Jacques Nicolas Billaud-Varenne

Jacques Nicolas Billaud-Varenne
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Jacques Nicolas Billaud, puis Billaud-Varenne
Jacques Nicolas Billaud-Varenne. Portrait par Jean-Baptiste Greuze (vers 1790)
Jacques Nicolas Billaud-Varenne. Portrait par Jean-Baptiste Greuze (vers 1790)

Nom de naissance Jacques Nicolas Billaud
Surnom Le Tigre

Le Rectiligne

Naissance 23 avril 1756
La Rochelle
Décès 3 juin 1819 (à 63 ans)
Port-au-Prince (Haïti)
Nationalité Drapeau de France France
Profession Homme politique, Avocat, Homme de Lettres
Autres activités Député de Paris à la Convention nationale

Président de la Convention

Membre du Comité de Salut public

Formation Droit à Poitiers
Ascendants Nicolas-Simon-Marie Billaud et Henriette-Suzanne Marchand
Conjoint Anne-Angélique Doye
Famille ses frères Henri (1762-1801) et Benjamin (né en 1768)

Jacques Nicolas Billaud, puis Billaud-Varenne, né le 23 avril 1756 à La Rochelle et mort le 3 juin 1819 à Port-au-Prince (Haïti), dit « le Tigre » en raison d'une perruque de cette couleur qu'il aimait porter, ou « Le Rectiligne » à cause de sa rigueur morale. Il fut un des principaux responsables de la Terreur et contribua à organiser le gouvernement révolutionnaire.

Sommaire

Biographie

Avant la Révolution

Fils de Nicolas Billaud (+ 1809), procureur présidial, et de Henriette-Suzanne Marchant, Jacques Nicolas Billaud est issu d'une famille de notables de La Rochelle. Il a deux frères cadets, Henri (1762-1801)[1] et Benjamin (né en 1768)[2][3]. Jacques Nicolas étudie les lettres au collège des Oratoriens de Niort, puis la philosophie à La Rochelle. Il fait ses études de droit à Poitiers et devient avocat en 1778. Cependant sa clientèle n'est guère nombreuse et le jeune avocat se consacre à l'écriture dramatique, sans grand succès.

En 1782, il quitte sa ville natale pour Paris et est admis au collège de l'Oratoire. Pendant un an, il occupe les fonctions de préfet de pension (c'est-à-dire de surveillant) au Collège de Juilly. Mal noté, il doit quitter l'Oratoire en 1784.

Revenu dans la capitale, il devient avocat au parlement de Paris à partir de 1785. Il habite alors au numéro 30 de la rue Saint-André-des-Arts

Le 12 septembre 1786, il épouse, en l'Église Saint-André-des-Arts, à Paris, Anne-Angélique Doye (+ Paris, le 14 février 1815), fille naturelle d'un fermier général, et ajoute Varenne à son nom. Tout de suite après le couple s'installe au 4e étage du numéro 45 de la même rue, à deux pas de la Cour du Commerce Saint-André, là ou Danton habite et où Marat à son imprimerie de laquelle il édite son journal: L'Ami du Peuple. C'est aussi dans ce passage qu'une entrée discrète donne dans le Café Procope, où ils tiennent leurs réunions. Se voulant « écrivain philosophe », il publie plusieurs pamphlets révolutionnaires contre le clergé en 1789. Il habita également au numéro 40 de cette rue Saint-André-des-Arts, et au 4 rue de Savoie.

Le révolutionnaire

Début de la Révolution

Dès la fin de 1789, Billaud-Varenne dénonce la « révolution trahie » dans plusieurs opuscules. Dans Le peintre politique, il fustige la loi martiale et l'écart existant entre la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et les décisions de la Constituante.

En 1790, il publie un texte sur l'affaire des Suisses de Châteauvieux, également dénommée affaire de Nancy dans lequel il attaque violemment les ministres. Cette même année, il adhère au club des Jacobins. Il embrasse avec ardeur les idées révolutionnaires et se lie avec Danton, Marat et Robespierre. Il devient bientôt un des orateurs les plus véhéments du Club des Jacobins. ses prises de parole sont nombreuses. Il y attaque le roi, la Cour et s'oppose avec Robespierre à la guerre souhaitée par Brissot et ses amis.

Dans L'Acéphocratie ou le Gouvernement fédératif, il demande la mise en place du suffrage universel et attaque le pouvoir exécutif qu'il juge trop important.

Il propose en juillet 1791 de remplacer la monarchie par la république, et doit se cacher après avoir produit une brochure républicaine. Contriarment à la légende ce fut lui et non Robespierre qui engagea le combat au club des Jacobins contre le bellicisme girondin. Ainsi le 5 décembre 1791, il prononça un long discours très remarqué à la société dont Robespierre qui avait montré le 28 novembre des dispositions bellicistes s'inspira le 11 décembre. [4] Il en prononça un second le 19 décembre, puis un troisième le 30 janvier 1792. Dans cette dernière allocution en particulier, il dénonçait la guerre de croisade, et se plaignait de ce que les Girondins feignent de n'entendre dans ce débat que l'opinion de Robespierre, largement partagée par Danton, Anthoine, Camille Desmoulins, Machenaud, Santerre, Panis "autant de zéros pour ces messieurs".

Après le 10 août 1792, il est membre de la Commune de Paris. Nommé substitut du procureur Pierre Louis Manuel, il participe aux sanglantes journées de Septembre 1792 au moins par la violence de ses discours. Il se rend à Châlons avec le titre de commissaire de la Commune de Paris pour y surveiller les généraux suspects. Il dénonce au passage la municipalité de la ville à l'Assemblée législative qui n'en tiendra pas compte.

À la Convention

Il est élu député de Paris à la Convention, le quatrième avec 472 voix sur 767 votants. Il siège aux côtés des Montagnards. Ainsi, il demande l'application de la peine de mort contre ceux qui introduiraient les ennemis sur le territoire national et défend Robespierre contre les attaques des Girondins. Au procès du roi, il vote pour la mort de Louis XVI (20 janvier 1793) « dans les vingt-quatre heures ».

En avril 1793, il est envoyé en mission avec Sevestre en Bretagne afin de mater les révoltes paysannes. Pour cela, il demande au Conseil exécutif des renforts qu'il n'obtiendra pas.

Rentré à Paris, il s'oppose à la Commission des Douze, puis demande en juin 1793 la mise en accusation des députés girondins. Le 23 juin, il obtient l'abrogation de la loi martiale.

Il repart alors en mission dans le Nord et le Pas-de-Calais.

Cette année-là, il publie également les Éléments du républicanisme, dans lequel il expose le programme social des Montagnards. Au nom du droit à l'existence, et même si « le système politique doit assurer à chacun la paisible jouissance de ses possessions », il estime que la répartition des biens entre les citoyens doit s'effectuer de la manière la plus égalitaire possible.

Le 5 septembre 1793, il soutient les revendications de la la Commune de Paris portées par Hébert et Chaumette. Considérant qu'on ne fait pas de révolution avec des « demi-mesures », il soutient la mise à l'ordre du jour de la Terreur. Ces prises de positions lui permettent d'être élu au Comité de Salut public en même temps que Collot d'Herbois. Il est parallèlement élu président de la Convention pour deux semaines.

Membre du Comité de Salut public

Jacques Nicolas Billaud-Varenne

Au Comité, Billaud est en charge avec Collot de la correspondance avec les représentants en mission.

Farouche partisan du régime de la Terreur, il n'a de cesse de défendre le gouvernement révolutionnaire. Le 28 septembre 1793, il fait ainsi transformer le Tribunal criminel extraordinaire en Tribunal révolutionnaire. Il fait voter la Loi du 14 frimaire an II (4 décembre 1793) instituant une sorte de « constitution » provisoire de la France jusqu'à la fin du gouvernement révolutionnaire, et créant le Bulletin des lois à destination des communes. Le 1er floréal an II (20 avril 1794), il présente devant la Convention un rapport sur « les institutions civiles » où il énonce l'idée d'un nouveau lien social "fondé sur un échange journalier de liens réciproques." [5] Toutefois, le 29 décembre 1793, il rejette la transformation du Comité de Salut public en comité de gouvernement: « C'est la Convention qui doit gouverner », déclare-t-il[5].

Jusqu'au printemps 1794, Billaud-Varenne ne se distingue pas fondamentalement de la politique menée par Robespierre, malgré quelques nuances. Il approuve ainsi l'élimination des Hébertistes puis des Indulgents dont il est l'un des adversaires les plus féroces :; dans son discours du 20 avril 1794, il maintient son opposition à la guerre de conquête et de croisade, souhaitant la fin de la guerre aussitôt l'ennemi débouté des frontières.

Le 9 thermidor

Billaud-Varenne se sépare cependant peu à peu de Robespierre, en qui il voit vraisemblablement un dictateur en puissance. La création d'un bureau de police subordonné au Comité de Salut public semble avoir heurté ce pourfendeur du pouvoir exécutif, tout comme la rédaction non-collégiale de la fameuse loi du 22 prairial.

À partir de messidor (début juillet 1794), la rupture entre Billaud et le « triumvirat » Robespierre-Saint-Just-Couthon est consommée. Toutefois, le 5 thermidor (24 juillet 1794), il participe à la tentative de réconciliation organisée par Barère. Il tente d'amadouer Robespierre: « Nous sommes tes amis, nous avons toujours marché ensemble ! » À l'issue de cette réunion, la crise semble commencer à se dissiper.

Mais le 8 thermidor, Robespierre prononce un discours devant la Convention dans lequel il se montre menaçant envers ses prétendus ennemis. Billaud-Varenne, sans être cité, s'y sent visé et rejoint alors avec Collot d'Herbois la conspiration préparant la chute du « tyran ». Le soir aux Jacobins, Collot et lui sont violemment chassés de la tribune et du club par les membres robespierristes.

Le lendemain 9 thermidor, il prend la parole à la tribune après que Saint-Just a été interrompu par Tallien. Il attaque Robespierre comme aspirant à la dictature, dénonce ses affidés et demande leur élimination: « Je ne crois pas qu'il y ait ici un seul représentant qui voulût exister sous un tyran. » Plus tard dans la journée, après l'insurrection de la Commune en faveur des robespierristes, il fait prendre des mesures afin d'organiser la défense de la Convention. Il est ainsi un des acteurs majeurs de la chute de l'Incorruptible qui est finalement guillotiné le lendemain, 10 thermidor an II (28 juillet 1794)

Article détaillé : Chute de Robespierre.

Victime de la réaction

Six jours seulement après la mort de Robespierre, Billaud quitte le Comité de Salut public. Il va alors devenir une des cibles favorites des thermidoriens « réacteurs ». Avec ses collègues des comités, notamment Barère, Collot d'Herbois et Vadier, il est dénoncé comme « complice de Robespierre », terroriste et criminel, d'abord par Lecointre le 28 août 1794, puis par Legendre le 30 octobre.

Se sentant menacé et ayant gardé le silence pendant des semaines, il prend la parole le 3 novembre aux Jacobins, y dénonce les thermidoriens et déclare à son propos et à celui de la Révolution: « Le lion n'est pas mort quand il sommeille, et à son réveil il extermine tous ses ennemis ! » Ces déclarations provoquent la fureur de la droite qui accuse Billaud d'avoir voulu exciter le peuple contre la Convention.

Celle-ci crée alors en décembre 1794 une commission d'enquête chargée d'examiner sa conduite, ainsi que celles de Collot, Barère et Vadier. Les brochures demandant son arrestation et son exécution prolifèrent alors à Paris. Il est finalement décrété d'accusation le 12 ventôse an III (2 mars 1795). Le 12 germinal (1er avril 1795), il est condamné à la déportation en Guyane, en compagnie de Collot d'Herbois et de Barère, en vertu d'un décret.

Après avoir manqué de peu d'être lynché par des foules en colère au cours de son transfert, Billaud est déporté à Cayenne le 26 mai 1795 et arrive en Guyane le 20 juillet.

La déportation

Billaud-Varenne reste emprisonné quatre années malgré de nombreuses maladies. Il survit ainsi à son ancien collègue Collot d'Herbois qui s'éteint en 1796. En 1797, sa femme, restée en France, et avec laquelle il avait pourtant de bons contacts, obtient le divorce pour cause d'absence du mari. Elle se remarie aussitôt avec un américain nommé Henry Johnson (1744-1800), puis en 1808, à un négociant, Cousin-Duparc.

Après le 18 brumaire, Napoléon Bonaparte lui accorde la grâce, qu'il refuse. Il décide de rester en Guyane, même après l'occupation de la colonie par le Portugal en 1809.

Il s'installe comme agriculteur et vit modestement, auprès de sa compagne, une Guadeloupéenne prénommée Brigitte mais qu'il appelle Virginie (elle ne décédera qu'en 1874). Il se lie aussi d'amitié avec Victor Hugues, ancien gouverneur de la Guadeloupe.

En 1816, avec la Restauration, il doit quitter Cayenne et s'installe à Haïti. Le président Alexandre Pétion lui accorde une pension qu'il touche jusqu'à sa mort.

Il meurt à Port-au-Prince en 1819. Parmi ses dernières paroles, il déclara: « Mes ossements, du moins, reposeront sur une terre qui veut la Liberté ; mais j’entends la voix de la postérité qui m’accuse d’avoir trop ménagé le sang des tyrans d’Europe. »

Publications

Ses ouvrages, tous de circonstance, sont oubliés au XIXe siècle. On a sous son nom des Mémoires qui sont apocryphes.

Bibliographie

  • Auguste Kuscinski, Dictionnaire des conventionnels, Paris, Société de l'Histoire de la Révolution française : F. Rieder, 1916. Réédition : Brueil-en-Vexin, Editions du Vexin français, 1973.
  • Bernard Gainot, Dictionnaire des membres du Comité de salut public: dictionnaire analytique biographique et comparé des 62 membres du Comité de salut public, Paris, Tallandier, 1990.
  • Robert R. Palmer, Twelve Who Ruled : The Year of the Terror in the French Revolution, Princeton University Press, 1941. Traduction française : Le Gouvernement de la Terreur. L'année du Comité de Salut public (préf. de François Furet ; trad. de l'américain par MarieHélène Dumas et revu par Guy Desgranges), Paris, Armand Colin, coll. « Librairie du Bicentenaire de la Révolution Française », 1989.
  • Jacques Guilaine, Billaud-Varenne : l'ascète de la Révolution (1756–1819), Paris, Fayard, 1969.
  • Arthur Conte, Billaud Varenne : Géant de la Révolution, Paris, éditions Orban, 1989.
  • John M. Burney, « The Fear of the Executive and the Threat of Conspiracy : Billaud-Varenne's Terrorist Rhetoric in the French Revolution, 1788–1794 » in French History, Volume 5, Number 2, 1991 (p.143-163).
  • Jean-Daniel Piquet et Monique Cubells (dir.), La Révolution française: La guerre et la frontière (119e congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Amiens, 25-29 octobre 1994), Paris, Éditions du CTHS, 2000, « La déclaration constitutionnelle de paix à l'Europe, grand sujet de débat dans la Révolution entre 1791 et 1794 », p. 387-397.

Sources

  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Jacques Nicolas Billaud-Varenne » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878  (Wikisource)
  • Albert Soboul, Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, 2005
  • Alfred Bégis, Mémoires inédits et correspondance : curiosités révolutionnaires / Billaud-Varenne,... et Collot d'Herbois. accompagnés de Notices biographiques sur Billaud-Varenne et Collot-d'Herbois / par... - librairie de la Nouvelle revue, Paris, 1893

Lien sur Gallica

Précédé par Jacques Nicolas Billaud-Varenne Suivi par
Maximilien Robespierre
Président de la Convention nationale
(5 - 19 septembre 1793)
Pierre Joseph Cambon

Références

  1. Il laisse une descendance illégitime. Voir "Billaud-Varenne, un géant de la Révolution", de Arthur Conte - Edition Olivier Orban, 1989.
  2. Il laisse deux filles de son légitime mariage avec Jeanne Auger : Clémentine (1807) et Zélie (1809).
  3. Après la mort de sa cadette, elle sera l'unique héritière de son oncle Jacques Nicolas. Elle épouse Joseph Bellion, fils de son tuteur, Gabriel Bellion, libraire à Troyes. Le couple aura deux fils : Gabriel Bellion (né en 1824), peintre paysagiste et qui sera l'auteur d'une "Histoire du Comité de salut public", et Julien-Benjamin Bellion (1827), médecin.
  4. Gérard Walter, Maximilien de Robespierre Paris, Gallimard, 1961 et 1989 P. 244-247
  5. a et b Soboul, p.123

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