Château d'Angers

Château d'Angers
Château d’Angers
Image illustrative de l'article Château d'Angers
Vue de la façade sud, la porte des Champs et des fossés-jardins du château.
Période ou style Médiéval
Type Forteresse
Début construction XIIIe siècle
Fin construction XVIe siècle
Destination initiale Résidence et défense
Propriétaire actuel État français (Ministère de la Culture et de la Communication)
Destination actuelle Tourisme
Protection  Classé MH (1875)
Site web angers.monuments-nationaux.fr/
Coordonnées 47° 28′ 12″ N 0° 33′ 36″ W / 47.470083, -0.55988947° 28′ 12″ Nord
       0° 33′ 36″ Ouest
/ 47.470083, -0.559889
  
Pays Drapeau de France France
Région historique France anjou.svg Anjou
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Commune française Angers

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Château d’Angers

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Château d’Angers

Le château d'Angers, aussi appelé château des ducs d'Anjou[1], est situé dans la ville d’Angers dans le département de Maine-et-Loire en France.

La forteresse est édifiée sur un promontoire de schiste ardoisier qui domine la Maine. Le site est occupé dès l’antiquité du fait de sa position défensive stratégique. Par la suite, les comtes d'Anjou y installent leurs demeures, jusqu'à la fin de l'empire Plantagenêt qui voit le royaume de France conquérir le comté d'Anjou. Louis IX fait construire le château actuel au XIIIe siècle tandis que les ducs d'Anjou le transforment en résidence seigneuriale au XVe siècle. Yolande d'Aragon y donne naissance à René d'Anjou. Au XVIIe siècle, suite aux troubles des guerres de religion, le roi ordonne la destruction du château, mais seule la partie supérieure des tours est détruite. Il est par la suite transformé en prison, puis en garnison et dépôt de munition pendant la Seconde Guerre mondiale. Au début du XXIe siècle, il héberge la tenture de l'Apocalypse et est un des sites touristiques les plus visités de Maine-et-Loire. Son ouverture au tourisme est gérée par le Centre des monuments nationaux[2].

Sommaire

Histoire

Vue du château depuis la rive droite

L'emplacement du futur château d'Angers est stratégique car il se situe sur le flanc ouest de la colline de la Cité, le point le plus haut d'Angers, avec 47 mètres. L'altitude du château oscille entre 35 et 45 mètres. Elle domine la Maine qui coule à une altitude de 20 mètres environ. La colline elle-même se compose de schiste ardoisier dont l'abrupt vers la Maine s'accentua par son extraction à la période médiévale[3].

Les premières occupations

Plan des vestiges préhistoriques et antiques sur l'emplacement du château actuel.

En 1997, un cairn est mis au jour à l'ouest de la cour, sous les vestiges de l'ancien château comtal. Construit aux alentours de 4500 av. J.‑C., le cairn se composait de quatre ou cinq chambres funéraires. Il fait environ 17 mètres de diamètre et est entièrement construit en dalles de schistes. Par ailleurs, le façonnage de ces plaques laisse percevoir la maîtrise de l'exploitation ardoisière dès le néolithique[4].

La présence d'un oppidum gaulois de la tribu des Andécaves sur le site fut longtemps rejetée face au peu d'indices permettant d'étayer l'affirmation[5]. Cependant, la campagne de fouilles préventives entre 1992 et 2003 a finalement pu démontrer l'existence d'une occupation à l'époque de La Tène finale (vers 80-70 av. J.‑C.) jusqu'à la période augustéenne (10 av. J.‑C.)[6]. La présence de mobiliers archéologiques, de vestiges d'un rempart à poutrages horizontaux et la découverte de voies délimitant des secteurs d'activités[3] permettent d'envisager à nouveau l'hypothèse d'un oppidum sur le site du château[6].

Pendant l'occupation romaine, vers la fin du Ier siècle, le site est aménagé en une vaste plate-forme de 3 600 m2 ceinte de murs à contreforts, surplombant la Maine. Un temple ainsi que ses satellites y sont édifiés[3],[7]. À la fin du IIIe siècle, les migrations des peuples germaniques apportent un état d'insécurité croissant. Les habitants de la région se réfugient alors à Juliomagus et entourent la cité d'une enceinte haute de 10 à 12 mètres[8]. Une partie des remparts gallo-romains traversaient l'actuel château d'ouest en est, longeant l'ancien promontoire du Ier siècle dont les édifices sont probablement détruits pour construire la muraille[3]. À son extrémité ouest, sous la galerie de l'Apocalypse, au niveau de la chapelle Saint-Laud, se trouvent les vestiges d'une tour de l'enceinte urbaine[9]. On trouve également une porte mentionnée comme la « porte de Chanzé » dont les vestiges se trouvent enterrés sous le rempart sud-ouest[10].

Les fouilles entreprises entre 1992 et 2003 ont permis de révéler l'occupation du site entre le VIIe et IXe siècles. On y trouve des bâtiments d'une bonne qualité de construction ainsi que des espaces d'artisanats et de jardins qui correspondraient à une résidence épiscopale, l'évêque étant mentionné comme le propriétaire de l'emplacement du château au milieu du IXe siècle[3].

Le palais comtal

Plan des vestiges de l'ancien palais comtal par rapport à la forteresse actuelle.

En 851, l'évêque d'Angers, Dodon, permet au comte d'Anjou de s'installer sur un terrain, « près de l'enceinte[11] ». Cette position permet de surveiller la Maine à une époque où Angers était vulnérable aux raids normands. Cela ne les empêchera pas de s'emparer à plusieurs reprises de la ville. Dans le même temps, les Bretons effectuent des raids et s'emparent d'une partie du territoire angevin. C'est une fois la période de troubles et d'invasions terminée que les comtes d'Anjou édifient ce qui deviendra le palais comtal. Celui-ci ne subira jamais de siège et sera très peu fortifié car les comtes d'Anjou vont peu à peu soumettre le Poitou, le Maine, la Normandie et l'Aquitaine. Il est alors mentionné comme une aula et non comme un castrum. Par conséquent, il sera constitué en majorité de bâtiments d'habitations[12]. La Grande salle, ou aula a été construite à l'extrémité ouest du promontoire, probablement sur l'ancienne terrasse antique tandis qu'une cuisine prenait appui sur l'ancienne enceinte gallo-romaine. La chapelle Sainte-Geneviève, qui dessert les habitants du site, reçoit vers la fin du IXe siècle les reliques de Saint Laud, lesquelles lui laisseront finalement leur nom[13]. Au Xe siècle, une étuve est construite dont les bases des colonnes de tuyaux ont été retrouvées lors des fouilles du palais comtal[14]. Au XIe siècle, la Grande salle est agrandie vers le nord, passant de 300 à 500 m2[3].

Vers le XIIe siècle, le palais passe sous le contrôle de la dynastie des Plantagenêts. En 1131 ou 1132, un incendie le dévaste. Pendant la reconstruction, la Grande salle est réaménagée et dotée de l'actuelle porte[12]. Les appartements continuent d'y évoluer vers le nord et le sud de la cour[3]. Enfin la nouvelle chapelle Saint-Laud est érigée à l'extérieur de l'enceinte romaine sur laquelle elle appuie sa façade nord. C'est une chapelle à nef unique voûtée en berceau brisé, ne présentant qu'une unique absidiole sur sa façade sud[15]. L'Anjou fait alors parti de l'empire Plantagenêt, le palais perd son rôle de centre politique alors que les souverains plantagenêts ne tiennent plus qu'épisodiquement leur cour à Angers[16]. Les chambres et logis se dégradent[3].

La forteresse royale

En 1214, après la bataille de Bouvines et celle de la Roche-aux-Moines, le roi de France Philippe Auguste confisque l'Anjou à Jean sans Terre et réunit la province au domaine royal, ce qui rapproche alors les frontières royales plus près du duché de Bretagne, lequel ne dissimule pas son hostilité au royaume de France. Les Bretons parviennent à prendre Angers en 1227 mais en sont rapidement chassés par les troupes de la régente Blanche de Castille et Louis IX[17]. Blanche entame peu de temps après la construction d'une forteresse royale[18]. Pour la mener à bien, les chanoines de Saint-Laud[19], ainsi qu'une partie des habitants de la ville sont expulsés afin de pouvoir ériger une forteresse étendue sur 2,5 hectares. Près d'un quart de l'ancien quartier canonial Saint-Maurice d'Angers est également détruit pour permettre l'agrandissement de la forteresse[20]. Pour l'édification du château, le trésor royal verse plus de 5 000 livres, et un impôt est levé sur les bourgeois d'Angers[13]. La construction prend une douzaine d'année (1230-1242) qui est l'acte de naissance de la forteresse telle qu'elle est perçue aujourd'hui : une enceinte de plus de 800 mètres de long ponctuée de 17 tours. Seul le flanc nord, abrupt, face à la Maine, ne fut jamais fortifié[21]. Louis IX ne s'arrêta pas là puisqu'il décida également d'englober la ville dans une enceinte urbaine.

L'Anjou sera alors laissé en apanage au frère de Louis IX, Charles Ier de Sicile. Il sera à l'origine de la dynastie capétienne d'Anjou. Bien que Charles soit appelé par le pape en Italie, il ne néglige pas la forteresse pour autant, s'assurant de l'entretien et de l'amélioration de celle-ci[13]. C'est sur le modèle du château d'Angers qu'il fait construire à Naples le Castel Nuovo[22]. Ses successeurs marqueront peu de leur empreinte le château, lequel revient dans le giron royal en 1290. Angers perd alors son rôle politique et ses logis se dégradent[19].

Le château ducal

Renée d'Anjou par Francesco Laurana
Portrait du duc René d'Anjou par Francesco Laurana.

L'Anjou devenu duché en 1360, une nouvelle dynastie, issue de la Maison de Valois, va prendre place à Angers. Louis Ier d'Anjou y séjourne rarement, de même que son successeur Louis II[13]. Louis Ier rénove cependant le logement du sénéchal derrière la porte de la Ville, avant 1370, puis il réaménage la Grande salle, dans laquelle il perce de nouvelles fenêtres plus larges et où il installe une monumentale cheminée. Il va également construire une nouvelle cuisine quatre fois plus grande que l'ancienne cuisine comtale qu'elle jouxte. Il charge son architecte comptable, Macé-Delarue, de l'entretien et de la réfection du château[23]. Son successeur, Louis II, va ériger vers 1410 le Logis royal. Yolande d'Aragon, épouse de Louis II, fait édifier une nouvelle chapelle afin d'y héberger la relique de la Vraie Croix d'Anjou, laquelle était précédemment hébergée à l'abbaye de La Boissière menacée par les Anglais[13]. En 1409, elle met au monde, dans les appartements du château, son fils René[13]. Elle fait également remettre le château en état de défense, en prévision des incursions anglaises. En 1443, le duc de Somerset, débarqué en Normandie avec 8 000 hommes, arrive dans les faubourgs d'Angers. Une salve d'artillerie tirée depuis le château tue un des capitaines de Somerset qui décide de lever le camp[13] et part assiéger le château de Pouancé. Sous le règne du duc René d'Anjou, le Logis royal se voit adjoindre une galerie. René fait également bâtir le châtelet et une série de corps de logis dans les années 1450[24].

Retour sous l'autorité royale

René d'Anjou finit par entrer en conflit avec son neveu le roi de France Louis XI à propos de l'héritage du duché. Louis XI décide de s'emparer du duché par la force et vient en Anjou en 1474 avec son armée, forçant René à renoncer à son projet de succession. Louis XI installe aussitôt une garnison dans le château et en confie le commandement à Guillaume de Cerisay[25]. En 1485, Louis XI fait recreuser les fossés qui étaient jusqu'ici simplement ébauchés[26]. Par la suite, Jean Bourré est nommé capitaine du château et le dote en artillerie[26].

En 1562, on décide d'adapter le château aux nouvelles techniques de guerre. L'architecte Philibert Delorme[13] est chargé des plans des travaux qui seront réalisés par Jehan de l'Espine[27]. Des terrasses d'artilleries sont établies au sud, côté cour, et derrière le rempart nord, entre la porte et le logis de gouverneur, où sont encastrés des boulets. Un bastion avancé est construit en avant de la porte des champs[27]. Les fossés sont une nouvelle fois élargis.

En 1585, en pleine guerre de religion, les catholiques et les protestants se disputent le château. Henri III donne alors l’ordre de le raser afin qu’aucun des partis ne puisse l'utiliser contre lui. C'est au gouverneur du château, Donadieu de Puycharic, de mener la démolition à bien. Les tours sont décoiffées et le couronnement est abattu. La démolition est lente : les travaux sont suspendus à six reprises, puis finalement abandonnés à la fin des luttes. La grue de démolition restera en place jusqu'au milieu du XVIIIe siècle[13]. En 1595, de nouvelles terrasses d'artilleries sont aménagées[27], puis certaines meurtrières sont changées en canonnières.

Le château est encore utilisé en 1648 quand les bourgeois d'Angers se révoltent contre le gouverneur, puis de nouveau pendant La Fronde. Le château est alors utilisé comme prison d'état et maison de retraite pour invalides[13]. En 1661, Louis XIV ordonne à d'Artagnan d'arrêter Nicolas Fouquet, le surintendant des finances que le roi soupçonne d'avoir détourné douze millions de livres au Trésor Royal. Après son arrestation au château de Nantes, Fouquet est conduit au château d'Angers où il y réside trois semaines[13]. Au cours du XVIIIe siècle, une garnison modeste commandée par un lieutenant du roi y est hébergée[13], le château commence à souffrir du manque d'entretien[27].

De la Révolution à aujourd'hui

Graffiti d'un prisonnier anglais.

Pendant la Révolution, en 1789, le château devient le siège du Comité Révolutionnaire d'Angers. Au début de messidor an I (fin juin 1793), les Vendéens, de retour de la Virée de Galerne, assiègent sans succès la ville et son château[27]. La forteresse est alors de nouveau utilisée comme prison durant la Terreur et les guerres de Vendée[13].

En 1806, la démolition de l'ouvrage avancé de la porte des Champs est autorisée afin de mettre en place un boulevard. Le château est converti l'année suivante en prison civile et militaire. En 1813, la chapelle est coupée par un étage afin d'accueillir deux cents marins anglais prisonniers des guerres napoléoniennes. Deux ans plus tard, après la défaite définitive de l'empereur, les Prussiens occupent la forteresse. Elle est ré-occupée en 1817 par l'armée française qui la transforme en arsenal et en garnison. En 1857, le Conseil Général devient propriétaire du château pour la somme de 20 000 francs mais doit en contrepartie s'occuper de l'entretien des parties historiques du site. Le château est classé Monument historique en 1875[1] alors que l'armée dégrade le Logis royal et la chapelle et met en place des constructions militaires[27].

En 1912, la ville d'Angers prend les fossés en location et les aménage en jardins. Elle y place des daims et biches en 1936[13]. Des négociations ont lieu entre l'armée et la Direction générale des Beaux-Arts concernant le château. En juillet 1939, les négociations aboutissent et les plans de restauration sont ébauchés[13]. Le projet est interrompu par la Seconde Guerre mondiale. Les Allemands occupent le site et y entreposent leurs munitions. Les 15 et 16 mai 1944, l'armée allemande procède à l'évacuation des hommes présents et de leurs munitions, par crainte des bombardements alliés. Dix jours plus tard, les 25 et 26 mai, Angers subit son premier bombardement. Six bombes tombent sur le château, dont trois dans l'enceinte même. Une voûte de la chapelle s'effondre, le Logis royal est incendié, les toitures sont arrachées[27].

En 1945 démarre la reconstruction de la chapelle sous la direction de l'architecte Bernard Vitry. Les constructions militaires légères sont démontées. En 1948, les jardins sont plantés et le château est ouvert au public. La restauration de la chapelle est complétée trois ans plus tard[27] et celle-ci est inaugurée par l'évêque d'Angers[13]. En 1952, la décision est prise de construire un bâtiment pour accueillir la tenture de l'Apocalypse. Celui-ci est inauguré le 30 juillet 1954[13]. Entre 1970 et 1979, le quai Ligny est progressivement rasé par la ville afin d'aménager des voies rapides sur la rive gauche des berges de Maine et dégageant ainsi la vue sur les murailles[28].

L'incendie du 10 janvier 2009

Entre 1992 et 2003, une série de fouilles archéologiques préventives est réalisée par l'AFAN puis l'INRAP dans le cadre de la rénovation de la galerie de l'Apocalypse. Ces fouilles permettent notamment la mise au jour des vestiges du palais comtal, ainsi que des vestiges des occupations néolithiques, gauloises et romaines[3]. En 2007, l'espace d'accueil et de billetterie est réaménagé[29]. En février 2009, un nouvel espace d'accueil pour la galerie de l'Apocalypse est aménagé[30]. Celui-ci intègre une boutique et un espace vitré permettant de présenter le cairn néolithique et les vestiges des chambres du palais comtal.

Le 10 janvier 2009, aux alentours de 16h00, un incendie ravage le Logis royal. Il serait dû à un dysfonctionnement d'un chauffage électrique[31]. Grâce à la réactivité des employés, les précieuses tapisseries sont mises à l'abri et aucune œuvre n'est détruite. La toiture du bâtiment est en revanche supprimée. Les dégâts sont estimés à 2 millions d'euros. La ministre de la Culture, Christine Albanel, déclare que la reconstruction du bâtiment sinistré est envisagée pour le second trimestre 2009[32].

D'octobre 2009 à janvier 2010, le château accueille l'exposition internationale « Splendeur de l'enluminure. Le roi René et les livres », organisée pour le 600 ans de la naissance du roi René. Celle-ci expose 47 manuscrits et feuillets enluminés dont 23 exposés pour la première fois en France[33]. L'exposition permet au château d'attirer 190 000 visiteurs en 2009[34], soit le record du nombre d'entrées sur une année, en faisant un des sites les plus visités de Maine-et-Loire.

Architecture

L'aspect général extérieur de la forteresse date presque entièrement de l'époque de Louis IX et évoque de manière monumentale le rôle militaire du château. En revanche, l'intérieur et les bâtiments de la cour, plus tardifs, construits entre Louis Ier d'Anjou et le roi René, rappellent le rôle résidentiel de la cour d'Anjou entre le XIVe et XVe siècles.

Plan du château d'Angers
Plan du château d'Angers.

L'enceinte extérieure

Vue panoramique et nocturne du château

La porte des Champs

La porte des Champs
La porte des Champs vue de face

La porte des Champs permettait la liaison entre le château et l'extérieur de la ville. C'est l'élément architectural le plus avenant du château. Son parement extérieur est couvert de tuffeau sur ses deux tiers. Le dernier tiers alterne entre couches de tuffeau et couches de schiste.

Deux tours flanquent une porte charretière, laquelle donnait accès par une passerelle dormante, puis par un pont-levis qui devait être actionné par une unique chaîne à partir d'une ouverture au-dessus de la porte[35].

La défense de cette porte se faisait en premier lieu par une série d'archères disposées en quinconce sur les quatre étages dont dispose chacune des tours. Certaines de ces archères seront reprises et transformées en canonnières. Au XVIIe ou XVIIIe siècle, deux de ces canonnières furent habillées de petits balcons semi-circulaires à encorbellements.

L'entrée était ensuite gardée par une série de quatre archères (deux de chaque côté) qui aboutissent au niveau même de l'entrée. Cette dernière était ensuite défendue par un système de double herse, le tout renforcé d'un assommoir entre les deux. La herse en place d'aujourd'hui est une herse d'origine en bois et aux sabots renforcés de fer, datant probablement du XVe siècle-XVIe siècle. Enfin, une porte, dont il reste un gond et les traces de la barre de fermeture, venait renforcer cette entrée extrêmement bien défendue[36].

En retrait de l'entrée se trouve une salle voûtée du XIIIe siècle qui supportait les salles de garde et sur laquelle s'appuie maintenant le Logis du Gouverneur[37]. L'intérieur des tours est constitué de trois salles en voûte d'ogives s'appuyant sur six culots. Ceux-ci sont plus travaillés que sur les autres tours de la forteresse et représentent des visages ou des motifs végétaux.

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La porte de la Ville

La porte de la Ville vue de face.

La porte de la Ville assurait autrefois la communication entre le château et la ville. Par rapport à la porte des Champs, elle a été moins bien soignée et est constituée pour la plupart de schiste, ponctuée de ligne de tuffeau. La porte de la Ville est constituée de deux tours circulaires qui flanquent le passage d'entrée. Ce passage a été remanié au XVe ou au XVIe siècle afin de pouvoir aménager deux ponts-levis : l'un, à double flèche, pour le passage charretier, l'autre pour le passage piéton.

Sa défense était similaire à la porte des Champs. Les traces de deux herses entre lesquelles était installé un assommoir sont encore marquées. Plusieurs archères protègent l'entrée, dont certaines ont été aménagées en canonnières.

Derrière la porte se trouvait les salles des gardes, supportées par un passage voûté. Ces salles ont été remaniées par Louis Ier[38].

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L'enceinte et les tours

La forteresse construite par Saint Louis en 1230 comprend dix-sept tours érigées avec une alternance de schiste et d'assises de tuffeau[13]. Elles sont hautes d'une trentaine de mètres, larges d'environ dix-huit mètres et reliées entre elles. Une dix-huitième tour existait auparavant, en dehors de l'enceinte, vers la Maine, la tour Guillon. Elle servait à l'approvisionnement du château. La tour Guillon a été démolie en 1832[39]. Les massifs remparts construits de 1230 à 1240 à l’instigation de Saint-Louis ont une circonférence d’environ 800 m de long. En tout, c'est une zone de 25 000 m2 qui est couverte par la forteresse[39]. Du côté nord, l’abrupt du plateau est tel que les architectes n’ont pas jugé nécessaire de compléter les défenses.

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Les fossés-jardins

Les fossés ont été creusés dès la construction de la forteresse sous le règne de Saint-Louis. Au sud, ils séparaient alors le château — bâti sur la colline du même nom — du faubourg de l'Esvière. Au nord, ils imposaient la limite entre la Cité et le château. Ils furent agrandis au XIVe puis au XVIe siècle. Deux puits s'y situent : un à l'est, l'autre au nord. Bien que la Maine passe au pied du château, il n'a jamais été question de mettre les fossés en eau, principalement à cause du dénivelé du terrain.

Sous le roi René, les fossés auraient été transformés en lices pour le déroulement des tournois que le duc appréciait tant[20]. Au XVIIIe siècle, les fossés hébergent des jardins et des potagers. La ville d'Angers devient locataire des fossés en 1912[40]. De 1936 à 1999, des biches et des daims y sont installés[13]. Aujourd'hui, les fossés ont été transformés en jardins.

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La cour intérieure

Panorama de la cour intérieure avec la chapelle et le logis royal, vue du haut de la tour du Moulin.

La cour intérieure était divisée en deux parties. L'organisation des bâtiments construits entre les XIVe et XVe siècles divise l'intérieur de la forteresse entre la basse-cour, ou cour de la garnison, et la cour seigneuriale, délimitée par le Logis royal, la chapelle, le châtelet, et d'autres bâtiments disparus (communs, cuisines) désormais remplacés par la galerie de l'Apocalypse.

La Grande salle

La Grande Salle du château d'Angers date des premiers états du palais comtal vers le IXe siècle. C'est une aula, une salle d'apparat où s'exerce le pouvoir comtal. La première salle, vaste de 300 m2, est agrandie vers le XIe siècle pour finalement atteindre 500 m2[3]. Au XIIe siècle, vers 1130, probablement après l'incendie de 1131, la Grande salle est réaménagée en perçant des petites baies en plein cintre et en perçant l'actuelle porte, également en plein cintre, décorée de bâtons rompus[41]. L'ancienne aula carolingienne est une nouvelle fois modifiée vers la fin de XIVe siècle : sont percés de vastes fenêtres à meneaux et double croisillons, aménagées de coussièges. Entre ces grandes fenêtres sont percées de petites baies formant une alternance. Une cheminée monumentale est mise en place. La porte du XIIe siècle est quant à elle conservée. Des comptes datant de 1370 font mention, du côté de la Maine, d'aménagement de fenêtres et cheminés[42].

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La chapelle Saint-Laud

Une chapelle sous le vocable de Sainte-Geneviève existait probablement déjà sur le site avant la fin du IXe siècle puisque vers cette époque, elle reçoit les reliques de l'évêque de Coutance, Laud, qui lui donnera son nom de Saint-Laud[13].

Vers 1060, le comte d'Anjou Geoffroy Martel crée un chapitre de chanoines pour y assurer le culte. La chapelle est détruite une première fois au début du XIIe siècle, reconstruite et consacrée par l'évêque d'Angers Renaud de Martigné le 8 juin 1104[13]. Elle est de nouveau détruite dans l'incendie de 1131 et réédifiée par Henri II Plantagenêt. Bien que partiellement enterrée par la reconstruction du château de Saint-Louis, elle sert de chapelle au château jusqu'au XIVe siècle, moment où elle sera remplacée par la nouvelle chapelle construite par Yolande d'Aragon[13].

Les vestiges de la chapelle ont été découverts en 1953, à l'occasion des travaux de terrassement de la galerie de l'Apocalypse. L'actuelle chapelle Sainte-Geneviève-Saint-Laud est une chapelle du XIIe siècle construite en surplomb de la Maine mais à l'extérieur de l'enceinte du XIIe. Elle mesure cinq mètres sur quinze et était couverte d'une voûte de pierre en berceau et en plein cintre. Il subsiste encore sur le mur nord des colonnes avec des chapiteaux sculptés[43]. Elle est désormais visible en surplomb à l'extrémité de la galerie de l'Apocalypse.

Le Logis royal

Le Logis royal a été édifié par Louis II d'Anjou, vers 1410. À l'époque, les bâtiments s'étendaient jusque du côté de la Maine pour revenir vers la Grande salle, clôturant ainsi la cour[44]. Seul le logis contigu à la chapelle demeure actuellement.

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La chapelle

À l'intérieur du château, s'élève la chapelle construite à la demande de Yolande d'Aragon, épouse de Louis II d'Anjou. Sa construction débute en 1405 et s'achevé en 1413[45]. Elle est dédiée à Saint Jean-Baptiste[46]. Avec sa nef unique rectangulaire et ses trois travées de voûte à l'angevine, elle témoigne du style architectural du gothique angevin[47]. L'édifice est large (22,85 mètres de long et 11,90 mètres de large) et peu élevé (14,90 mètres sous voûtes) avec un décor typiquement du XVe siècle (nervures prismatiques, base en bouteille[46]). Les trois clefs de voûte sont finement sculptées : la première représente les armoiries de Louis II et Yolande, la seconde est ornée de l'écu couronné de Louis II. La clef de la troisième voûte représente une croix à double traverse, symbole de la Vraie croix d'Anjou, reliquaire possédé par la maison d'Anjou et présent sur ses armoiries et qui fut exposé dans la chapelle entre 1412 et 1456[47]. Les portes actuelles de la chapelle de style gothique sont les portes d'origines[13].

Sur la face sud a été placé l'oratoire seigneurial, ou loggia seigneuriale[48]. Celle-ci, construite sous Yolande, a été reprise par René qui l'a améliorée par l'ajout d'une triple arcature tri-foliée donnant vue sur l'autel. L'oratoire est orné du côté de la chapelle par des décors et moulures en pierres, tous les ornements saillants ont cependant été détruits lors de l'occupation militaire de l'édifice[48]. Seul subsiste aujourd'hui les traces en négatif. On y accédait soit par une porte extérieure, soit par la chapelle. Une cheminée, dont le conduit était dissimulé par un contrefort et un pinacle, permettait de chauffer la pièce[47].

L'éclairage se fait principalement par la verrière du chevet plat, orientée à l'est. Chaque travée est percée de deux verrières, une au nord, l'autre au sud. Les vitraux originels ont été détruits. Cependant, on peut encore trouver dans la verrière sud de la première travée les vestiges d'un vitrail du XVe siècle appartenant originellement à l'abbaye de Louroux. Transporté en 1812 à l'église de Vernante, il est donné en 1901 au Musée d'Archéologie et remonté dans la chapelle de l'ancien hôpital Saint-Jean d'Angers. Il est finalement remonté dans la chapelle du château en 1951[47]. Il représente le roi René et sa femme Jeanne de Laval à genoux, en prière, encadrant la Vierge.

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La galerie du roi René

Galerie du roi René.

La galerie du roi René a été construite entre les années 1435 et 1453 par le duc René d'Anjou. Elle se compose de quatre pignons séparés chacun par un contrefort. Sous chaque pignon ont été aménagées deux fenêtres pour l'éclairage des deux étages de la galerie, desservie au sud-est par un escalier. Les architectes du duc d'Anjou, Jean Gendrot et André Robin, réalisent une façade largement vitrée et inhabituelle au XVe siècle[49]. La galerie totalise quinze mètres de longueur pour une largeur de trois mètres vingt. Sur les quinze mètres de longueur, huit mètres trente sont ouverts en onze fenêtres vitrées. Les quatre voûtes des quatre travées du rez-de-chaussée sont conservées avec leur clef sculptée mais grattée depuis. Les nervures retombaient sur des culots qui ont été détruits. Le premier étage est en meilleur état de conservation, les retombées des nervures et les culots à décors de feuillages étant encore en place. Les clefs de voûtes sont armoriées, une représentant les armoiries de René d'Anjou, tandis qu'une autre représente la croix à double traverse dite « Croix d'Anjou ». Les châssis en bois ont été restitués à partir de modèles anciens. Au fond de la galerie, une porte murée témoigne des bâtiments prolongeant le logis qui ont depuis disparus[41].

L'escalier a été placé dans le retour d'angle formé entre la chapelle et le logis royal, et dessert le premier et le second étage du logis. Il permet également d'accéder aux combles de la chapelle[44]. Le sommet de l'escalier est couvert d'une voûte en palmier composée de seize quartiers de voûtains séparés par des nervures prismatiques. À chaque croisement de nervures se trouve une clef portant pour six d'entre elles deux lettres de la devise du roi René : EN. DI. EU. EN. CO. IT (« En Dieu, en soit »)[44]. La septième clef est effacée et la huitième figure un soleil. Les nervures retombent sur des chapiteaux en cul-de-lampe ornés de feuillages[49].

Lors de l'utilisation du château comme caserne et prison, la galerie est couverte par un toit en pente, les baies sont murées et à l'intérieur les travées sont divisées par des murs en tuffeau[49]. Les frontons ayant disparu, les travaux de restaurations les ont restitués, de même que la pente de la couverture d'origine[41].

La construction de la galerie et de l'escalier permet ainsi un accès indépendant aux pièces du Logis qui se commandaient jusqu'alors. Elle permet également d'avoir un double accès et une ouverture sur le logement du Sénéchal d'Anjou et sur la cour nord où se tenaient les fêtes et les cérémonies[50],[49].

Le châtelet

Le châtelet est le portail d'entrée dans la cour seigneuriale. Il a été construit par le duc René d'Anjou et terminé en 1456. Il est l'œuvre de l'architecte angevin Guillaume Robin[41].

Au-dessus du passage, il se compose de deux étages desservis par une tourelle d'escalier. Le châtelet est flanqué de trois tourelles en surplomb soutenues par des contreforts et coiffées de toit en poivrière, comme au châtelet du château de Saumur[51]. Celles-ci sont désaxées par rapport au pignon du bâtiment, conférant à celui-ci un aspect asymétrique. Les poivrières isolées du toit principal sont le résultat d'une modification faite en cours de construction[52]. Le porche d'entrée possède un arc surbaissé surmonté d'une archivolte à accolade et croisettes. Vers l'intérieur de la cour, il possède un arc brisé avec archivolte à accolade et croisettes mais dont un côté repose sur un chapiteau tandis que l'autre descend jusqu'au sol[41]. L'édifice est construit en alternance avec un appareil de schiste et tuffeau en employant uniquement le tuffeau pour les éléments saillants (tourelles, angles, encadrements). Sur le pignon extérieur sont gravées dans un blason de tuffeau les armes du duc René d'Anjou.

L'intérieur est constitué d'un étage et de combles aménagés en logements[41]. L'étage sera notamment habité par le fils de René, Jean II de Lorraine, puis sera mentionné en tant que prison en 1707[52].

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Le logis du gouverneur

Logis du gouverneur

Le logis actuel date du XVIIIe siècle, les deux ailes encadrant une tour d'escalier qui date de la fin du XV ou du début du XVIe siècle. Lors de la construction des logis actuels, une large baie vitrée a été percée à l'extérieur de la muraille, sur le côté est. Le logis dispose de quatre salles à l'étage. Dans la seconde, les fenêtres ont été aménagées en chicanes afin d'optimiser l'éclairage et de ne laisser aucun angle obscur[53]. Le logis dispose également d'un étage sous comble dont les fenêtres sont surmontées de frontons droits.

La galerie de l'Apocalypse

Article détaillé : Tenture de l'Apocalypse.
La galerie de l'Apocalypse
La galerie vue de l'intérieur

La galerie a été construite entre 1953 et 1954 par Bernard Vitry dans le but d’accueillir la tenture éponyme. Elle mesure neuf mètres de haut en étant légèrement enterrée afin de ne pas dépasser la hauteur des remparts. La galerie est placée en équerre et s'inscrit sur le tracé des anciens bâtiments qui fermaient la cour seigneuriale. La première partie fait 40 mètres de long, la seconde 56[13]. Afin de s'harmoniser avec les constructions environnantes, des moellons de schiste apparent recouvrent l'intégralité des façades. À l'intérieur, la galerie épouse le renflement des tours de l'enceinte[53].

La tenture de l'Apocalypse y est conservée depuis 1954, toutefois les larges baies qui laissent passer les rayons du soleil et de la lune dégradent les couleurs. Des rideaux sont installés en 1975, puis des barres d'accrochages afin d'éviter le contact entre la tenture et le mur en 1980. D'abord présenté sur un fond rouge, celui-ci est remplacé en 1982 par un fond beige, puis en 1996, lors du réaménagement de la galerie, par un fond bleu sombre. Une lumière tamisée est mise en place pour limiter l'altération des couleurs[54].

Tourisme

Accueil et gestion

Le château d'Angers est géré par le Centre des monuments nationaux qui y emploie 28 personnes[55]. Son administrateur actuel est Patricia Corbett[56]. Elle succède ainsi à Antoine Lataste (2009-2011)[57] et Gérard Cieslik (2006-2009)[58].

Actuellement, la chapelle, la porte des Champs et la galerie de l'Apocalypse sont accessibles au public. La plupart du chemin de ronde l'est également, seule la partie sud-ouest est fermée. La tour du Moulin est ouverte et il est possible d'y admirer le panorama de la ville d'Angers de son sommet. Depuis 2009, suite à l'incendie du Logis royal, celui-ci ainsi que la Galerie du roi René sont inaccessibles en raison des travaux de restaurations[59]. La visite est libre, avec des documents de visites en neuf langues différentes ou des audioguides. Des visites commentées de la tenture de l'Apocalypse sont proposées tous les jours[60].

Un restaurant, le Logis du Gouverneur, est installé à l'intérieur de l'enceinte[61]. Le site dispose également d'un espace boutique ouvert depuis février 2009 à l'accueil de la galerie de l'Apocalypse.

Fréquentation

Évolution de la fréquentation du château d'Angers

Années 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Population 173 702[62] 168 806[62] 171 404[62] 170 991[62] 160 583[62] 171 378[62] 141 171[63] 145 724[64] 139 543[65]
Années 2006 2007 2008 2009 - - - - -
Population 136 367[66] 150 150[67] 143 883[68] 188 550[55] - - - - -

Recettes

Le château d'Angers est un monument de Catégorie 1 sur la grille tarifaire du Centre des monuments nationaux[55]. Cependant, depuis 2009 et du fait de l'incendie du Logis royal, le plein tarif est remplacé par le tarif des professionnels du tourisme, moins élevé, afin de compenser la réduction du circuit de visite[55].

Évolution des recettes du château d'Angers

Années 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Population 597 939 [62] 601 754 €[62] 599 258 €[62] 553 324 €[62] 582 120 €[62] 593 759 €[62] 558 333 €[63] 576 061 €[64] 633 107 €[65]
Années 2006 2007 2008 2009 - - - - -
Population 657 222 €[66] 724 658 €[67] 760 515 €[68] 671 293 €[55] - - - - -

Notes et références

  1. a et b Notice monument historique et notice inventaire général du patrimoine culturel, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
  2. Site des monuments nationaux.
  3. a, b, c, d, e, f, g, h, i et j Pierre Chevet, Le château d'Angers, du tertre funéraire néolithique à la résidence des ducs d'Anjou, Archéopage, août 2007
  4. C. Marcigny, E. Ghesquière, Cyril Hugot, « Un mégalithe inédit sous le château d'Angers (Maine-et-Loire) », in Bulletin de la Société préhistorique française, 2002, volume 99, numéro 4, p. 821-824.
  5. Jean Mesqui, Le château d'Angers, 1988, Éditions Ouest-France, p. 3.
  6. a et b J.-P. Bouvet, et al., « Un oppidum au château d'Angers (Maine-et-Loire) », 2004, in Les marges de l'Armorique à l'âge du fer. Archéologie et histoire culture matérielle et sources écrites, actes du 22e colloque de l'AFEAF Nantes 1999, Presses Universitaires de Rennes, pp. 173-187.
  7. Jean Mesqui, Le château d'Angers, Éditions du Patrimoine, 2001, p. 2.
  8. Archives 49 : il était une fois l'Anjou
  9. Jacques Mallet, Angers, le château, Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France, Nantes, 1991
  10. Éditions du Patrimoine, op. cit., p. 3.
  11. Jacques Mallet, op. cit., p. 10.
  12. a et b Jacques Mallet, op. cit., p. 11.
  13. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r, s, t, u, v, w et x Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, H. Siraudeau & Cie, Angers, seconde édition, 1978-1996, article Angers
  14. J. Brodeur, P. Chevet, Inventaire des étuves dans les châteaux et palais du Moyen Âge en France. 1. Une pièce technique équipée de colonnes de tuyaux dans les camerae du palais comtal du château d'Angers (Maine-et-Loire) au milieu du Xe siècle, Bulletin monumental, t. 159/1, p. 21-23.
  15. Jacques Mallet, op. cit., p. 15.
  16. Jean Favier, Les Plantagenêts, origine et destin d'un empire, XIe - XIVe siècles, Fayard, septembre 2004, Poitier, p. 456.
  17. J.M.S. Daurignac, Blanche de Castille, mère de Saint Louis et de Saine Isabelle, Paris, 1861, p.143
  18. Mlle Vauvilliers, Histoire de Blanche de Castille, reine des Français, deux fois régente, Paris, 1841
  19. a et b Jacques Mallet, op. cit., p. 16.
  20. a et b François Comte, « Le château et la ville : Angers (XIIIe-XVIe s.) », Revue archéologique du Centre de la France, Tome 48 | 2009
  21. Éditions du Patrimoine, op. cit., p. 8.
  22. Pierre Francastel, Les relations artistiques entre la Pologne et la France in Revue des études slaves, Tome 17, fascicule 3-4, 1937. pp. 187-205
  23. Henri Enguehard, Château d'Angers, Édition de la Caisse des Monuments Historiques, Paris, p. 3.
  24. Jacques Mallet, op. cit., p. 26.
  25. Louis-François Villeneuve-Bargemont, Histoire de René d’Anjou, roi de Naples, duc de Lorraine et cte de Provence tome II, 1446-1476, Éditions J. J. Blaise, Paris, 1825
  26. a et b Enguehard, op. cit., p. 4.
  27. a, b, c, d, e, f, g et h Enguehard, op. cit., p. 6.
  28. 1820 - Château et quai Ligny sur angers.fr
  29. Laurent Vié : Billetterie du Château d’Angers
  30. Laurent Vié : Projet d’aménagement du point de vente et de l’espace d’introduction à la tapisserie de l’Apocalypse au Château d’Angers.
  31. « Le pire a été évité », dans Le Point, 15 janvier 2009 [texte intégral] 
  32. 400 m2 de toiture détruits dans un incendie au château d'Angers sur Le Nouvel Observateur
  33. Dossier de presse de l'exposition « Splendeur de l'enluminure. Le roi René et les livres »
  34. Année exceptionnelle pour les musées angevins
  35. Mesqui, op. cit., p. 18.
  36. Jacques Mallet, op. cit., p. 19.
  37. Mesqui, op. cit., p. 23.
  38. Mesqui, op. cit., p. 19.
  39. a et b Enguehard, op. cit., p. 2.
  40. Angers.fr : Un projet révolutionnaire pour le château en 1912
  41. a, b, c, d, e et f Enguehard, op. cit., p. 14.
  42. Jacques Mallet, op. cit., p. 27.
  43. Enguehard, op. cit., p. 16.
  44. a, b et c Enguehard, op. cit., p. 10.
  45. Enguehard, op. cit., p. 7.
  46. a et b Jacques Mallet, op. cit., p. 28.
  47. a, b, c et d Enguehard, op. cit., p. 8.
  48. a et b Enguehard, op. cit., p. 9.
  49. a, b, c et d Enguehard, op. cit., p. 11.
  50. Jacques Mallet, op. cit., p. 30.
  51. Entre ville et campagne, Demeures du Roi René en Anjou, Édition 303, Inventaire du Patrimoine, 2009, p. 31.
  52. a et b Jacques Mallet, op. cit., p. 31.
  53. a et b Enguehard, op. cit., p. 15.
  54. Liliane Delwasse, La tenture de l'Apocalypse d'Angers, éditions du Patrimoine, Paris, 2007, p. 6.
  55. a, b, c, d et e Centre des monuments nationaux - Rapport d'activité 2009
  56. Rennes.maville.com - De Carcassonne au château d'Angers
  57. Ouest-france.fr - L’administrateur du château d’Angers quitte l’Anjou
  58. Anjoueco.fr - Gérard Cieslik, administrateur du château national d'Angers
  59. Ouest-france.fr - Le Logis royal rouvrira fin 2012
  60. Site officiel du château d'Angers
  61. resto.fr - Le Logis du Gouverneur
  62. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k et l Centre des monuments nationaux - Rapport d'activité 2002
  63. a et b Centre des monuments nationaux - Rapport d'activité 2003
  64. a et b Centre des monuments nationaux - Rapport d'activité 2004
  65. a et b Centre des monuments nationaux - Rapport d'activité 2005
  66. a et b Centre des monuments nationaux - Rapport d'activité 2006
  67. a et b Centre des monuments nationaux - Rapport d'activité 2007
  68. a et b Centre des monuments nationaux - Rapport d'activité 2008

Annexes

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Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article

  • Louis-Adrien Levat, Etudes historiques. Le Château d'Angers, Angers, Impr. de Lachèse et Dolbeau, 1879 
  • Henri René, Le Château d'Angers, Angers, v, 1908 
  • Adelstan de Beauchesne, La Revue de l'Anjou : Henri III et le château d'Angers en 1585, Angers, G. Grassin, 1912 
  • Louis de Farcy, Mémoires de la Société nationale d'agriculture, sciences et arts d'Angers : Notes sur le château d'Angers, Angers, G. Grassin, 1916 
  • Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. I, Angers, H. Siraudeau & Cie, 1978-1996, 2e éd.  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Henri Enguehard, Château d'Angers, Paris, Edition de la Caisse des Monuments Historiques, 1976  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean Mesqui, Le château d'Angers, Rennes, Ouest-France, 1988 (ISBN 2-7373-0055-X)  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jacques Mallet, Angers, le château : Maine-et-Loire, Nantes, Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France, coll. « Images du patrimoine », 1991, 48 p. (ISBN 2-906344-29-X)  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Yves Blomme, Anjou gothique, Paris, Picard, 1998 (ISBN 978-2708405431) 
  • Jean Mesqui, Le château d'Angers, Paris, Éditions du Patrimoine, 2001, 56 p. (ISBN 2-85822-602-4)  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Corinne Albaut, Le château d'Angers, Paris, Éditions du Patrimoine, coll. « Minitinéraires », 2004, 48 p. (ISBN 2-85822-789-6) 
  • Thierry Pelloquet, Entre ville et campagne, Demeures du Roi René en Anjou, Édition 303, 2009 

Articles connexes

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