- Championnat du monde de formule 1 1983
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Championnat du monde de Formule 1 1983
Le championnat du monde de Formule 1 1983 a été remporté par le Brésilien Nelson Piquet sur une Brabham-BMW. Ferrari remporte le championnat du monde des constructeurs.
Sommaire
Règlement sportif
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 9,6,4,3,2,1.
- Seuls les 11 meilleurs résultats sont retenus.
Règlement technique
- Moteurs atmosphériques: 3 000 cm³
- Moteurs suralimentés: 1 500 cm³
Principaux engagés
- Brabham-BMW: Nelson Piquet et Riccardo Patrese
- Renault: Alain Prost et Eddie Cheever
- Ferrari: René Arnoux et Patrick Tambay
- McLaren-Ford et McLaren-TAG Porsche: John Watson et Niki Lauda
- Williams-Ford et Williams-Honda: Keke Rosberg et Jacques Laffite
- Lotus-Ford et Lotus-Renault: Nigel Mansell et Elio de Angelis
- Alfa Romeo: Andrea de Cesaris et Mauro Baldi
- Tyrrell-Ford: Michele Alboreto et Danny Sullivan
Alors que la FIA a décidé pour raisons de sécurité d'abolir sans préavis les "wing-cars", la prolifération des moteurs turbo se poursuit, marginalisant de plus en plus les utilisateurs de l'historique V8 Cosworth atmo : Alfa Romeo s'est lancé dans la conception de son propre bloc turbocompressé, Lotus a conclu un contrat de fourniture avec Renault de même que l'écurie allemande ATS avec BMW. De son côté, McLaren a réussi à convaincre le motoriste Porsche de concevoir un moteur turbo, l'opération étant financée par le groupe TAG. Enfin, Honda a également décidé d'effectuer son retour en F1 via la modeste équipe Spirit. Mais l'équipe Williams lorgne également sur les blocs japonais.
Du côté des pilotes, le principal transfert de l'hiver concerne René Arnoux. En conflit ouvert avec son chef de file Alain Prost chez Renault, Arnoux a trouvé refuge du côté de la Scuderia Ferrari et est remplacé dans l'équipe française par l'espoir américain Eddie Cheever.
Résumé du championnat du monde 1983
Derniers duels atmo-turbo
La saison s'ouvre au Brésil par une demi-surprise : alors que la domination des surpuissantes F1 à moteur turbo semble inélucable, c'est le champion du monde en titre Keke Rosberg qui arrache la pole sur sa Williams-Ford atmosphérique. Il n'y aura pas de miracle en course pour le Finlandais, inexorablement débordé par le local Nelson Piquet et sa Brabham-BMW, facile vainqueur devant son public de la manche d'ouverture. Piquet s'impose devant...personne. En effet, arrivé deuxième de l'épreuve après une belle frayeur, sa Williams s'étant embrasée lors du ravitaillement en essence (il a fallu toute la force de persuasion de son équipe pour l'obliger à remonter dans sa F1), Rosberg a été disqualifié pour poussette illicite dans les stands suite son souci lors du ravitaillement. La Fédération a laissé cette deuxième place vacante et n'a pas reclassé les pilotes arrivés derrière Rosberg.Sur le tracé urbain de Long Beach en Californie, les utilisateurs des moteurs Cosworth retrouvent un terrain de jeu plus favorable. Rosberg est à nouveau le plus fringant d'entre eux aux essais mais en course le dernier mot revient à John Watson, parti pourtant de la 22e position sur sa McLaren, en raison de pneus Michelin de qualification inadaptés à la faible puissance du Cosworth car conçus essentiellement pour les Renault et Brabham. Arrivé 2e, son coéquipier Niki Lauda (parti lui de la 23e place sur la grille) prend du même coup la tête du championnat du monde.
Sur le rapide tracé du Paul Ricard, les moteur turbo dominent. Malgré un ravitaillement cafouilleux, Alain Prost ne laisse aucune chance à Nelson Piquet qui reprend tout de même la tête du classement général à Lauda. Jusque là en léger retrait face aux Renault et aux Brabham, les Ferrari retrouvent leur superbe au GP de Saint-Marin. La victoire semble pourtant destinée à Riccardo Patrese qui, au grand désespoir des tifosi, prend irresistiblement le meilleur sur Patrick Tambay à quelques tours de l'arrivée. Mais quelques hectomètres plus loin, pour la plus grande joie de ses compatriotes (en Italie, on supporte les pilotes Ferrari avant les pilotes italiens), Patrese part à la faute et offre la victoire à Tambay.
A Monaco, tracé lent et sinueux, on attend le retour en grâce des Cosworth mais les pilotes McLaren ne seront pas en mesure d'y rééditer leur exploit : souffrant du même mal qu'en Californie (les pneus Michelin montent mal en température lors des qualifications), les pilotes McLaren ne parviennent pas à se qualifier. Une autre histoire de pneus décide du sort de la course : le départ est donné sur une piste humide et les utilisateurs de turbo n'ont d'autres choix que de partir en pneus-pluie pour maîtriser la phénoménale puissance de leurs machines. Ce problème ne se pose pas pour Rosberg qui prend le départ avec des pneus slicks. Au prix d'un numéro de funambule, le Finlandais se hisser en tête, position qu'il conforte lorsque ses adversaires passent aux stands pour chausser à leur tour des gommes pour piste sèche. Rosberg s'impose ainsi facilement.
En Belgique, l'homme fort du GP est le fougueux et inconstant pilote italien Andrea de Cesaris, au volant de son Alfa Romeo. Parti comme une balle, l'Italien ne doit qu'à un ravitaillement raté de perdre la tête de la course. Remonté à coup de records du tour sur Prost, il doit pourtant baisser pavillon en raison d'une casse moteur. Avec cette deuxième victoire de la saison, Prost prend la tête du championnat.
A Détroit, nouveau circuit urbain, les Cosworth sont une dernière fois à l'honneur. Après Watson à Long Beach et Rosberg à Monaco, Michele Alboreto, déjà victorieux à Las Vegas l'année précédente, s'impose sur son agile Tyrrell.
Duel Prost-Arnoux, Piquet en embuscade
L'été se résume à un duel franco-français opposant Prost à son ancien coéquipier René Arnoux peu en réussite depuis le début de saison. Le duel est d'autant plus savoureux que les deux hommes ne sont pas réputés pour entrenir de bonnes relations depuis leur cohabitation houleuse chez Renault en 1981 et surtout 1982. Arnoux s'impose au Canada, Prost lui répond à Silverstone, Arnoux gagne en Allemagne, Prost en Autriche et Arnoux à nouveau aux Pays-Bas, après que Prost a gaché une victoire promise en s'accrochant avec Piquet. Au championnat, Prost est alors solidement en tête avec 51 points, devant Arnoux 43 points, et Piquet 37 pointsL'irrésistible fin de saison de Piquet
Un ton en dessous des Renault et des Ferrari tout au long de l'été après un pourtant joli début de saison, Nelson Piquet renoue avec la victoire à Monza, grâce à un moteur étonnamment revigoré qui suscitera de lourdes suspicions sur la conformité de l'essence utilisée par Brabham. Ce faisant, et alors que Prost a été contraint à l'abandon, le Brésilien se relance dans la course au titre, avec 46 points. Deuxième, Arnoux est lui aussi l'un des grands bénéficiaires de la manche italienne, avec 49 points. À Brands Hatch, Piquet confirme son retour en forme avec une deuxième victoire consécutive, juste devant Prost. Auteur d'une prestation ratée, Arnoux termine hors des points et hypothèque grandement ses chances d'être titré à la veille de la manche finale du championnat organisée à Kyalami. Il compte en effet 8 points de retard sur Prost qui lui-même ne précède Piquet que de deux unités.A Kyalami, les faibles espoirs d'Arnoux s'évanouissent rapidement, son moteur cédant dès le début de course. En difficulté sur une Renault peu en verve, Prost subit d'entrée la loi de Piquet qui a pris autoritairement la tête de la course et ne peut qu'espérer une défaillance du Brésilien pour décrocher le titre mondial. Mais Prost doit abandonner, moteur cassé, à la mi-course. Toujours en tête, Piquet peut alors se permettre de réduire la cadence et de se laisse glisser jusqu'à la quatrième place (trois points lui suffisent pour dépasser Prost au championnat), la victoire revenant à son coéqupier Riccardo Patrese.
Grands Prix de la saison 1983
Classement des pilotes
Classement Pilote Pays Voiture Nombre
de points1er Nelson Piquet Brésil Brabham-BMW 59 2e Alain Prost France Renault 57 3e René Arnoux France Ferrari 49 4e Patrick Tambay France Ferrari 40 5e Keke Rosberg Finlande Williams-Ford et Williams-Honda 27 6e John Watson Royaume-Uni McLaren-Ford 22 7e Eddie Cheever États-Unis Renault 22 8e Andrea de Cesaris Italie Alfa Romeo 15 9e Riccardo Patrese Italie Brabham-BMW 13 10e Niki Lauda Autriche McLaren-Ford 12 11e Jacques Laffite France Williams-Ford 11 12e Michele Alboreto Italie Tyrrell-Ford 10 13e Nigel Mansell Royaume-Uni Lotus-Ford et Lotus-Renault 10 14e Derek Warwick Royaume-Uni Toleman-Hart 9 15e Marc Surer Suisse Arrows-Ford 4 16e Mauro Baldi Italie Alfa Romeo 3 17e Danny Sullivan États-Unis Tyrrell-Ford 2 18e Elio de Angelis Italie Lotus-Renault 2 19e Johnny Cecotto Venezuela Theodore-Ford 2 20e Bruno Giacomelli Italie Toleman-Hart 1 Classement des constructeurs
Place Constructeur Châssis Moteur Pneumatique Points Victoires Podiums Poles 1 Ferrari 126C2B
126C3Ferrari 021 G 89 4 12 8 2 Renault RE30C
RE40Renault-Gordini EF1 M 79 4 11 3 3 Brabham-BMW BT52
BT52BBMW M12/13 M 72 4 10 2 4 Williams-Ford FW08C Ford Cosworth DFV G 36 1 2 1 5 McLaren-Ford MP4/1C Ford Cosworth DFV M 34 1 5 6 Alfa Romeo 183T Alfa Romeo 890T M 18 2 7 Tyrrell-Ford 011
012Ford Cosworth DFY G 12 1 1 8 Lotus-Renault 93T
94TRenault-Gordini EF1 P 11 1 1 9 Toleman-Hart TG183B Hart 415T P 10 10 Arrows-Ford A6 Ford Cosworth DFV G 4 11 Williams-Honda FW09 Honda RA163E G 2 12 Lotus-Ford 92 Ford Cosworth DFV P 1 13 Theodore-Ford N183 Ford Cosworth DFV G 1 14 Osella-Ford FA1D Ford Cosworth DFV M 15 McLaren-TAG MP4/1E TAG Porsche P01 M 16 Spirit-Honda 201C Honda RA163E G 17 Osella-Alfa Romeo FA1E Alfa Romeo 1260 M 18 RAM-March-Ford 01 Ford Cosworth DFV P 19 Ligier-Ford JS21 Ford Cosworth DFV M 20 ATS-BMW D6 BMW M12/13 G - Portail de la Formule 1
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