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Tramway de Toulon
L'ancien réseau de tramways de Toulon s'étendait sur treize lignes de Sanary-sur-Mer dans le Var jusqu'à Hyères sur la côte d'Azur : soit des dizaines voire des centaines de kilomètres vu le nombre de lignes. Un projet de nouveau tramway a été lancé en 2000, qui a été suspendu en 2006.
Sommaire
Premier tramway (1876-1955)
Le mardi 18 janvier 1876, un texte officiel du Conseil d'État déclare pour la première fois l'intention d'installer à Toulon, un réseau de voie ferrée à traction par chevaux. Cependant il faudra attendre le décret du 16 janvier 1881 pour instaurer de manière officielle la décision de l'installation de 3 lignes de tramways devant desservir les quartier de Saint Jean du Var, Bon Rencontre et du Mourillon. Ainsi, un traité de rétrocession fut signé les 25 et 29 juillet 1881 entre la ville de Toulon et la CGOM (Compagnie Générale des Omnibus de Marseille) afin que cette dernière mette en place le premier réseau de tramways à Toulon. Malheureusement, celle-ci fut totalement incapable de tenir ses engagements.
Le 17 janvier 1886 est inauguré la ligne 1 constituée de 2 tronçons : le 1er partie démarre de la place Notre-Dame (de nos jours Noël Blache) pour arriver à Bon Rencontre et le 2e tronçon démarre de cette même place Notre-Dame pour arriver au pont de Saint Jean du Var. Le dimanche 1er août 1886 est inauguré le prolongement de la ligne vers la Valette. Ainsi, les choses allaient rapidement et étaient efficaces : la ligne Toulon-la Valette portant le No 2 démarrait de la place de la Liberté et les 5 kilomètres étaient effectués en 45 minutes soit à une vitesse moyenne de 6,7 kilomètres par heure. À l'époque, ces tramways étaient tirés par des chevaux normands et ne disposaient pas encore de moteurs électriques.
En 1889 est construite la ligne No 3 au départ de la place Louis Blanc (partie inférieure du cours Lafayette, près du port) et à destination du quartier du Mourillon. L'année précédente, il avait fallu à la municipalité de Toulon achever les travaux de construction du Boulevard de la Mer; c'est également à cette même époque qu'est créé le jardin d'acclimatation. La compagnie loue un terrain à la Mitre en vue d'y construire un dépôt. En 1892, le tramway arrive enfin jusqu'au aux bains de mer Sainte-Hélène (aujourd'hui les plages du Lido). En 1894, le terminus de La Valette est rallongé jusqu'à la nouvelle place Camille Ledeau. En 1895 Arthur Rénier cède sa concession à la toute nouvelle SVTG (Société des Tramways du Var et du Gard) dont il est l'un des actionnaires. En mars de la même année, la STVG réitère sa demande au conseil municipal toulonnais pour obtenir l'autorisation de passer à la traction électrique.
En 1896, le sous-Préfet de Toulon invite les maires des communes intéressées à se prononcer sur le remplacement de la traction animale par la traction électrique. Les chevaux étaient passés du nombre de 34 au début de l'exploitation à 105 vers la fin. En 1897, les travaux de mise en service des tramways mécaniques avancent et le jeudi 22 juillet 1897 sont réalisé les premiers essais entre La Valette et le Champ de Mars à Toulon avec les toutes nouvelles motrices Schuckert. En effet, la ligne a été livrée par la firme allemande Schuckert, qui comprenait la ligne aérienne, les trente motrices de trente-deux places ainsi que les conducteurs de tramway que l'on appelait wattman (tout au moins au début de l’exploitation, pour ces derniers). Des numéros impairs étaient attribués aux motrices, de 1 à 59.
Le 25 juillet 1887, les motrices flambant neuves partaient du rond-point du Champ de Mars jusqu'à l'entrée de La Valette, passant par le quartier de Saint Jean du Var. Le lendemain 26 juillet eu lieu le premier accident causé toujours par le même événement: la montée ou descente en marche des passagers. La durée du parcours n’était plus que de quinze minutes alors.
Le 15 octobre 1937, le conseil municipal de Toulon crée la RMTT (Régie Municipale des Transports Toulonnais) qui exploitera le réseau urbain de la ville ainsi que le prolongement vers La commune de La Valette. Le 6 avril 1951, c'est la création de la Régie Mixte des Transports Toulonnais dont le siège sera désormais implanté au dépôt de Brunet (elle existe toujours à l'heure actuelle). Endommagé lors de la Seconde Guerre mondiale, seule la ligne de Toulon-centre–Le Mourillon ne fut pas reconstruite. En 1955, faute de production de nouvelles rames et d'une mauvaise gestion municipale, les tramways furent remplacés par des trolleybus (Les premiers trolleybus toulonnais furent mis en service en 1949). (la production de rames plus modernes ne reprit que deux ans plus tard). L'aventure des tramways toulonnais se termina ainsi le 15 avril 1955.
Projet de nouveau tramway (2000-)
La Communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée a souhaité, à la fin des années 1990, se doter à nouveau d'un réseau de tramway. La déclaration d'utilité publique est intervenue le 22 décembre 2000 [1]. Elle été suivi d'une deuxième enquête publique en juillet 2004 pour ré-évaluer la pertinence du tracé et la position des stations en fonction de nouveaux équipements publics dont la construction a été décidée entre-temps. Des travaux d'aménagement ont commencé en 2004 et 2005.
Les travaux ont cependant été suspendus en octobre 2006 par Hubert Falco, maire de Toulon et président de la communauté d'agglomération, suite à la décision de commencer le creusement du deuxième tube du tunnel de Toulon, réorientant la politique de transport de l'agglomération.
En juin 2008, il semblerait que l'on s'oriente vers des maxi-bus à guidage optique.
Dans le journal Var Matin du 27/10/2008, le maire de Toulon, président de la communauté d'agglomération et secrétaire d'état à l'aménagement du territoire vient de confirmer son refus d'un tramway dont il qualifie la technologie de dépassée.
Notes
Voir aussi
Articles connexes
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