- Maison du Sac
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Maison du Sac Présentation Période ou style Architecture baroque Type Maison de corporation Architecte Antoine Pastorana Date de construction 1644 et 1697 Destination initiale Maison de corporation Destination actuelle Maison des Maîtres Chocolatiers Belges Géographie Pays Belgique Région Bruxelles-Capitale Commune de Belgique Bruxelles-ville Coordonnées modifier La « Maison du Sac » (Den Sack en néerlandais) est une maison de style baroque située au numéro 4 de la Grand-Place de Bruxelles, entre les maisons de la Brouette et de la Louve, à l'ouest de la place.
Historique
La « Maison du Sac » était la maison de la corporation des ébénistes et des tonneliers depuis 1444 : cette corporation la fit réédifier en pierre en 1645-1646[1].
La façade fut en bonne partie épargnée lors du bombardement de Bruxelles par les troupes françaises commandées par le maréchal de Villeroy en août 1695. Elle fut remise en état et enrichie d'un pignon par l'architecte et ébéniste Antoine Pastorana en 1697 (comme l'atteste le cartouche porté par le pignon), le décor sculpté étant l'œuvre de Laurent Merkaert et Pierre van Dievoet[1].
Au XVIIIe siècle, elle portait le nom de « Den Sack »[2].
La façade fut restaurée en 1720, 1854, 1882 et 1912, les cariatides du troisième étage étant renouvelées en 1854 et en 1882[1].
La maison est actuellement occupée par la "Maison des Maîtres Chocolatiers Belges".
Architecture
La « Maison du Sac », édifiée en pierre de taille, présente une façade composée de quatre travées et de quatre niveaux surmontés d'un pignon à volutes baroque.
Le rez-de-chaussée présente deux portes. Celle de droite est surmontée d'une enseigne sculptée représentant une scène de vendanges liée à l'activité des tonneliers : les vendangeurs s'y activent autour d'un grand sac, qui a donné son nom à l'édifice.
Le premier et le deuxième étage sont très semblables. Chacun d'eux possède de grandes fenêtres à meneaux séparées par des colonnes engagées à chapiteau doré, ainsi qu'une balustrade ornée de bas-reliefs représentant les outils des ébénistes et des tonneliers : vilebrequin, équerre, ciseaux à bois, scie, maillet, marteau, compas, rabot, râpe... La seule différence notable entre ces deux étages réside dans les chapiteaux, ioniques au premier étage et corinthiens au second étage.
Les fenêtres à meneaux du troisième étage, plus petites, présentent des allèges décorées de cartouches et sont séparées par des cariatides.
La façade est couronnée par un pignon à volutes très élaboré, intégrant des vases de pierre, des cartouches ornés de bas-reliefs, trois œils-de-bœuf ovales, deux fenêtres en plein-cintre surmontées de coquillages, deux petites fenêtres entourées de guirlandes de fruits et un cartouche portant le millésime de 1697, année de reconstruction de la partie supérieure de la façade. Enfin, ce pignon est lui-même surmonté de pots à feu et d'un globe.
Références
- Le Patrimoine monumental de la Belgique, Volume 10, partie 1, p.140
- Albert Mehauden et Michel Vanwelkenhuyzen, La ville de Bruxelles. Ses habitants, leurs métiers et leurs adresses vers 1767, Bruxelles, 1998
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