Époque mycénienne

Époque mycénienne

Civilisation mycénienne

La civilisation mycénienne est une civilisation pré-hellénique de l’Helladique récent (fin de l'âge du bronze) s'étendant de 1550 à 1100 av. J.-C. Elle tire son nom de la ville de Mycènes, située dans le Péloponnèse.

Histoire de la Grèce
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Grèce préhellénique
Préhistoire de la Grèce
-3200 Civilisation cycladique
-2700 Civilisation minoenne
 -1550 Civilisation mycénienne
Grèce antique
 -1200 Siècles obscurs
 -800 Époque archaïque
 -510 Époque classique
 -323 Époque hellénistique
 -146 Grèce romaine
Grèce médiévale (C)
 330 Empire byzantin
 1202 Quatrième croisade
 1453 Grèce ottomane
Grèce contemporaine
  1799 République des Sept-Îles
  1822 Guerre d'indépendance
 1832 Royaume de Grèce
 1936 Régime du 4 août
 1941 Occupation
 1946 Guerre civile
 1967 Dictature des colonels
 1974 République hellénique
Masque mycénien en feuille d'or, improprement appelé « masque d'Agamemnon », Musée national archéologique d'Athènes

Sommaire

Historique des découvertes

Elle a été révélée à la fin du XIXe siècle par les fouilles d'Heinrich Schliemann à Mycènes (1874) et Tirynthe (1886). Celui-ci croit avoir retrouvé le monde décrit par les épopées d'Homère, l'Iliade et l'Odyssée. Dans une tombe de Mycènes, il trouve un masque d'or qu'il nomme le « masque d'Agamemnon ». De même, on baptise « palais de Nestor » un palais fouillé à Pylos. Il faut attendre les recherches d'Arthur Evans, au début du XXe siècle, pour que le monde mycénien acquière une autonomie propre par rapport au monde minoen de Schliemann, qui le précède chronologiquement.

En fouillant à Cnossos (Crète), Evans découvre des milliers de tablettes d'argile, cuites accidentellement dans l'incendie du palais, vers 1450 av. J.-C. Il baptise cette écriture « linéaire B », car il l'estime plus avancée que le linéaire A. En 1952, le déchiffrement du linéaire B — identifié comme une forme de grec — par Michael Ventris et John Chadwick projette la civilisation mycénienne de la protohistoire à l'histoire, et l'insère à sa véritable place dans l'âge du bronze du monde égéen.

Cependant, les tablettes en linéaire B restent une source documentaire réduite. En y ajoutant les inscriptions sur les vases, elles ne représentent qu'un corpus de 5 000 textes, alors qu'on recense plusieurs centaines de milliers de tablettes sumériennes et akkadiennes. Par ailleurs, les textes sont courts et de nature administrative : il s'agit d'inventaires et d'autres documents comptables, qui n'étaient pas destinés à l'archivage. Ils présentent néanmoins l'avantage de montrer une vision objective de leur monde, sans marque de propagande royale.

Chronologie

Cercle A des tombes, à Mycènes

La chronologie de la civilisation mycénienne a été établie par Arne Furumark, en fonction de la typologie des objets découverts et des niveaux stratigraphiques des sites fouillés[1]. Bien que critiquée, cette chronologie reste encore utilisée. On emploie pour ces périodes le terme Helladique Récent (HR).

  • 1550–1500 : Helladique Récent I (cercles des tombes à fosse A et B de Mycènes) ;
  • 1500–1450 : Helladique Récent II A ;
  • 1450–1425 : Helladique Récent II B (arrivée des Mycéniens à Cnossos ?) ;
  • 1425–1380 : Helladique Récent III A1 (destruction de Cnossos, début des palais mycéniens continentaux) ;
  • 1380–1300 : Helladique Récent III A2 (apogée de la construction des palais mycéniens) ;
  • 1300–1250 : Helladique Récent III B1 ;
  • 1250–1200 : Helladique Récent III B2 (destruction des palais mycéniens continentaux en fin de période) ;
  • 1200–1125 : Helladique Récent III C1 ;
  • 1125–1100 : Helladique Récent III C2.

Le HR I correspond à la transition entre l'Helladique Moyen et l'Helladique Récent. Les traits culturels de la civilisation mycénienne se constituent à cette période.

Le HR II voit un fort accroissement du nombre de sites archéologiques. À la fin de cette période, les palais minoens de Cnossos, Phaistos, Malia et Zakros sont détruits. Seul le site de Cnossos est réoccupé, et reprend la typologie mycénienne. On en a supposé qu'il avait été occupé par des « Mycéniens » qui ont envahi la Crète et y ont pris le pouvoir. Les archives en linéaire B de Pylos datent environ du HR II B.

Le HR III voit la civilisation mycénienne poursuivre son expansion. En plus de la Crète, d'autres îles de l'Égée (comme dans les Cyclades et à Rhodes) comportent alors des sites mycéniens, ainsi que des sites en Asie Mineure, tandis que des objets mycéniens sont retrouvés dans tout le pourtour méditerranéen, et même en Europe centrale et jusque dans les Îles Britanniques. Des établissements mycéniens ont été retrouvés à Chypre et au Levant.

En Grèce même, les palais-forteresses, les tholoï deviennent plus monumentaux. Pour la période HR III B1, les trésors retrouvés à Mycènes et à Orchomène attestent de la richesse considérable que se sont constitués les souverains mycéniens. Cette période constitue l'apogée de la civilisation mycénienne. Les archives de Cnossos datent sans doute du HR III b (c. 1250).

Qui étaient les Mycéniens ?

Fresque du XIIIe siècle à Mycènes, participante à une procession religieuse, Musée national archéologique d'Athènes

Depuis la traduction des tablettes en linéaire B, on sait que ceux que l'on appelle « Mycéniens » parlaient une forme archaïque de grec. Aucune source écrite provenant d'un site mycénien ne nous a indiqué comment ce peuple se nommait lui-même (son autoethnonyme). À la lecture de l'Iliade, où les Grecs sont souvent appelés « Achéens », et en prenant en compte la mention d'Ahhiyawa dans les sources hittites du Bronze Récent, on a voulu donner aux Mycéniens le nom d'Achéens. Mais le second argument est loin d'être admis de tous, alors que pour le premier, le terme Achéen peut avoir plusieurs significations dans les textes d'Homère.

L'analyse linguistique des textes en linéaire B rattache la langue mycénienne à des dialectes grecs des époques ultérieures, mais plutôt le ionien, l'attique ou l'éolien que les dialectes achéens de l'époque classique. Les premiers seraient donc des dérivés du mycénien, tandis que les seconds lui seraient apparentés, mais appartiendraient à un groupe déjà distinct de celui du mycénien à l'époque du Bronze récent.[réf. nécessaire]

La question linguistique, se basant sur la comparaison avec les langues des périodes suivantes, ne constitue sans doute pas une preuve suffisante pour identifier clairement les Mycéniens. Du reste, rien ne prouve que ceux-ci aient formé une seule communauté ethnique ou linguistique, et il est plus probable de voir en eux un ensemble de peuples, ancêtres des Achéens, Ioniens, etc. des périodes suivantes plutôt qu'un seul peuple.

Organisation politique

Le monde mycénien

Emplacement des principaux sites mycéniens en Grèce

En l'absence de sources directes, l'organisation politique générale du monde mycénien ne peut être connue avec certitude. Suivant Homère, on pense que la Grèce est alors divisée en plusieurs États, ceux cités dans l'Iliade : Mycènes, Pylos, Orchomène qui sont connus par l'archéologie, mais aussi peut-être Sparte ou Ithaque. Mais l'archéologie ne peut confirmer cela. Seuls les États de Pylos et de Cnossos sont clairement attestés par les textes en linéaire B. Cela étant dit, il est impossible de savoir quel était le centre politique dominant en Argolide (s'il y en a bien eu un) : Mycènes, Tirynthe ou Argos ? Et qu'en était-il d'Athènes, Gla et Iolcos ?

La mention d'un « Roi des Ahhiyawa » dans les sources hittites a été rapprochée du « Roi des Achéens » que serait le roi de Mycènes Agamemnon dans l'Iliade, mais rien ne prouve que ces Ahhiyawa soient bien les Achéens (bien que ce soit la solution la plus logique), et la localisation de leur royaume reste débattue : Asie Mineure, Rhodes, Grèce continentale ? Si certains chercheurs veulent se baser sur les sources hittites et homériques pour faire de la Grèce mycénienne une confédération d'États dominés par un roi, primus inter pares, sans doute le roi de Mycènes, jusqu'à présent rien n'a pu le confirmer.

Les États de Pylos et de Cnossos

À une échelle plus réduite, nous sommes renseignés sur l'organisation intérieure des royaumes les mieux connus par les sources en linéaire B : Pylos et Cnossos. Mais là aussi, tout n'est pas certain.

L'État paraît être un royaume, dirigé par un roi, le wa-na-ka (ϝάναξ / wánax), dont le rôle est sans doute militaire, juridique et religieux. Il est identifiable au ἄναξ / anax homérique (« seigneur divin, souverain, maître de maison »). Neuf occurrences du mot apparaissent dans des textes d'offrandes, ce qui suggère que les souverains de Pylos ou Cnossos reçoivent un culte. Cependant, comme chez Homère, le terme peut aussi désigner un dieu.

Le roi est secondé par le ra-wa-ke-ta (lawagetas), sans doute le chef de l'armée. Tous deux possèdent un domaine foncier propre, le te-me-no (τέμενος / témenos). D'autres dignitaires sont les te-re-ta (telestai), qui apparaissent dans les textes comme propriétaires fonciers. Ils exercent peut-être une fonction religieuse. Les e-qe-ta (equetai), littéralement les « compagnons » (des « chevaliers »), forment l'entourage du roi. Ce sont des guerriers.

À côté des membres de la cour, d'autres dignitaires ont en charge l'administration locale du territoire. Le royaume de Pylos est divisé en deux grandes provinces, la de-we-ra ka-ra-i-ja, la province proche, autour de Pylos, et la Pe-ra-ko-ra-i-ja, la province lointaine, autour de la ville de Re-u-ko-to-ro. Le royaume est ensuite subdivisé en seize districts, puis un ensemble de communes. Pour diriger les districts, le roi nomme un ko-re-te (koreter, « gouverneur ») et un pro-ko-re-te (prokoreter, « sous-gouverneur »). Un do-mo-ko-ro (damokoros, « celui qui s'occupe du damos »), s'occupe des communes, les da-mo (littéralement « peuples », cf. δῆμος / dễmos), et un pa-si-re-u (cf. le grec βασιλεύς / basileús) exerce également une charge au niveau communal, mal précisée — il semble diriger un conseil des Anciens, le ke-ro-si-ja (cf. γερουσία / gerousía). Il est d'ailleurs intéressant de noter que chez les grecs classiques, le basileus sera le roi, le monarque, comme si entre la désintégration de la société mycénienne et l'âge classique n'avait survécu comme plus haute autorité, de facto puis au fil des générations de jure, que le fonctionnaire communal.

Société

La société mycénienne paraît divisée en deux groupes d'hommes libres : l'entourage du roi, qui s'occupe de l'administration palatiale ; et le peuple, le da-mo (demos), qui vit au niveau communal. Comme on l'a vu plus haut, ce dernier est encadré par des agents royaux ; il doit accomplir des corvées et verser des redevances au palais.

Quant à ceux qui évoluent dans le cadre du palais, on trouve des hauts fonctionnaires aisés, ceux qui habitent probablement dans les vastes demeures retrouvées à proximité des palais mycéniens, mais aussi d'autres personnes liées par leur métier au palais, mais pas forcément plus aisés que les membres du da-mo : artisans, paysans, peut-être marchands. Au plus bas de l'échelle sociale se trouvent les esclaves, do-e-ro (masculin) et do-e-ra (féminin) (cf. grec δούλος / doúlos). Seuls sont attestés dans les textes ceux travaillant pour le compte du palais.

Économie

L'organisation économique des royaumes mycéniens connue par les textes paraît être bipartite : un premier groupe travaille dans l'orbite du palais, tandis qu'un autre travaille pour son propre compte. Cela reflète l'organisation sociale vue plus haut. Mais rien n'empêche que des personnes travaillant pour le palais n'aient pu parallèlement mener leurs affaires personnelles.

L'économie est contrôlée par les scribes qui notent les entrées et les sorties de produits, donnent les travaux à faire, et se chargent de la distribution des rations. Le du-ma-te paraît être une sorte d'intendant supervisant un domaine de l'économie.

Agriculture

Le terroir des royaumes mycéniens de Pylos et de Cnossos est divisé en deux ensembles : le ki-ti-me-na, domaine palatial, et le ke-ke-me-na, domaine communal, cultivé par ceux que les textes appellent ka-ma-na-e-we, sans doute le da-mo. Les terres palatiales sont celles attestées par les textes. Une partie compose le te-me-no du wa-ka-na et du ra-wa-ge-ta, comme vu plus haut. L'autre partie est accordée en bénéfice (o-na-te-re) aux membres de l'administration du palais. Ceux-ci peuvent les faire exploiter par des esclaves, ou bien par des hommes libres à qui ils afferment la terre.

La production agricole de ces royaumes suit la traditionnelle « trilogie méditerranéenne » : céréales, oliviers, vigne. Les céréales cultivés sont le blé et l'orge. On dispose aussi de plantations d'oliviers, pour la production d'huile d'olive. Celle-ci ne sert pas forcément à l'alimentation, mais plutôt pour les soins corporels et les parfums. On cultive également la vigne, et on produit diverses variétés de vin. À côté de cela, on fait pousser du lin pour les vêtements, du sésame pour son huile et des arbres comme le figuier.

L'élevage est dominé par les ovins et les caprins. Les bovins et les porcins sont plus rares. Les chevaux sont essentiellement destinés à tracter les chars de guerre.

Artisanat

Tablette mycénienne traitant d'une commande de laine, Musée national archéologique d'Athènes

L'organisation du travail artisanal est surtout connue dans le cadre palatial. Les archives de Pylos montrent un travail spécialisé, chaque ouvrier appartenant à une catégorie précise, et disposant d'une place spécifique dans les étapes de la production, notamment dans le textile.

L'industrie textile est l'un des principaux secteurs de l'économie mycénienne. Les tablettes de Cnossos permettent de suivre toute la chaîne de production, des troupeaux de moutons au stockage des produits finis dans les magasins du palais, en passant par la tonte, la répartition de la laine dans les ateliers et les conditions de travail dans ces ateliers. Le palais de Pylos compte ainsi environ 550 ouvrières du textile. À Cnossos, elles étaient jusqu'à 900. Quinze spécialités textiles différentes ont pu être identifiées. Derrière la laine, le lin est la fibre la plus utilisée.

L'industrie métallurgique est bien attestée à Pylos, où 400 ouvriers sont employés. On sait par les sources qu'on leur distribue le métal pour qu'ils effectuent le travail demandé : en moyenne 3,5 kg de bronze par forgeron. En revanche, on ne sait pas comment ils étaient rémunérés : ils sont mystérieusement absents des listes de distributions de rations. À Cnossos, quelques tablettes témoignent de la fabrication d'épées, mais sans évoquer de véritable industrie métallurgique.

L'industrie de la parfumerie est également attestée. Les tablettes décrivent ainsi la fabrication d'huile parfumée : à la rose, à la sauge, etc. On sait également par l'archéologie que les ateliers dépendants du palais comprenaient d'autres types d'artisans : orfèvres, ivoiriers, lapicistes, potiers. On y faisait aussi de l'huile d'olive. Certains domaines étaient tournés vers l'exportation.

Commerce

Le commerce reste curieusement absent des sources écrites. Ainsi, une fois l'huile parfumée de Pylos stockée dans de petites jarres, nous ignorons ce qu'elle devient. De grandes jarres à étrier ayant contenu de l'huile ont été retrouvées à Thèbes, en Béotie. Elles portent des inscriptions en linéaire B indiquant leur provenance, la Crète occidentale. Cependant, les tablettes crétoises ne soufflent pas mot d'exportations d'huile. Nous disposons de peu d'informations sur le circuit de distribution des textiles. On sait que les Minoens ont exporté des tissus fins en Égypte ; sans doute les Mycéniens ont-ils fait de même. En effet, ils ont probablement repris à leur compte les connaissances des Minoens en matière de navigation, comme l'atteste le fait que leur commerce maritime prend son essor après l'effondrement de la civilisation minoenne. Malgré cette absence de sources, il est donc probable que certaines productions, notamment les tissus et l'huile, voire les objets métallurgiques, étaient destinées à être écoulées à l'extérieur du royaume, car elles étaient trop importantes en quantité pour sa seule consommation intérieure.

On peut cependant se tourner vers l'archéologie pour ce qui est de l'exportation de produits mycéniens hors de Grèce. De nombreux vases ont ainsi été retrouvés dans l'Égée, en Anatolie, au Levant, en Égypte, mais aussi plus à l'ouest en Sicile, ou même en Europe Centrale et jusqu'en Grande-Bretagne. De manière générale, la circulation des biens mycéniens est traçable grâce aux « nodules », ancêtres des étiquettes modernes. Il s'agit de petites boulettes d'argile, façonnées entre les doigts autour d'une lanière (probablement de cuir) qui sert à attacher l'ensemble sur l'objet. Le nodule présente une empreinte de sceau et un idéogramme représentant l'objet. On y ajoute parfois d'autres informations : qualité, origine, destination, etc.

Ainsi, 55 nodules, retrouvés à Thèbes en 1982, portent un idéogramme représentant un bœuf. Grâce à eux, on a pu reconstituer l'itinéraire de ces bovins[2] : venus de toute la Béotie, voire de l'Eubée, ils sont convoyés à Thèbes pour être sacrifiés. Les nodules visent à prouver qu'il ne s'agit pas de bêtes volées et à prouver leur provenance. Une fois les bêtes arrivées sur place, les nodules sont ôtés et rassemblés pour établir une tablette comptable. Les nodules sont utilisés pour toute sorte d'objets et expliquent comment la comptabilité mycénienne pouvait être aussi rigoureuse. Le scribe n'a pas à compter lui-même les objets, il se fonde sur les nodules pour établir ses tables.

Religion

« Dame de Mycènes », fresque du XIIIe siècle à Mycènes représentant une déesse, Musée national archéologique d'Athènes

Le fait religieux est assez difficile à identifier dans la civilisation mycénienne, en particulier quand il s'agit de sites archéologiques, où il demeure compliqué de repérer avec certitude un lieu de culte. Quant aux textes, seules quelques listes d'offrandes nous donnent des noms de dieux, mais ne nous apprennent rien sur les pratiques religieuses.

Le panthéon mycénien comporte déjà de nombreuses divinités que l'on retrouve dans la Grèce classique. Poséidon semble occuper une place privilégiée, notamment dans les textes de Cnossos. Il s'agit probablement à cette période d'une divinité chtonienne, liée aux tremblements de terre. On trouve aussi un ensemble de « Dames » ou « Madones » (Potnia), liées à des lieux de culte, comme une « Dame du Labyrinthe » en Crète — qui rappelle le mythe du labyrinthe mycénien, à l'instar de la présence d'un dieu nommé Dédale. On trouve aussi une « Déesse-Mère » nommée Diwia. D'autres divinités que l'on retrouve aux périodes suivantes ont été identifiées, comme le couple Zeus-Héra, Arès, Hermès, Athéna, Artémis, Dionysos, Érinya, etc. On note l'absence d'Apollon, d'Aphrodite, de Déméter (divinités d'origine orientale) et d'Héphaïstos.

Aucun grand temple n'a été identifié pour l'époque mycénienne. Certaines bâtisses retrouvées dans des citadelles et comportant une pièce centrale de forme oblongue entourée de petites pièces ont pu servir de lieux de culte. On peut du reste supposer l'existence d'un culte domestique. Certains sanctuaires ont pu être repérés, comme à Phylakopi, où on a retrouvé un nombre important de statuettes faisant sans doute office d'offrandes, et on suppose que des sites comme Delphes, Dodone, Délos ou Éleusis étaient déjà d'importants sanctuaires. Mais cela reste difficile à prouver de manière évidente.

Architecture

Les forteresses

Porte des Lions à Mycènes

Les principales villes mycéniennes sont toutes fortifiées. Elles peuvent être situées sur des acropoles, comme Athènes ou Tirynthe, adossées à une grande colline comme Mycènes, ou sur le front de mer, comme Gla. À côtés de ces citadelles, on a aussi trouvé des forteresses isolées, servant sans doute au contrôle militaire de territoires. Les murailles mycéniennes sont souvent de type « cyclopéen » : elles sont constituées de grands blocs pouvant avoir jusqu'à huit mètres d'épaisseur, empilés les uns sur les autres sans argile pour les souder, ou bien, quand on ne dispose pas de gros blocs, de grandes pierres encastrées les unes dans les autres. Différents types d'entrées ou de sorties peuvent être employés : porte monumentale, rampe d'accès, portes dérobées ou galeries voûtées pour sortir en cas de siège. La crainte d'une attaque fait aussi que le site choisi dispose d'une citerne ou d'un puits.

Habitat

Les sites mycéniens comportent différents types de résidences. Les plus petites sont de forme quadrangulaire et mesurent entre 5 et 20 mètres de côté. C’est là que résident les couches sociales les plus basses. Elles peuvent être composées d'une ou plusieurs salles. Ce dernier cas est plus répandu aux périodes récentes. À un niveau plus élaboré se trouvent des résidences de plus grande taille, mesurant entre 20 et 35 mètres de côté environ, et constituées de plusieurs salles et même de cours centrales. Elles sont organisées selon un modèle proche de celui du palais. On n'est cependant pas sûr qu'il s'agisse bien des résidences des aristocrates mycéniens, car une autre hypothèse veut y voir des dépendances du palais, souvent situé à proximité de ces bâtisses.

Les palais mycéniens

Plan du palais de Tirynthe

Les palais mycéniens ont pour plus beaux exemples ceux fouillés à Mycènes, Tirynthe ou Pylos. Ce sont les centres de l'administration des états mycéniens, comme l'ont montré les archives qu'ils ont fournies. Du point de vue architectural, ils sont les héritiers des palais minoens, mais aussi d'autres grandes résidences bâties en Grèce continentale à l'Helladique Moyen. Ils sont organisés autour d'un ensemble de cours ouvrant sur plusieurs salles de différentes dimensions, dont des magasins, et des ateliers, en plus des zones de réception et de résidence. Le cœur du palais est le mégaron : c'est la salle du trône, organisée autour d'un foyer circulaire entouré de quatre colonnes, le trône se trouvant généralement sur le côté gauche quand on rentre dans la salle. Il semble que ces édifices n'aient comporté qu'un étage. Les palais mycéniens ont également livré un mobilier important, ainsi que des fresques peintes.

Productions artistiques et artisanales

Vases

Vase à étrier mycénien exporté à Ugarit, XIVe-XIIIe siècle av. J.-C., musée du Louvre

L'archéologie a retrouvé une grande quantité de poteries pour l'époque mycénienne, de styles très divers : des jarres à étrier, des cruches, des cratères, des vases dits « coupes à champagne » en raison de leur forme, etc. Les tailles des vases peuvent varier. Les modèles sont très homogènes dans tout l'espace mycénien au HR III B, où la production augmente considérablement en quantité, notamment en Argolide d'où proviennent un grand nombre des vases exportés hors de Grèce. La production destinée à l'exportation était généralement plus luxueuse, et disposait de décors peints très travaillés, reprenant des motifs mythologiques, guerriers ou animaliers. Un autre type de vaisselle, en métal (essentiellement le bronze) a été retrouvée en quantité notable sur les sites mycéniens. Les formes sont ici plutôt des tripodes, des bassins ou des lampes. On connaît encore quelques exemples de vases en faïence ou en ivoire.

Statuaire

Tête de femme, un des rares exemples de plastique monumentale mycénienne, Musée national archéologique d'Athènes

La période mycénienne n'a pas livré de statues de grande taille. L'essentiel de la statuaire de cette période consiste en des statuettes fines en terre cuite, retrouvées notamment sur le site de Phylakopi, mais aussi à Mycènes, Tirynthe ou Asinè. La majorité de ces statuettes représente des figurines anthropomorphes (mais il en existe aussi des zoomorphes), masculines ou féminines. Elles ont différentes postures : bras tendus, levés vers le ciel ; bras repliés sur les hanches ; assises. Elles sont peintes, monochromes ou polychromes. Leur vocation n'est pas certaine, mais il semble fort probable qu'il s'agisse d'objets votifs, retrouvés dans des contextes qui paraissent être des lieux de culte.

Peinture

Fresque de Mycènes représentant un bouclier symbole de la déesse de la guerre, Musée national archéologique d'Athènes

La peinture de l'époque mycénienne est très influencée par celle de l'époque minoenne. On a retrouvé quelques fresques murales dans les palais mycéniens. Les thèmes représentés sont variés : chasses (dont tauromachies), combats, processions, récits mythologiques. D'autres fresques sont constituées de motifs géométriques. Une partie de la céramique était elle aussi peinte (voir ci-dessus), avec des thèmes identiques.

Armement

Article détaillé : Guerre dans le monde mycénien.

Des pièces militaires ont été retrouvées dans des trésors de la période mycénienne. La trouvaille la plus impressionnante est celle de l'armure de Dendra. Il s'agit de l'équipement complet d'un guerrier. Des ensembles de dagues et d'épées ont aussi été découvert dans le monde mycénien.

L'une des principales sources écrites et proches de la période mycénienne est l' Illiade d'Homère. Il y décrit une guerre entre les cités mycéniennes et la cité de Troie. Selon Ératosthène, cette guerre aurait eu lieu entre -1194 et -1184. Les polémiques au sujet des informations sur lesquelles Homère aurait pu baser ses descriptions de la Guerre de Troie sont encore au gout du jour et il paraît plus sage de s'appuyer davantage sur les découvertes archéologiques que sur les récits d'Homère.

L’armement défensif

  • Le casque est fabriqué soit en bronze, soit avec des défenses de sanglier cousues sur des lanières de cuir. Il est surmonté d’une crête en crin de cheval. Les fresques montrant de nombreuses formes de casques, on pourrait penser que chaque guerrier, selon ses moyens, fabriquaient lui-même son casque et le parait à sa manière.
  • L’armure de bronze mentionnée chez Homère est propre aux nobles qui combattent dans les chars. Elle est composée de plusieurs plaques de bronze liées de façon à s’articuler et cousues sur un vêtement de cuir. Cette armure ne peut s’utiliser que sur un char du fait de son poids et de sa taille qui rendrait les mouvements du guerrier à pied difficiles et donc nuirait au combat. L'armure de Dendra est la réprésentation même de cet équipement.
  • Les boucliers mycéniens étaient, pour la plupart dans la forme dite du "huit". Les fresques mycéniennes nous informent pourtant que le bouclier rectangulaire, qui serait né chez les minoens, aurait encore été en application chez les mycéniens. Le bouclier rond (futur hoplon de l'hoplite) n'apparaît que dans les périodes dites du hélladique récent. Ils sont suspendus au soldat par une longue lanière de cuir ce qui permet de manier la lance à deux mains. Une poignée est tout de même présente pour le combat à l’épée. Les boucliers sont fabriqués avec plusieurs couches de peaux superposées et la forme cintrée est donnée grâce à des arceaux de bois.
  • On a retrouvé des jambières et des brassards en bronze. On peut supposer qu’il en existait aussi en cuir pour des soldats moins riches.

L’armement offensif

  • L’épée, en bronze, est tout d’abord longue et les mycéniens vont vite lui préférer un modèle beaucoup plus court. On trouve aussi des poignards. De nombreux trésors de dagues et d'épées ont été découverts. Nous avons aussi la chance d'avoir retrouver des épées cérémonielles, ou ce qui pourraient s'en rapprocher, au vu de la décoration de celles-ci : or et gravure de personnage.
  • La présence de pointes de flèches confirme l’utilisation d’armes légères comme l’arc.
  • La lance est très utilisée, sa pointe est en bronze.

Le cheval dans le monde militaire mycénien

  • La présence d’une charrerie est confirmée par certaines fresques. Homère décrit le fait que les chars ne servent pas au combat. Ils font office de "porte-étendard", transportant les seigneurs et rois sur les champs de bataille. Les chars étaient légers, comparables aux chars Hyksôs (tribus sémites ou du moins asiatiques qui envahirent l'Égypte dans les années -1674 à -1548) mais seulement dans le concept car la forme diffère, le char mycénien ayant été de structure rectangulaire.
  • Plus rares, il y aurait bien eu l'usage de cavaliers dans le monde mycénien. Des statuettes représentant des hommes assis sur des chevaux tendraient à prouver l'utilisation de cavalerie dès la création des cités du monde mycénien.

Pratiques funéraires

Entrée de la « tombe d'Agamemnon » à Mycènes

Le mode d'enterrement le plus courant durant l'Helladique Récent est l'inhumation. On enterre sous le sol même des maisons, ou bien à l'extérieur des zones résidentielles, dans des cimetières, parfois dans des tumulus (θόλος / thólos). Cette forme remonte aux plus anciennes périodes de peuplement indo-européen en Grèce, et leurs racines sont à chercher dans les cultures balkaniques du IIIe millénaire av. J.-C., et jusqu'à la culture des Kourganes. Les tombes individuelles sont en forme de ciste, avec un parement de pierres. Un mobilier funéraire apparaît au HR I, alors qu'il était absent aux périodes précédentes. On note également la présence de tombes communes au début de l’Helladique Récent, qui sont de forme rectangulaire. Il reste difficile à établir si les différentes formes d'inhumation traduisent une hiérarchisation sociale, comme on l'a parfois pensé, en faisant des tholoï les tombes des élites dirigeantes, les tombes individuelles celles des classes aisées, et les tombes communes celle du peuple. La crémation augmente en nombre au cours de la période, jusqu'à devenir très importante à l'HR III C. Peut-être est-ce là la preuve de l'arrivée d'une nouvelle population en Grèce.

Les tombes les plus impressionnantes de l'époque mycénienne sont les tombes royales monumentales de Mycènes, sans doute destinées à la famille royale de la ville. La plus célèbre est la « tombe d'Agamemnon » (le « Trésor d'Atrée ») à Mycènes, qui est en forme de tholos. À proximité se trouvent d'autres tombes (dites du « cercle A »), celles dites « de Clytemnestre » et « d'Égisthe ». Elles ont toutes livrés d'impressionnants trésors, exhumés par Schliemann lors des fouilles de Mycènes.

Fin de la civilisation mycénienne

La fin de la période mycénienne pose un ensemble de problèmes qui ne sont toujours pas résolus, tant du point de vue de la chronologie que de l’interprétation des événements.

La fin du HR III B1 est marquée par quelques destructions, notamment à Mycènes. Au HR III B2, on remarque une augmentation des systèmes de défense des sites mycéniens, signe que l'insécurité augmente. Mais il ne s'agit pas d'une période de crise, car ces niveaux ont fourni un matériel archéologique qui témoigne d'un niveau de richesse qui n'a rien à envier à celui des précédents. La fin de cette période est néanmoins marquée par de nombreuses destructions sur une grande partie des sites mycéniens de Grèce continentale.

Le HR III C voit une baisse du nombre de sites en Grèce, qui peut être très importante dans certaines régions (9/10e des sites de Béotie disparaissent, 2/3 de ceux d'Argolide). Mais certains sites comme Mycènes ou Tirynthe sont toujours habités, et la culture matérielle qu'on y retrouve présente toujours des traits mycéniens, qui font que le HR III C est considéré comme un niveau de la civilisation mycénienne. On note cependant l'apparition d'un nouveau type de céramique, dite « barbare » parce qu'elle a jadis été attribuée à des envahisseurs extérieurs, et aussi une poursuite de l'augmentation de la pratique de la crémation.

Quelles sont les causes du déclin de la civilisation mycénienne à cette période ? Plusieurs explications ont été avancées. Celles concernant des facteurs naturels (changement climatique, tremblements de terre) sont aujourd'hui rejetées. Restent deux grandes théories : celles des mouvements de population et celle des conflits internes. La première attribue la destruction des sites mycéniens à des envahisseurs. On invoque tantôt les Doriens, tantôt les Peuples de la Mer. On pense désormais que les premiers étaient déjà présents en Grèce continentale auparavant, et on a donc tendance à ne plus accepter l'ancienne théorie d'une « invasion dorienne » abattant la civilisation des Achéens. Les mouvements de peuples se produisant depuis les Balkans jusqu'au Proche-Orient à cette période, mentionnés dans les inscriptions égyptiennes désignant les envahisseurs sous le nom de « Peuples de la Mer », sont eux bien certains. On sait que ces peuples sont responsables de nombreuses destructions en Anatolie ou au Levant. La mention d'un peuple nommé Eqwesh (qui rappelle le terme « Achéen ») dans un texte égyptien du XIIe siècle a fait supposer à des spécialistes que des Mycéniens auraient pris part à ces invasions (ce qui n'est pas certain). Il n'en reste pas moins que cela ne nous donne aucune certitude pour ce qui se passe dans le monde grec.

Reste la seconde théorie, qui fait choir la civilisation mycénienne au cours de conflits sociaux internes, entraînés par un rejet du système palatial par les couches sociales les plus défavorisées, qui s'appauvriraient à la fin de l’Helladique Récent. Cette hypothèse rejoint parfois la précédente, quand on essaie de mêler les divisions sociales à des divisions ethniques.

Quelles qu'en soient les causes, la civilisation mycénienne disparaît définitivement après le HR III C, quand les sites de Mycènes et de Tirynthe sont détruits à nouveau, et perdent leur importance. Cette fin, à dater des dernières années du XIIe siècle , se produit après un lent déclin de la civilisation mycénienne, qui a mis de nombreuses années avant de s'éteindre. Le début du XIe siècle ouvre un contexte nouveau, celui du proto-géométrique, début de la période géométrique, les « siècles obscurs » de la tradition historiographique.

Notes

  1. A. Furumark, Mycenaean Pottery, vol. II Chronology, 1941.
  2. Chr. Piteros, J.-P. Olivier et J.-L. Melena, « Les inscriptions en linéaire B des nodules de Thèbes (1982) : la fouilles, les documents, les possibilités d'interprétation », Bulletin de correspondance hellénique, 114 (1990), p. 103–184.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • « Les Mycéniens. Des Grecs du IIe millénaire », in Les Dossiers d'Archéologie, n° 195 (juillet–août 1994) ;
  • John Chadwick :
    • (en) The Mycenaean World, Cambridge University Press, 1976 (ISBN 0521290376),
    • Le déchiffrement du linéaire B, Gallimard, coll. « Bibliothèque des histoires », 1972,
    • (en) avec L. Godart, J. T. Killen, J.-P. Olivier, A. Sacconi et I. Sakellarakis, Corpus of Mycenaean Inscriptions from Knossos, 4 vol., Cambridge University Press, 1987–1999 ;
  • Isabelle Ozanne, Les Mycéniens, paysans, pillards et poètes, Armand Colin, coll. « Civilisations U », 1992 (ISBN 2200212461) ;
  • Jean-Claude Poursat, La Grèce préclassique, des origines à la fin du VIe siècle, Seuil, coll. « Points Histoire / Nouvelle histoire de l’Antiquité », Paris, 1995 (ISBN 2-02-013127-7)  ;
  • René Treuil, Pascal Darque, Jean-Claude Poursat et Gilles Touchais, Les Civilisations égéennes du Néolithique et de l'Âge du Bronze, PUF, coll. « Nouvelle Clio », 1990 (ISBN 2130422802).

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