- Bataille de Challans (juin 1794)
-
Pour les articles homonymes, voir Bataille de Challans.
La bataille de Challans se déroula lors de la guerre de Vendée.
Sommaire
Prélude
À la fin du mois de mai, à l'appel de Charette, Jean-Nicolas Stofflet se réuni à lui avec ses troupes au village de la Bésilière, dans la paroisse de Legé. Les Républicains commandés par le général Jacques Dutruy s'étaient emparés du marais du Perrier, de ses moissons et de ses 50 000 bêtes à cornes. Il était important pour les Vendéens de reprendre ce territoire afin de ravitailler leurs troupes[1].
Le 30 mai, Charette part le premier et bat le bataillon d'Ille-et-Vilaine commandé par l'adjudant-général Brière à la bataille de Mormaison. Stofflet, parti à son tour est cependant affaiblit en route par un affrontement dans lequel il perd ses vivres et une partie de ses munitions. Néanmoins les Vendéens, bientôt rejoints par les troupes de Sapinaud se mettent en marche sur Challans avec l'intention de prendre la ville[1].
La bataille
La ville de Challans, fortifié par le général Dutuy, est défendu par le bataillon de la Côte d'Or et le bataillon d'Orléans, commandés par le général Boussard[1].
Le 6 juin, les Vendéens passent à l'attaque, au nombre de 8 000 à 10 000 hommes[1]. Le combat a lieu sur deux points, Boussard commande le flanc droit républicain et affronte les Angevins de Stofflet à la tête du bataillon d'Orléans, sur le flanc gauche l'adjudant-général Chadau avec le bataillon de la Côte d'Or affronte les Bretons et les Bas-Poitevins de Charette[2], soutenu au nord par Sapinaud[1]. Dans le combat, une amazone, semble-t-il Madame Dufief, « vêtue de nakin, s'est fait remarquer, elle caracolait à la tête des brigands[2]. »
Mais Sapinaud rompt le combat rapidement, quand à Stofflet il est retardé suite à une attaque sur la route de Challans par un parti de Républicains qui parvient à se saisir des vivres et des munitions de son armée[3]. Finalement repoussés, les Vendéens sont poursuivis sur une demi-lieu, sur la route de Saint-Christophe-du-Ligneron[2].
Les pertes
Dans son premier rapport, adressé au général Vimeux et rédigé le jour même, le général Boussard estime la perte des Vendéens à peut-être 200 à 300 hommes, mais dans un second rapport rédigé le lendemain, il revoit sont estimation à la hausse, selon lui 600 brigands sont restés sur le champ de bataille[2]. Concernant les pertes républicaines, elles sont, toujours d'après Boussard, de trois officiers ; l'adjudant-général Brière, le capitaine de dragons Saint-James, le chef du bataillon bataillon d'Orléans, et de trois ou quatre soldats d'infanterie et de cavalerie[2].
Un Vendéen fait prisonnier est interrogé par le général Bossard, selon ses renseignements, Charette était à la tête de 4 000 hommes à pied et 200 cavaliers tandis que Stofflet commandait 2 000 fantassins et 100 cavaliers[1]. Bossard ajoute que les brigands « se rendraient tous, s'ils ne craignaient pas qu'on les fit mourir[1]. »
Conséquences
Après la bataille, Charette et Stofflet entre de nouveau en conflit, le premier reprochant à l'autre de n'avoir engagé qu'une partie de ses forces tandis que le second pense avoir été attiré dans un piège destiné à l'affaiblir. Enfin les officiers vendéens rédigent un réponse à un courrier envoyé par le comte d'Artois et proposent comme lieu de débarquement possible, la pointe de L'Aiguillon-sur-Mer, le courrier est remis à Vincent de Tinténiac chargé de la correspondance entre les Princes et les insurgés de l'Ouest. Finalement, Charette laisse Stofflet à La Bésilière et regagne son quartier-général à Belleville-sur-Vie[4].
Bibliographie
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, 1912-1931 (réimpr. 2009), p. 396.
- Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République, t. III, p. 547-548. texte en ligne sur google livres
- Jean Tabeur, Paris contre la Province, les guerres de l'Ouest, Economica, 2008, p. 199.
- Yves Gras, La Guerre de Vendée (1793-1796), Economica, 1994,p. .142.
Références
Catégories :- Bataille des guerres de la Révolution française
- Bataille sur le sol français
- Guerre de Vendée
- Bataille de 1794
Wikimedia Foundation. 2010.