- Maison de la Louve
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Maison de la Louve Présentation Période ou style Architecture baroque Type Maison de corporation Architecte Pierre Herbosch Date de construction 1690 et 1696 Destination initiale Maison de corporation Destination actuelle Banque Géographie Pays Belgique Région Bruxelles-Capitale Commune de Belgique Bruxelles-ville Coordonnées modifier La « Maison de la Louve » (De Wolf en néerlandais) est une maison de style baroque située au numéro 5 de la Grand-Place de Bruxelles, entre les maisons du Sac et du Cornet, à l'ouest de la place.
Historique
La « Maison de la Louve » fut acquise par le Serment des Archers au début du XVIIe siècle et dotée par eux d'une façade en pierre qui fut détruite par un incendie en 1690 et réédifiée par Pierre Herbosch en 1691[1], date attestée par le chronogramme inscrit sur le pignon, sous la statue du Phénix renaissant de ses cendres :
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- CoMbUsta InsIgnIor ResUrreXI EXpensIs SebastIanæ gULDæ (= 1691)
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- M'étant consumée, je me suis relevée plus éclatante encore, aux frais de la guilde de Saint-Sébastien
Après la destruction des maisons de la Grand-Place lors du bombardement de Bruxelles par les troupes françaises commandées par le maréchal de Villeroy en août 1695, la maison fut reconstruite en 1696.
Le fronton décoré d'un Apollon fut rétabli en 1890-1892, suivant les dessins d'origine, par Victor Jamaer, architecte de la ville de Bruxelles.
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Romulus et Rémus allaités par la louve
Architecture
La « Maison de la Louve », édifiée en pierre de taille, présente une façade composée de trois travées.
Le rez-de-chaussée est rythmé par des pilastres surmontés de chapiteaux toscans. La porte d'entrée, édifiée en pierre de taille blanche, possède deux pilastres toscans et un arc en plein cintre orné d'une belle clé de voûte. Au-dessus de la porte, un bas-relief représente Romulus et Rémus allaités par la louve.
Le premier étage possède un balcon orné de carquois et de flèches, soutenu par de belles consoles à volutes. Cet étage est orné de grandes fenêtres à meneaux séparés par de grands pilastres cannelés à chapiteaux toscans supportant un entablement à l'antique dont l'architrave présente une alternance de triglyphes et de métopes ornées de sgraffites rouge et or figurant des attributs des archers (casques, cuirasses et boucliers).
Au second étage, les fenêtres à meneaux sont séparées par des pilastres à chapiteaux ioniques supportant un entablement à l'antique dont l'architrave porte une inscription latine. Ces pilastres sont précédés des allégories de la Vérité, la Fausseté, la Paix et la Discorde.
Le troisième étage est percé de trois paires de baies géminées alternant avec des ornements dorés surmontés de médaillons figurant le portrait de quatre empereurs romains : Trajan, Tibère, Auguste et Jules César.
La façade est couronnée par un fronton triangulaire représentant Apollon archer tuant le serpent Python. Ce fronton porte un pignon surmonté du Phénix renaissant de ses cendres et surgissant des flammes, symbole de la reconstruction de la maison en 1691 après l'incendie de 1690, comme l'indique le chronogramme évoqué plus haut.
Références
- Le Patrimoine monumental de la Belgique, Volume 1B, Bruxelles, Pentagone E-M, Pierre Mardaga éditeur, 1993, p.141
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