- Jean-Baptiste Verlooy
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Jean-Baptiste Verlooy Première page de Verhandeling op d'onacht der moederlyke tael in de Nederlanden (l'Essai sur la méconnaissance de la langue maternelle dans les Pays-Bas, 1788) par Jan-Baptist VerlooyAutres noms Jean-Baptiste-Chrysostome Verlooy
Jan-Baptist Chrysostomus Verlooy
Jan-Baptist Chrysostomus VerlooijActivités Auteur
Juriste
Homme politiqueNaissance 22 décembre 1746
Houtvenne
Pays-Bas autrichiensDécès 4 mai 1797 (à 50 ans)
Bruxelles
République françaiseLangue d'écriture français
néerlandaisMouvement Siècle des Lumières Genres Pamphlet Jean-Baptiste Chrysostome Verlooy[1], en néerlandais Jan-Baptist Chrysostomus Verlooy ou Verlooij[2], né à Houtvenne, maintenant une partie de Hulshout, le 22 décembre 1746, et décédé à Bruxelles, le 4 mai 1797, est un juriste et homme politique des Pays-Bas méridionaux.
Favorable aux idées nouvelles de la Révolution française, il devint le 18 nivôse de l'an III, le premier maire (bourgmestre) de Bruxelles élu selon les nouvelles lois.
Il était également franc-maçon[3].
Sommaire
Ascendance et enfance
Un document officiel portant la date précise du 21 juin 1720, témoigne du fait que son grand-père, Jan Verlooy (environ 1657-1723), était un notaire royal et héréditaire (« conincklyck ende erfelyck notaris »). Le grand-père Jan occupa le poste de secrétaire à Houtvenne ; cette position lui fit obtenir un degré de respectabilité, dont la preuve est qu’un de ses petits-enfants, Jan Frans Verlooy, y fit allusion lorsqu’il obtint un notariat à la chancellerie de Brabant en 1775. Dans l'évaluation écrite faite avant sa nomination, l’on souligne qu'il est issu de parents respectables, que son grand-père avait été secrétaire d'Oosterwijk et que la famille de sa mère a été l'une des plus respectables de la Campine[4] Le grand-père Verlooy a été enterré dans l'église de Houtvenne, généralement un privilège pour les classes supérieures.
Le père de Jean-Baptiste Chrysostome, Jan Frans Verlooy (1697-1773), a également été secrétaire à Houtvenne. S'il est vrai qu'il était également impliqué dans l'agriculture, ce qui semble être confirmé par le recensement de 1755, il n'aurait probablement pas été en mesure de passer beaucoup de temps dans cette occupation. Cela peut être déduit des centaines de pages in-folio qu'il a écrit au service de sa commune et qui se retrouvent dans les registres des archives municipales de Houtvenne, maintenant dans les Archives de l’État à Anvers. Il a été mentionné plusieurs fois dans le journal des prêtres de Houtvenne, parfois comme Monsieur le Secrétaire Verlooy (« De Heer Secretaris Verloy »). La ferme qu'il habita, surnommée le "Kauberg Schrans", était un bâtiment impressionnant. Située au nord du village, elle faisait partie de la construction en briques rouges du hameau : Le marché du porc (de Varkensmarkt ou la Place). Elle était entourée d'un fossé profond. De l’extérieur elle était contiguë à une chapelle de briques, dédiée à Sainte-Anne.
Jan Frans Verlooy assuma la responsabilité pour son grand ménage. Dix enfants sont nés de son premier mariage avec Anna Maria Meeus (Joanna Elisabeth, 1724, Jan Frans, 1726, Henricus, 1729, Anna Maria, 1730, Anna Catharina, 1732, Jan Frans, 1735, Petrus Antonius, 1737, Anna Barbara 1740, Ferdinandus Jozef, 1742, un enfant sans nom, 1743). De son second mariage, du 14 janvier 1744 avec Anna Wouters, sont nés huit descendants (Joannes Baptista, 1745, Joannes Baptista Chrysostomus, 1746, Adrianus Ferdinandus, 1748, Frans, 1750, Maria-Theresia, 1752, Adrianus, 1754, Jan Frans, 1756, Guilelmus Norbertus, 1758). Le deuxième enfant de son second mariage était Jean-Baptiste Chrysostome. Jan Frans Verlooy a été enterré le 1er septembre 1773 ; sa femme Anna Wouters le 17 octobre 1764.
Les ancêtres immédiats de Verlooy figurent parmi les notables de leur village.
Dernières années
En 1766, Verlooy alla étudier le droit à l’Université de Louvain. En 1774, il s'installa à Bruxelles et un an plus tard, il prêta serment comme avocat au Conseil de Brabant. En 1781, il publia le Codex Brabanticus, un manuel judiciaire sur les lois en vigueur dans le duché de Brabant. L'étude témoigne de son état d’esprit démocratique et rationaliste, ainsi que de son attachement à l’ancien duché de Brabant. En 1785, il écrivit à l'empereur Joseph II, à Vienne une lettre dans laquelle il dénonçait le mépris de la langue néerlandaise.
Cependant, l’étude la plus influente qu’il écrivit à ce sujet parut clandestinement, deux ans plus tard : l’essai sur le mépris de la langue maternelle dans les Pays-Bas (en néerlandais: Verhandeling op d'onacht der moederlyke tael in de Nederlanden). Son point de vue fut celui d'un patriote et d’un démocrate. Il déplora l’état peu brillant de la culture et des lettres dans les Pays-Bas. Il se demandait ce que les Pays-Bas pouvaient opposer dans le domaine culturel aux Français, Anglais, Allemands et Italiens, puisque la classe supérieure ainsi que les intellectuels, en adoptant la langue française, négligèrent celle de la population : le néerlandais. Ce processus, initié lorsque les ducs de Bourgogne régnèrent sur les Pays-Bas, atteint son apogée à Bruxelles, où la langue maternelle de 95% de la population était et demeurait néanmoins le néerlandais. Verlooy remarqua que certains Flamands prétendirent pouvoir parler le néerlandais que de façon rudimentaire, faisant semblant d’avoir été éduqués en français. Les écrits d'intellectuels n’ayant le français que comme seconde langue, ne pouvaient pas rivaliser avec ceux écrits par des auteurs pour qui le français était leur langue maternelle ; le résultat en était que le style d'écriture des premiers était bien inférieur à celui des derniers. Verlooy considéra la langue maternelle néerlandaise donc comme la seule dans laquelle on pouvait se cultiver et la seule à rendre capable les gens de penser pour eux-mêmes. Les gens devraient se rendre conscients de leur histoire, de la valeur de leur langue et de leurs anciennes institutions démocratiques. La langue d'un petit peuple pourrait être prédestinée à un avenir important. L'éveil du sentiment national se traduirait par une renaissance politique. Par conséquent, là où le néerlandais est la langue du peuple, le français cesserait d’être la langue des classes supérieures, des intellectuels et des hommes scientifiques (notamment à Bruxelles). L'interdiction de toute éducation en français devint envisageable. Les fables dans l’enseignement inférieur seraient remplacées par des lectures traitant de l'histoire, des lois et chartes des Pays-Bas. Dans l’enseignement moyen, les langues française et grecque seraient facultatives, alors que beaucoup de temps et de soins seraient pris pour l'étude du néerlandais, ainsi que pour celle du latin. Ce programme, dans son ensemble, serait réalisé par une classe sociale puissante et prête à revendiquer ses droits : la bourgeoisie, une classe qui aura à faire valoir tous les droits de sa langue - la langue néerlandaise de la population. Accepter le bénéfice pour le peuple comme un critère, vouloir élever la conscience politique du peuple tout en évoquant les démocraties urbaines aux Pays-Bas dans les temps anciens, était en 1788 une idée tout à fait novatrice, ce qui fait de Verlooy un précurseur anticipant la pensée moderne d’environ un siècle.
Révolution brabançonne
Vonck organisa des réunions avec un groupe d’avocats, habituellement à sa maison : Pieter Emmanuel de Launay, Martinus JF De Brouwer et Willem Willems. Ces réunions se faisaient dans la langue néerlandaise.
Au printemps de 1789, Verlooy fonde avec Jan Frans Vonck la société secrète Pro Aris et Focis (pour l'autel et le foyer) afin de préparer une rébellion contre l'empereur Joseph II d'Autriche. À l'automne de 1789, il devint membre de la commission de Bruxelles des démocrates (avec JJ Torfs, Pierre Emmanuel de Lausnay, Jacques-Dominique t'Kint, A. Daubremez, Claude Fisco et De Noter). En fait, c’est Verlooy qui proposa à Vonck d'organiser une société secrète sous le nom de Pro Aris et Focis, chargée de la libération des provinces belges du despotisme des Habsbourgs. Ils organisèrent simultanément la rébellion dans les villes et l'émigration des patriotes. Ceux-ci créèrent ensuite une armée prête à envahir le pays, ce qui serait aussi le signe d'une révolte générale. Verlooy justifie ses intentions dans un pamphlet en néerlandais dans lequel il explique son projet :
- « Trois millions de Belges souffrent sous l'esclavage ... ; ... parmi eux pas moins de 700.000 sont suffisamment en forme pour se battre et sont insatisfaits ; ... on pourrait facilement trouver 300.000 personnes prêtes à risquer leurs biens et leur sang pour leur patrie. » « Mais comme un gardien de prison est facilement en mesure de contrôler 200.000 prisonniers - comme ils sont enfermés dans l'isolement -, un petit nombre de soldats - à peine 13.000 - nous séparent et nous maintiennent en esclavage. »
Vonck traduisit les règlements de la société en français, comme ils avaient d'abord été rédigés en néerlandais, et les fit distribuer dans toutes les communes et villes du pays wallon. Ainsi, l'initiative de Vonck et Verlooy conduisit d'une irritation muette mais profonde et d’émeutes isolées à un manifeste ouvert et une révolution organisée.
Au cours de la Révolution brabançonne qui s'est alors engagée, il faisait donc partie de la faction la plus libérale des révolutionnaires, connue sous le nom de Vonckistes, d'après leur chef.
Le « Projet raisonné d'union des Provinces Belgiques », un pamphlet de Verlooy publié le 21 janvier 1790, a été immédiatement saisi par ordre du conseiller procureur général de Brabant. Verlooy plaidait pour une sorte de suffrage, fondée sur la propriété de biens ou de la taxe d'évaluation, n’excluant que quelques citoyens du droit de vote, tout en permettant des élections séparées pour la noblesse et le clergé. Il indiqua également avec précision que les députés des classes sociales siègeraient ensemble dans un Grand Conseil National. Verlooy devint vice-président de la Société Patriotique, fondée avec le but de prendre l'initiative de l'action démocratique. Il signait, immédiatement après Vonck, la célèbre Adresse de 15 mars 1790 dans laquelle fut demandée une meilleure représentation de la population dans les États. L’Adresse le força à s'enfuir. À l’instar de Vonck, il quitta Bruxelles pour Namur, cherchant ensuite un abri temporaire à Givet, Lille et Douai où il tenta de concilier les deux principales factions de la Révolution brabançonne : les Statistes plutôt conservateurs et les Vonckistes assez libéraux. Il réunit également les démocrates en exil dans une société secrète nouvelle : Pro Patria.
Verlooy ne revint à Bruxelles que lorsque les gouverneurs des Habsbourgs furent restaurés au pouvoir.
Occupation par les Français
Les idées éclairées de Verlooy facilitèrent son choix pour la collaboration avec les Français pendant leur occupation militaire des Pays-Bas méridionaux. La Bataille de Jemappes relança sa ferveur révolutionnaire et il se consacra, et avec passion, à nouveau à la politique. Il a été élu adjoint provisoire à Bruxelles et est devenu l'une des personnes chargées de visiter les prisons pour libérer ces détenus qui pourraient être considérés comme victimes de l'arbitraire ou « de lois gothiques et féodales ». Dans la prison du Treurenberg, l’équipe d’enquêteurs de Verlooy ne retrouvait que des prisonniers pour dettes. Ils ont également put s’apercevoir que, dans les maisons d'aliénés, plusieurs personnes furent détenues pour des raisons incontestablement inacceptables et non pour quelque handicap physique naturel. Dans la prison de Vilvorde, ils découvrirent des prisonniers détenus en raison de verdicts non bien-fondés.
En tant que député, Verlooy entra en conflit avec la majorité des députés provisoires de Bruxelles, comme il tenait à établir une république belge dans le plus bref délai. Avec d'autres démocrates radicaux, il défendit la création immédiate d'un gouvernement provisoire centrale, tandis que les démocrates modérés dirigés par Cornet de Grez soutinrent l'élection d'une Convention nationale. Les deux parties ont tenté en vain d'obtenir le soutien du Général Dumouriez, commandant de l'armée d'occupation française.
Lorsque la fondation d'une république démocratique belge semblait devenue irréalisable et que la politique du gouvernement français procéda à l’annexion des Pays-Bas autrichiens, Verlooy lui-même se déclara en faveur de l'union avec la France.
Le 15 janvier 1793, il publia un pamphlet néerlandais de quarante pages, Zijn Geloof, Vryheyd en Eygendommen in gevaer ? (La foi, la liberté et les biens, sont-ils en danger ?), contresigné par le fameux chimiste J.-B. Van Mons, dans lequel il faisait le procès des privilégiés, qu’il croyait être devenu « partisans de l'Autriche » et qui « appellent le retour des Allemands ». Verlooy appuya également la politique de la Révolution française envers la religion.
En 1795 (18 Nivôse an III), il fut nommé maire de la Ville de Bruxelles. Alors que les Français étaient en guerre avec le monde civilisé de l'époque, tout en demandant d'énormes efforts des Belges de qui ils transformaient simultanément la patrie, Verlooy et ses collègues ont eu la tâche ingrate de protéger leurs concitoyens avec courage et dignité contre les abus et les atrocités des nouveaux dirigeants. Verlooy ne sut pas garder sa fonction de maire de Bruxelles pour longtemps : il se retira de la vie publique dès qu'il vit à travers la nature réelle du nouveau régime et, aussi, parce qu'il eut des problèmes de santé. Sa santé souffrait déjà par cause de son vécu au cours de la période à laquelle il militait pour Aris et Focis. Il donna sa démission en tant que maire, le 10 Prairial, an III. Le 1er novembre 1795 (10 Brumaire an IV), il dirigea une délégation de patriotes belges, venue pour trouver les représentants du peuple, les commissaires du gouvernement de Pérès et Portiez de l'Oise, arrivant en mission en Belgique, afin de « les prémunir contre les abus avec lesquels les nominations aux fonctions publiques s’étaient faites et renouvelées depuis l’entrée victorieuse des troupes républicaines… ». Nommé juge au Tribunal civil du Département de la Dyle, le 7 Frimaire an IV (28 novembre 1795), Verlooy se vit obligé de refuser cette fonction publique en raison de son état de santé.
Verlooy est décédé le 15 Floréal an V (4 mai 1797). Sa mort avait passé presque inaperçue à Bruxelles.
Influence
En 1829, le professeur néerlandais JM Schrant réédita la « Verhandeling op het niet achten der moederlijke tael in de Nederlanden, door een Brusselschen advocaat », dans l’objet de défendre la politique linguistique du roi Guillaume Ier des Pays-Bas. Après la Révolution belge en 1830, un autre journaliste, Adolphe Levaen, blâma Verlooy pour avoir voté l'union de la Belgique avec la France. Les historiens du Mouvement flamand redécouvrirent Verlooy autour des années 1900 comme le défenseur inégalé de la langue néerlandaise. P. Hamelius parla de lui dans son « Histoire politique et littéraire du mouvement flamand » (achevée en 1894) et Paul Fredericq a fait de même dans son « Schets eener geschiedenis der Vlaamsche beweging » (esquisse d’une historie du mouvement flamand, publiée en 1906).
Si Verlooy est un précurseur du mouvement flamand, son attitude envers la lutte linguistique fut étroitement liée à des opinions et des idées profondément démocratiques.
Jean-Baptiste Verlooy était un défenseur de la langue néerlandaise et, par conséquent, a été considéré comme le fondateur du mouvement flamand. Néanmoins, pour lui, non pas la Flandre était son pays natal, mais bien le Brabant et, à plus grande échelle, l'ensemble des Pays-Bas.
Œuvres publiées
Quelques ouvrages publiés de Verlooy sont, entre autres, le Codex Brabanticus et la Verhandeling op d'onacht der moederlyke tael in de Nederlanden[5].
Sources
Cet article de la Wikipédia en français est en partie traduit de l'article néerlandais de Wikipédia, en partie basé sur un essai de Suzanne Tassier.
Bibliographie
- Jan Van den Broeck, J.B.C. Verlooy, juriste et homme politique flamand du XVIIIe siècle, Anvers, 1980 (nl)
- Paul De Ridder, Nieuw licht op J.B.C. Verlooy (1746-1797) Vader van de Nederlandse beweging, Fondation Mens en Kultuur, Gand, 2001 (nl)
- Suzanne Tassier, J.-B.-C. Verlooy in Figures Révolutionnaires (XVIIIe siècle), La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1942, pp. 87-105 (fr)
Liens internes
- Liste du magistrat de Bruxelles
- Franc-maçonnerie bruxelloise au XVIIIe siècle
Note de bas de page
- Dès son époque l'usage en français est de l'appeler Jean-Baptiste; voir: Suzanne Tassier,Verlooy, précurseur du mouvement flamand, 1954, : "Jean-Baptiste-Chrysostome Verlooy naquit à Oosterwijk, le 22 décembre 1746. Fixé à Bruxelles dès 1774".
- Jan Baptist Chrysostomus Verlooy, Verhandeling op d'onacht der moederlyke tael in de Nederlanden (éd. Jos Smeyers et Jan Van den Broeck), 1979, p. 9 Selon
- XVIIIe siècle, Bruxelles, 1911, pp. 347-348: "Le 15 mars 1790, quarante-deux Vonckistes adressent au Congrès une protestation contre les menées Statistes et la destitution du général Van der Mersch. (....) Parmi les quarante deux noms, nous lisons ceux de nos Frères Verlooy, d'Aubremez, d'Arenberg, de Lamarck, Chapel, Poringo, Prins, Walckiers, comte de Saint-Remy, etc... en un mot l'élite du parti progressiste". Paul Duchaine, La Franc-maçonnerie belge au
- (nl) texte original : « van treffelijke ouders voortsgecomen, synen grootvader was Secretaris van Oosterwijck ende de familie van sijne moeder is eene van de treffelyckste uyt de Kempen ».
- (nl) Jan Baptist Chrysostomus Verlooy, Verhandeling op d'onacht der moederlyke tael in de Nederlanden (éd. par Jos Smeyers et Jan Van den Broeck), Martinus Nijhoff/Tjeenk Willink-Noorduijn, La Haye, 1979 ; aussi en ligne sur le site Internet de la Bibliothèque numérique des lettres néerlandaises
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