- Bassac (Charente)
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Bassac
Mairie de BassacAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Arrondissement Cognac Canton Jarnac Code commune 16032 Code postal 16120 Maire
Mandat en coursNicole Roy
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Jarnac Démographie Population 545 hab. (2008[1]) Densité 72 hab./km² Gentilé Bassacois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 12 m — maxi. 38 m Superficie 7,62 km2 Bassac est une commune française, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes.
Ses habitants sont appelés les Bassacois et Bassacoises.
Sommaire
Géographie
Localisation et accès
Bassac est une commune située à 6 kilomètres à l'est de Jarnac et 20 km à l'ouest d'Angoulême, dans la vallée de la Charente.
Elle est desservie par la D.22, route de Jarnac à Villebois-Lavalette par Châteauneuf qui longe la Charente sur sa rive droite, et la D.18, d'Échallat et Mérignac à Saint-Même et Segonzac, nord-sud, qui passe aussi au bourg et traverse la Charente.
La route nationale 141 d'Angoulême à Saintes passe à 3 km au nord du bourg[2].
Bassac est aussi à 8 km de Châteauneuf, 3,5 km de Saint-Même.
La gare la plus proche est celle de Jarnac, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
Le bourg de Vibrac est assez gros. La commune ne comporte que deux hameaux importants : Cheville, dans le nord de la commune, et Bassigeau, près de la route de Jarnac à Châteauneuf.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est limitée au sud par la Charente qui se divise en un grand nombre de bras et, à l'est, par un petit affluent du fleuve, la Guirlande.
Le village de Bassac est au bord de la Charente, sur la rive droite.
Végétation
La vallée de la Charente comprend de vastes prairies; le nord renferme de beaux vignobles du cognac.
Histoire
Dans les premières années du XIe siècle, le seigneur de Jarnac, Wardrade, ayant fait vœu d'édifier sur ses terres un monastère, fixa son choix, d'accord avec son épouse Rixendis, sur le petit bourg de Bassac.
Les fondements en furent tracés par Islo, évêque de Saintes, et la charte, qui consacra le fondation de l'abbaye Saint-Étienne de Bassac, fut signée par le pape Benoît VIII, Islo, Grimoard, évêque d'Angoulême, Seguin, archevêque de Bordeaux, Guillaume, duc d'Aquitaine, Guillaume IV Taillefer, comte d'Angoulême, et beaucoup d'autres seigneurs.
Vers le milieu du XIIIe siècle, l'église primitive, devenue insuffisante, fut agrandie et remplacée par un autre monument beaucoup plus vaste.
Ayant réussi à franchir sans dommages la première période de la guerre de Cent ans, elle fut malheureusement ruinée par une troupe d'Anglo-Gascons, commandée par le maire de Bordeaux, en 1434, alors que tout le pays environnant fut également saccagé. Les moines se tournèrent alors vers Henri de Courbon, prieur de Jarnac pour reconstruire le monastère et les cloîtres et rebâtir la maison abbatiale; il fit également fortifier l'église et entourer l'abbaye d'un mur d'enceinte percé de meurtrières. C'est sous sa direction que fut commencé le Cartulaire de l'abbaye de Bassac.
Il eut à soutenir deux procès contre Renaud Chabot, seigneur de Jarnac. Grâce à ces procès, nous avons une description de Bassac : «Bassac est une ville fortifiée, close de remparts et de portes avec un fossé profond. Elle est peuplée de 300 à 400 habitants».
Pendant la sanglante bataille dite de Jarnac, le 15 mars 1569, Bassac et son abbaye furent saccagées alternativement par les deux partis, des moines et des habitants furent massacrés et d'autres emmenés prisonniers; la reconstruction dura plus d'un siècle.
Le dernier abbé de Bassac fut Green de Saint-Marsault. À la Révolution, l'abbaye subit le sort des autres monastères: les moines en furent expulsés et leurs biens, saisis[3].
Cette abbaye de bénédictins de l'ordre de Saint Maur avait droit de justice sur Bassac[4].
- Bassac possédait, à l'entrée de la ville, une église paroissiale dédiée à saint Nicolas. C'était une construction remarquable du XIIIe siècle, dominée par un beau clocher à deux étages. Elle a été vendue comme bien national puis détruite. Il ne reste plus que le mur nord de l'église[3].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2001 2008 Gérard End 2008 Nicole Roy SE Viticultrice Toutes les données ne sont pas encore connues. Fiscalité
La fiscalité en 2007 est d'un taux de 17,85% sur le bâti, 48,69% sur le non bâti, et 8,44% pour la taxe d'habitation.
La communauté de communes de Jarnac prélève la taxe professionnelle au taux 10,26%.
Urbanisme
Les 221 logements de la commune sont 217blogements individuels et seulement 4 dans un immeuble collectif, répartis en 173 résidences principales soit 78,3 %, 26 résidences secondaires, 2 logements occasionnels et 20 logements vacants
Les 173 résidences principales ont pour 115 été construites avant 1949. Seulement 11ont été construites de 1949 à 1974, 29 de 1975 à 1989 et 18 de 1990 à 1999.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Bassac depuis cette date :
Pyramide des âges
Remarques
Bassac qui s'est créée autour de l'abbaye a vu sa population baisser continuellement durant un siècle de 1850 à 1950 puis se stabiliser mais avec 46% de moins qu'en 1800.
Enseignement
L'école est un RPI entre Triac-Lautrait et Bassac. Triac-Lautrait accueille l'école élémentaire et Bassac l'école primaire[10].
Économie
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
Article détaillé : abbaye Saint-Étienne de Bassac.L'abbaye Saint-Étienne de Bassac est une ancienne abbatiale du diocèse de Saintes, fondée en 1002 par Wardrade Lorichès, comte de la Marche et premier seigneur connu de Jarnac ; il gît encore, ainsi que son épouse Rixendis dans l'église de Bassac[11]. Elle fut consacrée vers 1015 par Grimoard, évêque d'Angoulême, et son frère Iso, évêque de Saintes. rattachée en 1092 à l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély ; elle redevient libre en 1246.
Église en grande partie reconstruite sous Guillaume de Vibrac, abbé de 1247 à 1286.
Pillée par les troupes anglo-gasconnes en 1434 elle est restaurée et fortifiée sous Henri de Courbon, abbé de 1451 à 1476 qui reconstruit également le logis de l'abbé et le cloître.Pillée par les Protestants en 1564.
Assiégée et pillée par les Catholiques au moment de la bataille de Jarnac en 1569.
Reconstruction des voûtes de l'abbatiale : en 1677 et 1688. Bâtiments conventuels construits de 1677 à 1716.
Destruction du cloître en 1820[12].
Le clocher possède un rez-de-chaussée couvert d'une petite coupole très élevée du XIIe siècle ; il présente, au-dessus de la souche, quatre étages en retraite les uns sur les autres, soulignés par un cordon, avec colonnettes aux angles, et est surmonté d'une flèche conique à imbrications, accostée à son départ par quatre pinacles en pyramide triangulaire.
On peut lire sur sa façade romane une inscription de la phrase de Robespierre : « Le peuple français reconnait l'être suprême et l'immortalité de l'âme ».
On trouve, entre autres, une chapelle du XIIIe siècle percée d'une baie et couverte d'une voûte d'ogives avec liernes, suivie d'une autre chapelle du XVe siècle, voûtée seulement sur ogives, ayant une baie à trois meneaux et réseau flamboyant[13],[14]. Elle est classée parmi les Monuments Historiques, par arrêté du 10 décembre 1880.
Patrimoine civil
Les fortifications du XIe siècle ne comportaient plus au XVIe siècle que trois portes : Saint-Benoît, Saint-Nicolas et la porte Barrière et en 1844, il ne restait que les fossés aujourd'hui comblés.
Le manoir des Plantes porte l'inscription : « 20 MAY 1716 » sur la porte du logis et « 1723 » sur le portail. Il a été remanié et la partie centrale du logis a été surélevée[15].
Patrimoine environnemental
Le GR 4 qui va de Royan à Grasse passe à l'ouest de la commune et franchit le fleuve.
Précédé par
Triac-LautraitSentier GR4
Suivi par[16]
Saint-Même-les-CarrièresPersonnalités liées à la commune
Notes et références
- Population municipale au 1er janvier 2008, consulté le 28 juin 2011
- Géoportail Carte IGN sous
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, vol. II : Arrondissement de Cognac et Barbezieux, L.Coquemard, Angoulême, 1915 (réimpr. Éd. de la Tour Gile, 1996), 512 p. (ISBN 2-878022-8-07)
- ISBN 2-84618-496-8) Histoire de Cognac, Jarnac, Segonzac, Abbé Cousin, 1882, réédition 2007, (
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 29 juillet 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Evolution et structure de la population à Bassac en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Site de l'inspection d'académie de la Charente
- Le château de Jarnac, ses barons et ses comtes, P. Lacroix, Aux Librairies Historiques, Paris, 1875.
- Abbaye de Bassac (notice), sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Bull. Soc. arch. Charente; 1881-1881, p.3.
- Congrès arch. d'Angoulême, t.1, 1912, p.398.
- Manoir des Plantes, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Géoportail le 8 janvier 2011. Tracé du GR 4 et limites de communes consultés sur
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Charente
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