- École nationale supérieure de chimie de Paris
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Chimie ParisTech Nom original École Nationale Supérieure de Chimie de Paris Informations Fondation 1896, devenue École nationale supérieure de chimie de Paris en 1948 puis Chimie ParisTech en 2008 Type École d'ingénieurs Localisation Coordonnées Ville 11 rue Pierre et Marie Curie, Paris Pays France Direction Directeur Valérie Cabuil Chiffres clés Enseignants 54 (47 étudiants & 7 étudiants)[1] Étudiants 300 élèves Niveau Bac+5 et Bac+8 (école doctorale) Divers Affiliation ParisTech
IDEA League
Fédération Gay-Lussac
Fondation Paris Sciences et Lettres - quartier latin
CGE
CDEFISite web www.chimie-paristech.fr Géolocalisation sur la carte : France
modifier Chimie ParisTech est une école d'ingénieurs chimistes généralistes, fondée en 1896 et localisée dans le 5e arrondissement de Paris, sur la montagne Sainte-Geneviève. Elle porte jusqu'en 2008 le nom d'École nationale supérieure de chimie de Paris (ENSCP), et est parfois connue sous le nom Chimie Paris.
Chimie ParisTech possède le statut d’établissement public à caractère administratif (EPA), est membre fondateur de ParisTech, membre de la fondation Paris Sciences et Lettres - quartier latin, et fait partie de la Fédération Gay-Lussac.
L’École assure la formation de promotions d’environ 90 élèves ingénieurs, qui obtiennent au terme d'une scolarité de trois ans le diplôme d’ingénieur diplômé de l’École Nationale Supérieure de Chimie de Paris, de niveau Bac+5. Les élèves sont recrutés majoritairement sur l'un des Concours Communs Polytechniques, mais aussi par le biais d'admissions parallèles pour les universitaires.
L’École assure en outre la formation de doctorants, d’élèves en Master Sciences et technologie, ainsi que d’élèves en Mastères spécialisés.
Sommaire
Historique
L'École Nationale Supérieure de Chimie de Paris fut fondée en 1896 sur l'initiative du chimiste et minéralogiste Charles Friedel, célèbre pour ses synthèses organiques[2]. Touché par l'annexion de son Alsace natale, il avait constaté l'insuffisance de l'enseignement de la chimie en France, insuffisance qui avait conduit à une importante fragilité de l'industrie française par rapport à celle de ses voisins. La loi de finances en date du 28 décembre 1895 lui permit de créer dans la Faculté des sciences de Paris le Laboratoire de chimie pratique et industrielle. Friedel en assure la direction jusqu'en 1899. L'École est alors située dans des bâtiments provisoires rue Michelet (Paris 6e), dans lesquelles elle demeure jusqu'en 1923.
À la mort de Friedel, la direction est confiée à Henri Moissan, premier français à recevoir le prix Nobel de chimie en 1906. Celui-ci instaure un concours d'entrée, introduit dans l'enseignement une formation théorique poussée et rebaptise l'école Institut de chimie appliquée. L'institut est autorisé à partir de 1907 à délivrer un diplôme d'ingénieur chimiste. À la mort de Moissan en 1907, la Faculté choisit de nommer une direction collégiale, avant de finalement confier le poste de directeur à Camille Chabrié. L'école est fermée durant les deux premières années de la Première Guerre mondiale avant de rouvrir ses portes en 1916. Elle est alors l'une des premières écoles d'ingénieur à accueillir des femmes parmi ses élèves.
En 1923, l'école déménage dans ses locaux définitifs, au 11 rue Pierre-et-Marie-Curie (Paris 5e), construits par l'architecte de la Sorbonne, Henri-Paul Nénot. La direction de l'école est assurée de 1928 à 1938 par Georges Urbain, professeur de chimie générale à la Sorbonne, puis de 1938 à 1950 par Louis Hackspill, ancien élève de Moissan. Au cours de cette longue période, l'école devient en 1932 l'Institut de Chimie de Paris (ICP) et de nombreuses modifications sont apportées dans l'enseignement donné aux étudiants : les bâtiments de la rue Pierre et Marie Curie accueillent les laboratoires de travaux pratiques dans l'aile est et des laboratoires de recherche sont créés. Ces derniers permettent alors à certains élèves de mieux aborder la vie scientifique ou industrielle par la préparation d'une thèse d'ingénieur-docteur ou d'un Doctorat d'État. Les programmes sont dans le même temps adaptés pour correspondre à la qualité de formation recherchée par l'industrie.
En 1948, elle acquiert le nom d'École Nationale Supérieure de Chimie de Paris (ENSCP). Elle devient ensuite établissement public à caractère administratif (EPA) en application de l'article 43 de la loi du 26 janvier 1984, conventionnée à l'UPMC, elle-même établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP), l'ENSCP est alors dotée du statut de personne civile et de l'autonomie financière[pas clair].
En 2008[réf. souhaitée], l'ENSCP devient membre fondateur du groupement ParisTech, aux côtés d'onze autres grandes écoles d'ingénieurs et de commerce parisiennes, et prend alors le nom de Chimie ParisTech.
En 2010, Chimie ParisTech participe à la fondation du groupement Paris Sciences et Lettres - quartier latin (PSL)[3], aux côtés du Collège de France, de l’École normale supérieure, de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles (ESPCI ParisTech), ainsi que de l’Observatoire de Paris.
Les élèves
La formation
Formations au sein de Chimie ParisTech[5]
Activités de recherche et formation doctorale
L'École accueille sur son site 8 laboratoires de recherche[6] (dont 7 unités mixtes de recherche affiliées au CNRS):
- Laboratoire de physicochimie des surfaces (UMR 7045), dirigé par Philippe Marcus
- Institut de recherche et développement sur l'énergie photovoltaïque (UMR 7174), dirigé par Daniel Lincot
- Laboratoire de chimie de la matière condensée de Paris (UMR 7574), dirigé par Didier Gourier
- Laboratoire d'électrochimie, de chimie des interfaces et de modélisation pour l'énergie (UMR 7575), dirigé par Michel Cassir
- Laboratoire de génie des procédés plasmas et traitements de surface (EA 3492), dirigé par Daniel Morvan
- Laboratoire Physicochimie des Électrolytes, Colloïdes et Sciences Analytiques (UMR 7195), dirigé par Pierre Gareil
- Laboratoire Charles Friedel (UMR 7223), dirigé par Anne Vessières-Jaouen
- Laboratoire de pharmacologie chimique et génétique (UMR 8151), dirigé par Daniel Scherman
Liens avec l'industrie
Les débouchés
Directeurs successifs
- 1896 - 1899 : Charles Friedel
- 1899 - 1907 : Henri Moissan (prix Nobel de chimie)
- 1907 - 1908 : Direction collégiale sous l'égide de la Faculté
- 1908 - 1928 : Camille Chabrié
- 1928 - 1938 : Georges Urbain (membre de l'académie des sciences)
- 1938 - 1950 : Louis Hackspill (membre de l'académie des sciences)
- 1950 - 1961 : Georges Chaudron (membre de l'académie des sciences)
- 1961 - 1976 : Jacques Bénard
- 1976 - 1985 : Fernand Coussemant
- 1985 - 1987 : Jean Talbot
- 1987 - 1992 : Claude Quivoron
- 1992 - 1996 : Bernard Trémillon
- 1996 - 2005 : Danièle Olivier
- 2006 - 2010 : Alain Fuchs (Président Directeur Général du CNRS)
- 2010 - : Valérie Cabuil
Élèves connus
- Eugène Schueller (promotion 1904), fondateur de L'Oréal
- Henri Kagan, pionnier de la catalyse asymétrique, prix Wolf et membre de l'académie des sciences
- Bruno Chaudret, spécialiste de chimie organométallique, membre de l'académie des sciences
- Charles Zviak, PDG de L'Oréal, directeur de Synthélabo
- Léon Zitrone, journaliste, homme de radio et de télévision
- Daniel Mansuy, chimiste, membre de l'académie des sciences
- Jacques Bergier, chimiste nucléaire mais surtout espion, journaliste et écrivain.
- Olivier Kahn, chimiste des éléments de transition
- Jacques Livage, professeur au Collège de France
- Félix Trombe, chimiste, physicien et spéléologue
Références
Notes et références
- Répartition par établissement, académie et fonction des personnels enseignants non permanents ou titulaires de l'enseignement supérieur, hors enseignants des disciplines hospitalo-universitaires, en 2009-2010 p.15, effectif équivalent temps plein
- B. Trémillon, Chimie Paris a 100 ans, Actualités Chimiques, août-sept. 1996
- Cinq grandes écoles parisiennes créent une fondation dans Le Monde du 16 avril 2010
- http://www.scei-concours.fr/cadre_statistique.htm Statistiques SCEI), gage d'une forte attractivité de l'École dans le temps. L’admission est la plus difficile et sélective de la section chimie du concours avec un rang du dernier appelé situé entre la 414ème et 557ème place (période 2000-2009). Ce rang est assez stable malgré une augmentation significative du total des classés (+19% sur la période 2000-2009, cf.
- Formations Chimie ParisTech
- Laboratoires de Chimie ParisTech
Liens externes
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