- Aéroport Toulouse-Blagnac
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Toulouse - Blagnac Code AITA Code OACI TLS LFBO Localisation Pays France Ville desservie Toulouse Coordonnées Altitude 152 m (499 ft) Géolocalisation sur la carte : France
Pistes Direction Longueur Surface 14R/32L 3 500 m (11 483 ft) béton bitumineux 14L/32R 3 000 m (9 843 ft) béton bitumineux Informations aéronautiques Nom cartographique T. BLAGNAC Type d'aéroport civil Gestionnaire Aéroport Toulouse-Blagnac, SA - au capital de 148 000 € créee le 27 mars 2007 Cartes SIA VAC - IAC - ARR/DEP Catégories Aéroports • Aéroports français modifier L’aéroport Toulouse-Blagnac (code AITA : TLS • code OACI : LFBO) est un aéroport français situé sur la commune de Blagnac, au nord-ouest de Toulouse, département de la Haute-Garonne région Midi-Pyrénées.
Sommaire
Situation géographique
L'aéroport Toulouse-Blagnac est situé à 8 km au nord-ouest de Toulouse. Il est construit sur l'emplacement historique de l'aérodrome de Blagnac à une altitude de 152 m. Au sud, la barrière des Pyrénées est visible tandis qu'au nord et nord-est s'étale la ville de Toulouse et sa banlieue. Au sud-est, la Garonne coule le long d'un plateau dont le point culminant est la butte de Pech David, emplacement privilégié pour observer l'atterrissage ou le décollage des avions dans l'axe des pistes de l'aéroport.
Le climat de l'aéroport est un climat tempéré doux d'automne au printemps et assez chaud et sec en été. Les vents dominants sont, par ordre d'importance, le vent d'ouest, le vent de sud-est (aussi appelé vent d'autan, plutôt chaud et sec) et le vent du nord, nettement moins fréquent et généralement froid et sec. Les pistes sont donc orientées nord-ouest à sud-est.
Histoire
Dans les années 1930, il y a dans la région toulousaine deux sites aéronautiques, l'aérodrome de Montaudran et l'aéroport de Francazal. La multiplication des liaisons postales font alors de Toulouse une importante plaque tournante, l'égale de Paris pour les liaisons vers l'Afrique et l'Amérique du Sud. Celle-ci a donc besoin d'un centre aéroportuaire à la hauteur. L'aéroport Francazal se destine à l'être, devenant de plus en plus fréquenté (1 970 départs en 1930, 4 046 en 1932) et accueillant tout juste la compagnie Air France. Des travaux d'agrandissement sont nécessaires et effectués mais les besoins de l'armée de l'air, à la veille de la seconde guerre mondiale, ne permettent pas à l'aviation civile de se développer convenablement. Aussi il est recherché un autre emplacement afin de construire un grand aéroport civil[1].
En novembre 1937, parmi les 20 ou 25 emplacements possibles, c'est celui de Blagnac qui est retenu, un ensemble de 213 hectares au sol très plat et bien dégagé et au raccordement ferroviaire aisé. La dépense prévue est de 25 millions de francs. La construction commence en 1939. Le 1er septembre, date de l'invasion de la Pologne par les armées hitlériennes, ceux-ci ne sont qu'amorcés mais continuent[2].
Après l'armistice de 1940, l'aéroport de Blagnac devient une école de chasse de la Luftwaffe. Des Focke-Wulf arrivent le 18 avril 1943. L'armée allemande effectue des améliorations. Elle prolonge la piste principale bétonnée à 1 700 mètres et effectue sa jonction par bretelle avec la piste secondaire. Elle amorce également une liaison de roulement avec l'aéroport de Francazal. Ceci notamment pour se prémunir des bombardements. Mais un bombardement américain, le 25 juin 1944, bouleverse les travaux allemands[3].
Après la fin de la seconde guerre mondiale, la quasi totalité de l'industrie aéronautique de la région toulousaine est à reconstruire ou à restaurer. Les prévisions en termes de trafic de passagers suggèrent pour l'aéroport de Toulouse-Blagnac un agrandissement vers Beauzelle, Cornebarrieu et Colomiers portant sa superficie à 2 170 hectares, l'aménagement de six pistes d'envols de 3 000 mètres par 75, une aérogare de 140 mètres de long d'une surface couverte de 140 000 m2, un grand hôtel, un restaurant, une buvette, des bureaux pour les compagnies aériennes, un vaste parc de stationnement et une plateforme pour hélicoptères, le tout devant être terminé en cinq ans pour devancer l'Espagne qui négocie avec les américains la création d'un grand aéroport à Madrid[4]. Ainsi se présente le projet "Reynaud", du nom de l'ingénieur d'Air-France qui l'a imaginé. La commission aéronautique du Conseil régional économique, puis une commission restreinte l'examinent, le trouvant réalisable mais ambitieux, dépassant les possibilités et les besoins locaux. Le devis est estimé à un milliard de francs. L'ensemble doit être réduit. Le nombre de pistes est ramené à quatre et les aires de stationnement sont diminuées. En raison de l'effort financier considérable, les travaux ne pourraient se faire que par tranches. Bien que l'aéroport de Toulouse-Blagnac reçoivent la plus grosse partie des crédits accordés au secteur aéronautique de la région toulousaine, ceux-ci ne permettent d'en faire qu'un aéroport régional. Toulouse ne pourra retrouver la place qui était la sienne avant la guerre[5].
Malgré l'abandon de l'ambitieux projet "Reynaud", l'État français engage tout de même des travaux d'agrandissement. La piste principale est prolongée de 1 700 à 2 500 mètres et sa largeur portée à 60 mètres entre l'été 1947 et septembre 1948. La piste secondaire voit sa longueur passer de 970 à 1 600 mètres. Les installations au sol restent cependant insuffisantes. En 1949, un projet d'aménagement est proposé par le service des Ponts et Chaussées et approuvé par le ministre des Travaux Publics comprenant une aérogare pour les voyageurs, un zone de fret, une zone industrielle de 4 hangars pour le garage et l'entretien des avions, ainsi que des aires de stationnement. Le gros œuvre de l'aérogare (100 mètres de long sur 25 de large) commence le 1er juin 1951. Elle est inaugurée le 12 juin 1953[6].
C'est sur cet aéroport qu'eut lieu le premier vol du Concorde, avec le prototype 001, le 2 mars 1969 et celui de l'Airbus A380 le 27 avril 2005, sur la piste 32L.
L’aéroport était géré par la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Toulouse dans le cadre d’une convention de concession consentie par l’État jusqu’en 2008 et dénoncée le 27 mars 2007 lors de la création de la SA Aéroport Toulouse-Blagnac, dont la Chambre de commerce et d'industrie est actionnaire.
Trafic
Évolution du trafic passagers[7],[8],[9] Année Nombre de passagers Tonnage de Fret 1995 3 784 492 45 957 1996 4 221 320 45 087 1997 4 426 732 46 391 1998 4 722 333 46 015 1999 5 068 160 46 868 2000 5 350 404 60 069 2001 5 244 402 63 846 2002 5 337 796 53 570 2003 5 304 833 54 320 2004 5 612 559 2005 5 799 536 56 418 2006 5 956 552 58 720 2007 6 162 288 55 236 2008 6 349 805 54 732 2009 6 277 621 55 014 2010 6 405 906 52 587 L'aéroport de Toulouse-Blagnac est le quatrième aéroport de province, soit le sixième aéroport de France, derrière Nice, Lyon et Marseille.
En 2007, le trafic a été de 6 197 000 passagers, soit une hausse de 3,5 % par rapport à 2006. L'augmentation de l'activité internationale est de 8 %, ce qui représente 2,1 millions de passagers, soit 34 % de l'activité de la plate-forme. EasyJet, le deuxième client de la plate-forme a assuré la moitié de la croissance du trafic. L'aéroport table sur des perspectives de huit millions de voyageurs à l'horizon 2014-2015. La ligne Toulouse-Orly a été en 2006 la première ligne de France en termes de passagers avec 2 439 429, toutes lignes confondues, devant Nice-Orly[7].
L'aéroport est aussi la plate-forme de fret de province traitant le plus de fret, avec 58 720 tonnes traitées en 2006 soit une hausse de 4,1 % par rapport à 2005. Le nombre de mouvements d’avions a été stable en 2006 avec 79 964 mouvements commerciaux (+ 0,8 %)[7].
- Escales desservies par lignes régulières : 43, dont 27 lignes internationales et 16 lignes nationales
- Escales desservies par lignes cargo : 30
- Trafic fret et poste avionné 2006 : 58 721 tonnes (+4,1 %)
L'augmentation du trafic a soulevé le problème de la construction d'un second aéroport.
Les infrastructures et équipements
L'aéroport s'étale sur 780 hectares de terrain sur la commune de Blagnac. La capacité d'accueil de l'aérogare est de 8,5 millions de passagers pour une ouverture 24 heures sur 24. Il est découpé en quatre halls dont la surface totale est de 61 000 m² sur deux étages :
- hall A ;
- hall B ;
- hall C ;
- hall D.
L'aéroport de Toulouse Blagnac comporte aussi les équipements suivants :
- 8 ascenseurs (en zone publique) ;
- 68 banques d’enregistrement ;
- 14 escaliers mécaniques ;
- 10 passerelles ;
- 10 Poste d'Inspection Filtrage (ou PIF) ;
- 28 portes d’embarquement ;
- 5 tapis de livraison de bagages (délivrés par des charriots autonomes) ;
- 9600 places de parking.
Deux pistes parallèles sont équipées d’ILS (système d'atterrissage aux instruments) dont un ILS de catégorie III en 14R, de balisage lumineux HI (Haute Intensité), BI (Basse Intensité) et PAPI(x) (système visuel d’approche), de rampes d'approche de 870 mètres en 14R et 900 mètres en 14L et de feux d'éclats en 32L et 32R :
- Piste n° 1 : 3 000 mètres x 45 m, orientation 14L-32R avec 289 feux (balisage latéral)
- Piste n° 2 : 3 500 mètres x 45 m, orientation 14R-32L avec 688 feux (balisage latéral et axial)
Compagnies desservant l'aéroport de Toulouse-Blagnac (été 2011)
L'aéroport est desservi par quarante-trois compagnies aériennes :
Liaisons
Destinations nationales régulières (été 2011)
Destinations européennes régulières (été 2011)
- Londres-Heathrow
- Madrid
- Málaga
- Manchester
- Milan
- Munich
- Newcastle
- Prague
- Palma de Majorque
- Rome
- Séville
- Tenerife Sur
- Venise
Destinations internationales régulières (été 2011)
- Montréal
- Oran
Accès à l'aéroport de Toulouse-Blagnac
Transports en commun
Il est possible de se rendre à l'aéroport Toulouse-Blagnac via les transports en commun.
La navette Aéroport, ligne spéciale gérée par Tisséo, relie l'aéroport à la gare Matabiau (au niveau de la gare routière, avec trois arrêts intermédiaires (Compans-Caffarelli, Jeanne-d’Arc et Jean-Jaurès). Un autocar passe tous les jours, toutes les vingt minutes[10].
Les lignes de bus 25 (Blagnac – Cantayre / Blagnac – Roussillon), 30 (Fenouillet Centre Commercial - Aéroport Toulouse Blagnac) et 66 (St Cyprien République - Aéroport Toulouse Blagnac) desservent également l'aéroport.
Enfin, une branche de la ligne T1 du tramway, qui passe à proximité, doit atteindre l'aéroport en 2014.
Liaisons routières
Le principal point d'accès routier est l'autoroute A621 (sortie 03), qui contourne Toulouse par l'ouest.
La route nationale 124 puis la départementale 902 permettent également d'accéder à l'aérogare.
Une certification qualité
L’aéroport Toulouse-Blagnac possède la Certification de services « Qualicert » pour les Halls A, B et C, depuis le 28 mai 2010. Quant au Hall D, il sera audité courant 2011. Cette certification, réalisée par l’organisme SGS (Société générale de surveillance), leader mondial en la matière, atteste d'une qualité de service constante pour les passagers, accompagnants et attendants. L'aéroport Toulouse-Blagnac est ainsi le troisième aéroport certifié « Qualicert », après ceux de Lyon et de Nice.
Une conscience écologique
Courant 2010, un bilan carbone de l'aéroport Toulouse-Blagnac a été réalisé. Objectif : identifier et quantifier les émissions de gaz à effet de serre de la plate-forme. A cet effet, l'ensemble des postes générateurs de carbone a été étudié : transport fret, matériaux de construction et machines, déplacements de personnes, informatique, déchets, matériels divers...). Le bilan carbone global est de 540 000 téqCO2 (pour "tonnes équivalent carbonne"), soit l’équivalent des rejets de 70 000 Français en 1 an. Le bilan carbone de la société aéroportuaire, quant à lui, s’élève à 3 400 téqCO2 (hors immobilisation des pistes et routes), soit moins de 3 % du bilan global hors vol. Suite à ces résultats, l’Aéroport Toulouse-Blagnac a entrepris un vaste plan d’action afin de réduire ses émissions et celles de ses partenaires. Il comporte notamment un Plan de Déplacement Entreprises(avec le développement des transports en commun), des achats durables, un audit énergétique des bâtiments mais aussi une "étude d’opportunités Energies Renouvelables".
Notes et références
- Baccrabère et Jorré 1966, p. 94–98
- Baccrabère et Jorré 1966, p. 98–100
- Baccrabère et Jorré 1966, p. 151
- Baccrabère et Jorré 1966, p. 170–173
- Baccrabère et Jorré 1966, p. 173–175
- Baccrabère et Jorré 1966, p. 187–188
- Bilan 2006 de l'aéroport de Toulouse-Blagnac [PDF]
- Trafic de marchandise
- Résultat 2007 [PDF]
- (fr) La navette Aéroport sur Tisséo.fr, 2011. Consulté le 6 mars 2011
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Baccrabère et Georges Jorré, Toulouse, terre d'envol, Toulouse, Éditions Privat, 1966, 472 p.
Articles connexes
Liens externes
- France RADAR TOULOUSE, Trafic aérien en live
- (fr) Page de présentation de l'aéroport sur le site de l'Association de défense de l'environnement d'Aussone
- (fr+en) Site de présentation du Hall D
- (fr+en) Site officiel de l'aéroport
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