- Maison du Cerf
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Maison du Cerf Présentation Période ou style Architecture baroque Architecte Gilles van den Eynde ? Date de construction 1710 Destination initiale maison particulière Destination actuelle Commerce Géographie Pays Belgique Région Bruxelles-Capitale Commune de Belgique Bruxelles Coordonnées modifier La « Maison du Cerf » (« De hert » ou « De heert » en néerlandais) est une maison de style baroque située au numéro 20 de la Grand-Place de Bruxelles, entre la « Maison de Joseph et Anne » et la rue de la Colline, face à la « Maison de la Balance », au nord de la place.
Elle est parfois appelée improprement « Le Cerf Volant », traduction malencontreuse de l'appellation néerlandaise « De Vliegende Hert » qui lui vient du bas-relief situé sur sa façade latérale de la rue de la Colline, qui représente un cerf en pleine course tentant d'échapper à un chien de chasse, alors que les cartouches de la façade mentionnent le nom de « Cerf » (« Heert »).
Sommaire
Historique
La maison fut édifiée en 1710 comme l'atteste le double cartouche qui orne les allèges des fenêtres du deuxième étage (« ANNO » « 1710 »), après la destruction des maisons de la Grand-Place lors du bombardement de Bruxelles par les troupes françaises commandées par le maréchal de Villeroy en août 1695.
Elle était la propriété du tailleur de pierre et architecte Gilles van den Eynde, à qui l'archiviste Guillaume Des Marez attribue la conception de la maison.
Au XVIIIe siècle, elle portait le nom de « Vliegend Hert »[1].
La maison fut restaurée en 1897 et abrite actuellement un marchand de chocolat.
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Cartouche « 1710 » encadré de bois de cerf
Architecture
La façade principale
La « Maison du Cerf », édifiée en pierre de taille, présente la façade la plus étroite de la Grand-Place de Bruxelles, composée de deux travées seulement.
Le rez-de-chaussée présente une porte surmontée d'une enseigne figurant un cerf couché.
Le premier étage est percé de fenêtres à meneaux dont les allèges sont ornées de cartouches encadrés de bois de cerf qui mentionnent le nom de l'édifice en néerlandais (« Heert ») et en français (« Cerf »). Ces cartouches datent à n'en pas douter de la restauration de 1897 puisque Bruxelles était une ville flamande en 1710.
Le deuxième étage est percé de fenêtres à meneaux plus petites dont les allèges portent un double cartouche mentionnant l'année de construction de l'édifice (« Anno » « 1710 »). Il est surmonté d'un troisième étage aux fenêtres encore plus petites.
Les différents étages sont séparés par des cordons profilés dont certains sont dorés. Chacun de ces cordons est traversé à ses extrémités par deux ancres de façade en forme de fleur de lys.
La façade est couronnée par un élégant pignon souligné par un cordon doré. Ce pignon est percé d'une fenêtre surmontée d'un larmier cintré doré et ornée de volutes sur les côtés au-dessus de laquelle prend place un minuscule oculus aveugle surmonté d'un tout petit larmier doré. Le pignon, surmonté d'un larmier cintré doré, porte trois vases de pierre.
La façade latérale
La « Maison du Cerf » est une des rares maisons de la Grand-Place à posséder une façade latérale, avec la « Maison du Roi d'Espagne », la « Maison de l'Étoile » et la « Maison du Mont Thabor ». Cette façade latérale comporte quatre travées, dont une travée aveugle, et quatre niveaux, percés de fenêtres à meneaux et séparés les uns des autres par de puissants cordons moulurés.
Au rez-de-chaussée, la travée aveugle arbore le bas-relief « De Vliegende Hert » qui a donné son nom à l'édifice : ce bas-relief représente un cerf en pleine course tentant d'échapper à un chien de chasse.
Articles connexes
Références
- Albert Mehauden et Michel Vanwelkenhuyzen, La ville de Bruxelles. Ses habitants, leurs métiers et leurs adresses vers 1767, Bruxelles, 1998
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