- Chardonnay (cépage)
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Pour l’article homonyme, voir Chardonnay.
Chardonnay B
Grappe de chardonnay d'AvizeCaractéristiques phénologiques Débourrement À compléter Floraison À compléter Véraison À compléter Maturité À compléter Caractéristiques culturales Port À compléter Fertilité À compléter Taille et mode
de conduiteÀ compléter Productivité À compléter Exigences culturales Climatique À compléter Pédologique À compléter Potentiel œnologique Alcoolique À compléter Aromatique À compléter modifier Le chardonnay B[1] est un cépage blanc français. Originaire de Bourgogne, il est devenu un cépage international ayant conquis de très nombreux pays producteurs de vin.
Ses qualités le font utiliser pour de nombreux types de vin blanc, des grands crus de Bourgogne aux vins effervescents de champagne en passant par les vins de cépages.
Sommaire
Origine
Histoire
Ce cépage est connu depuis fort longtemps en Bourgogne, décrit sous des formes différentes qui le font ressembler au pinot noir N ou au melon de Bourgogne B. C'est Pierre Galet[2] en 1958 qui a permis de les différencier définitivement du pinot blanc B par sa méthode ampélographique, cette dernière en faisant un cépage à part entière.
Une légende le dit rapporté par les croisés[2]. Il n'en est rien. Une équipe de chercheurs de l'Université de Californie à Davis a démontré qu'il est issu d'un croisement entre le pinot noir N et le gouais B. Il appartient donc à la famille des Noiriens.
Aire de répartition
En France, c'est l'un des principaux cépages des appellations d'origines contrôlées de Champagne, de Bourgogne, du vignoble du Val-de-Loire, du vignoble du Jura, mais on le retrouve aussi dans le vignoble du Languedoc à Limoux et dans celui du vignoble du sud-ouest en vin de pays. Il fait l'objet d'un engouement très important depuis une quarantaine d'années. Il est passé de 7 300 ha en 1958 à 24 000 en 1994[3] et près de 30 000 dans le milieu des années 2000.
Il est cultivé en Europe, en Allemagne où il n'a été introduit qu'en 1990, en Suisse où il couvrait 150 ha en 1994 et en Italie du nord.
En Amérique, il est cultivé sur plus de 25 000 ha aux États-Unis (Californie essentiellement), en Argentine, au Canada ou au Chili.
En Australie, il occupe plus de 5 000 ha et 2 300 ha en Afrique de Sud.
Presque tous les pays viticoles l'ont essayé[2].
Variabilité génétique
Clones
Signe de son âge, la variabilité génétique est importante. Des prospections ont conduit à la création d'un conservatoire du chardonnay B en Saône et Loire, riche de 340 clones en 1994[4]. Une autre collection de chardonnay B et du pinot noir N est prévue. À terme elle devrait regrouper près de 2000 clones[5].
Sur les premières prospections, des essais de vinification ont permis de répertorier les souches convenant le mieux à la culture. Elles ont abouti à l'homologation de 28 clones dont voici les caractéristiques[6]. Clones :
Clone Provenance Agrément Productivité TAVP1 Remarque 75 Côte d'Or 1971 Bonne faible Très sensible à la surproduction (vin dilué) 76 Saône-et-Loire 1971 moyenne élevé Bonne qualité (vins fins typés équilibrés) et production régulière 77 Beaune 1971 faible Production irrégulière, fort arôme musqué 78 Côte-d’Or 1971 forte faible Peu expressif et maigre en suproduction 95 Côte-d’Or 1971 moyenne élevé Bon niveau dans toutes les situations 96 Côte-d’Or 1971 moyenne moyen Production qualitative et régulière.
Intéressant pour les vins de pays.116 Colmar ? 1971 117 Colmar ? 1971 118 Côte d'Or 1971 forte moyen Très productif 119 Côte d'Or 1971 forte moyen 121 Côte d'Or 1971 moyenne moyen Vins aromatiques, fins équilibrés 122 Côte d'Or 1971 moyenne moyen Vins typiques 124 Côte d'Or 1971 forte moyen Vins typiques 125 Côte d'Or 1971 forte moyen Vins sans caractère 128 Côte d'Or 1971 moyenne moyen 130 Côte d'Or 1971 forte moyen Vins typiques du cépage 131 Côte d'Or 1971 moyenne moyen à fort Vins aromatiques et fins 132 Côte d'Or 1971 forte faible Vins sans caractère 277 Côte d'Or 1973 forte moyen Vigoureux. 352 Saône et Loire 1975 414 Beaune 1976 415 Beaune 1976 548 Saône et Loire 1978 moyenne élevé Petites grappes, vins complexes, concentrés et structurés. 549 Beaune 1978 809 Mâcon 1985 forte forte Muscaté, vins fins et structure équilibrée 1066 2003 Production limitée, petites grappes, millerandage important.
Donne un vin de qualité1067 2003 élevé Proche du 548,
avec production inférieure et TAVP supérieur.1068 2003 élevé Proche du 548, mais muscaté. 1 Taux d'alcool volumique probable
Hybrides
En 1982, l'INRA de Montpellier a homologué le perdea B, hybride du chardonnay B et du raffiat de Moncade B.
Synonymie
Caractères ampélographiques
- Bourgeonnement verdâtre velu.
- Jeunes feuilles vertes à plages bronzées.
- Rameau herbacé rougeâtre entre les nœuds.
- Feuilles adultes orbiculaires, entières ou à 5 lobes, sinus pétiolaire ouvert à fond souvent limité par la nervure près du point pétiolaire (caractéristique majeure pour le distinguer du pinot blanc B), dents courtes rectilignes et un limbe bullé.
- Grappes et baies de petite taille, baies arrondies.
Aptitudes
Culturales
Il est généralement conduit en taille longue, mais en zone climatique favorable, il peut aussi être mené en taille courte. Ses terrains de prédilection sont les sols peu fertiles calcaires ou marneux.
Sensibilité aux maladies
Il est sensible à l'oïdium et à la flavescence dorée. En vigueur trop forte, la compacité des grappes fait craindre la pourriture grise à fin de maturité.
Sensibilité climatique
Cépage relativement précoce (maturité de première époque, une semaine et demie après le chasselas) il peut craindre les gelées tardives. Il craint aussi l'excès de végétation entrainant la pourriture grise en terrain trop fertile. Enfin, en climat chaud, il peut présenter des problèmes en cas de sécheresse trop intense.
Œnologiques
Il a un potentiel qualitatif élevé, permettant de donner des vins secs, effervescents ou même liquoreux. La teneur en sucre peut atteindre un niveau élevé en conservant un bon équilibre sucre-acidité ; cette caractéristique permet de donner des vins équilibrés, amples, puissants, aux arômes puissants et complexes. Les flaveurs généralement citées vont des fruits frais (banane, cassis, poire, mangue) aux fruits secs (amande, noisette) agrumes (citron, fleur d'oranger) aux épices (poivre, vanille, cannelle) aux arômes floraux (acacia, rose, lilas, lys, ou miel) ou beurre frais et cuir.
Galerie de photos
Notes et références
- Code d'identification des cépages préconisé par le World Information and Early Warning System. Consulté le 31 janvier 2011
- Ambrosi, Dettweiler-Münch, Rühl, Schmid et Schuman, Guide des cépages : 300 cépages et leurs vins, 1997 (ISBN 978-2-84138-059-6)
- ENTAV, INRA, ENSAM, ONIVINS, Catalogue des variétés et clones de vigne cultivés en France, Paris, Ministère de l'Agriculture et de la pêche, 1994, 355 p. (ISBN 978-2-9509682-0-3), p. 101
- www.vignevin-lr.com/fileadmin/users/ifv-lr/...et.../ChardonnayHD1.pdf
- www.vins-bourgogne.fr/gallery_files/site/289/1910/6192.pdf
- ENTAV, INRA, ENSAM, ONIVINS, Catalogue des variétés et clones de vigne cultivés en France, Paris, Ministère de l'Agriculture et de la pêche, 1994, 355 p. (ISBN 978-2-9509682-0-3), p. 297-299
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Site de la compétition du Chardonnay du monde
- Julien Lefour, « Comment les cépages de tradition française deviennent des vins californiens », Communications, n°77, 2005, 16 p. (Centre Edgar Morin - EHESS). Consultable gratuitement sur http://www.persee.fr
Bibliographie
- Ambrosi, Dettweiler-Münch, Rühl, Schmid et Schuman, Guide des cépages : 300 cépages et leurs vins, Ulmer, 1997 (ISBN 978-2-84138-059-6)
- Pierre Galet, Dictionnaire encyclopédique des cépages, Paris, Hachette, 2000, 1re éd. (ISBN 978-2-01-236331-1)
- Catalogue des variétés et clones de vigne cultivés en France, Ministère de l'Agriculture et de la pêche, 1994
- Jancis Robinson (trad. Claude Dovaz), Le Livre des cépages [« Vines, Grapes and Wines »], Paris, Hachette, septembre 1988, 284 p. (ISBN 978-2-01-013691-7), p. 106-113
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