- Bataille de Saint-Colombin
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La bataille de Saint-Colombin se déroula lors de la guerre de Vendée.
La bataille
Le 10 février 1794, Charette lançait une attaque contre la 8e colonne commandée par le général Duquesnoy, qui depuis plusieurs semaines, traquait ses troupes. Cependant le combat tourna en sa défaveur et il dut battre en retraite.
Le soir même de la bataille, Duquesnoy fait son rapport au général Turreau :
« Enfin, Général, j'ai rencontré la fameuse armée de Charette, aujourd'hui, à un quart de lieue du Pont-des-Noyers, sur la grande route de Nantes et sur ma gauche ; mes tirailleurs ont engagé un feu très vif avec leur avant-garde, à 2 heures après-midi. Je me suis de suite porté au lieu où s'est engagé le combat. A mesure que mes bataillons arrivaient, je les mettais en bataille et le feu était très vif de part et d'autre. Lorsque sept de mes bataillons ont été sur le champ de bataille, on a battu la charge. L'ennemi, de son côté, a fait sortir d'un bois qui l'appuyait trois nouveaux bataillons. Alors nous avons vu distinctement cinq drapeaux blancs et au moins quatre mille hommes qui se sont mis en bataille, sans être cependant très alignés. La fusillade est devenue plus vive et il s'est engagé un combat qui a duré une bonne heure.
Nos troupes, indignées de voir les brigands leur résister, ont chargé avec intrépidité. Rien n'a plus résisté aux républicains, ils ont enfoncé de toutes parts les brigands ; alors chacun a jeté ses sabots et a fui avec précipitation dans les bois. Environ huit cents ont mordu la poussière et nous n'avons plus su de quel côté ils existaient. La nuit nous a arrêtés, j'ai rallié ma division, et comme je n'avais plus ni pain ni cartouches, j'ai été forcé de bivouaquer sur la grande route, où j'attends tes ordres.
J'ai écrit à Nantes pour avoir du pain et des cartouches ; je vais attendre ces objets importants, sans lesquels je ne puis aller plus loin. Je ne puis te dire de quel côté les brigands ont fui, ils se sont divisés de toutes parts ; demain je ferai faire des découvertes[1]. »Cependant Duquesnoy ne profita pas de sa victoire car, sur ordre du général en chef Turreau, il fut envoyé à Nantes afin de partir combattre contre les Chouans.
Sources
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, édition de 2009, p.392.
- Yves Gras, La Guerre de Vendée, éditions Economica, 1994, p.131.
- Louis-Marie Clénet, Les colonnes infernales, Perrin, collection Vérités et Légendes, 1993, 327 p.
Notes
- Louis-Marie Clénet, Les colonnes infernales, p. 191-192.
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