- Pondichery
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Pondichéry
Pour les articles homonymes, voir Pondy.Pondichéry Administration Pays
État et territoireInde
Territoire de PondichéryDistrict Puducherry Site Internet Consulter Démographie Population 220 749 hab. (2001) Géographie Coordonnées
géographiquesAltitudes mini. 0 m — maxi. m Superficie 293 km2 Fuseau horaire IST
(UTC+5.30)modifier Pondichéry (en tamoul, புதுவை ou புதுச்சேர, en translittération anglaise, Puducherry, translittération française, Poudouchéry), ou Pondicherry (ancienne dénomination anglaise), ou encore Pondy (nom abrégé, souvent utilisé y compris en Inde) est une ville dans le sud-est de l'Inde, enclavée dans l'État du Tamil Nadu pour ce qui est de la ville principale. La ville est la capitale du territoire de Pondichéry. Son intense activité portuaire est liée à son activité de tissage du coton. La population, en 2001, est de 220 000 habitants, si l'on s'en tient au sens le plus étroit de ville, et de 725 300 au sens le plus large. Une minorité francophone est présente.
Sommaire
Colonisation française
Pondichéry entre dans l'histoire de France lorsque la Compagnie française des Indes orientales achète en 1673 un petit village côtier au sultan de Bijapur. Pondichéry devient ainsi la tête de pont des intérêts commerciaux de la France en Inde. Il faut cependant attendre 1685 pour que François Martin, nommé « directeur de la côte de Coromandel », mette Pondichéry sur la voie de la prospérité.
Les frictions avec les Hollandais, déjà bien implantés dans la région, et la mort de Martin en 1706, ralentissent le développement de la ville. Il faut attendre 1726 et l'arrivée de Pierre Lenoir pour que les affaires reprennent. La ville est ensuite dirigée par Benoist Dumas en 1735 et plus tard par Joseph François Dupleix en 1742. C'est sous le mandat de ce dernier, et grâce à lui, que Pondichéry connaît son apogée. Grâce à ses victoires militaires contre les Britanniques, il étend le territoire autour de la ville et dans le sud de l'Inde, et a beaucoup d'influence dans les affaires des princes et souverains de la région.
Mais les actionnaires de la Compagnie française des Indes, soucieux de leurs intérêts commerciaux, voyant d'un mauvais œil les guerres incessantes avec les Britanniques et influencés également par les informations venant de l'Angleterre (informations déphasées, car il fallait 6 à 8 mois pour la transmission des ordres et rapports par voie de mer), décident de le remplacer. Dupleix quitte l'Inde le 14 octobre 1754 emportant avec lui ses rêves d'une Inde française.
Son remplaçant, Godeheu, est chargé de traiter avec les Britanniques. Mais la paix ne dure pas, et, malgré les victoires initiales de Lally-Tollendal, Pondichéry est prise par les Britanniques le 16 janvier 1761 et rasée presque complètement. La France ne récupère son comptoir qu'en 1765, après la signature du Traité de Paris (1763).
Après deux autres occupations anglaises, en 1778-1785 et en 1793-1814, les Français en récupèrent le contrôle total seulement en 1816, sans jamais cependant y retrouver la gloire de jadis, avec interdiction d'y posséder fortification et garnison (police seule autorisée). Depuis lors, Pondichéry n'est plus alors qu'une escale vers l'Indochine où se focalisera l'intérêt de la France pendant le XIXe siècle.
Depuis l'indépendance
En 1954, suite à des négociations avec l'Inde indépendante, la France prend la décision de céder l'ensemble de ses territoires à l'Inde (les autres loges avaient été cédées beaucoup plus tôt). Le 1er novembre 1954 a lieu le transfert de facto. Le traité de cession sera signé en 1956 et le parlement français qui avait fait patienter le gouvernement indien jusqu'à la fin de la guerre d'Algérie, le ratifiera en août 1962 (transfert de jure). Pendant une période de six mois, les habitants des comptoirs auront la faculté d'opter pour la nationalité indienne ou française, selon leur domiciliation au moment du transfert et suivant les modalités du traité pas très simples et toujours sujettes à controverse, ou ne rien faire (perte de l'ancienne nationalité).
Aujourd'hui, la ville de Pondichéry est la capitale d'un territoire de l'Union, très éclaté, avec ses annexes de Karaikal de langue tamoul comme la capitale, à 200 km au sud, Mahé de langue malayâlam, sur la côte de Malabar à 600 km, à l'ouest et Yanaon de langue télougou, sur la côte d'Andhra, à 1 100 km au nord-est. Chandernagor ayant voté dès 1949 pour l'intégration à l'Inde fait maintenant partie de la grande agglomération de Calcutta (nom actuel : Kolkata). Environ dix mille Français vivent à Pondichéry qui est le siège d'un important consulat français couvrant également tout le sud de l'Union indienne. On peut encore voir des traces de l'influence française : le consulat, l'Alliance française, le Lycée Français, l'École française d'Extrême-Orient (EFEO), les noms de rue parfois encore inscrits en français, les képis des policiers, la bibliothèque Romain Rolland, etc.
Mais l'arrivée massive d'habitants d'autres États de l'Union indienne, la rapide mutation économique de cette paisible ville française en dynamique ville indienne et la spéculation immobilière induite grignotent le cachet français qui faisait naguère le charme de ces comptoirs de l'Inde.
Voir aussi
Bibliographie
- Arno Gisinger, Robert Dulau, Pondichéry / Pondicherry, Éditions PIPPA, collection « Itinérances » (ISBN 978-2-916506-03-6)
Articles connexes
- Causes de l'intégration des établissements français de l'Inde à l'Union indienne
- Administration française
- Charles Claude Ange Monneron, commissaire-ordonnateur des établissements français de l'Inde
- Louis François Binot, général de brigade sous le Premier Empire, fut gouverneur général de Pondichéry en 1803.
- Benoît Mottet de La Fontaine, commissaire-ordonnateur des établissements français de l'Inde, président du Conseil supérieur à Pondichéry sous la Restauration.
- Auroville (du nom de son créateur Sri Aurobindo), la ville inaugurée en 1968 comme « le lieu d'une vie communautaire internationale, où hommes et femmes apprendraient à vivre en paix, dans une parfaite harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités ».
- Pondichéry est une chanson de Renaud, enregistrée pour son album Rouge sang.
Liens externes
- (en) Site officiel du gouvernement de Pondichéry
- (fr) Site personnel proposant un album de 280 cartes postales anciennes de Pondichéry et ses environs
- (fr) Est la tradition française de Pondichéry, Pondichéry, ancienne colonie française et néerlandaise chers frères et mes sœurs, mettre un enfant en Inde, y compris le soleil et ma fille
- Portail du monde indien
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