- Amorgos
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Amorgos
Αμοργός (el)
KatapolaGéographie Pays Grèce Archipel Cyclades Localisation Mer Égée (mer Méditerranée) Coordonnées Superficie 121 km2 Côtes 112 km Point culminant Mont Krikellos (821 m) Administration Grèce Périphérie Égée-Méridionale Nome Cyclades Démographie Population 1 851 hab. (2001) Densité 15,3 hab./km2 Plus grande ville Chora Autres informations Fuseau horaire UTC+2 Site officiel Site de la municipalité Géolocalisation sur la carte : Grèce
Îles de Grèce Amorgos (Αμοργός) est une île grecque C'est l'île la plus orientale des Cyclades, elle dispose de deux ports sur sa côte ouest : Katapola au centre et Órmos Aighiális (ou Aighiali) au Nord.
Le chef lieu, appelé Chora ou Amorgos, est situé à 320 m d'altitude. L'île est plus ou moins divisée en trois pôles regroupant plusieurs villages :
- Egiáli au Nord (Langáda, Tholária, Potamós, O.Eghialis)
- Katapola et Chora au centre
- les káto meriá (« le pays d'en bas ») au sud.
L'île est célèbre pour son monastère de Chozoviotissa accroché à la falaise.
Elle a acquis une nouvelle notoriété avec le film de Luc Besson Le Grand Bleu, dont quelques scènes ont été tournées en 1987 à Chora et au pied du monastère de Chozoviotissa.
Sommaire
Géographie
Amorgos a une surface de 121 km² pour 112 km de côtes. Sa population est de 1 851 habitants (en 2001). Elle se situe à 138 milles marins du Pirée (256 km).
Le Mont Krikellos à l'est d'Aighiali culmine à 821 m.
Amorgos fait partie des îles des Cyclades qui ne sont plus autosuffisantes en eau. Elle reçoit de l'eau tous les ans (et surtout l'été à cause de la saison touristique) depuis le port du Laurion en Attique, pour un coût moyen de 8,30 € le mètre-cube [1].
Administration
Depuis 1997, le dème (municipalité) d'Amorgos regroupe les districts municipaux d'Egiali (Langada), Amorgos (Chora), Arkessini, Vroutsis, Tholaria et Katapola.
Tourisme
Comparaison du poids du tourisme dans diverses îles des Cyclades
Amorgos Naxos Paros Mykonos Santorin Nombre de lits (2006)[2] 298 4 239 6 616 9 274 9 789 Lits/km² (1997) 11,2 17,9 81,8 154,2 253,4 Lits/habitants (1997) 0,71 0,43 1,25 1,36 1,6 Nuitées/habitants (1997) 2,9 8,5 47,2 127,2 20,6 Nuitées/superficie (1997) 41,5 351,9 3 102,8 14 374,3 3 264,3 Source : Ioannis Spilianis, Tourisme et développement durable en Méditerranée. La Grèce., Université de l'Égée, 2003. Histoire
Article détaillé : Histoire des Cyclades.- Amorgos fut habitée dès le Néolithique (pointes de flèches en obsidienne remontant à 4.500 avant notre ère).
- La période protocycladique, entre 3.000 et 2.000 avant notre ère fut l'âge d'or de l'île. Une douzaine d'acropoles avec palais et nécropoles ont été identifiées. Surtout, Amorgos produisit de très nombreuses idoles cycladiques, donnant leurs noms à deux variétés de statues du type « canonique », celles de Kapsala et de Dokathismata.
- À partir de la Période archaïque, trois cités-États indépendantes se partageaient l'île : Egiáli au Nord, Minoa (située sur une colline au-dessus de Katapola), et Arkesini au sud.
- Amorgos tomba à l'époque archaïque sous la domination de Naxos, puis Samos. Elle intégra ensuite l'alliance athénienne puis appartint aux Ptolémées puis aux Romains qui l'utilisèrent comme lieu d'exil.
- L'île devint la proie des pirates et fut pratiquement désertée jusqu'à la fondation du monastère de la Chozoviotissa au XIe siècle. L'Empire byzantin recommença aussi à utiliser l'île pour exiler les dignitaires devenus indésirables.
- Elle fut annexée par Marco Sanudo au Duché de Naxos en 1206. Le kastro vénitien de Chora fut construit alors. Elle fut reprise à Angelo Sanudo par Jean III Doukas Vatatzès en 1250. L'empereur byzantin la donna alors à Geremia Ghisi, un autre vénitien, et cousin des Sanudi. Le pirate véronais Licario s'en empara en 1276 pour le compte de Michel VIII Paléologue. Le traité entre Venise et l'Empire byzantin en 1303 rendit Amorgos à la Sérénissime et à la famille Barozzi. En 1419, un traité entre les Ottomans et Venise confirme que l'île était sous la souveraineté vénitienne. Au début du XVe siècle, le Sénat de Venise en possédait la moitié en propre. Il vendit un quart de l'île, puis en 1446, vendit son dernier quart à Giovanni Querini, comte d'Astypaléa[3].
- L'île se serait vidée à nouveau peu à peu de ses habitants avant d'être conquise par Barberousse en 1537 et occupée par les Ottomans.
- Amorgos fut la proie des pirates. Elle subit un dernier raid dévastateur par des bandits Maniotes en 1797[4].
- Amorgos fut libérée avec le reste des Cyclades en 1832.
- Elle fut à nouveau utilisée comme lieu d'exil au cours du XXe siècle : par le gouvernement de Venizélos en 1917, par le Régime du 4-Août de Metaxás dans les années 1930, puis pendant la dictature des colonels de 1967 à 1974.
Le Monastère de la Panaghia Chozoviotissa
Ce monastère est un des plus impressionnants de Grèce et une des plus anciennes constructions byzantines des Cyclades. Il était jusqu'au XIXe siècle un des plus riches de Grèce, possédant un vaste patrimoine foncier.
Il n'existe pas de document d'époque concernant sa fondation, mais des traditions orales parfois divergentes et des documents plus tardifs. Elle remonterait à 1017[réf. nécessaire]. Il aurait été restauré ou véritablement fondé par l'Empereur byzantin Alexis Ier Comnène en 1088. Le monastère aurait été créé pour abriter une icône sauvée des iconoclastes par une femme pieuse originaire de Khoziva, un village de Terre Sainte.
Il est construit littéralement à flanc de falaise, à 300 m au-dessus de la mer. Par endroits, le monastère ne fait guère plus d'un mètre cinquante de large. La chapelle a été installée dans une des anfractuosités du rocher. Tournefort, dans son Voyage d'un botaniste (1700) dit qu'il « ressemble de loin à une armoire appliquée vers le bas d'un rocher effroyable, taillé naturellement à plomb ». Il estimait qu'une centaine de moines pouvait y loger. En 1989, il n'y en avait plus que deux. Il semblerait que depuis les évolutions politiques en Europe de l'Est, de nombreux jeunes moines d'origine russe se soient installés à Amorgos, comme dans d'autres monastères de Grèce.
Ce monastère, dont les murs sont d'une extrême blancheur, a aussi l'allure d'une forteresse.-
Entrée du Monastère; l'arc brisé indique une influence latine
Littérature
- Pour se faire une idée de la vie à Amorgos à la fin du XIXe siècle, se reporter à l'œuvre de Gaston Deschamps La Grèce aujourd'hui au chapitre « six semaines dans l'île d'Amorgos ».
- Le poète Lorand Gaspar écrit au monastère de la Panaghia Chozoviotissa le poème Monastère, inclus dans le recueil Égée Judée.
Liens externes
Notes et références
- e-Kathemerini, 4 août 2008.
- Office national grec de la Statistique
- (en) Paul Hetherington, The Greek Islands. Guide to the Byzantine and Medieval Buildings and their Art, Londres, 2001, p. 12-13. (ISBN 1-8999163-68-9)
- Ibid.
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