- Wilhelm Frick
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Wilhelm Frick Wilhelm Frick lors du procès de Nuremberg.Mandats Protecteur de Bohême-Moravie 24 août 1943 – 4 mai 1945 Prédécesseur Franz Bracht Successeur Heinrich Himmler Ministre du Reich à l'Intérieur d'Allemagne 30 janvier 1933 – 20 août 1943 Chancelier Adolf Hitler Gouvernement Cabinet Hitler Prédécesseur Heinrich Himmler Successeur Wilhelm Stuckart Biographie Date de naissance 12 mars 1877 Lieu de naissance Alsenz (Empire allemand) Date de décès 16 octobre 1946 (à 69 ans) Lieu de décès Nuremberg, Allemagne occupée Nationalité Allemande Parti politique NSDAP
modifier Wilhelm Frick, né le 12 mars 1877 et mort le 16 octobre 1946, fut un haut dignitaire (Reichsleiter) du NSDAP, premier ministre de l'Intérieur du Troisième Reich puis « protecteur » de Bohême-Moravie.
Sommaire
Biographie
Carrière dans la police et vie de famille
Wilhelm Frick naît dans le petit village d'Alsenz, en Bavière, dernier des quatre enfants du professeur Wilhelm Frick. Il poursuit des études de droit et obtient son doctorat de l'Université de Heidelberg en 1901. En 1903, il rejoint la fonction publique bavaroise, où il travaille comme avocat à la préfecture de police de Munich. Il est nommé Bezirksamtassessor en 1907, il atteint la position de Regierungsassessor en 1917 et devient chef de la police de Munich en 1923.
Il se marie une première fois en 1910 avec Elisabetha Emilie Nagel (1890 - 1978) avec qui il divorca en 1934. De cette union naissent deux fils et une fille. Il se remarie l'année de son divorce avec Margarete Schultze-Naumburg (1896-1960), ex-épouse de Paul Schultze-Naumburg, qui lui donne un fils et une fille.
Adhésion au NSDAP
Il rencontre Adolf Hitler en 1919, et se sert de ses pouvoirs policiers afin de favoriser les actions du NSDAP. En novembre 1923, il participe au putsch de Munich, et tente de rallier les forces de police à sa cause. Arrêté puis jugé pour haute trahison, il est condamné à 15 mois de prison avec sursis et est licencié de son poste de chef de police. Cette condamnation est dans la logique des légères condamnations qui frappent les putschistes d'extrême-droite en Allemagne dans les années 1920.
En 1924, il est élu député au Reichstag, puis rejoint le NSDAP en 1925 au moment de la levée de son interdiction. Associé à Gregor Strasser, il gravit les échelons au sein du parti et devient chef du groupe parlementaire du NSDAP en 1928. En 1930, dans le cadre d'une coalition de droite menée par Erwin Baum, il devient le premier national-socialiste à décrocher un poste ministériel en tant que ministre de l'Intérieur et de l'Éducation du Land de Thuringe.
Ministre du Reich
Lorsqu'Adolf Hitler accède au pouvoir, en 1933, Wilhelm Frick est nommé ministre de l'Intérieur. Il fait ainsi partie des trois seuls nationaux socialistes présent dans le premier cabinet ministériel du futur Führer. Il dispose d'assez peu de pouvoir à sa nomination (par exemple, il n'avait aucune autorité sur la police[réf. nécessaire]). En Allemagne, l'application des lois a toujours été du recours des autorité régionales) il monte en puissance après l'incendie du Reichstag et le vote du décret d'habilitation. Les lois de centralisation de l'Allemagne lui permettent de renforcer son pouvoir sur les administrations locales et lui donne le droit de nommer les maires de toutes les municipalités ayant une population supérieure à 100 000 habitants (à l'exception de Berlin et de Hambourg, où Hitler se réserve le droit de les choisir).
Il joue un rôle majeur dans la création et l'application des lois de Nuremberg, et participe activement à la mise en place du réarmement allemand. Mais il perd peu à peu son influence à la fin des années 1930, face à Heinrich Himmler qui contrôle déjà toutes les forces de police depuis 1936. Il finit par s'effacer devant le Reichsführer en 1943, et lui cède son poste de ministre de l'Intérieur. Il est alors nommé protecteur de Bohême-Moravie, dont il devient le gouverneur jusqu'à la fin de la guerre et la défaite du Reich.
La chute
Il est arrêté puis jugé devant le tribunal militaire international de Nuremberg, où il est condamné à mort par pendaison pour crimes contre l'humanité, crimes contre la paix et crimes de guerre. Exécuté le 16 octobre 1946, ses dernières paroles sont « Vive l'Allemagne éternelle »[réf. nécessaire].
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