- Baignes (Charente)
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Baignes-Sainte-Radegonde
Baignes-Sainte-Radegonde Administration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Arrondissement Cognac Canton Baignes-Sainte-Radegonde
(chef-lieu)Code Insee abr. 16025 Code postal 16360 Maire
Mandat en coursPierre Jaulin
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des 3B - Sud-Charente Site internet http://www.ot3b.com/baignes/baignes.htm Démographie Population 1 277 hab. (2006) Densité 41 hab./km² Gentilé Baignois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 51 m — maxi. 148 m Superficie 31,22 km² Baignes-Sainte-Radegonde est une commune française, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes. Ses habitants sont appelés les Baignois et Baignoises.
Sommaire
Géographie
La commune de Baignes-Sainte-Radegonde est formée par la réunion, en 1865, des deux communes de Baignes et de Sainte-Radegonde.
La majeure partie de la commune actuelle provient de celle de Sainte-Radegonde, qui était très vaste, alors que la commune de Baignes était très petite.
Toute la partie ouest forme une vaste plaine, arrosée par le Pharon qui, après avoir servi de limite aux communes de Touvérac et de Baignes, traverse cette dernière commune d'est en ouest. Au nord, la commune est limitée par le ruisseau du Tâtre et, sur une certaine distance, par l'étang de Saint-Maigrin. Des bois importants couvrent le nord et le sud-est de la commune, qui font partie de la Double saintongeaise.
La RN 10 de Paris en Espagne limite la commune au sud-est.
Le gros bourg de Baignes, à treize kilomètres de Barbezieux, est une petite ville commerçante, située à l'extrémité est de la commune, de sorte que l'un de ses faubourgs appartient à la commune de Touvérac.
Parmi les très nombreux hameaux, les principaux sont : Sainte-Radegonde, ancien chef-lieu de la paroisse, qui possède encore une église du XIIIe siècle; Puygareau, au nord de Sainte-Radegonde; Guitres, Chez Merle, et la Perdasse, dans le nord de la commune; les Clonneries, Chez-Breau; le Portail, etc.
Histoire
À l'époque romaine, Baignes-Sainte-Radegonde s'appelait alors Cathmeriacum et le cours d'eau qui la traversait était le Cavallon. La villa romaine était desservie par une voie Saintes et qui allait jusqu'à Bordeaux[réf. nécessaire].
Selon la tradition populaire, l'abbaye Saint-Étienne de Baignes aurait été construite, à l'époque de Charlemagne, au sud du bourg. Dans son principe, cette abbaye dépendait de l'ordre de Saint-Benoît mais Ramnulphe (Ramnulfus Focaudi), évêque de Saintes entre 1083 et 1106, la confia à la direction de Hugues, abbé de Cluny. Pierre II de Soubise, son successeur à l'évêché de Saintes (1107-1112), confirma cette cession à l'abbé Pontius selon la charte que l'on en a gardé dans les archives de Cluny.[1]
Baignes était, au IXe siècle, une viguerie qui devint plus tard la baronnie de Montausier. Le château de Montausier s'élevait à une faible distance du bourg, au nord. Il n'en subsiste plus qu'une vieille tour et une fontaine, appelée Font de Madame, dont on peut remarquer la voûte.
Au Moyen Âge, les moines de l'abbaye donnèrent à la ville le nom de Béania signifiant « Homme fruste, ignorant et nouveau venu ». Béania réunissait le bourg de l'abbaye et le bourg de Montausier.
La baronnie de Montausier, avec celle voisine de Chaux, formait l'enclave du Petit Angoumois, ressortissant pour la justice au présidial d'Angoulême, et pour l'administration à l'intendant de la Généralité de Limoges. Ce territoire se composait d'une douzaine de paroisses, dont sept, en tout ou partie, sont dans le département de la Charente: Sainte-Radegonde avec Mathelon, Chantillac, Le Tâtre, Touvérac, Bors avec Venet, Boisbreteau en partie avec Peirrefont. Tout le pays environnant était de Saintonge, élection de Barbezieux. La paroisse de Baignes, elle-même, était saintongeaise et de cette élection. Cela provenait de ce que la baronnie de Montausier et Chaux avait été détachée, au Moyen Âge, du comté d'Angoulême.
Dans le principe, la baronnie de Montausier appartenait en effet aux comtes d'Angoulême. Mais, en 1031, le comte Geoffroi Taillefer la détacha du comté et en fit don à son fils Arnaud. Les descendants d'Arnaud Taillefer conservèrent longtemps la terre de Montausier, qui passa ensuite dans la famille de Sainte-Maure.
Le membre le plus remarquable de cette famille fut Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier, qui fut précepteur du Dauphin, fils de Louis XIV, et en faveur duquel ce prince érigea en duché-pairie la baronnie de Montausier, en 1665.
Charles de Montausier était un honnête homme, intègre, mais parfaitement désagréable; il servit de modèle à Molière, pour son personnage d'Alceste, dans la comédie du Misanthrope.
Il eut pour successeur sa fille unique, Julie Marie de Montausier, mariée à Emmanuel II de Crussol, duc-pair d'Uzès, gouverneur de Saintonge et d'Angoumois. Cette branche de Crussol posséda Montausier jusqu'à la Révolution, sans l'avoir jamais habité. la terre fut alors confisquée pour cause d'émigration, et le château détruit en 1793.[2]
Dans les années 1870, l'abbé Jean-Hyppolyte Michon, auteur de la Statistique monumentale de la Charente, fit construire un manoir sur l'emplacement de l'ancien château de Montausier.
Au début du dix-neuvième siècle, la principale activité économique de Baignes est l'élevage des boeufs et des cochons. Presque tous les laboureurs sont des tisserands qui fabriquent de grosses toiles vendues sur les marchés bordelais. On compte également plusieurs tanneurs et mégissiers qui préparent des cuirs forts, des bazanes et des peaux blanches [3].
En 1855, Sainte-Radegonde fusionne avec Baignes pour donner Baignes-Sainte-Radegonde.
En 1893, la première coopérative laitière charentaise voyait le jour à Baignes. L'appellation beurre de Baignes bénéficie encore d'une grande renommée.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité depuis 1995 Pierre Jaulin Divers droite puis UMP Conseiller général Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE [4])1800 1851 1861 1901 1921 1954 1968 1975 1982 1990 1999 2006 367 400 2631 1886 1693 1382 1462 1452 1427 1191 1239 1277 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
Équipements et services
Chef-lieu de canton, Baignes dispose d'une gendarmerie, d'un poste de secours, d'une poste et d'une perception.
Lieux et Monuments
Patrimoine religieux
Article détaillé : Abbaye Saint-Étienne de Baignes.- L'église de Sainte-Radegonde: date probablement du XIe siècle. Les colonnes engagées du mur nord sont romanes alors que celles du mur sud sont nettement gothiques et date du XIIIe siècle. Le clocher porche est une construction du XIXe siècle et remplace un simple fronton, clocher-mur, où deux cloches étaient superposées. Il y a un vestige d'arc brisé et un départ de voûtes du XIIIe siècle. À l'intérieur de l'église, il y a un vitrail qui représente sainte Radegonde, femme de Clotaire Ier.[5],[6]
Patrimoine civil
- Ruines du château de Montausier XVIe siècle: fontaine voûtée dite Font-de-Madame; tour de Montausier XIIe siècle.[7]
- Manoir romantique XIXe siècle de l'abbé Michon, archéologue, inventeur de la graphologie.[8],[9]
Le patrimoine bâti présente des aspects tout à fait remarquables, à Baignes
comme à Sainte-Radegonde
Patrimoine environnemental
Personnalités liées à la commune
- Jean Hippolyte Michon est né en Corrèze en 1806. Il déménagea en Charente avec sa famille et il y vécut de nombreuses années. Il fut un homme universel : écrivain, journaliste, archéologue. Il fit construire un manoir sur les anciens vestiges du château de Montausier. Il fut lui-même le dessinateur et l'inventeur du manoir avec l'aide d'ouvriers du métier. Il s'inspira des voyages en Orient pour en définir l'architecture qui emprunte au Moyen Âge les mâchicoulis et les créneaux et à l'art oriental les arcs polybés. Fondateur de la graphologie, études des écritures manuscrites visant à révéler la personnalité des auteurs, l'Abbé Michon publia en 1878 "la méthode pratique de graphologie".
- Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier, qui fut précepteur du Dauphin, fils de Louis XIV, et en faveur duquel ce prince érigea en duché-pairie la baronnie de Montausier, en 1665.
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Histoire de l'Angoumois - manuscrit de Louis Desbrandes (1816), conservé à la bibliothèque municipale d'Angoulême
- ↑ J. Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, Tome II, 1916, imp. Coquemard, Angoulême.
- ↑ Histoire de l'Angoumois - manuscrit de Louis Desbrandes (1816), conservé à la bibliothèque municipale d'Angoulême
- ↑ Baignes-Sainte-Radegondesur le site de l'Insee
- ↑ site Internet OT de Baignes
- ↑ Base Mérimée
- ↑ Base Mérimée
- ↑ site Internet OT de Baignes
- ↑ Base Mérimée
Liens externes
- Baignes-Sainte-Radégonde sur le site de l'Office de Tourisme des 3B Sud Charente
- Baignes-Sainte-Radegonde sur le site du patrimoine de France
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Catégorie : Commune de la Charente
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