- Jean Nicolas Curély
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Jean Nicolas Curély Naissance 26 mai 1774
Avillers-Sainte-CroixDécès 19 novembre 1827 (à 53 ans)
JaulnyOrigine Français,
LorrainAllégeance République française
Empire français
Empire français (Cent-Jours)
Royaume de FranceArme Cavalerie légère Grade Général de brigade
Maréchal de campAnnées de service 1793 - 1815 Conflits Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennes
Guerre d'EspagneCommandement 10e régiment de hussards Faits d'armes Victoire près d'Afflenz
Bataille de Wagram
combat près d'Altafulla
Seconde bataille de Polotsk
Bataille de Château-Thierry
Bataille d'Arcis-sur-AubeDistinctions Légion d'honneur
Ordre de Saint LouisHommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (9e colonne) modifier Jean Nicolas Curély fut un général de brigade sous l'Empire et Maréchal de camp au début de la Restauration, né le 26 mai 1774 à Avillers-Sainte-Croix et mort le 19 novembre 1827 à Jaulny.
Sommaire
Biographie
Ses origines
Jean Nicolas Curély était le fils d'un laboureur lorrain, il perdit sa mère à l'âge de huit ans. Il rejoint le 8e régiment de hussards en tant qu'engagé volontaire le 5 août 1793.
Les campagnes du Rhin et la campagne d'Autriche
Il servit avec bravoure, d'abord comme homme du rang puis comme sous-officier, lors des différentes campagnes qui ont lieu sur le Rhin entre 1794 et 1800. Après 12 ans de service il était officier subalterne. Lors de la campagne d'Autriche, le 12 novembre 1805 il attaqua et vainquit près de Afflenz un régiment de cavalerie autrichien entier avec seulement 25 hommes. Ce brillant fait d'armes lui valut une promotion au grade de sous-lieutenant au début de l'année suivante et une réputation d'homme prometteur.
La Grande Armée
Les deux campagnes suivantes de la Grande Armée lui valent encore deux promotions et c'est en tant que capitaine au sein des hussards qu'il participa à la bataille de Wagram en 1809, où il réussit un coup d'éclat plus grand encore qu'à Afflenz : on lui confia des dépêches pour le vice-roi d'Italie et Curély, accompagné par 40 hommes, dut faire son chemin au travers des lignes autrichiennes, reconnaissable de tous, y compris de ses ennemis, passant très près du camp de base de l'archiduc Jean. Il finit néanmoins par accomplir sa mission en sureté. Ce type d'exploits, comparable à certains faits d'armes célèbres de la Guerre de sécession, est relativement rare dans les guerres européennes de cette époque. Il sera récompensé de ce coup de maître par une promotion au grade de chef d'escadron avec lequel il combattra pendant la guerre d'Espagne.
La guerre d'Espagne
Lors de cette campagne Jean Nicolas Curély se distingua lors d'un combat à Altafulla le 24 janvier 1812 où il acheva la déroute des Espagnols. Cette charge de cavalerie des plus brillantes fut menée avec son escadron et un escadron du modifier] La campagne de Russie
Le chef d’escadron Curély suivit le 20e régiment de chasseurs à cheval en Russie, lequel arriva à Polotsk le 18 août 1812 et fut rattaché au 6e corps de la Grande Armée sous les ordres de Laurent de Gouvion Saint-Cyr (général de corps d'armée puis Maréchal de France lors de cette campagne). Durant la retraite de Russie il combattit lors de Seconde bataille de Polotsk le 18 octobre 1812. Il y commanda deux escadrons de troupes légères à cheval, l'un tirée du 20e régiment de chasseurs à cheval et l'autre du Louis-Alexandre Berthier[2]. Il fut promu colonel le 9 août 1813.
Campagne de France
Lors de la campagne de France, Curély se distingua particulièrement à la tête de son régiment, le 10e régiment de hussards, au cours de combats à Nesles-la-Montagne et à la bataille de Château-Thierry le 12 février 1814. Son rôle lors de cette bataille lui valut d'être promu par l'Empereur au grade de général de brigade. Il combattit encore avec distinction en plusieurs autres occasions au cours de cette campagne avec une brigade improvisée composée d'unités de cavalerie disparates et sut insuffler dans ses formations peu prometteuses un peu de son esprit audacieux, ses régiments se distinguant au cours de plusieurs combats. Le 21 mars 1814, lors de la Bataille d'Arcis-sur-Aube, la brigade sous son commandement secourut avec le plus grand succès les grenadiers et les chasseurs à pied de la Garde impériale qui se trouvaient entourés et chargés par des forces ennemis supérieures en nombre.
Les Cent-Jours
Durant les Cent-Jours le général Curély se rallia à l'Empereur, un acte de loyauté dont il dut subir les conséquences par la suite.
La Restauration
Au retour des Bourbons sur le trône de France, il est nommé maréchal de camp (ce qui est l'équivalent du grade de général de brigade) et décoré de l'ordre de Saint Louis. Malgré cela les autorités se montrent suspicieuses envers ce général de cavalerie de la nouvelle génération, et il est placé sur la liste des officiers en retraite dès 1815. Il se retira dans son château à Jaulny avec sa famille (ce dernier fut vendu comme bien national à la Révolution et Jean Nicolas Curély s'en porta acquéreur) et mena là bas une existence dans un retirement des plus morne, aggravé en 1824 lorsque son grade lui fut retiré (on dit que cela accéléra son décès). Il mourut quelques années plus tard, en 1827.
Conclusion
Le général Curély est arrivé jeune à un grade élevé, on pourrait être tenté de le classer avec d'autres généraux tels que Lasalle ou Montbrun mais sa carrière, qui commença plus tard que la leur, s'arrêta avec la chute de Napoléon 1er. Son ami Antoine Fortuné de Brack le définira dans son ouvrage Avant-postes de cavalerie légère comme un incomparable meneur de cavalerie, et le portrait qu'il fait de lui est considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de littérature militaire. Le général Curély laissera lui même un modeste manuscrit derrière lui qui sera publié plus tardivement dans le XIXe siècle.
État de services
- Engagé volontaire dans le 8e régiment de hussards (5 août 1793)
- Fourrier (4 avril 1794)
- Maréchal des logis-chef (27 octobre 1800)
- Adjudant sous-officier (17 juillet 1802)
- Sous-lieutenant (8 janvier 1806)
- Lieutenant (26 mars 1807)
- Adjudant-major (8 mai) (1807)
- Capitaine, aide-de-camp du général Pierre David de Colbert-Chabanais (19 avril 1809).
- Chef d’escadron (21 septembre 1809), attaché au 20e régiment de chasseurs à cheval
- Colonel (9 août 1813), commandant du 10e régiment de hussards
- Général de brigade (12 février 1814), nommé par l’Empereur sur le champ de bataille de Château-Thierry.
- Maréchal de camp (1815), mis en non-activité.
- En 1824 il est privé de son rang.
Affectations
- De 1793 à 1796 : à l’armée de la Moselle.
- De 1796 à 1799 : à l’armée du Rhin et à l’Armée d'Helvétie.
- En 1800 et en 1801 : à l’Armée d'Allemagne.
- En 1802 et en 1803 : à l’armée des Côtes de l’Océan.
- En 1804 et en 1805 : à l’Armée d'Allemagne.
- En 1806 et en 1807 : en Prusse et en Pologne.
- En 1809 : En Autriche, à la Grande Armée.
- En 1811 jusqu’au 18 mars 1812 : à l’armée d’Espagne.
- En 1812 : En Russie, à la Grande Armée.
- En 1813 : En Saxe, à la Grande Armée.
- En 1814 : En France, commandant du 10e régiment de hussards.
- En 1815: mis en non-activité.
Décorations
- Chevalier de la Légion d'honneur (décret du 14 mai 1806).
- Ordre de Saint Louis (1815)
Autres informations
- Son nom est gravé sur la 9e colonne de l'arc de triomphe de l'Étoile.
- Une rue de la commune de Nesles-la-Montagne porte son nom.
- La tombe du général Curély est toujours visible à Jaulny, près du mur du château
Sources
Références
- Decaen au ministre de la Guerre, daté du 31 janvier 1812. Extrait du rapport du général en chef
- Berthier, daté du 20 octobre 1812. Rapport du Maréchal Gouvion-Saint-Cyr adressé au major-général de la Grande Armée
Bibliographie
- Charles Antoine Thoumas, Le Général Curély : Itinéraire d'un cavalier léger de la grande armée (1793-1815) Paris, 1887.
- Antoine Fortuné de Brack, Avant-postes de cavalerie légère, Paris, 1831.
Liens externes
Catégories :- Naissance en 1774
- Décès en 1827
- Général du Premier Empire
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
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