, recherché sur ordre du représentant Louchet, dEprémesnil dut se cacher. Selon une tradition, il se serait dissimulé plusieurs jours dans une cache à Rouelles, non loin du château dEprémesnil. Puis il se réfugia de nuit dans une autre de ses propriétés située à Maréfosse, près de La Remuée, en pleine campagne. Il fut localisé et arrêté, placé contre argent en surveillance chez lui, puis, des propositions dévasion lui ayant été faites, il fut envoyé par précaution le 14 frimaire an II à la maison darrêt du Havre. Ramené à Paris le 10 pluviôse an II et incarcéré au Luxembourg, il obtint, le 13 ventôse, son transfert à la prison des Anglaises son épouse, qui lavait suivi libre depuis Le Havre, était détenue depuis quelle avait été arrêtée à son tour, lorsquelle sétait rendue à sa section du Contrat-Social pour y faire viser son passeport (27 pluviôse).

Jugé avec Malesherbes, le défenseur de Louis XVI, qui comparut avec sa famille, et avec plusieurs anciens députés de la Constituante comme Le Chapelier et Thouret. Parmi les femmes: Mme Le Peletier de Rosambo et Aline de Chateaubriand sa fille, Mmes de Grammont et du Châtelet, et enfin la princesse Lubomirska qui se déclara enceinte ne faisant que retarder l'heure du supplice. Il furent condamnés à mort et guillotinés le 23 avril 1794.

Le 26 prairial an II, la Convention, par lorgane de Bertrand Barère de Vieuzac, décidait de faire juger « la famille dEprémesnil » avec les complices du complot de létranger tel quil fut servilement présenté à la Convention par Élie Lacostequi, comme Fouquier-Tinvilleétait aux ordres de Bertrand Barère de Vieuzac, Collot et Billaud-Varenne, les trois instigateurs de cette affaire politico-policière. Mme d'Eprémesnil ne lui survécut que deux mois à peine. Il laissait un fils - Jacques Duval de Maréfosse - de son premier mariage, et trois jeunes enfants de sa veuve.

Notes

  1. Il avait épousé Marie de Réauté puis Catherine-Elisabeth Boullincq (1688-1743) qui eut une grande réputation dhumanisme et de charité aux Indes.
  2. Son frère Georges Duval de Leyrit fut gouverneur général de Pondichéry.
  3. Fille de Jacques Vincens et Jeanne Albert.
  4. En 1780, Gérard-Trophime de Lally-Tollendal publia un vibrant plaidoyer en faveur de la mémoire de son père : AN, Papiers dEprémesnil, 158AP 81 et 82.
  5. Il épousa lui même la fille ainée de la seconde épouse de son père, dont il divorça et se remaria le 26 octobre 1796 avec Anatolie Eudes de Mirville.
  6. Mme de Martainville, née Anne-Dillon, de Bordeaux comme les sœurs Sentuary, également Mme Fenouillot de Falbaire, baronne de Cangé, Mme Taffart, Mme Testard du Lys etc.
  7. Achille-Simon, était le 15/6/1785; Agathe-Clémentine-Michelle, née le 13/5/1787, future marquise Louet de Murat de Calvisson, fut la filleule de Mme de Bonneuil qui sen occupa comme sa fille. Un autre fils, Hippolyte-Léon, naquit à Moulins le 4 novembre 1788.
  8. Portrait réalisé au pastel à loccasion de son mariage à Bordeaux en 1768 avec le conseiller Jacques Thilorier, aujourdhui conservé au musée Cognacq-Jay.
  9. Le Livre rouge, 9e livraison, Paris, 1790.
  10. voir ses lettres à Lamoignon et Breteuil par lesquelles elle demandait à partager la prison de son mari, BHVP, Ms.811, f°14; papiers Collenot dAngremont ; papiers dEprémesnil, carton 3, dos.24, p. 20, etc.
  11. Fils dun conseiller au Parlement de Bretagne impliqué dans laffaire de La Chalotais, le comte de Kersalaun avait critiqué le discours de Calonne à louverture de lassemblée des notables du 22 février 1787 et fut arrêté pour ce motif. Libéré, il avait à nouveau été arrêté comme « colporteur de relations entre le parlement de Paris et le parlement de Bretagne ». Il fut défendu par dEprémesnil.
  12. BHVP, Ms.697, p.21; Mémoires secrets du 10 septembre, 8 octobre et 23 octobre 1787.
  13. Mémoires du comte Ferrand, publiés par le vicomte de Broc, Paris, 1897, p. 29-30.
  14. Il soccupa à cette même époque de rectifier la généalogie de son ami le « baron » de Batz qui était lui aussi en peine de prouver lancienneté de sa noblesse pour obtenir den être un des représentants. Il usa donc dun faux, prenant lidentité de « Jean-Pierre, appelé baron de Batz, fils unique le 21 janvier 1755, a reçu sur son extraction les déclarations légales de lévêque et du haut Clergé, etc... » AN, 158AP, carton 3 dossier 18.
  15. Archives parlementaires, IX, p. 23.
  16. Archives parlementaires, IX, p. 717.
  17. Ibid. vol. XII, p. 525.
  18. Archives parlementaires, vol. XII, p. 716-7.
  19. Révolutions de France et de Brabant.
  20. Il en est question dans les rapports du Comité des recherches de lAssemblée.
  21. Archives parlementaires, vol. XXV, p. 102, etc.
  22. Liste des aristocrates conjurés désarmés chez le roi par la garde nationale, lan second de la Liberté, 1791.
  23. Cest-à-dire les ainés de précédents mariages : Jacques Duval de Maréfosse et son épouse Marie-Antoinette dite Chloé Thilorier, et sa sœur cadette Désirée Thilorier.
  24. Marie-Antoinette Thilorier, fille aînée du premier mariage de Mme dEprémesnil qui avait épousé le fils unique du premier mariage de dEprémesnil.
  25. Dans lancien hôtel de Besenval.
  26. AN, AFII/141, pl.112, p. 6 à 14.
  27. Epouse séparée de Robert de Jannel, comte de Vauréal, seigneur de Belval de Bonneval, Charmontoy, Vassonay était tante dOscar de Vauréal qui épousa Mlle de Ségur d la duchesse de Cadore.
  28. Avec ses collègues Delaunay dAngers, Julien de Toulouse ou Alquier, Osselin travaille avec les « talons rouges » de la Commune de Paris, et sa sphère dinfluence (Péreyra, Proly, Desfieux, Gusman, etc.) à créer des affrontements au sein de la Convention, qui est minée par ses divisions.
  29. Batz et Benoist dAngers représentent à Paris, lun, le baron de Breteuil, tête pensante de lémigration des princes, et lautre, Omer Talon, qui aux Tuileries, fut principal coordonnateur avec Radix de Sainte-Foix, du plan « de pourrissement » par largent de la Révolution.

Œuvres

Il a publié de nombreuses brochures politiques dont :

  • Réflexion dun magistrat sur la question du nombre et celle de lopinion par ordre et par tête, 7 décembre 1788, Paris, 20 p.
  • Nullité et despotisme de lAssemblée nationale, 1790
  • Lettres de M. dEprémesnil et de M. de La Fayette à loccasion du (...), 28 février 1791, contenant réponse à certaines impostures imprimées...contre M. dEprémesnil sur le même sujet, 6 et 7 mars 1791
  • Réflexions sur les nouveaux décrets concernant les colonies, Paris, 16 mai 1791
  • Discours et opinions de M. dEprémesnil suivi dune notice sur sa vie, Paris, 1823

Bibliographie

  • Olivier Blanc, Madame de Bonneuil, 1748-1829, Paris, Robert Laffont, 1987
  • Henri Carré, « Les Fêtes dune réaction parlementaire », La Revue, juillet 1892
  • Henri Carré, « Dupaty et la correspondance avec Vergniaud », Revue universitaire, 15 mars 1893
  • Henri Carré, « La Tactique et les idées de lopposition parlementaire daprès la correspondance inédite de Cortot et de Godard (1788-1789) », La Revue, 14 août 1895
  • Henri Carré, Un Précurseur inconscient de la Révolution. Le conseiller Du Val dEpremesnil, Paris, Impr. de la cour d'appel, 1897
  • Henri Carré, « Les Émigrés français dAmérique (1789-1793) », Revue de Paris, 15 mai 1898
  • Henri Carré, « La Révision du procès Lally (1778-1786) », Revue Historique, t. XXXIII, 1903
  • Mémoires et/ou Corresponce de Grimm, Mercy-Argenteau, Bachaumont, Arnault, Georgel, Weber, dAllonville, etc.
  • Abbé Soulavie, Mémoires historiques sur Louis XVI, vol. VI.

Liens externes

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