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Philosophie hellénistique
La philosophie hellénistique est l'ensemble des courants philosophiques de la période hellénistique (qui court de -323, date de la mort d'Alexandre le Grand, à -30, date de la mort de Cléopâtre).
Sommaire
Historique
Ces courants, formés en partie en se différenciant des écoles socratiques, institués à Athènes après Alexandre le Grand, sont :
- le platonisme hellénistique ou Moyenne, Nouvelle, quatrième et cinquième Académies, représenté par Arcésilas (cinquième scolarque de l'Académie en -268), Carnéade (-186), Philon de Larisse (-110)
- l'aristotélisme ou péripatétisme ou Lycée, fondé par Aristote en -335, représenté par Théophraste, premier scolarque du Lycée en -322, Straton de Lampsaque, Antiochus (-85). Aristote lui-même, mort en -322, précède l'époque hellénistique.
- le scepticisme, fondé par Pyrrhon en -322. La Moyenne Académie de l'académicien Arcésilas et la Nouvelle Académie de Carnéade entrent dans le scepticisme comme pensée, pas comme école.
- l'épicurisme ou Jardin, fondé par Épicure en -306
- le stoïcisme ou Portique, fondé par Zénon de Kition en -301, représenté par Chrysippe (deuxième scolarque du Portique en -232), Panétius (-144), Posidonius d'Apamée, maître de Cicéron en 78 av. .
Cette période de l'histoire de la philosophie est considérée comme l'une des plus importantes de l'Occident. En 155 av. J.-C., les Athéniens envoient une ambassade à Rome, elle comprend trois philosophes : l'académicien Carnéade, l'aristotélicien Critolaos, le stoïcien Diogène de Babylone. En 176 ap. J.-C., bien après la période hellénistique, ces courants demeurent, puisque Marc Aurèle, philosophe stoïcien et empereur, fonde à Athènes des chaires de philosophie pour les quatre principales écoles philosophiques : platonicienne, aristotélicienne, stoïcienne et épicurienne, rétribuées sur les fonds impériaux.[1]
Philosophie
Quels traits caractérisent la philosophie grecque d'époque hellénistique ?
- Deux traits la caractérisent : le premier c’est la croyance qu’il est impossible à l’homme de trouver des règles de conduite ou d’atteindre le bonheur sans s’appuyer sur une conception de l’univers déterminée par la raison ; les recherches sur la nature des choses n’ont pas leur but en elles‑mêmes, dans la satisfaction de la curiosité intellectuelle, elles commandent aussi la pratique. Le second trait, qui d’ailleurs aboutit plus ou moins, c’est une tendance à une discipline d’école ; le jeune philosophe n’a point à chercher ce qui a été trouvé avant lui ; la raison et le raisonnement ne servent qu’à consolider en lui les dogmes de l’école et à leur donner une assurance inébranlable ; mais il ne s’agit de rien moins dans ces écoles que d’une recherche libre, désintéressée et illimitée du vrai ; il faut s’assimiler une vérité déjà trouvée. Émile Bréhier.
Bibliographie
- Jean-Paul Dumont, Éléments d'histoire de la philosophie antique, Nathan, 1993, p. 471-680.
- Pierre Hadot, Qu'est-ce que la philosophie antique ?, 1995, coll. "Folio", p. 145-226, 434-439.
- Anthony A. Long et David N. Sedley, Les philosophes hellénistiques (1986), trad., Garnier-Flammarion, 1997, 3 t. T. I : Pyrrhon, l'épicurisme. T. II : Les stoïciens. T. III : Les Académiciens, la renaissance du pyrrhonisme.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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Notes et références
- ↑ Pierre Hadot, Qu'est-ce que la philosophie antique ?, 1995, coll. "Folio", p. 145-226, 434-439.
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