Maison De Rochechouart

Maison De Rochechouart

Maison de Rochechouart

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Rochechouart.
Ante Mare Undae

La Maison de Rochechouart est actuellement considérée comme la famille la plus ancienne de France après la Maison royale[1]. Ses membres Rochechouart et Mortemart restèrent possessionnés durant plusieurs siècles dans le Limousin et servirent la France à travers ses différents régimes.

Sommaire

Origines

Article détaillé : Maison de Limoges.
Blason des vicomtes de Limoges

La Maison de Rochechouart est une branche puînée de la Maison de Limoges, fondée par Foucher de Limoges qui aurait été le deuxième fils de Raymond Ier, comte de Toulouse, et de Berteys, fille de Rémi. De sorte que les vicomtes de Limoges et de Rochechouart sont sans doute issus des comtes de Rouergue et probablement les descendants des comtes d'Autun, apparus en l'an 730.

La branche aînée des vicomtes de Limoges s'est fondue en 1290 dans la Maison de Dreux-Bretagne (1290-1384) qui devint vicomte de Limoges, puis dans celle de Blois-Châtillon (1384-1481), et enfin dans la Maison d'Albret (1484-1572). À la mort de Jeanne d'Albret, vicomtesse de Limoges, en 1572, le titre revient à son fils Henri, roi de Navarre, dernier vicomte de Limoges, et futur Henri IV.

En 1661, Louis XIV a autorisé le comte François de Rochechouart et ses descendants à prendre le titre de comte de Limoges[2].

La Maison de Rochechouart

Premiers vicomtes et Croisades

La prise de Jérusalem en 1099 lors de la Première Croisade

En 980, Aimery de Limoges, quatrième fils du vicomte Géraud, surnommé Ostofrancus, épouse Eve Taillefer, fille de Guillaume II, comte d'Angoulême. Il reçoit en dot les terres de Rochechouart et devient Aimery Ier, vicomte de Rochechouart. Il régna durant plus d'un demi-siècle sur son fief. Son fils Aimery II lui succéda à sa mort en 1036. Il fut assassiné en 1049 par un ennemi dans des circonstances non précisées[3]. Son fils Aimery III, puis son petit-fils Aimery IV lui succédèrent. Ce dernier participa à la Première Croisade et à la prise de Jérusalem en 1099 aux côté de Godefroy de Bouillon. Son fils Aimery V l'imita, accompagnant le roi Louis VII lors de la Deuxième croisade.

La légende d'Alix et le lion

Aimery VI succéda à son père vers l'an 1170. C'est à lui que l'on doit la construction des fortifications de la ville[réf. nécessaire] et du Château de Rochechouart, dont il reste actuellement le donjon. Son fils, Aimery VII, qui lui succéda en 1230, fut avec sa femme Alix, le protagoniste d'une aventure connue sous le nom d'Alix et le lion, rapportée par l'abbé Duléry[4]. Alix était une femme exceptionnellement belle et parée de grande vertu. L'intendant du château conçut une violente passion pour la vicomtesse qui repoussa ses avances. Pour se venger, il se plaignit auprès du vicomte en inversant les rôles. Fou de rage, Aimery fit jeter Alix dans un cachot où était enfermé un lion. Quelques jours plus tard, on explora la pièce. Alix était vivante, et le lion dormait à ses côtés. Il n'en fallut pas plus pour convaincre Aimery de l'innocence de sa femme. Le vicomte fit alors enfermer au cachot l'intendant qui fut dévoré sans attendre par le lion affamé.

Une charte de franchise urbaine

A la fin du XIIIe siècle, le vicomte Aimery XI promulgue une Charte de franchise qui donne à Rochechouart le statut de cité. La ville est désormais administrée par quatre consuls qui choisissaient eux-mêmes leurs successeurs, sans intervention du seigneur. Le vicomte supprima dans le même temps des impôts directs tels que la taille et la quête, il abolit les corvées manuelles[réf. nécessaire]. La Charte d'Aimery XI resta en vigueur jusqu'en 1789.

La guerre de Cent Ans

La bataille de Poitiers en 1356

Rochechouart fut fortement exposée durant les trois siècles de guerres franco-anglaises, qui se déroulèrent dans les sud-ouest de la France, après la répudiation d'Aliénor d'Aquitaine en 1153. Malgré les menaces exercées continuellement par les troupes anglaises, les vicomtes de Rochechouart restèrent fidèles au roi de France. Aimery VI rendit hommage en 1226 au jeune Saint-Louis. Aimery IX accompagna le roi Philippe III le Hardi à l'Ost de Foix en 1271 et l'expédition d'Aragon en 1283. Le vicomte Simon participa en 1304 aux côtés de Philippe IV le Bel, auprès duquel il jouissait d'une grande considération, à la victoire française en Flandres. Son fils Jean, qui épousa une descendante de Saint-Louis, l'imita en 1328 lors de l'expédition menée en Flandres par Philippe VI de Valois. Le vicomte Jean participa à la Bataille de Crécy en 1346, au cours de laquelle fut décimée la chevalerie française.

Après cette bataille, Henry de Lancastre, capitaine du roi d'Angleterre, dévasta avec ses troupes l'ensemble du Poitou. Rochechouart résista plusieurs jours à ses assauts avant de céder. La cité fut mise à sac et occupée pendant 12 jours. 600 personnes furent égorgées. Jean de Rochechouart avait réchappé au massacre de Crécy. Dix ans plus tard, en 1356, il succomba lors du carnage de bataille de Poitiers, en s'interposant pour sauver le roi Jean le Bon. L'année suivante, le Traité de Brétigny accordait le Poitou et le Limousin à la Couronne d'Angleterre. Rochechouart fut livrée aux Anglais en 1362. Malgré cela, le vicomte Louis, fils de Jean, refusait de se soumettre aux troupes d'Edward III et du Prince Noir. Ce dernier le fit emprisonner en 1364. Dès sa libération, il se précipita à la cour de Charles V pour lui renouveler son allégeance et rejoint les troupes de Du Guesclin. Les représailles ne tardèrent pas. Les troupes anglaises, alliés à des seigneurs français locaux, firent le siège de Rochechouart, à plusieurs reprises, sans succès. Les enceintes de la ville et du château étaient restées inviolées. Mais les terres alentours n'étaient que ruines et dévastations. Le roi s'en émut et donna au vicomte la châtellenie de Rochefort. Louis de Rochechouart, conseiller et chambellan de Charles V, et son lieutenant pour le Limousin, participa aux côtés de Du Guesclin à la reconquête du Poitou en 1372-1373.

Sur les marches du trône

La bataille de Castillon en 1453

La conduite des vicomtes Simon, Jean et Louis durant les guerres contre les Anglais permit à la famille de Rochechouart d'atteindre les plus hauts degrés de la hiérarchie féodale au XVe siècle. Le vicomte Louis, qui meurt en 1394, s'assoit sur les marches du trône. Le roi l'appelle son cousin. Les trois vicomtes qui lui succèdent, Jean II, Geoffroy et Foucaud sont conseillers et chambellans de père en fils des rois Charles VI, Charles VII et Louis XI. Par leur mariage, ils accroissent leur domaine, en recevant des fiefs dans le Berry et le Poitou. Jean II épouse Eléonore de Mathefelon dont la mère est de sang royal. Au sein des armées du roi, les vicomtes sont chevaliers bannerets, à la tête de troupes importantes de chevaliers, écuyers, hommes en armes.

Fidèles à la Couronne de France lors de la guerre civile qui marque le règne de Charles VI, ils participent aux grandes batailles de la guerre de Cent-Ans durant ce siècle: Azincourt et les campagnes de Jeanne d'Arc, dont Geoffroy est un compagnon. Son fils Foucaud est nommé gouverneur de La Rochelle et du pays d'Aunis, un poste d'une importance capitale alors que l'éviction des Anglais se poursuit en Guyenne. Fait chevalier de l'Ordre du Porc-Épic, un ordre chevaleresque institué par Charles d'Orléans et qui ne comptait que 24 membres, il participe en 1453 à la prise de Bordeaux et la bataille de Castillon qui marquent la reconquête du sud-ouest du pays et la victoire définitive de la France sur l'Angleterre dans la Guerre de Cent-Ans[3].

La vicomté quitte la famille

De son mariage, Foucaud n'eut qu'une fille, Anne, qui, par l'ancienneté et la fortune de sa famille, était l'un des plus beaux partis de France. Malgré les réticences du vicomte, elle épousa en 1470 Jean de Pontville, chambellan de Charles de France, duc de Guyenne et frère de Louis XI. Le roi de France et son frère, qui se haïssaient, firent fortement pression sur Foucaud de Rochechouart pour qu'il accepte l'union qui servait leurs intérêts politiques. C'est ainsi que, à l'instar de la vicomté de Limoges trois siècles plus tôt, la vicomté de Rochechouart quitta la lignée de Foucher de Limoges, bien que celle-ci continuât à se perpétuer avec les Seigneurs du Bourdet et les Seigneurs du Chandenier, deux branches cousines. Jean et Anne de Pontville eurent deux filles et un fils, François de Pontville, dit de Rochechouart-Pontville.

L'affaire de la main coupée

François de Pontville convoitait les terres de Pierre Bermondet, seigneur du Boucheron et de Saint-Laurent-sur-Gorre qui refusait de les lui céder. Il le fit assassiner en 1512. S'ensuivit un procès retentissant qui ruina les Pontville[5]. De cette simple histoire sordide naquit peu à peu la légende suivante: François de Pontville serait parti chasser, un ami, Bermondet de Cromières[6], serait venu lui rendre visite au château de Rochechouart. L'homme, réputé pour ses belles mains, aurait été reçu par la vicomtesse, puis s'en serait retourné, après avoir longuement attendu le vicomte.

À son retour, la vicomtesse aurait prévenu ce dernier de la visite de Bermondet, tout en louant ses manières élégantes et ses belles mains. Pontville, d'un caractère jaloux et impulsif, serait parti précipitamment avec quelques hommes à la poursuite de son ami. À sa vue, les cavaliers auraient fondu sur l'homme qui venait les saluer, et l'auraient tué à coups de poignards. Pontville aurait alors coupé une main de la victime, l'aurait mis dans une boîte et de retour au château, l'aurait offert à sa femme en lui disant: « Madame, voici l'objet de votre idolâtrie. C'est la belle main du Marquis de Cromières! » Le Parlement de Paris, saisi de l'affaire, François de Pontville et ses complices auraient été condamnés à mort[7].

L'affaire du chevalier de Jars

Après Foucaud, les Rochechouart continuèrent à servir la Couronne de France, notamment durant les Guerres d'Italie au XVIe siècle. Le vicomte François fut nommé en 1508 gouverneur de Gênes par François Ier. Son fils Christophe fut fait prisonnier avec le roi à la bataille de Pavie en 1525. Leur cousin Antoine commanda en 1530 lors de la défense de Marseille contre Charles Quint et fut tué à la bataille de Cérisoles en 1544. René participa aux côtés du Duc de Guise à la prise de Calais en 1558 et reçut en 1580 le collier de l'Ordre du Saint-Esprit. Jean-Louis participa en 1627 au siège de la Rochelle commandé par le Cardinal de Richelieu. Son neveu François, appelé également le chevalier de Jars, fut admis dans l'intimité de la reine Anne d'Autriche, ce qui le rendit suspect aux yeux du Cardinal. Après la Journée des Dupes, il dut s'exiler en Angleterre, puis fut rappelé en 1631 à la Cour, où il participa aux intrigues. Enfermé à la Bastille en 1632, il fut interrogé plus de 80 fois par Laffemas, le « Bourreau du cardinal », qui ne put lui soutirer le moindre aveu. Laffemas condamna à mort le chevalier et le fit conduire à l'échafaud. Mais au moment où François de Rochechouart plaçait sa tête sur le billot, on vint lui annoncer sa grâce. Après être resté longtemps en prison, il fut libéré et exilé en Italie, où il devint proche de Mazarin. Il joua un rôle important aux premières heures de la Fronde.

Les Rochechouart et les Mortemart à la cour du Roi-Soleil

La marquise de Montespan

Ami d'enfance de Louis XIII, Gabriel de Rochechouart de Mortemart (1600-1675) l'accompagna dans ses diverses expéditions. Il fut fait premier gentilhomme de la chambre du roi en 1630 et chevalier des ordres du roi en 1633. Louis XIV l'éleva en 1663 au titre de Duc de Mortemart, Prince de Tonnay-Charente et Pair de France, et le nomma gouverneur de Paris et de l'Île de France en 1669. Trois de ses enfants occupèrent les plus hautes places à la Cour du Roi-Soleil: Louis-Victor (1636-1688), appelé Duc de Vivonne, fut Maréchal de France et vice-roi de Sicile; Marie-Madeleine (1645-1704), dite reine des abbesses, fut une personnalité très influente de la communauté intellectuelle du XVIIe siècle, qui traduisit avec Racine Le Banquet de Platon.

Mais le plus célèbre membre de la famille fut sans aucun doute Françoise-Athénaïs (1640-1707), épouse du marquis de Montespan, qui fut de 1667 à 1680 la favorite de Louis XIV. Sous l'influence de la Marquise, éprise de luxe, de magnificence et de bel esprit (que Saint-Simon nommait l'« esprit Mortemart »), le monarque mena un règne fastueux et majestueux. Ils eurent ensemble sept enfants. Le roi souhaitait que ces derniers montent sur le trône en cas d'extinction de sa descendance (son arrière-petit-fils Louis, le futur Louis XV, était alors son unique héritier). Dans son testament, le monarque désigna le Duc du Maine et le Comte de Toulouse, comme les régents de son jeune successeur. Après la mort du Roi-Soleil, les fils de la Montespan furent cependant écartés par le Duc d'Orléans, qui avait épousé par ailleurs Mademoiselle de Blois, l'une des filles de Louis XIV et d'Athénaïs de Rochechouart. De la sorte que cette dernière est l'arrière-grand-mère de Louis-Philippe Ier, roi des Français.

Au XVIIIe siècle, la Maison de Rochechouart occupa une place de premier plan à la Cour. Jusqu'à la Révolution, elle donna huit généraux à l'armée française, dont l'un d'entre eux, Jean-Louis, était appelé à devenir Maréchal lorsqu'il mourut subitement en 1777. Trois furent décorés de l'Ordre du Saint-Esprit. Le Cardinal de Rochechouart, évêque de Laon, fut quant à lui le second pair ecclésiastique du royaume et un personnage très influent à Rome. Grand aumônier de la reine, il assista en 1775 au sacre de Louis XVI en qualité de Pair du royaume. Cette position privilégiée à la Cour des rois de France plaça la Maison de Rochechouart dans une situation délicate sous la Révolution.

De la Révolution à nos jours

Louis-Victor de Rochechouart

En 1789, le général Aimery Louis-Roger de Rochechouart fut élu aux États Généraux. Libéral, il fut l'un des sept députés de la noblesse à se prononcer pour la fusion des trois ordres et à se rallier à l'Assemblée Nationale. Mais la tournure prise par les évènements révolutionnaires le contraignit à émigrer en 1791. Il mourut peu de temps après. Sa sœur Diane fut guillotinée en 1794 sous la Terreur, de même que son mari, le duc de Châtelet, également député. La vicomtesse Marie fut elle aussi décapitée en avril de la même année. Quant à la vicomtesse Elisabeth, amie de Marie-Antoinette, elle échappa de peu au même sort. Un mandat d'arrêt fut lancé contre elle après qu'elle eut tenté de faire évader la Reine, enfermée à la Conciergerie. Elle échappa de justesse aux autorités et émigra en Angleterre et en Allemagne où elle fut une active contre-révolutionnaire.

Le général Victurnien de Rochechouart de Mortemart, qui fut député de la Noblesse aux États-Généraux en 1789, émigra lui aussi en Angleterre face à la tourmente révolutionnaire. Le roi George III le mit à la tête d'un régiment émigré à la solde britannique, le régiment Mortemart, qui combattit à Guernesey et au Portugal. Il rentra en France en 1802. Napoléon le nomma conseiller général de la Seine en 1812. Son fils Casimir s'engagea dans la Grande Armée, et participa notamment aux batailles de Friedland, Essling, Wagram et Borodino. Lors de la campagne de Russie, il se retrouva face à son propre cousin, Louis-Victor-Léon de Rochechouart, qui avait émigré en Russie, où il était devenu général-major de l'armée du tsar. À ce titre, celui-ci participa notamment aux batailles de la Berezina, Dresde, Leipzig, à la Campagne de France et à la Bataille de Paris. Nommé général à la Restauration par Louis XVIII, commandeur de la Légion d'Honneur, il fut gouverneur de Paris de 1815 à 1823.

Quant à Casimir de Rochechouart de Mortemart, qui fut fait lui aussi général à la Restauration, il fut décoré de l'Ordre du Saint-Esprit en 1825. En 1830, Charles X le nomma Premier ministre, mais il n'eut pas le temps de gouverner en raison des Trois Glorieuses qui renversèrent le roi. Grand-Croix de la légion d'Honneur, il fut nommé sénateur en 1852. Ses cousins René-Roger et Henri furent députés sous la IIIe République. Anne de Rochechouart de Mortemart (1847-1933), duchesse d'Uzès, fut l'une des plus grandes fortunes d'Europe. Elle dépensera une grande partie de son argent dans le financement de la carrière politique du général Boulanger en 1890. Grande femme du monde, elle écrivit une dizaine de romans et fut la première femme française à posséder le permis de conduire. François de Rochechouart de Mortemart, prince de Tonnay-Charente, fut tué en 1918 à Liny devant Dun-sur-Meuse (Meuse), lors de la Première Guerre mondiale.

Généralités sur la Maison de Rochechouart

Blason-Rochechouart.svg Armes et blasonnement

  • Rochechouart: Fascé ondé et enté d'argent et de gueules de six pièces, entées de l'une à l'autre.
  • Rochechouart-Limoges: Écartelé, aux 1 et 4 d'or à trois lionceaux d'azur, armés et lampassés de gueules, qui est de Limoges, aux 2 et 3 fascés-ondés d'argent et de gueules de six pièces, qui est de Rochechouart.

Supports: Deux griffons d'or, lampassés de gueule.
Cimier: Tête de licorne issante, affrontée et posée entre deux bannières banderolées et armoriées de Limoges et de Rochechouart
Ecu: Monté de couronne ducale avec timbre d'argent treillissé et enrichi d'or, formé de la même couronne et, sur les côtés, deux bannières de Limoges et d'Angleterre passées en sautoir et liées par un cordon où est inscrite la devise "Ante Mare Undae" ou "L'esprit surpasse la matière".
Livrée: jaune, veste, culotte, parements et doublure écarlate; boutons armoriés et galons d'argent.
Cri de guerre: Saint-Martial !

Devises

« L'esprit surpasse la matière »

« Ante Mare Undae »

« Avant que la mer fût au monde, Rochechouart portait les ondes »

Titres de la Maison de Rochechouart

Les membres de la Maison de Rochechouart eurent 16 fois les honneurs de la Cour. Voici les titres qu'ils ont porté:

Aujourd'hui seul le titre de duc de Mortemart est authentique. Les titres de marquis de Rochechouart et de Gallifet sont de courtoisie.

Distinctions

Le Château de Rochechouart

La Maison de Rochechouart a donné:

  • Des hommes politiques et des hommes d'Etat dont un Premier ministre (seulement nommé, pas d'exercice), 2 ministres, 6 députés et sénateurs, de nombreux chambellans du roi.
  • Des militaires, dont 1 Maréchal de France et 13 généraux. 23 Rochechouart furent tués sur le champ de bataille au sein de l'armée française.
  • Des hommes et femmes d'Eglise, dont 2 cardinaux et 10 évêques.
  • 5 membres de la Légion d'honneur, dont 1 Grand-Croix, et 8 membres de l'Ordre du Saint-Esprit.
  • Son nom à un quartier, un boulevard, une rue, une station de métro, et un hôtel particulier à Paris.
Le Château de Jumilhac

Châteaux et possessions

Les différents membres de la famille de Rochechouart on possédé, entre autres, les châteaux de Rochechouart, de Montbrun, de Mortemart, de Jumilhac (possédé par le général de Rochechouart, également maire de la ville de 1855-1858), de Château-Chervix, de Châlus, de Javarzay, d'Auberoche, de La Motte de Bauçay, de Cressey, de Montigny, du Plessis-Belin..., ainsi que plusieurs hôtels à Paris dont 2 hôtels à Saint-Germain des Prés, appelés le "Colombier", l'Hôtel de Rochechouart rue de Grenelle (aujourd'hui siège du Ministère de l'Éducation nationale), l'hôtel de Mortemart rue Saint-Guillaume, l'hôtel de Jars, et un hôtel rue Van Dyck, dans le Parc Monceau.

Par ailleurs, à la fin du XIX ème siècle, la famille de Rochechouart fut propriétaire de quelques vignobles en Bourgogne: Romanée-Conti, Clos-Vougeot, Gevrey-Chambertin...

Alliances

La maison de Rochechouart s'est notamment alliée aux Maisons:

De France[8], de Bourbon[9], de Navarre[10], d'Orléans, de Vendôme, de Ponthieu, de Vermandois, d' Angleterre, d' Aragon, de Foix, de Courtenay, de Brabant, de Bretagne, d' Artois, de Lorraine, de Milan, Plantagenet, de Dreux-Bretagne, d'Angoulême,du Halgouët , d'Harcourt, de La Rochefoucauld, de Rougé, de Châtillon, de Mancini, de Mercastel, de Montmorency, de Clermont-Tonnerre, de Polignac, d'Albret, de Richelieu, de Noailles, Colbert, d'Allonville, de Ségur, de La Tour du Pin, de Sully, de Cossé-Brissac, Jacob du Chêne de Bourgogne, de Turenne, d'Anjou-Mézières, d'Aumont, Des Cars, de Damas, de Saint-Aldegonde, d'Aubusson, de Beauvilliers, de Beauvau, de Biron, de Chabot, d'Estampes, de Montboissier-Canillac, de Montbron, de Pierrebuffières, de Périgord, de Lévis, de La Trémouille, de Saulx,Borghese ...

Généalogie simplifiée de la Maison de Rochechouart


 
 
 
Géraud de Limoges
(† 988)
Vicomte de Limoges
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Guy Ier de Limoges
(† 1025)
Vicomte de Limoges
 
 
Hildegaire
(† 990)
Evêque de Limoges
 
Alduin
(† 1014)
Evêque de Limoges
 
Aimery Ier de Rochechouart
Ostofrancus
Vicomte de Rochechouart
 
Géraud
Seigneur d'Argenton
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Adémar Ier de Limoges
(† 1025)
Vicomte de Limoges
 
 
 
Aimery II de Rochechouart
Vicomte de Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Guy II de Limoges
(† 1067)
Armes Vicomtes Limoges.svg
Vicomte de Limoges
 
 
 
Aimery III de Rochechouart
Vicomte de Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
Branche de Brosse
Blason famille Brosse.svg
(subsistante)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Adémar II de Limoges
(† 1090)
Vicomte de Limoges
 
 
 
Aimery IV de Rochechouart
Vicomte de Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Adémar III de Limoges
(† 1139)
Vicomte de Limoges
Sans héritier mâle
 
 
 
Aimery V de Rochechouart
(† 1170)
Vicomte de Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aimery VI de Rochechouart
(† 1230)
Vicomte de Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aimery VII de Rochechouart
(1180-1243)
Vicomte de Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aimery VIII de Rochechouart
(1206-1245)
Vicomte de Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aimery IX de Rochechouart
(† 1288)
Vicomte de
Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Guillaume de Mortemart
(† 1272)
Seigneur de
Mortemart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Branche de Rochechouart
Blason-Rochechouart.svg
(toujours subsistante aujourd'hui)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Branche de Mortemart
Blason fam fr de Rochechouart-Mortemart.svg
(toujours subsistante aujourd'hui)

Sources

  • Michel de Castelnau, Mémoires, 1659
  • Père Anselme, Histoire de la Maison royale de France et des grands officiers de la couronne, 1685
  • Bonaventure de Saint-Aimable, Histoire de Saint-Martial, 1685
  • Charles Clémencet, L'Art de vérifier les dates, 1750
  • Louis Moréri, Grand dictionnaire historique, 1759
  • Collection Chérin, Bibliothèque Nationale de France
  • Ambroise Louis d'Hozier, Carrés d'Hozier, 1851
  • Abbé Duléry, Rochechouart, histoire, légendes, archéologie, 1855
  • Général Louis-Victor-Léon de Rochechouart, Histoire de la Maison de Rochechouart, 1859
  • Ambroise Ledru, La Maison de Faudoas, 1862
  • Robert de Lasteyrie, Etude sur les comtes et vicomte de Limoges antéieurs à l'An Mil, 1874
  • Léo Desaivres, Histoire des Chandeniers, 1898
  • Docteur Adrien Grézillier, Histoire de Rochechouart, des origines à la Révolution, 1975
  • Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Rochechouart, 1990

Notes

  1. Parmi les familles françaises subsistantes, elle est considérée comme celle qui possède les plus anciennes preuves d'ancienneté, après la maison capétienne. Références: Catalogue de la Noblesse, Valette, Régis, Robert Laffont, Paris 2001; Encyclopedia Universalis.
  2. Voir la réponse de G. Le Laboureur, historiographe du roi au comte François de Rochechouart classée à la Bibliothèque de France. Lire aussi l'article paru dans la Gazette de France paru en 1670 faisant référence à la blessure de François-Charles de Rochechouart, comte de Limoges, au siège d'Ypres
  3. a  et b Docteur Adrien Grézillier, Histoire de Rochechouart, des origines à la Révolution, 1975
  4. Abbé Duléry, Rochechouart, histoire, légendes, archéologie, 1855
  5. Voir [ http://andre.j.balout.free.fr/charente(16)_pdf/st_laurent_ceris_bermondet1931.pdf l'étude de L. de la Bastide]
  6. les Bermondet ne devinrent de Cromières qu'en 1730, mais la légende s'affranchit volontiers de ces détails...
  7. Abbé Duléry, Rochechouart, histoire, légendes, archéologie, 1855
  8. Histoire de la Maison de Rochechouart
  9. Histoire de la Maison de Rochechouart
  10. Histoire de la Maison de Rochechouart

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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