Ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac

Ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac
Ligne
St-Germain-des-Fossés - Nîmes-Courbessac
Ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes
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Carte de la ligne
Pays Drapeau de France France
Villes desservies Clermont-Ferrand, Issoire, Arvant, Brioude, Langeac, Langogne, Villefort, Genolhac, La Grand-Combe, Alès, Nîmes
Historique
Mise en service 1840 - 1870
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 790 000
Longueur 303 km
Écartement Voie normale (1,435 m)
Électrification de Riom-Châtel-Guyon à Clermont-Ferrand
Nombre de voies 1 ou 2 voies
Signalisation BAL, BAPR-VB, BM-VU Sud-Est selon les sections
Trafic
Propriétaire RFF
Exploitant(s) SNCF
Trafic Corail, TER, fret
Schéma de la ligne

La ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac, aussi nommée ligne des Cévennes est une ligne de chemin de fer française reliant Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes par Clermont-Ferrand. Elle est l'œuvre du grand capitaine d'industrie Paulin Talabot (1799-1885), qui crée en 1836 la "Compagnie des Mines de la Grand’Combe et des chemins de fer du Gard " afin de désenclaver les gisements de charbon du bassin houiller d'Alès. Cette société a été reprise en 1855 par la compagnie du PLM (Paris Lyon Méditerranée)

Sommaire

Historique

Dans sa partie méridionale, la ligne dessert les villes d'Alès et de la Grand-Combe dès 1841, mais il faudra attendre plusieurs années pour que ce tronçon soit relié à Brioude (en 1867), Issoire et Clermont-Ferrand.

En 1955, un train baptisé Le Cévenol fut créé entre Clermont-Ferrand et Nîmes et prolongé jusqu'à Marseille pour développer le tourisme sur la ligne des Cévennes. Assuré au départ par des autorails X 2400, il fut rapidement assuré par les célèbres autorails panoramiques X 4200, puis remplacé en 1979 par une rame tractée composée de voitures Corail.

Description

Le viaduc de la Madeleine à Monistrol-d'Allier

La ligne des Cévennes traverse successivement les départements du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire (région Auvergne), de la Lozère et du Gard (région Languedoc-Roussillon). Culminant à 1025 mètres d'altitude (près de la gare de La Bastide - Saint-Laurent-les-Bains), elle se caractérise par un profil particulièrement difficile, nécessitant de très nombreux ouvrages d'art (tunnels et viaducs), comme le viaduc de Chamborigaud ou encore celui de Chapeauroux. La ligne est d'un intérêt touristique exceptionnel, aussi bien dans la haute vallée de l'Allier entre Langeac et Langogne que sur le versant méditerranéen des Cévennes entre la Bastide et Alès. Une de ses parties les plus remarquables (entre La Bastide et La Levade) ainsi que l'embranchement vers Mende a été conçue par l'ingénieur Charles Dombre. On notera une curiosité : la gare de Ners entre Alès et Nîmes a une architecture de gare typiquement anglaise. Paulin Talabot avait en effet voulu faire un clin d'œil aux Stephenson père et fils, pionniers du rail, pour les remercier de leur contribution matérielle et humaine à la construction de son propre chemin de fer.

Desserte

La ligne des Cévennes à Luc (Lozère)

La ligne permet une relation baptisée « Le Cévenol » qui relie chaque jour Clermont-Ferrand à Marseille depuis 1955, puis directement Paris à Marseille via Clermont-Ferrand et Nîmes à partir de mai 1979. Cependant depuis le service du 9 décembre 2007 les trains 5957/5958 "Le Cévenol" ont été renumérotés 15945/15942 et la relation directe depuis Paris a de nouveau été supprimée, nécessitant un changement obligatoire à Clermont-Ferrand (tout comme pour son homologue « L'Aubrac » à destination de Béziers) suite à la mise en service des rames Téoz entre Paris et Clermont-Ferrand. Malgré son profil difficile entre Arvant et Alès où elle est à voie unique, elle a dans le passé assuré un trafic de fret important, assurant le transport du bois du Massif central, du charbon du bassin des Cévennes, des produits chimiques et de la bauxite traités par l'usine de Salindres.

La ligne ne compte plus aujourd'hui que quelques embranchements, nombre d'entre eux ayant été fermés à la suite des fermetures des industries du Massif Central et au report du transport des marchandises et des voyageurs sur la route. Cependant certains embranchements sont encore en service : à Arvant vers Neussargues, Béziers (ligne des Causses) et Aurillac ; à Saint-Georges-d'Aurac vers Le Puy et Saint-Étienne ; à La Bastide-Saint-Laurent-les-Bains vers Mende et Le Monastier (Translozérien) ; à Alès vers Bessèges (ligne Alès - Bessèges).

Le Cévenol mis à part et 2 Clermont-Nîmes A/R, la ligne des Cévennes n'assure plus que des relations voyageurs locales et régionales : TER Auvergne entre Clermont, Brioude et Langeac, TER Languedoc-Roussillon entre La Bastide, Alès et Nîmes (au départ/arrivée de Mende ou de Langogne). Les trains de nuit Vichy - Nice et Paris - Nîmes ont été supprimés, ainsi que l'autorail qui assurait une liaison touristique entre Lyon et Toulouse via Le Puy, Langeac, Langogne, Mende et Rodez.

Le trafic fret est presque abandonné. De nombreuses gares sont fermées. La vétusté de certaines portions de la ligne amène également la SNCF à ralentir la vitesse des trains. Seule la gare de Langeac a un trafic régulier fret, de bois et plaquettes à destination de Tarascon. Il a été assuré par la SNCF jusqu'en janvier 2008 (via Clermont-Ferrand et Lyon à partir de 2001), et est maintenant assuré trois fois par semaine par Euro Cargo Rail via Alès (trajet direct). Cela a permis d'augmenter considérablement la rotation des wagons.

La ligne des Cévennes entre Langogne et Luc (Lozère)

Depuis fin 2008, la section de la ligne comprise entre Langeac et Langogne voit sa vitesse réduite à 30 km/h au lieu de 70 à 85 auparavant, entraînant un allongement du parcours d'environ une heure pour les trois paires de TER qui l'empruntent chaque jour. Des travaux d'urgence ont alors été entrepris (régénération de la voie et pose de filet de détection de chutes de rocher) et ont permis de retrouver fin 2010[1] les vitesses de pointe permises par le tracé sur une partie du parcours et de relever de 30 à 40 km/h la limitation de vitesse sur le reste de cette section. Le gain de temps est alors de 30 minutes. D'autres travaux sont programmés fin 2011 qui devraient permettre de retrouver les vitesses initiales.

Section de ligne de Nîmes à Alès

Cette section de ligne qui relie la ville de Nîmes, préfecture du Gard, à l'agglomération d'Alès, comprenant environ une cinquantaine de mille d'habitants, reste la section de ligne la plus active avec une desserte principalement assurée par environ quinze à vingt circulations TER journalières (à l'exception d'un train Corail : le Cévenol) pour chaque sens de circulation entre 6h et 22h. Longue de 46 kilomètres, elle est équipée d'une double voie sur laquelle l'espacement des circulations est encore assuré par un block manuel avec un poste de cantonnement à service temporaire à Nozières-Brignon. En l'absence d'une liaison directe, les relations TER et la relation Corail qui relient les deux villes subissent l'inconvénient d'un rebroussement obligatoire à Nîmes-Courbessac (Poste 3 de Nîmes) qui allonge le temps de parcours d'environ huit minutes. Pour améliorer la relation entre ces deux importantes villes du Gard, qui connaît une augmentation de fréquentation, les différents intervenants, organisateurs et financeurs des transports, État, Région, Départements et RFF, ont décidé la construction d'un viaduc à Nîmes-Courbessac qui mettra en relation directe les voies de la gare de Nîmes-Voyageurs avec la ligne des Cévennes et procurera un gain de temps de huit minutes dû à la suppression du rebroussement. Le tablier de ce viaduc ne supportera qu'une seule voie exploitée en voie banalisée. La programmation des travaux, en cours en 2011, permet une mise en service pour fin 2012. Le rebroussement ainsi évité réduira la durée du trajet Nîmes-Alès à environ une trentaine de minutes. À cette occasion, le débit de la section de ligne sera amélioré par la mise en service d'un système d'espacement automatique de type BAPR qui s'accompagnera de la mise en place de cinq cantons par sens de circulation, au lieu d'un ou deux selon les heures avec le Block Manuel existant. Les limites des cantons intermédiaires du BAPR seront situées à Mas des Gardies, de part et d'autre de Nozières-Brignon, et au sud de Fons-St-Mamert.

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Notes et références

  1. Rensignements techniques (RT) du 12 décembre 2010.

Bibliographie

  • H. Lartilleux, Géographie des chemines de fer français, éditions Chaix, 1956, pages 297 à 309.
  • Patricia et Pierre Laederich, André Jacquot et Marc Gayda, Histoire du réseau ferroviaire français, Éditions de l'Ormet à Valignat (Allier), 1996.
  • Pierre Bazin, « La ligne des Cévennes en 2008 », revue Connaissance du Rail (ISSN 0222-4844), n°328-329 (septembre-octobre 2008).

Voir aussi

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