- Bataille de Saint-Cyr-en-Talmondais
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La bataille de Saint-Cyr-en-Talmondais se déroula lors de la guerre de Vendée.
La bataille
En septembre 1795, Charette apprend qu'une flotte britannique a gagné les côte de la Vendée, avec à son bord des régiments britanniques et émigrés commandés par le comte d'Artois. Charette rassemble son armée, il est bientôt renforcé par des troupes de l'armée du Centre commandées par Béjarry, et décide se rendre maître de la côte afin de favoriser le débarquement du Prince[1].
L'armée se met en marche et s'arrête près du Champ-Saint-Père[1], Charette décide alors d'attaquer Saint-Cyr-en-Talmondais soit pour tenter un diversion du côté de Luçon[2], soit pour ranimer le moral de des hommes, déçu de ne pas voir arriver le Prince, en prétextant avoir reçu de nouvelles consignes[3].
Saint-Cyr-en-Talmondais est défendue par 200 soldats républicains qui se retranchent dans l'église du bourg, les meilleurs tireurs postés dans le clocher[4].
Les Vendéens, au nombre de 8 000 à 9 000 fantassins et 900 cavaliers selon le rapport du général Grouchy, se divisent en trois corps, le premier marche vers le château du Gîvre où se trouve un bataillon républicain, un autre se porte près de La Bretonnière-la-Claye, sur la route de Luçon, afin de repousser d'éventuels renforts, tandis que le dernier corps attaque directement le bourg de Saint-Cyr[4]
D'après Grouchy, 52 Vendéens sont tués devant l'église, parmi lesquels le chef de division Louis Guérin abattu alors qu'il s'était avancé pour sommer la garnison de se rendre. Un second parlementaire a son cheval tué sous lui et quatre hommes sont tués en tentant de le dégager[4]. Pendant deux heures, les défenseurs résistent[1].
Informé de l'attaque, le général Henri-Pierre Delaage rassemble 900 soldats à Luçon et se porte à la rencontre des Vendéens qu'il trouve à La Bretonnière-la-Claye. Les fantassins républicains se dissimulent derrière les broussailles, au niveau du village des Baraudières tandis que l'artillerie légère et la cavalerie sont déployées sur la route. Les Vendéens tentent alors de contourner les Républicains sur leur franc droit en passant par le vallon des Béraudières mais ils sont repoussés par les réserves républicaines. Malmenés par l'artillerie républicaine, les Vendéens finissent par battre en retraite sur Saint-Cyr suite à une charge à la baïonnette des Républicains[4].
À leur tour les défenseurs de l'église profitent du désordre pour faire une sortie et provoquer la retraite générale des Vendéens[4].
Les pertes vendéennes sont d'après les Républicains de 140 tués, voir 200, ce qui semble confirmé par Béjarry qui écrivit que plusieurs centaines d'hommmes étaient restés sur le terrain, attribuant ces lourdes pertes à la trop grande obstination de Charette.
Bibliographie
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, 1912-1931 (réimpr. 2009), p. 498.
- Charles-Louis Chassin, Les pacifications de l'Ouest, 1794-1801-1815, t. II, éditions Paul Dupont, 1896-1899, p. 77-80.
- Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République, t. V, p. 398-400. texte en ligne sur google livres.
- Yves Gras, La Guerre de Vendée (1793-1796), Economica, 1994, 184 p. 154.
- Jean Tabeur, Paris contre la Province, les guerres de l'Ouest, Economica, 2008, p. 245.
Références
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, p. 497-498.
- Jean Tabeur, Paris contre la Province, les guerres de l'Ouest, p. 245.
- Yves Gras, La Guerre de Vendée, p. 154.
- Jean Julien Michel Savary, Guerre des Vendéens et des chouans, par un officier supérieur de l'armée de Vendée (1824-1827), t. V, p. 398-400.
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