- Bataille de La Châtaigneraie
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La bataille de La Châtaigneraie se déroula lors de la guerre de Vendée.
Sommaire
Prélude
Après la prise de Thouars le 5 mai, le conseil des officiers vendéens décide d’attaquer Fontenay-le-Comte, afin de détruire la division de Beaufranchet d’Ayat qui menace le Sud. Charles de Bonchamps, qui avait préconisé de s'emparer d'Angers, repart avec sa division pour les Mauges afin de protéger l'Anjou[1]. La crainte que les troupes de Charette ne soient écrasée provoque cette décision du conseil, cependant de l’aveu du général républicain Leigonyer, une attaque sur le Nord-Est et Saumur aurait été impossible à repousser[2].
Cependant, de nombreux Vendéens préfèrent rentrer chez eux et les effectifs diminent au fur et à mesure que l'armée catholique et royale s'éloigne de l'Anjou. Toutefois le 9 mai, ils s'emparent de Parthenay sans combat, les 2 000[1] à 3 000[2] hommes de l'adjudant-général Sandoz se sont repliés sur Saint-Maixent[1].
La bataille
Le 13 mai, au matin, l’armée vendéenne, qui n’est plus forte de 12 000 à 15 000 hommes[1], attaque La Châtaigneraie défendue par les 3 000[2],[1],[3] hommes du général Chalbos, cependant mis à part les soldats de l’ancien régiment d’Armagnac, la majorité des combattants est composée de gardes nationales peu aguerries[2].
Les Vendéens se divisent sur trois colonnes et le combat s’engage aux environs de Moncoutant, mais au bout d’une heure. Le général Chalbos, constate que ses troupes sont sur le point d’être débordées par Saint-Pierre-du-Chemin et Mouilleron, aussi donne-t-il l’ordre de battre en retraite[2]. Elle se fait en bon ordre sur Fontenay-le-Comte[1].
Conséquences
Concernant les pertes, le régiment d’Armagnac, qui s’est particulièrement illustré, aurait perdu 500 hommes[2]. Celles des Vendéens auraient également été assez importantes[3].
La Châtaigneraie est prise, cependant une fois entrés dans la ville, la vue d’une guillotine provoque la fureur des Vendéens [3], ils commencent par la brûler, puis massacrent leurs prisonniers, ainsi que des habitants patriotes. L’intervention des officiers met fin aux tueries. Toutefois le pillage de la ville se poursuit pendant les deux jours durant lesquels les Vendéens occupent la place[1].
Bibliographie
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, 1912-1931 (réimpr. 2009), p. 161.
- Yves Gras, La Guerre de Vendée (1793-1796), Economica, 1994, p. 43-44
- Jean Tabeur, Paris contre la Province, les guerres de l'Ouest, Economica, 2008, p. 83.
Références
Catégories :- Bataille des guerres de la Révolution française
- Bataille sur le sol français
- Guerre de Vendée
- Bataille de 1793
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