- Première bataille de Pornic
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La première bataille de Pornic se déroula lors de la guerre de Vendée.
Le combat
400 gardes nationaux avaient quitté Pornic pour se rendre à Les Moutiers-en-Retz afin de recevoir huit tonneaux de blés, un habitant de Pornic en prévint les révoltés royalistes. René Souchu, le chef des insurgés qui venaient de prendre Machecoul donna l'ordre de prendre Pornic. Le 23 mars, ce furent donc 3 000 à 4 000 paysans révoltés du Pays de Retz menés par le marquis de La Roche Saint-André, un noble qu'ils avaient mis à leur tête, qui se mirent en route pour le port. La garnison étant absente, il ne restait que 150 patriotes avec un canon dans la place, placés sous les ordres du commandant Babain. Ceux-ci se mirent en formation carrée sur la place du marché et se défendirent pendant deux heures. Ils finirent par se replier en passant par une rue oubliée par les insurgés et trouvèrent refuge à Paimbœuf. 200 hommes de la frégate La Capricieuse et du régiment du Cap s'apprêtaient à venir en renfort mais ils retraitèrent à leur tour sur Paimbœuf lorqu'ils apprirent que Pornic était prise.
La petite ville, désertée par les hommes valides, tomba aux mains des insurgés. Selon le juge de paix Caron, ces derniers assassinèrent sept vieillards et un idiot. Les paysans pillèrent les habitations, vidèrent les caves et s'enivrèrent, vers la fin de la journée nombre d'entre eux restés sur place étaient ivres morts. Prévenus par le prêtre constitutionnel les 400 gardes nationaux retournèrent à Pornic. Mais une fois arrivés aux abords de la ville, constatant qu'elle était perdue, les gardes nationaux des villages environnants se dispersèrent pour retourner chez eux. Ne restait que les Pornicais, qui au nombre de seulement 72, réussirent malgré tout à prendre les paydrets par surprise. Plusieurs de ces derniers furent tués dans leur sommeil, 216 au total furent abattus selon Chassin, 250 à 300 autres furent capturés, le reste, paniqué et ignorant le faible nombre de leurs adversaires, prit la fuite. De retour à Machecoul, les fuyards accusèrent La Roche Saint-André d'avoir provoqué la défaite, aussi Souchu le destitua et menaça de le faire fusiller. La Roche Saint-André prit donc la fuite et alla rejoindre les révoltés de Charles de Royrand.
Sources
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, édition de 2009, p.125.
- Charles-Louis Chassin, La préparation de la Guerre de Vendée (1789-1793), Tome III, édition Paul Dupont, 1892, p.403-406. texte en ligne sur gallica.
- Jean Tabeur, Paris contre la Province, les guerres de l'Ouest, éditions Economica, 2008, p.65-66.
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