- Maison de l'Estrapade
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Maison de l'Estrapade
(Hôtel de ville de Bruxelles)
Présentation Géographie Pays Belgique Région Bruxelles-Capitale Commune de Belgique Bruxelles-ville Coordonnées modifier La « Maison de l'Estrapade » (De Scupstoel en ancien néerlandais) est une ancienne maison médiévale qui fut démolie pour faire place à l'aile droite de l'hôtel de ville de Bruxelles.
Sommaire
Historique
L'hôtel de ville de Bruxelles fut construit en deux temps : l'aile gauche fut construite de 1401 à 1421 en remplacement de l'ancienne maison des échevins tandis que l'aile droite fut édifiée de 1444 à 1449.
L'édification de l'aile droite impliqua la démolition en 1444 de trois maisons appelées De Scupstoel, 's Papenkeldere et De Moor[1], ce que l'on peut traduire par « Maison de l'Estrapade », « Maison de la Cave aux Moines » et « Maison du Maure ».
La « Maison de l'Estrapade » et ses deux voisines n'existent plus mais leur souvenir est conservé dans la galerie ouest de l'hôtel de ville. Cette galerie comprend six arcades : chacune des trois maisons disparues est représentée symboliquement par deux de ces arcades et par une colonne portant un chapiteau qui évoque le nom de cette ancienne maison.
Les originaux de ces chapiteaux sont attribués à un atelier bruxellois actif vers 1445-1450 et sont conservés au Musée de la ville de Bruxelles[1], dans la « Maison du Roi » située juste en face.
Étymologie
L'ancien néerlandais scupstoel (schopstoel) désigne un instrument de torture médiéval que l'on peut traduire par « chaise de bannissement » : il s'agissait d'une sorte de potence à bascule (wipgalg) qui servait à infliger le supplice de l'estrapade avant de procéder au bannissement du coupable hors de la ville (le verbe schoppen ayant eu jadis le sens de chasser, écarter).
Description
La « Maison de l'Estrapade » est représentée par les deux arcades de l'aile droite qui sont situées contre le beffroi.
Les clés de voûte
Les sculpteurs du XVe siècle ont fait preuve de beaucoup d'humour car ils ont évoqué le nom de la maison (Scupstoel ou Schopstoel) à la manière d'un rébus, en représentant des pelles (schoppen) et des chaises (stoelen). C'est ainsi que l'on trouve au plafond de la galerie neuf clés de voûte représentant de grandes pelles entourant soit une chaise, soit un tabouret.
Le chapiteau
Mais l'humour des sculpteurs va encore plus loin car le chapiteau qui orne la colonne séparant les deux arcades ne se contente pas de représenter des pelles et des chaises : il représente des hommes évacuant des chaises et des tabourets au moyen de pelles, l'un d'eux semblant même donner un coup de pied dans le mobilier évacué. Or, comme il a été dit plus haut, le verbe schoppen a eu jadis le sens de chasser, écarter et a, encore aujourd'hui, le sens de donner un coup de pied.
Les culs-de-lampe
Le mur du fond de la galerie est orné de deux culs-de-lampe historiés représentant, à gauche, un bourgeois déplaçant des tabourets et, à droite, un artisan en train d'en fabriquer.
La transition avec la Maison de la Cave aux Moines
La limite entre la « Maison de l'Estrapade » et la « Maison de la Cave aux Moines » est marquée par un cul-de-lampe humoristique où est représentée une dispute entre un bourgeois brandissant une chaise et un moine.
Références
- Le Patrimoine monumental de la Belgique, Bruxelles, Volume 1B, Pierre Mardaga éditeur, 1993, p.130
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