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Bataille de Jemappes
La bataille de Jemappes a eu lieu à Jemappes près de Mons en Belgique entre l'Autriche et la France le 6 novembre 1792.
L'armée révolutionnaire française, constituée de 40 000 volontaires et commandée par Dumouriez remporte la victoire, notamment grâce à son avantage numérique, contre l'armée autrichienne aux Pays-Bas autrichiens sous les ordres du duc Albert de Saxe-Teschen, qui doit évacuer le pays.
La victoire de Jemappes aboutit à la libération ou l'occupation (selon le point de vue) des Pays-Bas autrichiens. Mais ces derniers repasseront sous le contrôle de l'empereur à l'issue de la bataille de Neerwinden (18 mars 1793).
Louis Philippe d'Orléans (1773-1850), âgé à l'époque de 19 ans et connu comme le « général Égalité », ainsi que son frère cadet, Antoine d'Orléans (1775-1807), duc de Montpensier, qui venait d'être promu au grade d'adjudant général, y participèrent du côté des révolutionnaires. Se distinguant dans le commandement de son aile droite, Louis-Philippe, futur roi des Français en 1830 sous le nom de Louis-Philippe Ier, devait s'enorgueillir jusqu'à la fin de sa vie d'avoir été l'un des artisans de cette victoire décisive. Mais le spectacle du sang versé et de la tuerie devait aussi lui inspirer une profonde aversion pour la guerre.
En 1795, après le retour des Français et l'annexion de la Rhénanie et des Pays-Bas autrichiens, la bataille donne son nom au département de Jemappes.
Un lieu de mémoire traversé par trois dimensions
En 1911, l'un des principaux leaders du Mouvement wallon, le socialiste Jules Destrée, inaugura sur les lieux de cette bataille un obélisque surmonté d'un coq gaulois (coq chantant).
Ce monument, comme l'a montré l'historien Philippe Raxhon[réf. souhaitée], a plusieurs dimensions mémorielles.
Hommage à la victoire française qui était aussi la première victoire de la République consciente d'elle-même (à Valmy, les soldats n'apprirent qu'après la victoire que la la royauté avait été abolie à Paris.
Ce monument est également un hommage aux idées de la Révolution que les initiateurs du monument en Wallonie opposaient à l'époque à une Flandre jugée réactionnaire et conservatrice, et considérée comme imposant cette manière de voir à toute la Belgique grâce à sa majorité numérique.
Mais la dimension patriote belge est également présente dans le monument parce que, monument élevé à la gloire des armées françaises, il s'inscrit dans la fraternité d'armes entre la Belgique et la France à l'occasion de la Première Guerre mondiale et de la Seconde Guerre mondiale.
Depuis son inauguration en 1911, le Coq de Jemappes (orthographié Jemmappes sur le monument), a été l'objet de célébrations particulières du Mouvement wallon de manière intermittente et aussi du mouvement ouvrier (qui par exemple chanta tant L'Internationale que La Marseillaise, dans ses grands rassemblements et ses grandes grèves).
L'affiche du 150e anniversaire de la bataille est cravatée aux seules couleurs belges et françaises.
Bibliographie
- Arthur Chuquet, Jemappes et la conquête de la Belgique (1792-1793), L. Cerf, Paris, 1890
- Christian de La Jonquière, La Bataille de Jemappes, R. Chapelot, Paris, 1902 (réimpression anastatique Éd. du Miroir, Mons, 1982)
- Claude Sorgeloos, Jemappes et la première occupation française – 6 novembre 1792-18 mars 1793, Université de Mons-Hainaut, Mons, 1992 (ISBN 9782873250034)
Lien interne
- Département de Jemmapes
- 1er RHP, régiment de cavalerie légère ayant contribué à la victoire de Jemmapes
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