Charles-Albert de Savoie

Charles-Albert de Savoie

Charles-Albert de Sardaigne

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Charles-Albert de Sardaigne
Roi de Sardaigne
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Portrait de Charles-Albert de Sardaigne

Règne
27 avril 1831 - 23 mars 1849
Dynastie Maison de Savoie
Titre complet Roi de Sardaigne
Prince de Piémont
Duc de Savoie
Prédécesseur Charles-Félix de Savoie
Successeur Victor-Emmanuel II de Savoie

Autres fonctions
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Biographie
Nom de naissance Charles Albert Amédée
Naissance 2 octobre 1798
Turin (Italie)
Décès 28 juillet 1849
Porto (Portugal)
Père Charles-Emmanuel de Savoie-Carignan
Mère Marie-Christine de Saxe
Conjoint(s) Marie Thérèse de Habsbourg-Toscane
Descendance Victor-Emmanuel II de Savoie
Ferdinand de Savoie
Marie-Christine

Charles-Albert de Sardaigne (ou Carlo Alberto di Savoia pour les italiens), né à Turin le 2 octobre 1798 et mort à Porto (Portugal) le 28 juillet 1849, connu également sous le nom de Charles-Albert de Savoie, en raison de son appartenance à la maison de Savoie, est un roi du XIXe siècle.

En italien Carlo Alberto ou encore Carlo Alberto di Savoia, en latin Carolus Albertus et en niçois Càrlou-Aubert.

Principal représentant de la branche des Carignan, le fils de Charles-Emmanuel et de Marie-Christine de Saxe devient roi de Sardaigne en 1831 à la suite de la mort sans héritier de son cousin Charles-Félix de Savoie.

Sommaire

La formation du futur roi

Son père était considéré comme un noble libéral, opposant à son cousin le roi titulaire. En 1800, il est néanmoins déporté en France par Napoléon Bonaparte alors maître du nord de l'Italie. Charles-Albert est mis en pension à Genève, chez Vaucher, un disciple de Jean-Jacques Rousseau, puis au Lycée de Bourges et enfin à Paris, où il est touché par les idées révolutionnaires. Il y puise des idées libérales et se passionne pour l'indépendance de l'Italie.

Armoiries de Charles-Albert de Savoie, comte d'Empire.

Nommé sous-lieutenant des dragons par Napoléon Ier en 1814[1], il est fait comte de l'Empire et est doté de biens à titre viager. L'usage des armes de la Maison de Savoie (à savoir « une croix d'argent sur un champ de gueules ») lui fut défendu par les autorités impériales, le Conseil du sceau des titres lui attribua pour armes : « De gueules au cheval effaré d'argent[2], le canton des Comtes Propriétaires brochant.[3] »

Il se retire dans les domaines de sa famille après le Congrès de Vienne qui le reconnaît comme prince héritier de Sardaigne en l'absence de descendants légitimes de la branche aînée de la maison de Savoie.

En 1817, il épouse Marie-Thérèse de Toscane (fille du grand-duc Ferdinand III de Toscane), avec laquelle il a trois enfants :

Il commande l'artillerie du duc de Savoie, roi de Sardaigne lorsque éclate l'insurrection de 1821. Il joue un rôle de première importance lorsqu'à la suite de l'abdication de Victor-Emmanuel Ier de Sardaigne, il devient régent (13 mars 1821) en lieu et place du nouveau roi, Charles-Félix, alors à Modène. Il proclame aussitôt une constitution, inspirée de celle des Cortès d'Espagne de 1812, et institue une junte provisoire, mais, dès le 21 mars, il est forcé de se retirer devant l'intervention autrichienne.

Exilé en Toscane, il reste longtemps en disgrâce. En 1823, pour faire oublier ses actions libérales, il participe à l'expédition d'Espagne, destinée à réduire la rébellion des libéraux espagnols. Il est nommé en 1829 vice-roi de Sardaigne.

Le roi

Succédant au roi de Sardaigne Charles-Félix de Savoie, décédé sans postérité en 1831, il opère d'utiles réformes, crée un conseil d'État, reconstitue les conseils provinciaux. Il fait rédiger un code complet de lois civiles et criminelles et réorganise les armées royales de ses États.

En octobre 1847, il décide la publicité des débats judiciaires et la création d'une cour de cassation.

Désormais l'état-civil est de la responsabilité des communes. Les conseils municipaux sont élus et des assemblées provinciales sont formées de notables choisis qui administrent les provinces sous l'autorité des intendants royaux.

Il encourage l'agriculture. L'industrie se développe (manufactures de soie grège, de laine à Biella, de coton, de produits chimiques à Turin). En 1848, le chemin de fer relie Turin à Moncalieri.

En 1846, il baisse fortement les droits de douanes. Il encourage les sciences.

En Savoie en 1836, il fait réunir les bourgs de Conflans et de l'Hôpital en une seule cité, qui prend le nom d'Albertville en son honneur.

Il abolit le système féodal, toutes mesures qui le rendent agréable au parti national et modernise le royaume.

Mais, il se montre beaucoup moins favorable à la cause de la liberté: en 1831, il refuse d'entendre Mazzini qui lui demande de se mettre à la tête du mouvement d'unification de l'Italie. Il fait réprimer avec vigueur (une quinzaine d'exécutions) les soulèvements de Chambéry, de Turin, de Gênes et d'Alexandrie. En 1834, le républicain Garibaldi est proscrit.

Cependant, après la révolution de février 1848, revenant aux idées de sa jeunesse, il abolit la monarchie absolue. Il accorde à ses sujets le 4 mars 1848, le Statut albertin, constitution du Royaume sarde, marquée par les idées libérales et démocratiques : partage du pouvoir entre le roi et deux assemblées, l'une nommée par le roi, l'autre élue au suffrage censitaire (système copié sur la Charte de 1830). Cette constitution reste (formellement) en vigueur jusqu'à la Constitution italienne de 1948. Il adopte le drapeau tricolore (celui de la République cisalpine) frappé du blason de Savoie en son centre et nomme Cesare Balbo comme premier ministre.

Il embrasse ouvertement la cause de l'indépendance et de l'unité de l'Italie et appuie de ses armes les peuples insurgés de Lombardie, de Vénétie, des duchés de Parme et de Modène.

Il obtient d'abord de brillants succès, bat les Autrichiens à Pastrengo (30 avril 1848), à Goito (30 mai), à Rivoli (10 juin), à Sommacampagna (24 juillet), enlève Pizzighettone, Peschiera ; mais, mal secondé par les troupes lombardes, il est à son tour battu à San Donato Milanese et Custoza par le maréchal Radetzky (4 août), se voit forcé d'évacuer précipitamment Milan, où il manque d'être fait prisonnier, et doit solliciter un armistice à Salasco (Piémont) le 9 août 1848.

Cédant aux exigences des démocrates, vainqueurs des élections de janvier 1849, il recommence imprudemment la guerre à l'expiration de l'armistice (14 mars 1849); mais il ne subit plus que des revers : le 21 mars il perd, malgré des prodiges de valeur, la bataille de Novare. Le 23 mars il abdique en faveur de son fils Victor-Emmanuel II, qui signe le 24 mars l'armistice de Vignale. Il s'expatrie, et meurt le 28 juillet 1849, à Porto au Portugal, à la suite d'une longue maladie.

De ce prince profondément religieux, on a pu dire : « Il s'est battu en héros, il vécut en moine et est mort en martyr. » Il encouragea les lettres et les sciences, et publia à ses frais les Monumenta historiss patries, Turin, 1838, etc.

Voir aussi

Sources partielles

  • « Charles-Albert de Sardaigne », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions]  (Wikisource)
  • Baron Alphonse Balleydier, Turin et Charles-Albert, 1848
  • Charles-Albert Costa de Beauregard, Un Héritier présomptif, la jeunesse du roi Charles-Albert (1888); Prologue d'un règne, la jeunesse du roi Charles-Albert (1889) ; Épilogue d'un règne. Milan, Novare et Oporto, les dernières années du roi Charles-Albert (1890)

Notes et références

  1. Source : Charles-Albert de Savoie, Roi de Piémont-Sardaigne sur www.19e.org
  2. « Le cheval effaré d'argent » semble être une reprise des armes de Basse-Saxe, que les Ducs de Savoie avaient ajouté aux leurs, prétendant, depuis le XVIe siècle, être issus de la Maison de Saxe. Voir Armorial de la maison de Savoie
  3. Napoleonic Heraldry sur www.heraldica.org.

Précédé par Charles-Albert de Sardaigne Suivi par
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Charles-Félix roi de Sardaigne
prince de Piémont
duc de Savoie
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