Chantenay-sur-Loire

Chantenay-sur-Loire
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Chantenay-sur-Loire
Église Sainte-Anne
Église Sainte-Anne
Administration
Pays Drapeau de France France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Ville Nantes
Statut Ancienne commune
Date de fusion 3 avril 1908
Sociologie
Gentilé Chantenaysien, Chantenaysienne
Géographie
Coordonnées 47° 12′ 25″ N 1° 35′ 42″ W / 47.20696, -1.5949747° 12′ 25″ Nord
       1° 35′ 42″ Ouest
/ 47.20696, -1.59497
  

Géolocalisation sur la carte : Nantes

(Voir situation sur carte : Nantes)
Chantenay-sur-Loire

Chantenay-sur-Loire est une ancienne commune de Loire-Inférieure, située sur la rive droite de la Loire juste à l'ouest de Nantes, annexée à cette dernière en 1908 en même temps que la commune de Doulon. Le territoire de cette ancienne commune est actuellement réparti entre les quartiers « Chantenay-Bellevue » et « Zola-Dervallières ».

Sommaire

Le nom de Chantenay

Le nom usuel actuellement est "Chantenay" tout court, mais on rencontre des formulations comme "Chantenay-sur-Loire" (par exemple : plaque assez ancienne de la rue Pierre Dupont) ou Chantenay-lès-Nantes (registres d'état civil au XIXe siècle).

Le nom de Chantenay (sur Loire) est utilisé pour désigner au moins deux produits :

  • la carotte de Chantenay, apparemment connue même dans les pays anglophones[1] en raison de sa grande taille ;
  • le vernis de Chantenay, destiné au revêtement intérieur des boîte de conserves, mis au point par Jean-Baptiste Georget, maire de la commune à partir de 1871.

Histoire

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Les origines (XIe-XVe siècle)

Une abbaye bénédictine dépendant de l’abbaye de Saint-Melaine près de Rennes est présente au XIe siècle.

Au XIIIe siècle, les moines assurent le service d’une église paroissiale, Saint-Martin, dont le ressort est délimité par la Loire, le rocher de Misery (actuellement « butte Sainte-Anne ») et la Chézine. Un presbytère[2] est construit au XVe siècle, qui existe encore actuellement.

La paroisse Saint-Martin de Chantenay

Par la suite, la paroisse Saint-Martin devient une paroisse séculière, dépendant de l’évêque de Nantes. Les registres paroissiaux disponibles commencent en 1567[3].

Sur la butte de Misery, se trouve la seigneurie de la Hautière ; à partir du XVe siècle, les seigneurs exploitent la carrière au pied de la butte. Des carrières sont aussi exploitées au nord de la paroisse, aux alentours de l'actuelle place Zola.

Au nord-ouest de la paroisse, se trouvent le domaine de la famille de Derval, avec une demeure, puis un château, les Dervallières ; les seigneuries de Carcouet et du Tillay.

L'abbaye bénédictine devient un domaine laïque, qui passe aux mains de différentes familles, sous le nom de "domaine de l'Abbaye".

Les réfugiés acadiens du XVIIIe siècle

Un épisode particulier de l'histoire de Chantenay est l’installation pendant quelques années d’une importante communauté d’Acadiens dans la paroisse.

L'Acadie (actuel Nouveau-Brunswick) est cédée à l'Angleterre en 1713. En 1755, le gouvernement anglais décide la déportation des Acadiens d'origine française (le « Grand Dérangement ») ; beaucoup d'entre eux sont détenus en Angleterre pendant la guerre de Sept ans puis rapatriés en France à partir de 1763, notamment dans le Poitou. En 1775, un groupe de plus d'un millier d'entre eux arrive à Nantes, dans l'espoir de repartir pour le Nouveau Monde.

Dans l'attente d'un embarquement pour la Louisiane, encore colonie française à ce moment, ils se répartissent dans différentes paroisses, mais sont particulièrement nombreux à Chantenay. Sur 1202 actes d'état civil les concernant, de 1775 à 1785, 545 viennent de la paroisse Saint-Martin. Dans l'ensemble, ces Acadiens (généralement des gens assez jeunes) ne bénéficient d'aucun secours officiel. Ils s'intègrent plus ou moins, puisque la moitié des mariages recensés d'Acadiens sont conclus avec des métropolitains[4]. En 1785, un groupe important quitte la région, mais certains d’entre eux s'y fixent définitivement.

Cet évènement est commémoré par une plaque sur l’église Saint-Martin, et, plus récemment, par la fresque des Acadiens, réalisée en 1993 par un artiste louisianais, Robert Dafford[5].

L'époque contemporaine

La Révolution et l’Empire

Début 1790, Chantenay devient une commune, dont les limites correspondent d'abord à celles de la paroisse Saint-Martin. Un peu plus tard[6], le rocher de Misery, encore très faiblement peuplé, est intégré à la commune de Nantes.

Durant la Terreur, alors que Nantes se trouve sous la direction du représentant en mission Jean-Baptiste Carrier, la carrière de Misery est un lieu d’exécution pour les prisonniers de l’armée vendéenne en déroute. Un grand nombre de ces prisonniers meurent de maladie (typhus) ou sont exécutés par fusillade ou par noyade.

Le chantier naval Crucy

En même temps, Chantenay connaît le début de son développement industriel.

En effet, en 1796, les frères Louis et Antoine Crucy (frères de l'architecte-voyer de Nantes Mathurin Crucy) y créent un chantier naval, qu'ils appellent généralement chantier de la Piperie. Les Crucy ont déjà un chantier naval à Basse-Indre depuis 1793. Le chantier de Chantenay est considérable avec une longueur de 560 m environ. Il s'agit d'un emplacement à l'ouest des Salorges, dont l'aménagement est envisagé depuis quelques décennies, Mathurin Crucy ayant d'ailleurs conçu un projet dans les années 1780. En 1790, 9 lots ont été découpés, mais seulement un vendu, puis la Ville a suspendu l'opération qui ne reprend qu'en 1796 ; les 8 lots restants sont alors achetés par la société formée entre Louis et Antoine Crucy, à laquelle Mathurin se joint dans les années qui suivent.

Le développement de l’industrie

Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, l'activité industrielle se développe considérablement, provoquant la croissance de la population de Chantenay comme du quartier Sainte-Anne.

L’industrialisation concerne deux secteurs : la rue de la Ville-en-bois, limitrophe de Nantes, où s’implantent plusieurs conserveries, à la suite de l'usine Colin de la rue des Salorges, ainsi que des ateliers ou usines de ferblanterie ; la rive de la Loire est occupée surtout dans la seconde moitié du XIXe siècle, après l'arrivée du chemin de fer en 1857 (Chantenay a une gare sur la ligne de Nantes à Saint-Nazaire) mais aussi grâce au développement de l'industrie chimique, repoussée hors des villes par divers règlements.

Activités portuaires

Les activités portuaires employent une main d'œuvre nombreuse, en particulier le trafic du charbon, autour de l'usine de fabrication d'agglomérés "Blanzy-Ouest".

Les chantiers navals

Au cours du siècle, on trouve à Chantenay des chantiers navals parmi lesquels

Autres industries

Au début du XIXe siècle, on trouve

  • des fabricants d'huiles, de pâtes à papiers, d'engrais, de produits chimiques, des savonneries, des raffineries,
  • la brasserie Burgelin qui est intégrée en 1906 dans les Brasseries de la Meuse
  • la rizerie Levesque créée en 1860 par Louis-Auguste Levesque (fonctionne jusqu’en 1939, puis devient fabrique d’aliments pour animaux)
  • l'usine chimique Saint-Gobain
  • la raffinerie de sucre "Chantenay"

L'évolution sociale de Chantenay et Sainte-Anne

Chantenay et Sainte-Anne connaissent une concentration des classes populaires parmi les plus pauvres de Nantes, issues notamment d'une immigration en provenance de Basse-Bretagne.

A Sainte-Anne, la population d'origine bretonne, c'est-à-dire venue des quatre départements autres que la Loire-Inférieure, représente 25 % du total en 1872[7] Le quartier Sainte-Anne compte alors 4 400 habitants, dont 25 % immigrés des 4 départements, l'Ille-et-Vilaine étant relativement peu représentée ; 2 % sont originaires de Vendée et 6 % d'autres départements ; la majorité est formée de natifs de Loire-Inférieure. Le quartier Sainte-Anne, surpeuplé et très pauvre, est considéré comme un des quartiers "insalubres" de Nantes (avec le Marchix autour de Saint-Similien), mais ce n'est que vers 1900 qu'un effort d'amélioration du logement a lieu avec les premières HBM.

A Chantenay (9 860 habitants), le quartier de la Ville-en-Bois comprend alors 20 % d'immigrés bretons et le quartier Saint-Martin 12 %, les quartiers de l'ouest, encore ruraux, beaucoup moins. Les Bretons sont particulièrement nombreux dans les métiers les moins qualifiés (manœuvres, portefaix).

La croissance démographique de Chantenay amène la création d'une seconde paroisse, Saint-Clair, en 1858. Mais la commune apparaît assez tôt comme un foyer du mouvement ouvrier nantais, en particulier lors de plusieurs grèves menées au cours du XIXe siècle. En 1896, c'est là qu'est formée la Fédération (nationale) des ouvriers ferblantiers.

Sainte-Anne : du rocher de Misery à la butte Sainte-Anne

Sur le plan religieux, Misery fait partie de la paroisse Saint-Martin jusqu'au milieu du XIXe siècle. Cependant, l'accroissement de la population fait qu'une nouvelle paroisse est créée en 1846, dédiée à Sainte Anne, patronne de la Bretagne. Cela s'accompagne d'une transformation urbaine, avec la construction de l'église Sainte-Anne (architecte : Joseph-Fleury Chenantais) et l'aménagement des abords par l'architecte-voyer de Nantes, Henri Driollet : esplanade, escalier vers le quai d'Aiguillon, installation de la statue de la sainte.

L'Eglise catholique fait de la paroisse Sainte-Anne un moyen de maintenir la christianisation de la population en organisant dès 1848 une neuvaine pour la fête patronale ; en 1851 a lieu la première procession extérieure ; en 1872, Sainte-Anne de Nantes est érigé en lieu de pèlerinage substituable à Sainte-Anne d'Auray.

Néanmoins, en 1896, les électeurs du quartier Sainte-Anne envoient à la mairie de Nantes trois conseillers socialistes pour les cinq sièges dont ils disposent, avec notamment Charles Brunellière.

L'annexion de Chantenay par Nantes

La question des relations entre Nantes et Chantenay réapparaît à la fin du XIXe siècle du fait de l’industrialisation du quartier ouest de Nantes (quartier Mellinet-Launay) et de l’installation d’équipements urbains nantais sur le territoire de Chantenay : le boulevard de ceinture, construit par le département entre 1870 et 1895 et dont la partie ouest (actuellement : Boulevard de l’Egalité….) traverse le territoire de Chantenay, et le réservoir de la Contrie.

La création d'un réservoir nantais sur le territoire de Chantenay est négocié par Paul-Émile Sarradin, industriel de la parfumerie, avec son collègue de Chantenay, Prosper Sevestre, d'une autre famille d'industriels. Mais les élections de 1900 portent à la mairie de Chantenay une municipalité nettement plus à gauche, dirigée par le radical Paul Griveaud et alliée avec des socialistes. Les relations entre les deux municipalités sont assez tendues. La mise en place du réservoir de la Contrie donne lieu à une guerre municipale, Nantes interdisant l'utilisation de son eau par Chantenay ; sur le plan symbolique, Paul-Emile Sarradin n'invite pas la municipalité Griveaud à l'inauguration du réservoir, mais les représentants de l'opposition.

La perspective d'une annexion de Chantenay est présente pendant tout le mandat de Paul-Emile Sarradin, alors que la municipalité Griveaud y est opposée. Au conseil municipal de Nantes, seuls Charles Brunellière et les socialistes essaient de défendre Chantenay.

La fusion est finalement réglée par la loi du 3 avril 1908, qui entraîne la dissolution des conseils municipaux de Nantes, Chantenay et Doulon, la mise en place d’une « délégation spéciale » chargée d’organiser les élections municipales de la nouvelle commune de Nantes. Cette délégation est présidée par un fonctionnaire préfectoral, Joseph Canal, et constituée pour l’essentiel de fonctionnaires. Son mandat dure seulment du 4 avril au 17 mai 1908, date de l’installation du nouveau maire de Nantes, Gabriel Guist'hau.

Chantenay, comme Doulon, conserve cependant une spécificité au sein de la commune de Nantes : la mairie de Chantenay devient « mairie annexe » et la municipalité désigne un adjoint spécial.

C’est seulement après les élections municipales de 2008 qu’il n’est pas désigné d’adjoint pour Chantenay.

Démographie

Évolution démographique de 1793 à 1906[8]
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
Population 2 400 2 461 1 801 2 602 2 901 3 935 4 691 4 966 5 972
Années 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
Population 7 252 9 066 9 860 9 953 11 808 12 524 14 139 16 264 20 163
Années 1906 - - - - - - - -
Population 21 671 - - - - - - - -

Géographie

Géographie physique

Chantenay se trouve à l’extrémité sud du Sillon de Bretagne, au point de resserrement du lit de la Loire au niveau de la butte Sainte-Anne. Le bourg ancien de Chantenay surplombe la Loire d'une vingtaine de mètres.

Géographie humaine

Le quartier Bellevue-Chantenay est actuellement totalement urbanisé.

Chantenay

On peut distinguer plusieurs quartiers :

  • le centre ancien (le "bourg"[9]), autour de l’église et du cimetière Saint-Martin,
  • le centre moderne autour de la mairie et de sa grande place, avec à proximité l'étoile de la "place de la Nation"
  • le quartier de l'église Saint-Clair.
Le bas Chantenay

Plusieurs secteurs occupent l'espace plane qui s'étend entre la Loire et le coteau de Chantenay, au pied duquel passe la ligne de chemin de fer de Nantes à Saint-Nazaire une fois sortie du tunnel de la butte Sainte-Anne ; d'aval en amont :

  • le port de Roche Maurice, au niveau du pont de Cheviré, premier élément amont du Port autonome avec celui de Cheviré en face (à noter que la zone de Cheviré relève de la commune de Nantes et a été inclus, au moins pour la forme, dans le quartier Bellevue-Chantenay) ;
  • la zone industrielle située le long de la Loire, caractérisée par la présence de plusieurs friches industrielles de grande superficie ; on y trouve aussi un centre nautique (rue Réaumur) et l'ancienne usine Levesque ;
  • le secteur boulevard de Cardiff-boulevard de Chantenay, correspondant au port du XIXe siècle, où se trouvent des ilôts résidentiels adjacents à des emprises économiques : ancienne fonderie Dejoie, vinaigrerie Caroff (en activité) au nord du boulevard de Cardiff, dépôt de Nantes Métropole à proximité de la Loire, entre autres. Ce secteur est marqué par le souvenir des chantiers navals Crucy : rue de la cale Crucy, impasse Crucy[10], rue des chantiers Crucy et rue de la Piperie[11]. L'ancienne cale Crucy est effectivement toujours présente (et indiquée sur les plans), mais n'est pas du tout mise en valeur d'un point de vue touristique. Sur l'autre rive de la Loire, on peut voir le village de Trentemoult à Rezé.

En retrait de la zone industrielle, se trouve la grande emprise ferroviaire de la gare de Chantenay.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1793 1816 Elie Bettinguer
1816 1823 Julien-Joseph Durand-Gasselin
1823 1830 Leroux de Commequiers
1830 1832 Julien-Joseph Durand-Gasselin
1832 1838 Félix Crucy
1838 1843 Jean Guilbaud
1843 1848 Deffès
1848 1851 Jean Pilon
1851 1870 Théodore Dubigeon
1870 1881 Jean-Baptiste Georget Franc-maçon, républicain modéré
1881 1882 Jules Sevestre
1882 1886 Charles Housset
1886 1892 Firmin Colas
1892 1900 Prosper Sevestre Républicain modéré
1900 1908 Paul Griveaud Républicain-socialiste
1908 1908 Joseph Canal Président de la délégation spéciale
Toutes les données ne sont pas encore connues.


Navettes fluviales

C'est à Chantenay que fut construit le Roquio, premier bateau à vapeur d'une série de huit de la Compagnie de Navigation de la Basse-Loire, assurant, entre 1887 et 1958, un service de passagers entre Nantes et le village de pêcheurs de Trentemoult.

  • le nom de Chantenay a d'ailleurs été donné à l'une de ces navettes fluviales.
  • le nom de Chantenay a ensuite été repris pour le deuxième Navibus mis en exploitation sur la Loire, le 17 juin 2006, assurant la liaison entre le ponton Gare Maritime à Nantes et le ponton de Trentemoult.

Lieux et monuments

Sainte-Anne
  • Monument à Jacques Cassard
  • Mémorial des Acadiens (rue des Acadiens)
    Le mémorial comprend une grande fresque réalisée en 1993, représentant les Acadiens attendant un proche départ sur les hauteurs de Chantenay, avec la ville de Nantes et la Loire en arrière plan, et une reproduction de la fresque réalisée en 1996 par Robert Dafford pour le Monument acadien de Saint-Martinville, représentant les Acadiens arrivant en Louisiane dans un paysage de forêt marécageuse.
  • Statue de sainte Anne, érigée en avril 1851 en haut de l'escalier descendant vers le quai.
    C'est un groupe représentant sainte Anne bénissant la Loire, accompagnée de Marie enfant. Légende : Sancta Anna Britannorum patrona nautis et navibus nostris semper faveas (Sainte Anne, patronne des Bretons, puisses-tu toujours favoriser nos marins et nos navires).
  • Musée Jules-Verne, juste à côté de la statue (donc pas dans l'ancienne maison des Verne à Chantenay)
  • Planétarium de Nantes
  • Musée compagnonnique
  • Square Maurice-Schwob[12], en hommage au directeur du Phare de la Loire, créé au début du XXe siècle par Etienne Coutan, architecte-paysagiste de la Ville[13], juste au-dessus de l'ancienne carrière de Misery.
Bas-Chantenay
  • Ancienne carrière de Misery
    Délimitée par une falaise rocheuse d'une vingtaine de mètres de hauteur, elle est envahie par les genêts. Traces de la brasserie Burgelin, notamment le mur extérieur en ruine revêtu de tags sur sa longueur d'une cinquantaine de mètres.
  • Rizerie Levesque, établie par Louis-Auguste Levesque en 1860 et qui a fonctionné jusqu'en 1939 (rue Réaumur, dans la zone industrielle)
Chantenay
  • le domaine de l'Abbaye : le site où se trouve actuellement le lycée Notre-Dame de l'Abbaye a été du XIe au XVe siècle celui d'une abbaye bénédictine, filiale de l'abbaye de Saint-Méen, puis d'un domaine laïc dans lequel, au début du XVIIIe siècle, la famille Goyon (voir Personnalités) a fait construire un manoir appelé "château de l'abbaye", restauré au XIXe et au XXe siècle.
  • Eglise Saint-Martin et ancien cimetière Saint-Martin
  • Presbytère, construit au XVe siècle (rue des Réformés)
  • Villa dite "Pavillon chinois"
Secteur nord-ouest (Dervallières, Carcouet)
  • le château de Carcouet, du XVe siècle, aménagé jusqu'au XIXe, a été détruit en 1970 pour construire un établissement secondaire, d'abord collège, l'actuel lycée Carcouet[14] ; élément subsistant : un escalier du parc.
  • le château des Dervallières, construit au XVe siècle, reconstruit au XIXe, a été détruit dans les années 1980, son parc ayant été largement utilisé pour la construction des cités HLM dans les années 1950 et 1960 ; quelques éléments subsistent actuellement, notamment le pigeonnier.

Personnalités liées à Chantenay

  • La famille Stapleton, propriétaire de la seigneurie et du château des Dervallières au XVIIIe siècle) :
    • Jean I Stapleton (1661-1701), planteur de Saint-Domingue, membre de la communauté des Irlandais de Nantes, achète en 1701 la seigneurie des Dervallières, qui est ensuite détenue par son fils Jean II Stapleton (1696-1776).
    • sa fille, Julienne Stapleton (1690-1748) épouse Jean-Baptiste Mac Nemara (1690-1756), officier de marine d'origine irlandaise, en 1713 dans la chapelle du château[15].
  • La famille de Goujon (de Goyon), propriétaire du château de l'Abbaye :
  • La famille Durand-Gasselin :
    • Julien-Joseph Durand-Gasselin (1762-1863), employé au magasin de la Marine, maire de Chantenay en 1816 et 1830
    • Hippolyte Durand-Gasselin (1806-1888), architecte, né à Chantenay, père d'un autre Hippolyte (1839-1929), industriel et banquier, exécuteur testamentaire de Thomas Dobrée
  • La famille Crucy :
    • Mathurin Crucy, mort à Chantenay le 7 novembre 1826
    • son fils, Félix Crucy[16], maire de Chantenay de 1832 à 1838
  • Jean-Baptiste Georget, maire de Chantenay (1870-1881), inventeur du "vernis de Chantenay"
    Fils d'un épicier de Rouen, il est représentant en tissus ("rouennerie") lorsqu'il épouse à Nantes la fille d'un confiseur. Il se trouve par là en contact avec le conserveur Joseph Colin et il s'intéresse au problème du revêtement intérieur des boîtes de conserves. Il met au point le vernis dit "vernis de Chantenay", fondement d'une entreprise de la chimie (encres, peintures)[17].
  • Les parents de Jules Verne (1828-1905) ont à partir de 1834 une résidence secondaire à Chantenay (encore existante : 29 rue des Réformés)
  • L'industriel nantais Joseph Paris naît à Chantenay en 1844
  • Dans les années 1930, les parents de Sim sont les gérants du cinéma Majestic
  • C'est dans le quartier de Chantenay qu'en 1940, Honoré d'Estienne d'Orves établit le centre de son réseau de renseignement, le réseau Nemrod, et qu'il est arrêté en janvier 1941 par la police allemande (plaque commémorative au numéro 1 de la rue du Bois-Haligand, propriété de l'industriel André Clément[18]

Voir aussi

Bibliographie

  • "Chantenay hier et aujourd'hui", dans Annales de Nantes et du Pays nantais, n° 206, 1982 (numéro spécial disponible en ligne : [1])
  • Daniel Pinson, L'Indépendance confisquée d'une ville ouvrière Chantenay, Editions ACL, Nantes, 1984.
  • Alain Duperray, "Sainte Anne la Bretonne, Chantenay la Rouge ?", dans Didier Guyvarc’h dir., La Mémoire d’une ville. 20 images de Nantes, Nantes-Histoire/Skol Vreizh, Morlaix, 2001, pages 74-82.
  • Catherine Olart, Nantes secret et insolite, Editions Les Beaux Jours, Paris, 2009, pages 87-97. L’auteur évoque  : la rizerie Levesque, le presbytère, la maison Verne, le réseau d’Estienne d’Orves, le Pavillon chinois, le BCMO, le monument à Jacques Cassard, la fresque des Acadiens, la carrière de Misery, la brasserie Burgelin, la Maison de l’apiculture.
Les Acadiens
  • Alain Croix dir., Nantais venus d'ailleurs, Histoire des étrangers à Nantes des origines à nos jours, Nantes-Histoire/Presses universitaires de Rennes, 2007, pages 101-102 et 125 pour les Acadiens.
  • G.-M. Braud, Les Acadiens en France : Nantes et Paimboeuf, 1775-1785, approche généalogique, Nantes, 1999.

Liens externes

Liens internes

Notes et références

  1. Cf. Wallace et Gromit : La crotte de Chantenay
  2. Rue des Réformés. Olart, page 88.
  3. Cf. Registres paroissiaux : paroisse Saint-Martin, "Tous". Sur la première page du registre des mariages, on peut lire le mot "Chantenay" en en-tête. Le premier mariage enregistré est du 19 janvier 1567 entre Jean Derain (?) et Perrinne Cormerais.
  4. Alain Croix, page 102.
  5. Rue des Acadiens. Olart, page 94
  6. 1791 ou 1793
  7. Mémoire d'une ville, page 76.
  8. http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=8104
  9. Cf. la petite "place du Bourg" devant l'église
  10. L'impasse Crucy est indiquée sur les plans de Nantes, mais est dépourvue de plaque de rue ; c'est actuellement un petit terrain vague.
  11. Pas de plaque de rue.
  12. Frère de l'écrivain Marcel Schwob. Le square est ctuellement (mai 2011) fermé pour réfection)
  13. A partir de 1911.
  14. Historique sur le site du lycée : [<http://carcouet.paysdelaloire.e-lyco.fr/etablissement/le-lycee-carcouet-a-nantes-5428.htm]
  15. Acte de mariage du 6 septembre 1713 : Saint-Martin, vue 12.
  16. Félix Crucy naît le 19 novembre 1797 et meurt le 18 avril 1867 à Nantes.
  17. Nantais venus d'ailleurs, page 140.
  18. Lui aussi arrêté en 1941, ainsi que son épouse.

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