- Théophraste
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Théophraste Naissance vers 372 av. J.-C
Lesbos (Grèce)Décès vers 288 av. J.-C (à 84 ans)
Athènes (Grèce)Nationalité grec Profession scolarque, botaniste, naturaliste et métaphysicien Théophraste, en grec ancien Θεόφραστος (Erése, Lesbos v.372 av. J.-C.–Athènes v.288 av. J.-C.), philosophe grec de l’école du Lycée. Il fut le premier scholarque, directeur du Lycée, de 322 à 288 av. J.-C et le fondateur de la botanique en tant qu'étude des plantes en elles-mêmes et non pour leurs utilités, considéré comme un naturaliste, ou encore alchimiste (au même titre que Olympiodore l'Alchimiste). Selon le chimiste allemand Lippmann, le médecin et mathématicien grec du Ve siècle av. J.‑C. Hippocrate de Chios et Théophraste ont les premiers décrit la technique du bain-marie[1].
Il enseignait avec un égal succès la rhétorique et la philosophie ; en rhétorique, il donnait des préceptes soignés ; en logique, il commentait presque toutes les parties de l’Organon. En morale, il plaçait la vie spéculative au-dessus de la vie pratique ; il insistait sur la nécessité de joindre les biens extérieurs à la vertu pour vivre heureux. Pour lui, sans la vertu, les biens extérieurs n’ont aucune valeur ; mais il se montrait peu rigide et permettait à l’homme de s’écarter des règles morales pour acquérir un grand bien ou pour lui éviter un grand mal[2]. Il maintenait que la vertu mérite d’être recherchée pour elle-même.
Un grand nombre d’observations personnelles ou vérifiées dans l’Histoire impliquent l’emploi de la même méthode : par exemple, Théophraste distingue les plantes d’après leurs parties, leurs accidents, leurs naissances, leurs manières de vivre, leurs usages. Dans Recherches sur les plantes et Causes des plantes[3] (dans laquelle on trouve les prémices du système sexuel) il explique les différences d’après les principes d’Aristote ; il y a dans les deux ouvrages l’affirmation, implicite et explicite, que la nature est soumise à des lois régulières. Théophraste a discuté les points de vue de Démocrite, dans Causes des Plantes[4], Sur les sensations[5] et dans Sur Démocrite. Théophraste, à l'instar de son contemporain et condisciple Eudème de Rhodes, a étudié la relation entre les mécanismes du syllogisme, plutôt que la relation des concepts qui les composent[6]. Dans son Traité des Lois, Théophraste dit qu'il y a à Athènes deux sortes d'autels de justice : autels de la Vengeance et autels de l'Injure, en fait des pierres sans taille faisant office de tribunes devant l'Aréopage. L'autel du poursuivant s'appelait la pierre de l’anésie[7], c'est-à-dire celle de la vengeance inflexible, qui refuse de recevoir le prix du sang[8]. Celle de l'accusé s'appelait la pierre de l’hybris[9] c'est-à-dire de l'orgueil qui pousse au crime[10].Biographie
Fils du foulon lesbosien Mélantas, il se nommait Tyrtamos. Tout jeune encore, il part étudier la philosophie à Athènes, suit les cours de Platon en même temps que Aristote. À la mort de Platon, il voyage partout en Grèce et en Macédoine[11]. En -344, quand Hermias d'Atarnée, livré aux Perses, fut exécuté par Artaxerxès III, Aristote se rendit dans l'île voisine, à Lesbos, chez Théophraste[12].
Après la Bataille de Chéronée (338 av. J.-C.), Théophraste revient à Athènes ; Aristote y a déjà ouvert son école au Lycée et Théophraste y suit les cours de son ancien condisciple, à qui il succède en -322. Six ans plus tard, les écoles de philosophie sont interdites et fermées par une loi que Sophocle fait passer, interdisant aux philosophes de tenir école sans le consentement du peuple et de la Boulè, sous peine de mort[13].
Rétabli et rappelé par Phidon, archonte successeur de Sophocle, il revient à Athènes l'année suivante.
Aristote, qui le surnommait Théophrastos[14],[15] fait de lui son successeur à la tête du Lycée lorsqu'il part pour Chalcis. À ce poste, il eut, selon la tradition, plus de deux mille élèves, dont :- Arcésilas de Pitane ;
- Lyncée de Samos ;
- Stilpon de Mégare ;
- Dinarque ;
- Praxiphane ;
- Straton de Lampsaque ;
- le poète Ménandre ;
- Métroclès ;
- Bion de Borysthène ;
- Érasistrate ;
- Nélée de Scepsis ;
- Proclès et Démarate, les deux fils de Pythias, la fille d'Aristote.
Théophraste écrivit la première histoire de la philosophie, tout comme Eudème écrivit la première histoire de l'astronomie et des mathématiques[16]. De même, en 300 av. J.-C.[17], Théophraste publie Les signes du temps, premier ouvrage de prévisions météorologiques en Europe. Sa spécialité était l'étude des sciences naturelles et plus particulièrement celle des plantes, sujet de deux de ses ouvrages : Histoire des plantes, Περὶ Φυτῶν Ιστορίας, et Causes des plantes, Περὶ Φυτῶν Αἰτιῶν. Théophraste est à l’origine de la différenciation théorique entre le règne animal et le règne végétal, distinction qui permit la naissance d’une véritable nouvelle discipline à part entière, possédant ses propres méthode et vocabulaire : la botanique.
Son Histoire des plantes, ou Recherches sur les plantes[18] traite de la morphologie et de la classification des végétaux. Une part importante de son ouvrage est consacrée à un inventaire raisonné des plantes et comprend des informations sur l'influence du milieu sur leur développement, sur leur mode de reproduction et sur leur utilité[19].
Les Causes des plantes, ou Les causes des phénomènes végétaux[20], aborde les questions de la physiologie végétale, notamment la croissance et la reproduction, pour lesquelles Théophraste créa un vocabulaire spécifique qui décrivait les différentes parties d’une plante. Dans ses écrits, il ajoute ses observations personnelles aux connaissances des auteurs plus anciens et contemporains.
Théophraste évoque aussi des espèces lointaines qui ont été importées après les conquêtes d’Alexandre le Grand, ou qu’il a reçues d’Égypte. Il répertorie plus de cinq cent cinquante espèces, que l’on peut encore identifier, la plupart utiles à l’agriculture. Théophraste les classe en quatre groupes : les arbres (dendron), les arbustes (thamnos), les sous-arbrisseaux (phruganon) et les herbes (poa), c’est-à-dire les végétaux non-ligneux. Il était conscient de l’aspect arbitraire de ce système et convint qu’une plante pouvait appartenir à plusieurs groupes. Il se fonda sur le fait que les plantes ont une croissance indéterminée, pour établir leur singularité[21].
Il s'agit de la première ébauche d'une démarche scientifique consacrée à l'étude des végétaux[19]. Les trois piliers de sa démarche sont :
- Description
- Dénomination
- Classification[22].
Il est typique de Théophraste de retrouver plusieurs explications, et de tenter de distinguer les circonstances dans lesquelles ont. L'importance qu'il accorde à l'observation directe et à la description précise et rigoureuse marque une rupture avec les auteurs qui, avant lui, avaient étudié les plantes[23]. Au cours de l'antiquité gréco-latine, les travaux de Théophraste furent prolongés par ceux de Pline l'Ancien et de Dioscoride, mais déjà après les conquêtes moyenne-orientales d'Alexandre le Grand, la pensée magique mésopotamienne et égyptienne avait commencé à contaminer la pensée hellène. Et, mettant un terme à cette période riche en observations, suivra, jusqu’à la Renaissance, la longue nuit du Moyen Âge, pendant laquelle les études botaniques ne seront plus que la reprise des travaux anciens, sans nouveauté.
Il fut également l’auteur des traités Sur les pierres : Περὶ Λίθων et Sur les Caractères : Ἠθικοὶ Χαρακτῆρες, dont s'inspira, plusieurs siècles plus tard, Jean de La Bruyère.
Exemples de théories botaniques de Théophraste
On peut faire commencer la classification botanique avec Théophraste ; il peut dès lors être judicieux de rapporter une liste non exhaustive des théories de Théophraste, certaines des théories de Ménestor sont connues grâce à Théophraste[24].
- Le nom scientifique de l'abutilon d'Avicenne (Abutilon theophrasti) comporte la preuve d'une étude par Théophraste.
- Les racines de la vigne sauvage [25] ont un effet échauffant, et entrent dans la préparation de cosmétiques[26]
- Théophraste classe les champignons en quatre grands types :
- les champignons poussant sous terre appelés hydnom, comme les truffes ;
- les champignons en forme de coupe, comme les pézizes ;
- les champignons de forme arrondie, les vesses-de loup ;
- les champignons qu'il dénomme mykès (µύκης)[27], qui désigne tous les champignons à chapeau et à pied.
- La racine grecque du nom de la plaquemine, Diospyron[28], vient de Théophraste[29].
- Théophraste signalait la floraison précoce de l'anémone dite des prairies[30], avec le glaïeul[31]
- Théophraste ne voyait dans l'avoine qu'une mauvaise herbe[32].
- Théophraste remarque, en parlant du séneçon commun, que l'erigeron fleurit presque toute l'année et que c'est une plante potagère peu estimée.
- Les rangs de vignes étaient plantés en lignes régulières, comme le recommande Théophraste pour les baux d'Amorgos au IVe siècle av. J.‑C. ou de Mylasa au IIe siècle av. J.‑C.[33].
- Les concepts biologiques ou téléologiques, de Aristote et Théophraste, ainsi que l’accent mis par eux sur une série d’axiomes plutôt que sur l'observation empirique, ont eu un impact qu’on ne peut ignorer sur la médecine hippocratique, puis la médecine occidentale.
- Beaucoup de noms inventés par Théophraste sont encore utilisés dans les temps modernes ou contemporains, tels que carpos pour les fruits et pericarpion pour l’enveloppe des graines. Plutôt que de se concentrer sur les causes formelles (comme l'avait fait Aristote), Théophraste a proposé un système mécaniste, établissant des analogies entre les processus naturels et artificiels et s'appuyant sur le concept d’Aristote de la cause efficiente.
- Le premier dans l'Histoire, il décline les quatre sortes de laitue cultivée.
- Il décrit des arbustes épineux que l'on pense être des lyciums.
- Théophraste a également reconnu le rôle du sexe dans la reproduction de certaines plantes supérieures, bien que cette dernière découverte ait été perdue dans les époques postérieures[34].
- Théophraste rapporte que la racine de mandragore traite les maladies de peau et la goutte et que les feuilles sont efficaces pour soigner les blessures. Ses propriétés sédatives lui étaient aussi connues puisqu'il dit qu'elle est bonne pour le sommeil[35] (Histoire des plantes IX, 9,1).
- Théophraste conseille le vinaigre de racine de mandragore comme inducteur du sommeil et signale aussi ses propriétés aphrodisiaques[36].
- Théophraste soutient que le cyclamen peut être utilisé pour stimuler la libido et favoriser la conception[37]. Sa conviction se fonde à partir de la forme de la fleur, qui ressemble à celle de l'utérus.
- Théophraste rapporte que les hêtres, dont les troncs mesuraient une trentaine de mètres, constituaient à eux seuls la quille d'un navire tyrrhénien.
- Dans ses Recherches sur les plantes, Théophraste dénomme Strychnos manicos une plante qui pourrait bien être le datura stramoine ou stramoine officinal[38].
- Des pommes : il décrit six variétés.
- L'ortie est citée par Théophraste parmi les plantes comestibles après cuisson[39].
- Des roses : il décrit une variété à nombreux pétales cultivée dans les jardins, forme de rosa canina.
- Théophraste est le premier à mentionner l'orpiment et la sandaraque.
- Des truffes : il pensait que les truffes étaient des végétaux engendrés par les pluies d'automne accompagnées de coups de tonnerre[40].
- La fécondation artificielle des palmiers remonte à la plus haute antiquité ; elle est décrite par Théophraste][41].
- Limodorum dérive du nom grec de la plante Leimodoron, employé par Théophraste.
- Des pivoines : c'est une plante magique, dont la cueillette est entourée de pratiques rituelles, déconcertantes ; ainsi Théophraste écrit : « Cette plante, que l'on appelle aussi glukusidê, doit être arrachée la nuit ; si on l'arrache de jour, et que l'on est vu par un pivert en train de cueillir le fruit, on risque de perdre les yeux, et si on coupe la racine, on risque la procidence de l'anus[42]. »
- C'est sans doute Théophraste qui, le premier, distingue les Angiospermes des Gymnospermes.
- L'épithète spécifique thapsus du Molène thapsus a été emprunté à Théophraste (θάψος, thapsos)[43] qui l'employait pour désigner une herbe non spécifiée de la ville grecque antique de Thapsus, près de la Syracuse actuelle en Sicile[44],[43], bien qu'elle soit souvent assimilée à Thapsus, ancienne ville de Tunisie[45]. Dans le genre Verbascum, l'espèce est classée dans la section Bothrosperma subsect. Fasciculata[46].
- Théophraste connaissait deux espèces de thym, l’un blanc, médicinal et très mellifère, l’autre noir, « qui corrompt l’organisme et suscite la bile ».
À côté de ces observations très pertinentes (connaissant maintenant les composés actifs de la plante), on trouve dans les textes d'autres considérations très déconcertantes pour un homme moderne. Par exemple, Théophraste nous indique que lors de la cueillette de la mandragore, il faut « tracer autour de la mandragore trois cercles avec une épée, couper en regardant vers le levant, danser autour de l'autre et dire le plus grand nombre possible de paroles grivoises[47]. »
L’authenticité de la Lettre a Pythoclès attribuée à Epicure est douteuse et déjà suspecte à Philodème. Les diverses opinions qu’Épicure y rapporte comme probables ont été empruntées en grande partie aux autres physiciens, à l’aide des Physichon Doxai, ouvrage de Théophraste.Théophraste à propos de Alcméon de Crotone
D'après Théophraste[48], Alcméon rejetait la thèse qui explique la sensation par le semblable. Il serait également le premier à déterminer ce qui différencie les animaux et les hommes : selon Alcméon, « l'homme est le seul à disposer de la conscience, alors que les autres ont des sensations sans avoir la conscience. » Théophraste nous rapporte également ce que Alcméon pensait de chacun des sens :
- l'ouïe : pour Alcméon, le vide contenu dans les oreilles répercute les sons par vibration ;
- l'odorat : par le nez, le souffle parvient jusqu'au cerveau ;
- le goût ;
- la vision : elle se produit à travers l'eau qui est dans les yeux ;
- le toucher : selon Théophraste, Alcméon ne dit rien de ce sens.
Exemples discutés ou erronés de théories botaniques de Théophraste
On ne peut concevoir les théories d'un philosophe, a fortiori un péripatéticien, qui décrit les détails de la définition après celle-ci[49] sans en donner quelques exemples contraires :
- C’est Théophraste qui donna son nom à la pêche, pensant qu’elle venait de Perse (elle est d’origine chinoise) ;
- Théophraste prend le tubercule pour un fruit[50] ;
- Théophraste se trompe en pensant qu'une herbacée comme le Mulva silvestris se transforme en une plante à haute tige comme l’Althœa rosea[51] ;
- Théophraste distingue l'azur naturel de l'azur artificiel, qui se fabrique particulièrement en Égypte.
- Pour tailler et polir les pierres précieuses, on se sert, dit Théophraste, du fer.
- Le lotos dont parle Homère dans L'Odyssée semble avoir été reconnue par Desfontaines dans une analyse d'un jujubier sauvage très abondant aux entours de Djerba[52] ; on en fait, selon Théophraste[53], un vin qui ne se conserve plus de dix jours.
- Personne n'a jusqu'à ce jour pu définir ce que Thépohraste appelle Prasocourides Πραξσκουρίδης[54]
Les modes concluants
Sachant qu'il existe quatre classes de propositions (A, E, I et O), qu'un syllogisme se compose de trois propositions et que le moyen terme dessine quatre figures, il existe donc 43 × 4 = 256 modes. De ces deux cent cinquante-six, seuls vingt-quatre sont valides, ou concluants (six par figure), mais seuls dix-neuf sont en général retenus, et ceci depuis Théophraste.
Personnalité de Théophraste
Puisqu'il soutenait contre Aristote que les animaux sont capable de raisonnement, ils les considérait comme supérieurs aux plantes, et selon lui il n'était donc pas éthique de manger de la viande[55]. Théophraste rejeta avec vigueur les correspondances entre plantes et animaux qu'avait établies Aristote, soulignant qu’enlever aux animaux la raison ou l’entendement signifie les priver des sens, ce qui semble ridicule, puisque cela revient à les priver de la sensibilité, qui les définit. Les animaux, d'après Théophraste, peuvent raisonner, sentir et ressentir de la même manière que les êtres humains[56],[57].
Ce qui distingue l'homme des autres animaux, c'est qu'il est le seul à disposer de la conscience, alors que les autres ont des sensations sans avoir la conscience[58]
Après la mort de Théophraste, le Lycée n’a plus produit d’œuvre originale. Bien que l'intérêt pour les idées d'Aristote est demeuré intact, elles étaient généralement admises aveuglément et sont restées figées[59]. Aristote et Théophraste partagent un philosémitisme reconnu[60] : « Ils [Aristote et Théophraste] parlent des Juifs […] comme des philosophes par naissance, en trouvant dans la loi juive une sorte de correspondance aux Lois de Platon[61]. »
Théophraste faisait de Prométhée le premier philosophe, ce qui est simplement une application du littéralisme péripatéticien à une remarque de Platon[62],[63],[64].- Scientifique, on peut se poser des questions sur sa foi dans son enseignement, quand on sait que son élève Démétrios de Phalère une fois au pouvoir à Athènes fit abolir les liturgies. Alors qu'il critique par le Caractère de l'avare[65] le coût des sacrifices, il caricature les croyances par le superstitieux[65] en le démontrant face à une divinité introduite tardivement dans les us et coutumes de la vie. La position de Théophraste est ambiguë : parfois, il semble être conscient de son ambiguïté ; il affirme l’établissement de ses doctrines comme découlant de leur nature elle-même, étroitement attachée aux sens. Ce faisant, son enseignement se situe lui-même sur le terrain de l’opinion, ne découle pas des arguments et des démonstrations avancés dans chaque cas[66], mais de l’inexistence des dieux, établie à partir de l’expérience : les dieux des religions ne sont pas sensibles, et on ne saurait donc s'en faire une idée, et ce qui ne peut être connu par sa nature même n’est pas. Théophraste dit dans son enseignement que les choses qu’enseigne la religion ont été prouvées comme étant fausses non pas dans l’ensemble de l’ouvrage, mais précisément à l’endroit où il a été montré que les dieux ne sauraient être. Ainsi, la position de Théophraste est sceptique, et l’examen débouche sur un aveu d’ignorance concernant tout ce qui dépasse l’évidence immédiate des sens.
Théophraste a traité des sacrifices de chaque pays et fait voir qu'autrefois on n'offrait aux dieux que des fruits et de l'herbe, avant de l'y ajouter des fruits. Il fait ensuite l'histoire des libations, expliquant que les plus anciennes n'étaient que de l'eau : on offrit ensuite du miel, après cela de l'huile, et en dernier lieu du vin. L’abstinence quasi végétarienne de Théophraste prcède de la pitié et d'une hantise de justice. Théophraste pense que le cannibalisme et le sacrifice humain apparurent au nomadisme.
Doctrine
Comme ses prédécesseurs Socrate, Platon et Aristote, il avait sa définition de la beauté : « Une tromperie muette[67] ». D’après Théophraste, Platon[68] tend à identifier l’Idée du Bien avec le Dieu suprême. Le bien est la valeur normative de la morale, avec comme opposé le mal. Selon Théophraste, les sens sont l’origine et la source de toute connaissance, en accord avec son maître Aristote en ce point. Selon Épicure puis Aristote et enfin Théophraste, la raison tout entière est tirée des sens, et toutes les pensées émanent d'eux. Là où Platon admet l'âme comme une substance qui n’est pas perçue par les sens, mais semblablement par le seul entendement et la pensée, Théophraste remarque qu'affirmer que l'âme est conçue par le seul entendement signifie nier absolument qu’elle puisse être comprise, puisqu’il n’y a rien dans l’entendement qui n’a pas été préalablement dans les sens[69].
Théophraste enseigne qu’il y a trois sources de connaissance[70] :- La connaissance certaine et évidente
- La conjecture et l’opinion
- La foi
Il a établi que croire n’est pas connaître : si l’on croit, on ne connaît pas ; si l’on connaît, on ne croit pas, mais on sait[71]. La connaissance certaine vient par les sens.
Catalogue des œuvres de Théophraste
Ce qui nous reste de Théophraste a été publié par Camerarius en 541, Daniel Heinsius (Ed. Leyde en 1613) et par Schneider, (Ed. Leipsick, 5 vol. 1818).
Les Caractères ont été traduits en français en 1688, puis adaptés et imités par La Bruyère : longtemps on n'a possédé que 28 chapitres de cet ouvrage ; on a découvert en 1786 les chapitres 29 et 30.
Athénée cite Sur l'enthousiasme, dans l'œuvre de Théophraste[72] ; Diogène Laërce donne de Théophraste les titres suivants[73]:- Premiers discours analytiques (trois livres)
- Seconds discours analytiques (sept)
- Histoires des plantes (dix)
- Origine des Plantes[74] (huit)
- Caractères moraux
- De la Comédie (De la poésie)[75]
- De la Solution des syllogismes
- Les signes du temps, premier ouvrage de prévisions météorologiques en Europe
- Résumé des analytiques
- Déductions (deux)
- Débat sur la théorie des controverses
- Des Sensations
- Contre Anaxagore
- Des Théories d’Anaxagore
- De celles d’Anaximène et d’Archélaos
- Sur le Sel, le Nitre et l’Alun
- Sur les Objets pétrifiés
- Des Lignes insécables
- De l’Ouïe (deux)
- Des Vents
- De la Différence
- Des Vertus
- De la Royauté
- De l’Éducation des rois
- Vies (trois)
- De la Vieillesse
- De l’Astrologie
- De Démocrite :
- Des Ratiocinations
- Des Images
- Des Sucs de la chair et des viandes
- Description du monde
- Des Hommes
- Recueil de bons mots de Diogène
- Définitions (trois)
- Discours sur l’Amour (deux)
- Du Bonheur des Idées (deux)
- De l’Épilepsie
- De l’Enthousiasme
- Sur Empédocle
- De l’Argumentation (dix-huit)
- Des Controverses (trois)
- Du Volontaire
- Résumé de la République de Platon (deux)
- De la Diversité des voix des animaux du même genre
- Des Phénomènes subits
- Des Animaux en sept livres, ouvrage se décomposant en :
- 1 ) Des animaux qui se montrent en troupe
- 2 ) Animaux qui mordent et frappent[76]
- 3 ) Des Animaux sujets à l’envie[77]
- 4 ) De ceux qui vivent hors de l’eau
- 5 ) Des Animaux qui changent de couleurs[78]
- 6 ) Des Animaux a génération spontanée[79]
- 7 ) De ceux qui hibernent ( et creusent des terriers ? )
- Du Plaisir selon Aristote (douze)
- Autre livre sur le Plaisir
- Propositions (vingt-quatre livres)
- Du Chaud et du Froid, du Vertige et de l’Etourdissement
- De la Sueur
- De l’Affirmation et de la Négation
- Callisthène ou du Deuil
- Des Travaux
- Du Mouvement (trois)
- Des Pierres
- Des Épidémies de peste
- De l’Évanouissement
- Le Mégarique[80]
- De la Mélancolie
- Des Métaux (deux)
- Du Miel[81]
- Collection de textes de Métrodore
- Discours sur les ratiocinations (deux)
- De l’Ivresse
- Recueil de lois (vingt-quatre)
- Autre recueil de lois (dix)
- Des Définitions
- Des Odeurs
- Du Vin et de l’Huile
- Des Prémisses (dix-huit)
- Des Législateurs (trois)
- Des Hommes politiques (six)
- De la Politique selon les temps (quatre)
- Des Mœurs politiques (quatre)
- De la Constitution parfaite
- Recueil de problèmes (cinq)
- Des Proverbes
- De la Gelée et de la Liquéfaction
- Du Feu (deux)
- Des Vents
- De la Paralysie
- De la Suffocation
- De la Folie
- Des Passions
- Des Signes
- Des Sophismes (deux)
- De la Solution des syllogismes
- Topiques (deux)
- Du Châtiment (deux)
- Des Cheveux
- De la Tyrannie
- De l’Eau (trois)
- Du Sommeil et des Rêves
- De l’Amitié (trois)
- De l’Ambition (deux)
- De la Nature (trois)
- Des Choses naturelles (dix-huit)
- Résumé de l’histoire naturelle (deux)
- Des Choses naturelles (huit)
- Contre les philosophes naturalistes
- Des Humeurs (cinq)
- De la Fausseté des plaisirs'
- Thèse sur l’âme
- Des Arguments sincères (quatorze)
- Des Difficultés légères
- Discours sur l’harmonie
- De la Vertu
- Des Aversions et des Contradictions
- De la Négation
- De l’Opinion
- Du Ridicule
- Des Méridiens (deux)
- Divisions (deux)
- Des Différends
- Des Injustices
- De la Calomnie
- De la Louange
- De l’Expérience
- Lettres (trois)
- De la Génération spontanée
- De la Sécrétion
- Éloge des dieux
- Des Fêtes
- Du Bonheur
- Des Réflexions
- Des Inventions (deux)
- Sectes morales
- Du Tumulte
- De l’Histoire
- Du Choix des syllogismes
- De la Flatterie
- De la Mer
- À Cassandre sur la royauté
- De la Diction
- Recueil de discours
- Solutions
- De la Musique (trois)
- De la Poésie
- Mégaclès
- Des Lois
- Des Illégalités
- Recueil des écrits de Xénocrate
- Entretiens
- Du Serment
- Préceptes de rhétorique
- De la Richesse
- De la Poétique
- Questions politiques, morales, physiques, érotiques
- Éloges
- Recueil de questions
- Questions d’histoire naturelle
- Des Exemples
- De la Proposition et de la Narration
- Autre livre sur la Poétique
- Sur les Sages
- Du Conseil
- Du Solécisme
- De l’Art oratoire
- Des Espèces de l’art oratoire (dix-sept livres)
- De la Déclamation
- Notes d’Aristote et de Théophraste (six)
- Opinions d’histoire naturelle (seize)
- Résumé de cet ouvrage
- De la Grâce (caractères moraux)
- Du Faux et du Vrai
- Histoire des choses divines (six)
- Des Dieux (trois)
- Histoire de la géométrie (quatre)
- Résumé des écrits d’Aristote sur les animaux (six)
- Argumentation (deux)
- Questions (trois)
- De la Royauté (deux)
- Des Causes
- Sur Démocrite
- De la calomnie
- De la Génération
- De la Prudence et des Mœurs
- Des Animaux
- Du Mouvement (deux)
- De la Vue (quatre)
- Des Définitions (deux)
- De ce qui est permis
- Du Plus et du Moins
- Des Musiciens
- Du Bonheur des dieux
- Aux Philosophes de l’Académie
- Le Protreptique
- Comment bien administrer les cités
- Commentaires
- De l’Éruption de lave en Sicile
- Les Choses sur lesquelles on est d’accord
- Des questions de physique
- Des Moyens de savoir
- De la Fausseté
- De ce qui précède les topiques
- À Eschyle
- Histoire de l’astrologie (six)
- Théorie arithmétique de l'addition
- Achycharos
- Des Discours judiciaires
- De la calomnie
- Lettres à Astycréon
- Phanias
- Nicanor
- Sur la Piété
- Evias
- Des Occasions (deux)
- Des Discours particuliers
- De l’Éducation
- Autre ouvrage sur le même sujet
- De l’Éducation ou de la Vertu ou de la Tempérance
- Protreptique
- Des Nombres
- Définitions sur l'énonciation des syllogismes
- Du Ciel
- Du Politique (deux)
- De la Nature
- Des Fruits
Références
- Edmund von Lippmann Zur Geschichte des Wasserbades, dans Abhandlungen und Vortäge zur Geschichte der Naturwissenschaft (2 Vols.) 1906-1913, cité par (Patai 1995, p. 62)
- Selon Théophraste, l'orgueil est le mépris de tout, sauf de soi même
- trad. du 1er livre de Théophraste Sur les Plantes aux Ed. Leroux, 1887, par Emile Egger et le Docteur Eugène Fournier
- Causes des Plantes, II, XI, 7-8
- Sur les sensations (50-53)
- Anton Dumitriu - History of logic - Tunbridge Wells, Abacus Press, 1977 - Vol. I, p. 207-208
- grec ancien ἀναιδεία en
- grec ancien αἰδεῖσθαι en
- grec ancien ὕβρις en
- Cfr. Schœmann, Griechischc Staais alterthümer, t. I, p. 471, cf. Dugit, Étude sur l’Aréopage athénien, p. 120.
- contribuant entre autres sur son île natale à combattre la tyrannie d'Erèse qui a établi son pouvoir sur l'île ; Théophraste et un compatriote nommé Phidias libèreront l'île
- Aristote y tint école pour environ deux ans.
- archonte, fils d’Amphiclide, qu'il ne faut pas confondre avec le poète. Il avait fait voter cette loi sous prétexte d'éviter les assemblées tumultueuses ; sa loi fut abrogée après un an d'application, et il fut condamné à une amende de 5 talents - cfr. Traité historique et critique de l'opinion, par Gilbert Charles Le Gendre (marquis de Saint-Aubin-sur-Loire) Sophocle est ici un
- Un autre Théophraste fut archonte athénien lors de la 1re année de la 110e olympiade - V. Voyage du jeune Anacharsis en Grèce, de l'abbé Barthélemy
- Θεόφραστος : « divin parleur »
- Proclos, in Euclidès. p. 65, 7; 157, 10; 250, 20; 299, 1; 352, 14 (Friedlein).
- Thasos vers 300 av. J.-C Théophraste séjourna un temps dans la cité
- Théophraste, Recherches sur les plantes - tome V, Les Belles Lettres, 2006 (ISBN -10 2-251-00529-3).
Texte établi et traduit par S. Amigues (Les tomes I, II, III, IV, V, VI ont été publiés aux Belles Lettres)
- Guy Ducourthial, Flore magique et astrologique de l'antiquité, Belin, 2003
- '
- Joëlle Magnin-Gonze, Histoire de la botanique, Delachaux & Niestlé, 2004 (ISBN 2-603-01495-1)
- Caractéristiques de l'école péripatéticienne
- « Ni ouvrages de philosophie, ni ouvrages pratiques destinés aux agriculteurs ou aux médecins, les deux ouvrages de Théophraste consacrés exclusivement à l'étude des plantes pour elles-mêmes nous livrent les premiers éléments d'une démarche scientifique orientée vers la compréhension du monde végétal » (Ducourthial)
- Des causes des plantes
- ἄμπελος ἀγρία (ἡ)
- (Recherches sur les plantes, P. IX, 20, 3 : θερμαντικὸν δὲ καὶ δριμὺ καὶ τῆς ἀμπέλου τῆς ἀγρίας ἡ ῥίζα˙ διὸ καὶ εἰς ψίλωθρον χρήσιμον καὶ ἐφηλίδας ἀπάγειν˙ τῷ δὲ καρπῷ ψιλοῦσι τὰ δέρματα) « Comme drogue échauffante et âcre, il y a encore la racine de la « vigne sauvage », utilisée par conséquent comme dépilatoire et pour éliminer les taches de rousseur ; le fruit sert à dépiler les peaux ».
- mycologie de ce mot dérive le mot
- Zeus, Διὸς πῦρον dans Dioscoride 3, 141) (feu de
- Harvard
- A. coronaria L. et A. pavonina Lam
- À l'origine de la botanique, livre VI
- Amouretti 1986, p. 33 n3
- Brun 2003, p. 32
- Mayr, The Growth of Biological Thought, pp 90-91; Mason, A History of the Sciences, p 46
- Théophraste, Recherches sur les plantes, Les Belles Lettres, 2006 (ISBN 978-2-603-00952-4).
tome V, livre IX
- Recherches sur les plantes, (IX, 8, 8)
- Théophraste, Recherches sur les plantes, IX, 3.
- chrysocolle, du cinabre, du saphir. On lui doit la description, entre autres, du
- Histoire des plantes VII, 7, 2
- Histoire de la truffe
- René Desfontaines Inst. Mém. scienc. t. V, p. 162
- Histoire des plantes IX, 8, 6
- A. Carnoy, Dictionnaire étymologique des noms grecs de plantes, Louvain, Publications Universitaires, 1959 (OCLC 3284108).
- (sv) Den virtuella Floran: Verbascum thapsus, consulté le 29 décembre 2006.
- Plant name: T, California Plant Names: Latin and Greek Meanings and Derivations, Calflora.net. Consulté le 2006-12-06
- Nels R. Lersten et John D. Curtis, Anatomy and Distribution of Foliar Idioblasts in Scrophularia and Verbascum (Scrophulariaceae), vol. 84, décembre 1997, 1638-1645 p., chap. 12
- (Histoire des plantes IX, 8, 8)
- Du sens, 25 - 26
- Phanias à l'instar de
- Sur les plantes, livre 1
- Théophraste : Sur les plantes : livre 1
- Sur les plantes, livre IV,3
- Pline et Eustathe
- courtilière on soupçonne l'insecte d'être une
- L'animal dans l'Antiquité - Google Livres
- Taylor, Angus. Animals and Ethics Broadview Press, p. 35
- raison et non les autres - qui persista largement jusqu'aux contestations de certains philosophes dans les années 1970. Cet avis ne prévalut pas et c'est la position d'Aristote - selon laquelle les humains et les non-humains vivaient dans des règnes moraux différents parce que les uns étaient doués de
- Alcméon de Crotone, cité par Théophraste : Du sens, 25)
- Annas, Classical Greek Philosophy pp 252
- ouverture aux étrangers très peu commune aux grecs
- 1992 Jew & Gentle in the Ancient World p. 203 de Louis H. Feldman,
- Apollonios de Rhodes (II, 1248) d'après le scholiaste d'
- v. (Philèbe 16 c 6). Cf, Appendice. § 2
- Porphyre de Tyr : Sur l'abstinence de la chair des animaux. « Les Juifs qui habitent en Syrie immolent encore aujourd'hui, dit Théophraste, de la même manière que cela a été pratiqué dès le principe. Si on nous enjoignait de nous conformer à leur rite, nous renoncerions à l'usage des sacrifices ; car sans se nourrir des viandes immolées, ils passent la nuit entière à les consumer complètement, en faisant d'abondantes libations de miel et de vin sur les victimes, ayant soin de les réduire en cendres au plus vite, pour que l'astre qui voit tout, ne découvre rien de cette férocité. Les jours qui précèdent et suivent cet acte religieux, sont consacrés par le jeûne et pendant tout ce temps ce peuple éminemment philosophe n'a pas d'autre entretien que sur Dieu. Pendant la nuit ils observent les astres, et à force de les étudier ils entendent des voix divines. Ce sont eux qui, les premiers, forcés par la nécessité et non pour satisfaire leurs passions, se sont immolés eux-mêmes avant d'immoler d'autres animaux. » [9,2] Chapitre II., livre II,
- Caractère XXII
- démarche aristotélicienne par excellence
- Diogène Laërce (V, 220)
- Le Théétète, aux Ed. La Bibliothèque électronique du Québec, Collection Philosophie, Volume 9 (p. 39 de l'édition traduite, et commentée par Émile Chambry
- Des Sens IV, II, f. 438 ; II, 586
- Des Sens (I, VI, f. 96 ; I, 138
- Des Sens (I, II, f. 28 ; I, 46)
- Athénée: Théophraste dit dans son Traité sur l’Enthousiasme, que la musique peut guérir des maladies etc. [14,5] Le Livre XIV des Deipnosophistes de
- Diogène Laërce (V, 42 - 50) : "Théophraste a écrit 230 850 lignes..."
- également traduit par Causes des plantes
- Tirynthiens aimaient passionnément à rire, et qu'étant incapables de s'occuper d'affaires sérieuses, ils eurent recours à l'oracle de Delphes, y demandant d'être délivrés de ce penchant. L'oracle leur répondit qu'ils en seraient réellement guéris s'ils parvenaient à sacrifier, sans rire, un taureau à Poséidon, et à le jeter à la mer. Dans la crainte de manquer à la condition prescrite par l'oracle, ils défendirent de laisser venir les enfants au sacrifice. Dans lequel Théophraste rapporte que les
- fragments conservés dans le traité des solutiones ad chrosoem de Priscien de lydie
- Photius la Bibliothèque notice 278
- Photius... notice 278
- idem notice 278
- Diogène de Sinope est le premier a déposer son manteau en double, d'après Diogène Laërce (VI, Chapitre 2) Où il rapporte que
- Photios notice 278
Bibliographie
Ouvrages de Théophraste
- Traité des Lois. Théophraste : Traité des Lois., 1870 (Œuvre numérisée par Marc Szwajcer)
- Sur les Sensations. Théophraste : Sur les Sensations., 1930 (Œuvre numérisée par Marc Szwajcer)
- Des Caractères. Texte établi et traduit par O. Navarre. Paris, Les Belles Lettres, 1921, rééd. 1964, 166 p. Texte en ligne
- De la Métaphysique. Texte établi et traduit par A. Laks, G. W. Most, Ch. Larmore, E. Rudolph et M. Crubellier. Paris, Les Belles Lettres, 1993, LXXXII-132 p.
- Opinions des philosophes de la nature, édition des fragments en grec, par Hermann Diels, Doxographi Graeci, Berlin, 1879, rééd. 1958. Titre en latin : Physicorum opiniones.
- Des pierres. Théophraste : Le livre des Pierres.
- Recherches sur les plantes. Texte établi et traduit par Suzanne Amigues. Paris, Les Belles Lettres, 1988 ss., 5 t.
Études sur Théophraste
- Suzanne Amigues ; Théophraste. Recherches sur les plantes ; texte établi et traduit . Paris, Les Belles Lettres (5 tomes).
- Suzanne Amigues ; Théophraste. Recherches sur les plantes. À l’origine de la botanique ; Editions Belin ; 11/04/2010, 414 p.
ISBN:978-2-7011-4996-7
- I. Bochenski, La logique de Théophraste, Fribourg, Suisse, Librairie de l'Université, 1947.
- W. Fortenbaugh, Theophrastus of Eresus. Sources of his Life, Writings, Thought and Influence, Leyde, 1992, 2 t.
- O. Regenbogen, "Theophrastos", in Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, vol. suppl. VII, Munich, 1940.
- M.-P. LOICQ-BERGER, Athènes au quotidien à l'époque de Théophraste, Folia Electronica Classica (Louvain-la-Neuve) - Numéro 4 - juin-décembre 2002
- Arnaud ZUCKER Théophraste à mots découverts sur les animaux qui mordent et qui piquent selon Priscien, in Mélange Bouffartigue 2008, page 341-350.
Annexes
Articles connexes
Liens internes
Liens externes
- (en) The Oblivion of Being after Aristotle: Theophrastus' Metaphysics avec une bibliographie annotée
- (en) Peripatetic Logic: The Work of Eudemus of Rhodes and Theophrastus of Eresus
- (en) Theophrastus "Sur les Pierres" (On Stones) texte grec complet et discussion en anglais
- (fr) Théophraste, Caractères traduction commentée de Marie-Paule LOICQ-BERGER
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