- Étienne tardif de pommeroux de bordesoulle
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Étienne Tardif de Pommeroux de Bordesoulle
Étienne Tardif de Pommeroux de Bordesoulle Origine France Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Étienne Tardif de Pommeroux, comte de Bordesoulle (Né à Luzeret (Indre) le 4 avril 1771 - mort à Fontaine-les-Senlis (Oise) le 3 octobre 1837).
Sommaire
Carrière militaire
Il s'engage en 1789 comme simple cavalier au 2e chasseurs à cheval et effectue presque toutes les campagnes de la Révolution française dans les armées se battant sur le Rhin, depuis 1792 jusqu'en l'an IX, aux armées du Rhin, de Rhin-et-Moselle, d'Allemagne, d'Angleterre, de Mayence, d'Italie, et s'y distingua par de nombreuses actions d'éclat.
Cavalier léger
Blessé à plusieurs reprises, Bordessoulle est nommé sous-lieutenant en août 1794, puis lieutenant en juillet 1796 et capitaine en janvier 1798. Il se bat avec panache à Novi, le 15 août 1799, il est blessé en couvrant la retraite de l'armée.
Bordessoulle monte ensuite très vite en grade : promu chef d'escadron au 6e Hussards en mai 1799, il reçoit un sabre d'honneur en 1802.
Il servit au camp de Bruges en l'an XII et l'an XIII. Il fit les campagnes de l'an XIV à 1807, en Autriche, en Prusse et en Pologne, au 2e corps de la grande armée, et fut nommé à la fin de l'année 1805 colonel du 22e régiment de chasseurs, le 6 nivôse an XIV.
Il combat ensuite à Austerlitz le 2 décembre avant d'être versé au 4e corps de Soult en octobre 1806.
Le 9 juin 1807, à la tête de 60 hommes de son régiment, il traverse le passage de Guttsdat, charge un bataillon russe qui est entièrement pris et taillé en pièces et reçoit deux coups de baïonnette à l'avant-bras droit et dans la poitrine. Il se distingue encore à Heilsberg le 10 juin 1807 et à Friedland le 12 juin, et est créé général de brigade de cavalerie légère (9e Hussards, 7e et 20e Chasseurs) le 25 du même mois.
Le 1er août, il est employé dans le corps d'armée du maréchal Brune, et placé en décembre à la tête de la cavalerie légère attachée à la défense de Dantzig.
Le 21 septembre 1808, il reçoit l'ordre de se rendre à Bayonne, et est promu en novembre au commandement d'une brigade de la division Lasalle pour commander la 2e brigade de chasseurs à cheval (réserve de cavalerie de l'armée d'Espagne). En décembre, il détruit les débris de l'armée de Castanos, aux environs de Madrid, et contribue, le 28 mars 1809, au gain de la bataille de Medellín, en taillant en pièces, à la tête des 5e et 10e de chasseurs, 60 000 hommes d'infanterie espagnole, au moment où tout le corps du maréchal duc de Bellune opérait son mouvement de retraite, et où il avait lui-même reçu l'ordre de se retirer.
Cuirassiers
Passé et rappelé le 25 mai 1809, à l'armée d'Allemagne, il y prit le commandement d'une brigade de cavalerie du 4e corps de Masséna. Bordessoulle part en Allemagne et prend la tête de la 2e brigade de la 3e division de cuirassiers en remplacement de Fouler. Le 6 juillet, il est blessé à Wagram, et en mai 1810, Napoléon le fait baron d'Empire.
Il fut employé au corps d'observation de la Hollande en mai 1810, et investi du commandement de la 3e brigade de cavalerie légère de l'armée d'Allemagne, le 2 décembre. De 1810 à 1812, Bordessoulle commande plusieurs brigades de cavalerie légère en Allemagne.
En novembre 1811, il passa au corps d'armée d'observation de l'Elbe devenu le corps de la grande armée, et fut appelé en juin 1812 à la tête de la 2e brigade de cavalerie légère du même corps.
Pendant la campagne de Russie, il sert dans la cavalerie légère du 1er corps de Davout. Le 30 de ce mois, il battit à Soleschniki l'avant-garde du général Barclay de Tolly, et le 23 juillet, commandant l'avant-garde du maréchal prince d'Eckmuhl, composée du 3e régiment de chasseurs et d'un régiment d'infanterie, il s'empara de Mohilev, y fit 900 prisonniers, se rendit maître de magasins, de bagages considérables et de plus de 600 bœufs destinés au prince Bagration. Il combattit encore à Smolensk, le 15 avril 1812, à la Moskowa, le 7 septembre, où il eut la mâchoire fracassée d'un coup de biscaïen, et à Krasnoë, où il s'empara de huit pièces de canon après avoir culbuté un corps de 1 500 hommes, enfonça un carré d'infanterie, lui fit 300 prisonniers et dégagea le 9e de lanciers polonais, gravement compromis.
Élevé au grade de général de division le 4 décembre 1812, il fut appelé au commandement de la 1re division de cuirassiers du 1er corps de cavalerie de la grande armée, le 15 février 1813, et fit, à sa tête, la campagne de Saxe de 1813.
Déjà revêtu du titre de baron de l'Empire avec une dotation, il fut créé commandeur de la Légion d'honneur le 14 mai.
Il est de toutes les grandes batailles à la tête de la 1re division cuirassiers du 1er corps de cavalerie : Lützen le 2 mai, Bautzen le 21 mai, Dresde le 26 août, où il dirigea avec habileté plusieurs charges vigoureuses, enfonça une douzaine de carrés ennemis, fit 6 000 prisonniers et contribua à refouler dans les montagnes de la Bohême, l'armée nombreuse qui menaçait d'écraser l'armée française.
Il est à la bataille de Leipzig du 16 au 19 octobre, où il donna des nouvelles preuves d'intrépidité ; à Hanau, où il soutint une partie de lar etraite, et sut, avec peu de monde, imposer à une nombreuse cavalerie chargée de l'inquiéter. En novembre, il commande le 2e corps de cavalerie de la Grande Armée à la place de Sébastiani.
Nommé commandant de deux divisions de cavalerie organisées à Versailles le 3 juin 1814, on retrouve Bordessoulle dans les combats de Champaubert, il coopéra au succès remporté sur le feld-maréchal Blücher, à Vauchamps, le 12 février, culbuta l'ennemi au combat de Villeneuve le 17, se trouva à la reprise de Reims le 13 mars, à la Bataille de La Fère-Champenoise le 25, et à la Bataille de Paris le 30 où il commande la division de grosse cavalerie du 1er corps.
Fidèle aux Bourbons
Sous la première Restauration, après la première rentrée des Bourbons, il dut à son origine nobiliaire d'être nommé, en mai 1814, inspecteur général de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, le 2 juin, et grand officier de la Légion d'honneur le 23 août. Lorsque l'Empereur revint de l'île d'Elbe, il prit, le 12 mars 1815, le commandement provisoire des neuf escadrons de cavalerie de la 2e division militaire dirigée sur Châlons.
Le gouvernement royal le confirma dans ce commandement le 16 du même mois. Il suivit Louis XVIII à Gand, fut nommé chef d'état-major du duc de Berry le 25 juin 1815, pendant l'émigration, et rentra en France avec ce Prince dans le mois de juillet.
Louis XVIII le nomma grand-croix de la Légion d'honneur le 13 août et lui confia, le 8 septembre, l'organisation de la cavalerie de la garde royale dont il eut le commandement .
Il fut ensuite élu député de l'Indre du centre droit de la "Chambre introuvable" de 1815-1816, et fut créé, le 12 octobre, membre de la commission chargée d'épier la conduite des officiers des Cent-Jours.
Le 3 mai 1816, il fut fait commandeur de l'ordre de Saint-Louis, et échangea son titre de baron, conquis sur le champ de bataille, contre celui de comte, quelui donnait la Restauration. Aide-de-camp honoraire du comte d'Artois, le 2 juin 1807, membre du comité des inspecteurs généraux le 25 octobre, il devint gentilhomme d'honneur du duc d'Angoulême le 2 juillet 1820, reçut la décoration de grand-croix de Saint-Louis le 1er mai 1821, et fut nommé gouverneur de l'École polytechnique, en conservant son emploi dans la garde royale, le 17 septembre 1822.
En 1823, il prend part à l'expédition d'Espagne. Appelé, le 16 février 1823, au commandement en chef des troupes de la garde employées à l'armée des Pyrénées, Bordesoulle fit le blocus et le bombardement de Cadix, et fut cité, le 31 août, à la prise du Trocadéro.
Après la guerre, il fut créé pair de France le 9 octobre, et reçut la grand-croix de l'ordre de Charles III d'Espagne, le 4 novembre de la même année. Ses opinions étaient franchement patriotiques et constitutionnelles. Ses conseils au duc d'Angoulême en obtinrent plusieurs actes qui furent agréables aux amis de la liberté : entre autres l'ordonnance d'Andujar, imposée à Ferdinand VII.
Au mois de décembre, il reprit le commandement de sa division de cavalerie dans la garde. À la mort de Louis XVIII, Charles X ne le conserva pas comme aide-de-camp honoraire dans la nouvelle liste, arrêtée le 4 novembre 1824. Il est membre du conseil supérieur de la Guerre en 1828.
Proclamé chevalier commandeur de l'ordre du Saint-Esprit, dans le chapitre tenu le 21 février 1830, il tenta vainement de conjurer les résolutions du roi en juillet, et demeura, pendant les trois journées, à Saint-Cloud, prêt à défendre sa personne. Ce fut à Rambouillet seulement qu'il le quitta, continuant à exercer son commandement dans la garde dissoute jusqu'au 21 août, qu'il fut mis en disponibilité à l'avènement de Louis-Philippe.
Compris dans le cadre de réserve de l'état-major général le 7 février 1831, il fut admis à la retraite le 14 mars 1832. Il vécut à l'écart, bien qu'il fit encore partie de la Chambre des pairs, où il paraissait à de rares intervalles.
Étienne Tardif de Pommeroux, comte de Bordessoule meurt à Fontaine-les-Senlis, près de Senlis dans l'Oise, le 3 octobre 1837.
Source partielle
« Étienne Tardif de Pommeroux de Bordesoulle », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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