- Juliomagus
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Juliomagus est le nom antique de la ville d'Angers.
Sommaire
Étymologie
Le nom de Juliomagus, « le marché de Jules César », sans doute ancien, n’est attesté qu’au IIIe siècle.
Histoire
Occupations antérieures ?
Au Ve siècle av. J.‑C., le peuple celte des Andes ou Andécaves s’établit dans le pays, surtout au nord de la Loire, et lui donne son nom.
La ville du Haut-Empire
Juliomagus est délimitée à l'ouest par la Maine et à l'est par un amphithéâtre. C'était une petite ville qui ne dépassait pas les 80 ha dans son extension maximum, à comparer aux 200 ha de Nemausus, Nîmes et aux 220 ha d'Augustudunum (Autun). Néanmoins les récentes découvertes archéologique lié à la construction du tramway et la découverte d'un temple dédié à Mithra risquent de remettre en cause ses chiffres[1]. Seul un unique pont dont l'emplacement est inconnu devait permettre le passage de la Maine. La ville devait compter environ 3 000 habitants[2].
Si l'habitat reste encore peu connu, le réseau gallo-romain des voies, un maillage quadrangulaire, est quant à lui considéré comme bien attesté. À proximité immédiate de l’actuelle rue des Arènes s’élevaient autrefois l'amphithéâtre de Growan ou Grohan, construites à Angers vers 115 après J.-C. Cet amphithéâtre pouvait accueillir environ 6 000 spectateurs[2]. Des thermes y ont également été retrouvés.
À partir de la moitié du IIe siècle, la fonction de Juliomagus est plus résidentielle qu'artisanale.
La ville du Bas-Empire
À cause des invasions des années 275-276 et de l’état d’insécurité permanent de la campagne environnante, les habitants se replient sur le point le plus élevé du site, entre l'évêché et le château (fin IIIe siècle-début IVe siècle) et entourent la ville, réduite à 9 hectares, de murailles, à l'emplacement de l'actuel quartier de la Cité. C'est là que, malgré les remaniements, se trouvent les vestiges les plus visibles de la période gallo-romaine. La muraille, épaisse de 2 à 4 mètres selon la topographie du terrain, devait mesurer entre 10 et 12 mètres de haut, ponctuée de tours et percée de trois portes. L'appareillage, de moellons et de briques, d'une partie de ce mur est encore visible, rue Toussaint.
Comme beaucoup de villes de Gaule, l’agglomération reprend au IVe siècle - Ve siècle le nom du peuple gaulois qui l’habitait : civitas Andecavorum, ou Andecavis, origine de son nom actuel.
Les découvertes archéologiques
Lieu de culte dédié à Mithra
À l'emplacement de l'ancienne clinique Saint-Louis a été trouvé un lieu de culte dédié au dieu Mithra démontrant que Juliomagnus comportait de nombreuses villas gallo-romaines très importantes. Il s'agit de la seule présence dans l'ouest de la France de ce dieu. Le sanctuaire date du début du IIIe siècle et est volontairement détruit à la fin du IVe siècle suite à un incendie[1].
Notes et références
Notes
Bibliographie
- Michel Provost, Carte archéologique de la Gaule - Le Maine-et-Loire 79, Académie des inscriptions et Belles-Lettres, 1988, 171 p. (ISBN 2-87754-000-6) :
Références
- La découverte d'un lieu de culte dédié à Mithra à Angers sur Suite101.fr. Consulté le 19 novembre 2010
- Il était une fois l'Anjou - IIIe siècle sur Les archives départementales de Maine-et-Loire. Consulté le 19 novembre 2010
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