- Concours de l'Eurovision
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Concours Eurovision de la chanson
Pour les articles homonymes, voir Eurovision.Concours Eurovision
de la chansonCréation 1956 Organisateur(s) UER
Télédiffuseur hôtePériodicité Annuelle (mai) Lieu Europe Tenant du titre Alexander Rybak Plus titré(s) Johnny Logan (2) Pays ayant remporté le plus de victoires Irlande (7) Record d'affluence 35 000 spectateurs
(Copenhague 2001)Dernière édition en date Moscou 2009 Site Web officiel http://www.eurovision.tv/ Pour la compétition en cours, voir :
Concours Eurovision de la chanson 2010modifier Le Concours Eurovision de la chanson (Eurovision Song Contest ou ESC en anglais) est un concours annuel créé par Marcel Bezençon, directeur de l'Union Européenne de radio-télévision (UER), sur le modèle du Festival de San Remo, et qui eut lieu pour la première fois le 24 mai 1956 à Lugano. Ce concours est retransmis par la télévision à travers l'Europe. Plus récemment, il fut aussi retransmis ailleurs dans le monde (par exemple en Australie et aux États-Unis), mais aussi sur Internet. Le nom de ce concours vient du réseau télévisé Eurovision, conduit par l'Union européenne de radio-télévision (UER) dont l'audience potentielle est d'un milliard de téléspectateurs. Le concours est ouvert à tout pays membre actif de l'UER, ce qui inclut des pays comme l'Algérie, l'Égypte, Israël, le Liban, la Libye, le Maroc, la Syrie, ou la Tunisie — qui ne font pas partie de l'Europe. Ainsi, Israël envoie des candidats depuis 1973, tandis que le Maroc a participé à une seule occasion, en 1980.
Le premier concours eut lieu en 1956 et sept pays participèrent (trois autres furent disqualifiés pour cause d'inscription tardive). Les sept pays étaient la France, la République Fédérale Allemande, l'Italie, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique et la Suisse. Ils furent rejoints l'année suivante par le Royaume-Uni, le Danemark et l'Autriche, puis en 1959 par Monaco. Le 1er janvier 1993, l'OIRT (Organisation Internationale de Radio et Télévision), qui siégeait à Prague et qui gérait le réseau Intervision, fusionne avec l'UER. Ce statut permet aux radiodiffuseurs de l'Est de prendre part au Concours Eurovision de la Chanson, avec les radiodiffuseurs de l'Ouest.
Le morceau repris pour l'indicatif de connexion en Eurovision, pour les événements rassemblant plusieurs radiodiffuseurs, notamment pour le Concours Eurovision de la Chanson, est l'ouverture orchestrale du Te Deum de Marc-Antoine Charpentier, redécouvert par Carl de Nys en 1953.
Règlement
Le Concours Eurovision de la Chanson, organisé par l'Union européenne de radio-télévision, a été créé en 1956 suite au succès du Festival de San Remo qui existait depuis quelques années et se déroule toujours à San Remo. Actuellement c’est le plus grand concours musical au monde réunissant chaque année plus d’une quarantaine de pays (nombre en augmentation quasi constante).
Abandon progressif des jurys nationaux et de l'orchestre
Les règles exercées par les différents jurys (qui ne peuvent pas voter pour eux-mêmes) ont varié selon les époques. Autrefois, les opérations de dépouillement étaient fastidieuses. Mais on a aussi reproché aux derniers jurys exprimant leur vote de les modifier au fur et à mesure de l’avancement des scores. Cela a été évité partiellement par l’Eurovision qui a obligé les jurys à communiquer secrètement leurs votes sous le contrôle d’huissiers mandatés dans chaque pays, avant que ceux-ci ne soient annoncés publiquement par chacun d’eux pendant la retransmission.
Mais les téléspectateurs ont longtemps pensé que les votes étaient truqués à la fin du dépouillement pour favoriser la solidarité régionale. La conservation de la longue procédure d’annonce à l’antenne des résultats pays par pays reste toutefois demandée par les chaînes qui veulent maintenir un « suspense » jusqu’au bout sur le vainqueur final.
En 1997, on a assisté à l'introduction du télévote qui permettait aux téléspectateurs de voter eux-mêmes par téléphone. Le télévote est aujourd’hui la seule référence pour le vote et est couplé avec les votes par SMS (qui aident aussi les chaînes à financer leur participation et leur diffusion du concours).
Depuis 1956, le chant était exécuté en direct et accompagné d'un orchestre. En 1999, pour réduire les frais d'organisation, l'orchestre disparaît. La musique doit impérativement être sur une bande son et les éventuels instruments amenés par les candidats durant leur prestation sont utilisés fictivement, sous peine de disqualification immédiate. Les voix enregistrées sur bande sonore restent par contre interdites, là encore sous peine de disqualification immédiate.
Restriction du nombre de chansons présentées par chaque pays
Pour garantir une émission adéquate en durée, lors de la première édition en 1956, chaque pays présentait deux chansons. Dès 1957, avec l'arrivée de trois nouveaux participants, on limita à une chanson par pays.
Par tradition (plus que par obligation) ce morceau devait être chanté dans une des langues nationales du pays, uniquement parce que cela favorisait le soutien des téléspectateurs pour « leur » représentant, et les ventes nationales des titres présentés (largement diffusés sur les radios nationales avant le concours).
Restriction puis réouverture du choix de la langue
En 1966, est introduite la règle imposant l'interprétation des chansons dans l'une des langues nationales. Cette règle fut à nouveau abandonnée de 1973 à 1976, et depuis 1999, quand des pays participants dont ils sont les seuls représentants se sont plaints du manque de compréhension de leur langue (et de sa sonorité spécifique) par les autres pays devant voter pour eux, ou pas.
Ainsi, nombre de pays parlant une langue « minoritaire » dans le concours choisissent maintenant de concourir avec une chanson dans une langue majoritaire, souvent l’anglais, ou intègrent des refrains en anglais ou en français.
Augmentation du nombre de participants et présélections
La participation continua à augmenter jusqu'aux années 1980. Au fil du temps, les règles ont été adaptées pour limiter le nombre de finalistes (le vote en finale devenant « interminable » pour les chaînes retransmettant le concours) et faire ainsi face à l’adhésion dans l’Eurovision des nouveaux pays indépendants du bloc de l’Est :
- En 1993, une première présélection entre les 7 nouveaux pays adhérents à l’Eurovision a eu lieu : Estonie, Roumanie, Slovaquie, Hongrie, Bosnie-Herzégovine, Slovénie, Croatie ; les trois qualifiés furent les anciennes républiques de la Yougoslavie.
- En 1994 et 1995, les pays les mieux classés l'année précédente étaient automatiquement qualifiés ; les autres pays étant relégués pendant un an. Ce qui permit l'arrivée de 7 nouveaux pays de l'est en 1994 : Estonie, Roumanie, Slovaquie, Lituanie, Hongrie, Russie et Pologne (qui finit à une surprenante seconde place dès sa première participation).
- En 1996, l’Eurovision tente de lever cette inégalité, et une sélection audio entre tous les pays désirant participer (29) eut lieu, ce qui élimina le Danemark (qui aura un succès international avec la chanson éliminée[précision nécessaire]), et surtout l’Allemagne, gros apport financier de l'Eurovision. Les autres éliminés étaient Israël, la Hongrie, la Roumanie, la Russie et la Macédoine dont c'était la première tentative de participation. Cette exclusion a causé de sérieux ennuis financiers aux organisateurs de la finale de l’édition 1996, car ils se sont vus privés des droits de rediffusion basés sur les recettes publicitaires qui auraient été générées sur les chaines et radios allemandes.
- En 1997, les qualifiés étaient choisis selon un classement établi sur une moyenne des cinq années précédentes. Pour éviter tout problème de financement, le « Big 4 » fut créé : l’Allemagne, la France, l’Espagne et le Royaume-Uni (ce sont les pays qui contribuent le plus financièrement), seront qualifiés d’office pour la compétition de l’année suivante, quels que soient leurs résultats.
Introduction d'une demi-finale
De 2004 à 2007, c'est une demi-finale qui permet à tous les pays de participer, se déroulant deux ou trois jours avant la finale, qui réunit automatiquement :
- Le « Big Four » (France, Royaume-Uni, Espagne et Allemagne)
- les dix meilleurs pays classés en finale l’année précédente, dont son gagnant (qui hérite du droit d’organiser le concours en y concourant, mais peut se désister de l’organisation et de l’accueil des demi-finales et de la finale)
- les dix meilleurs de la demi-finale (dont la répartition est tirée au sort) opposant tous les autres pays candidats.
Soient 24 participants au total à la finale.
Introduction de deux demi-finales
En 2008, le système change à nouveau afin d'éviter le plus possible les votes de voisinage, de copinage ou de diaspora et afin de faire participer un nombre encore plus important de pays (record de 43 participants en 2008). Tous les pays, en dehors du "Big 4" et du pays organisateur, automatiquement qualifiés pour la finale, sont répartis selon des critères géopolitiques en 2 demi-finales. Il est fait en sorte, en particulier, que les pays scandinaves, les pays issus de l'ex-Yougoslavie, les pays issus de l'ex-URSS (surtout les états baltes et les états du Caucase), la Grèce et Chypre, soient séparés de façon équitable entre les 2 demi-finales afin de réduire l'influence sur le résultat final des votes de copinage, les téléspectateurs ne pouvant voter que lors de la demi-finale à laquelle leur propre pays a été affecté. Par exemple, en 2008, la Finlande et la Norvège participent à la première demi-finale, quand la Suède, le Danemark et l'Islande participent à la seconde. Quant aux pays du "Big 4", ils ont aussi été séparés en 2 et ne pourront voter que pour une seule des 2 demi-finales, même s'ils n'y participent pas (en 2008, la France ne diffuse sur France 4 que la seconde demi-finale, qui est la seule où elle ait le droit de voter). Certains pays ont malgré tout choisi de diffuser les 2 demi-finales, bien qu'ils ne puissent voter qu'à une seule.
À l'issue de ces demi-finales, sont qualifiés pour la finale:
- les 9 pays ayant reçu le plus de points par télé-vote lors de la première demi-finale (sur 19 participants en 2008)
- le pays, autre que ces 9, le mieux classé par un jury de professionnels lors de la première demi-finale
- les 9 pays ayant reçu le plus de points par télé-vote lors de la deuxième demi-finale (sur 19 participants en 2008)
- le pays, autre que ces 9, le mieux classé par un jury de professionnels lors de la deuxième demi-finale
- le "Big 4"
- le pays organisateur, gagnant l'an dernier
Soient 25 pays au total.
Le Problème du "Big 4"
On note quand même que le système du « Big 4 » a un sérieux défaut : en finale, l'attribution des points par un pays est fait très majoritairement par les téléspectateurs utilisant le télévote. Or, l’Eurovision (et la presse des autres pays) a très mal expliqué aux téléspectateurs les raisons du privilège accordé. Ainsi, depuis que le système est en place, les notes accordées par les autres pays au « Big 4 » ne correspondent plus à la réalité du concours, et les 4 pays du Big 4 n'obtiennent que quelques points voire plus aucun de la part des autres pays, alors qu’ils en obtiennent entre eux : le public des autres pays « boycotte » le Big 4 qui n’a pas à passer par les demi-finales. Cette tendance ne fait que s'accentuer. Pour l’instant, aucune solution possible n’a été retenue par l'union européenne de radio-télévision permettant de maintenir à la fois l’équité du concours, et son équilibre financier.
Nombre et qualification des interprètes
Le règlement actuel prévoit que chaque pays ne peut avoir plus de 6 interprètes sur scène et que ceux-ci doivent être âgés de 16 ans au moins à la date de la demi-finale du Concours.
Aujourd'hui il n'y a plus de restrictions concernant la langue de la chanson. Aucune restriction sur la nationalité du ou des interprète(s) n'a jamais été définie par le règlement international : ainsi, l’Australienne Olivia Newton-John a représenté le Royaume-Uni en 1974 et la Canadienne Céline Dion la Suisse en 1988. De même, Johnny Logan, qui représentait l’Irlande en 1980 et qui remporta le concours, était Australien. Autres exemples significatifs, la Française France Gall a représenté le Luxembourg en 1965 et a gagné le concours, la Canadienne Natasha St-Pier a représenté la France en 2001, et la française Séverine a représenté la principauté de Monaco en 1971, qu'elle gagna.
Liste des gagnants depuis 1956
Par année
Notes :
- (A) En 1969, il y eut 4 vainqueurs ex æquo étant donné qu’il n’y avait pas de règle en cas d’égalité ; un tirage au sort désigna les Pays-Bas comme organisateur de l’édition de 1970.
- (B) La chanson gagnante de 1975, Ding-Dinge-Dong, du groupe Teach-In, porte plusieurs titres différents selon les 45 tours : Dinge-Dong en France, Ding-a-Dong au Royaume-Uni.
- (C) En 1991, à la fin du vote, la France et la Suède étaient premiers à égalité avec 146 points ; pour départager les ex æquo, on devait compter le nombre de notes à douze points et le nombre de notes à dix points (les deux notes maximales) que les autres pays leur avaient attribués ; la France et la Suède avaient reçu un nombre égal de notes de douze points, en revanche la Suède avait 5 fois la note de dix points contre 2 fois pour la France : la Suède fut donc proclamée vainqueur.
Actuellement la règle pour départager un éventuel ex æquo à la première place est le nombre de notes reçues par les pays concernés (que ce soit un ou douze). Si à l'issue de ce compte il reste toujours deux pays ou plus ex æquo on recherchera le nombre de 12 points reçus par chacun d’eux, puis le nombre de dix points, huit, sept, et ainsi de suite jusqu'à un. Si au terme de cette procédure un ex æquo subsiste, alors tous les pays concernés seront déclarés vainqueurs.
Par nombre de victoires
- 7 victoires : Irlande (1970, 1980, 1987, 1992, 1993, 1994, 1996)
- 5 victoires : France (1958, 1960, 1962, 1969 ex aequo, 1977), Luxembourg (1961, 1965, 1972, 1973, 1983), Royaume-Uni (1967, 1969 ex-aequo, 1976, 1981, 1997)
- 4 victoires : Pays-Bas (1957, 1959, 1969 ex aequo, 1975), Suède (1974, 1984, 1991, 1999)
- 3 victoires : Israël (1978, 1979, 1998), Norvège (1985, 1995, 2009)
- 2 victoires : Suisse (1956, 1988), Danemark (1963, 2000), Italie (1964, 1990), Espagne (1968, 1969 ex aequo).
- 1 victoire : Autriche (1966), Monaco (1971), Allemagne (1982), Belgique (1986), Yougoslavie (1989), Estonie (2001), Lettonie (2002), Turquie (2003), Ukraine (2004), Grèce (2005), Finlande (2006), Serbie (2007), Russie (2008).
Actes notables et incidents
En 1969, pour la 1re fois dans l'histoire du concours 4 pays (Royaume-Uni, France, Espagne et Pays-Bas) sont déclarés vainqueurs ex-aequo.
La France n'a pas pu participer à l'édition 1974 (qui vit la consécration d'ABBA avec leur tube Waterloo) pour cause de décès du Président de la République Georges Pompidou, survenu à ce moment-là. C'est la chanteuse Dani qui devait représenter la France avec le titre "La Vie à 25 ans". Dani devait reparticiper au concours en 1975 avec la chanson "Comme un boomerang" mais on le lui refuse, certaines phrases de la chanson étant jugées choquantes pour l'époque. En 2002, Dani ressort ce titre qu'elle chante en duo avec Étienne Daho, et le commercialise. Elle connaîtra un franc succès.
En 1977, à Londres (Royaume-Uni), après l'annonce de sa victoire, Marie Myriam doit se diriger vers la scène pour la présentation du prix, mais tarde à venir. En quittant la green room, Marie se retrouve face à un cadreur de la BBC qui a chuté et bloque le passage. Marie Myriam se voit dans l'obligation d'aider l'homme à se relever afin de pouvoir passer.
En 1982, la France ne participe pas au Concours, ce qui provoque un tollé. La nouvelle direction de TF1 ne souhaitait pas participer à ce Concours qu'elle n'appréciait pas et qui lui semblait trop couteux. Antenne 2 dût reprendre la participation de la France et la diffusion du Concours l'année suivante.
En 1985, à Göteborg (Suède), Lill Lindfors la présentatrice revient sur scène pour l'annonce des votes, après l'intermède et perd sa robe en plein direct. Coutumière du fait, il s'agissait d'un gag qui n'aurait pas été apprécié par les responsables du Concours.
En 1990, en direct de Zagreb, l'Espagne passe en 1re position, représentée par le groupe Azúcar Moreno qui chante Bandido. Les deux chanteuses (qui sont sœurs) et les musiciens sont sur la scène. La bande-son démarre, mais les sœurs Moreno n'ont pas de retour et ne chantent pas. Stupéfaites, elles retournent en coulisses chercher des explications, tandis que la musique continue et le reste du groupe tente de faire bonne figure en mimant du playback. Quelques instants plus tard, les chanteuses reviennent et entament normalement leur performance. Elle se classeront 5e sur 22. Dès le début de la cérémonie, le commentateur français (pour Antenne 2) Richard Adaridi annonce qu'il a un mauvais retour et que le son n'est pas très bon.
En 1991, à Rome (Italie), la France et la Suède arrivent à égalité, s'ensuit un énorme cafouillage pour désigner le vainqueur, tout le monde se met à faire le décompte des points et Léon Zitrone (le commentateur français pour Antenne 2) est exaspéré. La Suède est désignée vainqueur, il ne peut plus y avoir de vainqueurs ex-æquo, depuis l'égalité entre 4 gagnants en 1969. Le Grand Prix est attribué à la chanson ayant obtenu le plus souvent le nombre de points maximum (12 points). Si la chanson gagnante ne peut être déterminée à l'aide de cette procédure, l'élément décisif sera alors le nombre de fois qu'elle aura remporté 10 points. Pour la France : cinq fois 12 points et deux fois 10 points. Pour la Suède : cinq fois 12 points et cinq fois 10 points.
En 1995, le groupe Secret Garden gagne pour la Norvège avec la chanson "Nocturne", certains pays s'offusquent de cette victoire, jugeant que la chanson comporte très peu de paroles. C'est effectivement la chanson qui comporte le moins de phrases de toute l'histoire de l'Eurovision.
En 1998, l'Italie décide de ne plus participer au Concours Eurovision de la chanson. Elle consacre tout son intérêt au festival de San Remo.
En 1999, à Jérusalem (Israël), lors de la remise de la récompense à la gagnante Charlotte Nilsson, Dana International gagnante en 1998, se prend le pied dans le bas de sa robe et chute sur scène alors qu'elle portait le trophée pour le remettre à l'auteur de la chanson. C'est l'auteur qui aidera Dana à se relever. Elle quittera la scène en riant.
En 2003, les chanteuses du groupe t.A.T.u décident de se marier si elles gagnent le concours.
À la fin du concours 2005 à Kiev en Ukraine, c'est le président de l'Ukraine Viktor Iouchtchenko qui a remis en personne le trophée à la gagnante Élena Paparízou (gagnante pour la Grèce). C'est la première fois dans l'histoire du concours qu'un chef d'État remet le trophée au vainqueur.
En 2006, des religieux grecs (le concours se tenant à Athènes) ont essayé de faire pression sur le comité organisateur en le menaçant de représailles dans le but de faire interdire la venue du groupe finlandais Lordi, qu'ils considéraient comme des envoyés de Satan. La menace n'a pas aboutie. Mais la victoire de Lordi a d'ailleurs été considérée par ces religieux comme nulle et non avenue. La presse suédoise considéra que cette victoire était « une décadence satanique ; la victoire du mauvais goût et de la laideur », s'est empressé de considérer la chanteuse suédoise Carola, qui n'est pourtant arrivée que cinquième. Michel Drucker, refusant de reconnaître la victoire de Lordi, déclara qu'à ses yeux c'était le chanteur russe Dima Bilan, 2e, qui était le véritable vainqueur. Ironie du sort, ce dernier revint pour l'édition 2008 et gagna, cette fois réellement, sans que Drucker n'ait pu en être témoin puisque depuis la victoire de Lordi, il ne veut plus entendre parler d'Eurovision.
En mai 2008, un documentaire présenté par TVE (la télévision espagnole), affirme que les votes et le résultat final du Concours Eurovision de la chanson 1968 ont été truqués (1re : Massiel avec La la la, 2ème : Cliff Richard avec Congratulations avec une différence d'un point). Cliff Richard qui n'a jamais supporté cette 2e place réclame maintenant sa victoire.
Chanteurs ayant participé au concours par Pays
Albanie • Allemagne • Andorre • Arménie • Autriche • Azerbaïdjan • Belgique • Biélorussie • Bosnie-Herzégovine • Bulgarie • Chypre • Croatie • Danemark • Espagne • Estonie • Finlande • France • Géorgie • Grèce • Hongrie • Irlande • Islande • Israël • Italie • Lettonie • Liban • Lituanie • Luxembourg • Macédoine • Malte • Maroc • Moldavie • Monaco • Monténégro • Norvège • Pays-Bas • Pologne • Portugal • République tchèque • Roumanie • Royaume-Uni • Russie • Saint-Marin • Serbie • Serbie-et-Monténégro • Slovaquie • Slovénie • Suède • Suisse • Turquie • Ukraine • Yougoslavie
Artistes ayant concouru au moins deux fois à l'Eurovision :
- 4 fois : Fud Leclerc (Belgique 1956,1958, 1960, 1962), Peter, Sue et Marc pour la Suisse (1971, 1976, 1979 avec Pfuri, Gorps et Kniri, 1981), Elisabeth Andreassen (Suède 1982, Norvège 1985 vainqueur, 1994, 1996).
- 3 fois : Lys Assia (Suisse 1956 vainqueur , 1957, 1958), Corry Brokken (Pays-Bas, 1956, 1957 vainqueur, 1958), Domenico Modugno (Italie 1958, 1959, 1966), Romuald pour (Monaco 1964 et 1974) et Luxembourg (1969),Kirsti Sparboe (Norvège 1965, 1967, 1969), Anita Skorgan (1977,1979, 1982 avec Jahn Teigen), Carola (Suède 1983, 1991 vainqueur, 2006), Chiara pour Malte (1998, 2005 et 2009),Evridiki(Chypre 1992, 1994 et 2007).
- 2 fois : Nora Brockstedt (Norvège 1960 et 1961), François Deguelt (Monaco 1960 et 1962), Conchita Bautista (Espagne 1961 et 1965), Raphael(Espagne 1966 et 1967), Ronnie Caroll (Royaume-Uni 1962 et 1963), Jean-Claude Pascal (Luxembourg 1961 vainqueur, 1981), Isabelle Aubret (1962 vainqueur, 1968), Fredi (Finlande 1967, 1976 : Fredi and friends ), Cliff Richard (Royaume-Uni 1968 et 1973), Vicky Leandros (Luxembourg 1967 sous le nom de Vicky, 1972 vainqueur), Jean Vallée (Belgique 1970 et 1978), Guy Bonnet (France 1970, 1983), Massimo Ranieri (Italie 1971 et 1973), Ilanit (Israel) Anne-Marie David (Luxembourg vainqueur 1973, France 1979), Al Bano et Romina Power (Italie 1976 et 1985), Johnny Logan (Irlande vainqueur 1980 et vainqueur 1987), Sebnem Paker (Turquie 1996 et 1997), Charlotte Perrelli (Suède, vainqueur 1999 sous le nom Charlotte Nilsson, et 2008), Helena Paparizou (Grèce, en 2001 dans le groupe Antique, Grèce vainqueur 2005), Fabrizio Faniello (Malte, 2001 et 2006), Dima Bilan (Russie 2006 et vainqueur 2008), Sákis Rouvás (Grèce 2004 et 2009).
Influence de la rivalité et des conflits israélo-arabes sur la diffusion
En participant au Concours Eurovision de la chanson, chaque chaîne de télévision en compétition s'engage à retransmettre la manifestation dans son intégralité (demi-finale et finale). C'est pourquoi le Liban, en 2005, après avoir annoncé sa première participation, s'est retiré de la compétition. La chaîne de télévision libanaise qui devait retransmettre l’événement, ne pouvait se soumettre au règlement car la loi libanaise interdit toute référence à l’État hébreu, puisque Israël n’est pas reconnu par le Liban. La chanson retenue était Quand tout s’enfuit, interprétée en français par Aline Lahoud.
Ce n’est pas la première fois que ce style d’incident arrive. En 1978, la télévision de Jordanie (JRTV) retransmet l’émission en direct, mais au passage de la chanson israélienne, la chaîne décide de diffuser une image de fleurs. Quand il y a eu la certitude de la victoire israélienne, la diffusion des votes fut interrompue pour diffuser un film américain. Le lendemain, la Belgique, représentée par Jean Vallée qui avait terminé deuxième, fut annoncée comme gagnante par les services d’informations de Jordanie.
Critiques
Style musical trop formaté pour l’Eurovision
Certains téléspectateurs[Qui ?] critiquent le fait que la majorité des chansons de l’Eurovision sont formatées et ne traduisent pas la réalité de la scène musicale. On note toutefois que ce formatage est en voie notable de régression, et que ce sont majoritairement les nouveaux pays participants qui ont apporté la fraicheur et l'originalité dans le concours.
Des critiques[Qui ?] ont pu être adressées dans le fait de faire concourir des candidats proposant une musique « pop » assez consensuelle, ceci afin de plaire au plus grand nombre de télespectateurs issus de cultures et de pays différents. Cette critique est toutefois à tempérer au regard de gagnants des dernières années, par exemple Dana International pour Israël en 1998, ou Lordi pour la Finlande en 2006.
Le problème de la langue
Nombre de téléspectateurs[Qui ?] critiquent aussi que la plupart des participants ne chantent pas dans leur langue maternelle (voir la colonne "langues" dans le tableau des participants). Pourtant si cette restriction a été levée, c’était à la demande majoritaire des nouveaux pays parlant souvent des langues nationales minoritaires, non représentées parmi les autres pays devant voter pour eux.
Au niveau national aussi, il peut y avoir des divergences : en 2008, le chanteur d'électro-pop Sébastien Tellier, choisi par France 3 pour représenter la France, provoque un scandale auprès des députés UMP avant même le 24 mai (date de la finale du concours) à cause de sa chanson « Divine », dont les paroles sont en anglais. En définitive, il accepte de modifier le morceau en y plaçant une phrase en français, réduite à 13 mots. Il se classa 19e avec 47 points. Rappelons qu'au Concours 2001, Natasha St-Pier qui représentait la France avec « Je n'ai que mon âme » a chanté les 2/3 de sa chanson en français et la fin en anglais. Elle chante exclusivement cette version pour le concours. Elle se classa 4e. Au Concours 2004, Jonatan Cerrada a chanté « À chaque pas » en francais et quelques mots en espagnol à la fin. Il se classa 15e. En 2007, les Fatals Picards qui chantaient « L'Amour à la française » ont fait du "franglais" : ils mélangeaient des paroles en français (en parodiant l'accent anglophone) et en anglais (souvent dans une même phrase). Le groupe se classa 22e. Des représentants français ont chanté dans des langues régionales : Dan Ar Braz et l'Héritage des celtes en Breton en 1996, le chanteur Kali en Créole en 1992 et Patrick Fiori en corse (et en français) dans « Mama Corsica » en 1993.
Certains pays ont aussi présenté des chansons dans des langues imaginaires. Ce fut le cas de la Belgique, qui envoya le groupe Urban Trad avec « Sanomi » en 2003 (2e) et le groupe Ishtar en 2008 éliminé en demi-finale.
Votes de voisinages et alliances géographiques persistantes
Les statistiques des votes montrent une forte tendance de certains pays votants à privilégier des pays limitrophes, géographiquement ou linguistiquement, avant leur qualité musicale intrinsèque, ce qui créé un biaisement dans les résultats[1]. Les organisateurs tempèrent cette objection par le fait que, s'il existe des votes de voisinage, c'est que ces pays sont culturellement proches, et donc à même de voter pour des pays partageant les mêmes goûts.
On note l’influence assez certaine de la solidarité régionale, surtout parmi les anciens pays du « Bloc de l'Est ». Toutefois, cette solidarité pourrait être accentuée par le système de sélection pour la finale, qui privilégie les 4 grands pays (le Big 4), qui par ailleurs appartiennent à des cultures en forte concurrence.
Concrètement, on voit surtout des alliances entre les pays de l’Est, mais il en existe aussi au Sud (Espagne, Andorre, Portugal), au Nord (Norvège, Suède, Finlande, Danemark, Islande)[réf. nécessaire], entre les pays anglo-saxons (Royaume-Uni et Irlande), et au Sud-Est (Grèce, Chypre, Macédoine et Albanie), tout comme il y en eut entre les francophones (France, Monaco, Belgique, Luxembourg, Suisse) et entre les germanophones (Allemagne, Autriche et Suisse). Toutefois, les alliances d'Europe de l'Ouest tendent à s'estomper, les votants de ces pays jouant davantage le jeu vu l'ancrage culturel du concours dans leurs cultures, alors que les alliances du bloc de l'Est semblent persistantes.
Beaucoup de ces zones d’alliances influant sur le concours correspondent aux aires de proximité linguistiques ou historiques.
Il existe aussi des apports de points non négligeables de l'Allemagne, de la France, de la Belgique des Pays-Bas, de l'Autriche, de la Suisse, du Danemark et du Royaume-uni à la Turquie, et de la France, des Pays-Bas et de la Belgique à l'Arménie (comme par exemple en 2008 où ces pays ont presque tous donné leurs 12 points à l'Arménie), dues aux importantes communautés turque et arménienne dans ces pays (vote de Diaspora)[2].
La Turquie vote pour les diasporas existant notamment pour l'Arménie, Gréce, Bulgarie, Bosnie-Herzégovine, Ukraine, Albanie et Macédoine . Avec la première participation de l'Azerbaïdjan, la Turquie et l'Azerbaïdjan se sont échangés 12 points (ces pays ont la même origine culturelle, linguistique et religieuse).
L'Espagne vote pour la Roumanie grace aux 800 000 Roumains présents sur le territoire.[réf. nécessaire]
Neutralité des retransmissions télévisées
La solidarité inter-régionale exprimée dans les votes ne s’exerce plus beaucoup entre les grands pays et participants historiques, malgré l'insistance souvent exprimée par les journalistes commentant l’évènement dans chaque pays. La neutralité des commentaires lors de la transmission de la finale est d’autant plus difficile à tenir que la retransmission montre les expressions de nationalisme des concurrents et de leurs partisans dans la salle (même si alors les opérations de votes sont normalement closes quand vient la longue phase de dépouillement) que les téléspectateurs retiennent fortement d’année en année.
Liens externes
- (en) Concours Eurovision de la Chanson
- Chaîne sur YouTube
- (fr) L'édition 2009 sur le site de France 3
- (fr) L'Eurovision en français - Base de données générale sur le Concours
- (fr) Site général consacré au Concours Eurovision de la Chanson et à l'Eurovision Junior
- (fr) Site généraliste sur le Concours Eurovision de la Chanson
- (en) Histoire Du Concours Eurovision de la Chanson
- (fr) Toutes les finales nationales sur le site Tirydou finales nationales
Notes et références
Articles connexes
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Catégorie : Concours Eurovision de la chanson
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