- Thury (Yonne)
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Pour les articles homonymes, voir Thury.
Thury
Eglise Saint-Julien, au centre du village de Thury.
DétailAdministration Pays France Région Bourgogne Département Yonne Arrondissement Arrondissement d'Auxerre Canton Canton de Saint-Sauveur-en-Puisaye Code commune 89416 Code postal 89520 Maire
Mandat en coursAndré Grossier
2008-2013Intercommunalité Communauté de communes de Saint-Sauveur-en-Puisaye Démographie Population 461 hab. (1999) Densité 20 hab./km² Gentilé Thurycois, Thurycoise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 222 m — maxi. 328 m Superficie 23,22 km2 Thury est une commune française, située dans le département de l'Yonne et la région Bourgogne.
Ses habitants sont appelés les Thurycois et les Thurycoises.
Sommaire
Géographie
Toponymie
578 - St Aunaire : Tauriacus.
913 - Saint Géran : Tauriacus (Tauriacum, à l’accusatif)
1369 - Pouillé : Thuracus (de Thuraco, à l’ablatif).
14e s - Pouillé : Thoriacus (de Thoriaco, à l’ablatif).
- En Bourgogne beaucoup de noms de lieux sont d'origine gallo-romaine. Entre le Ier siècle et le VIe siècle le celte et le latin ont été parlés avec une intensité variable par toutes les couches de la population. Peu à peu les gallo-romains ont mêlés les deux langues.
- Les romains conquérants ont entrepris la mise en valeur systématique du sol en utilisant le système de la grande ( latifundium ) ou moyenne propriété foncière ( villa ).
- Peut être que Tauriacus désignait-t-il à l'origine un domaine ou une propriété d'un dénommé Taurus. (in dictionnaire Gaffiot p. 1547 : chez Cicéron, Taurus, i est le nom d'un homme) ; la terminaison (suffixe) gallo-roman -acum, toujours soudée à un nom de personne, en indique la propriété. Le nom originel de Chitry (le Fort), par exemple, fut construit sur le même mode,Chistriacum, que Thury. Les noms actuels des villages dont la terminaison est -y sont issus de cette origine gallo-romaine : Aisy, Arcy, Augy, Chemilly, Cheny, Chichy, Courgis, etc.
- La voie romaine joignant Lyon à Boulogne dite « chaussée d'Agrippa » ne passait pas loin, près de la commune voisine de Sougères-en-Puisaye et tout à côté un climat la Citadelle existe sur la commune de Thury.
- Pour Gérard Taverdet, professeur de linguistique à l'Université de Bourgogne, THURY viendrait de TURRA, racine prélatine, peut-être gauloise, qui a donné naissance à une longue liste de microtoponymes, car elle est restée vivante jusqu'à notre époque ; dans le patois TUREAU signifie hauteur. Ainsi : Thoires, Thorey, Thorigny, Thurey, Toury-Lurcy, Tharot[1].
- Homonymie avec les nombreux Tauriac,Thoiry, Thoury, Toury, etc. recensés par Albert Dauzat et Charles Rostaing[2].
Pédologie
Analyse chimique des sols par le professeur Gérard Mottet (séminaire 2006 donné à Toucy dans le cadre de l'Université pour Tous de Puisaye-Forterre.
- Au secondaire (jurassique - 205 à 140 millions d'années) " la séparation de l'Amérique du Sud et de l'Afrique a créé un bras de mer chaude à vie organique produisant pour la Forterre un calcaire plus compact – ainsi la carrière d'Aubigny (Yonne) est constituée de calcaire coralien de mer chaude. "
- Au crétacé (fin de l'air secondaire – 140 à 65 millions d'années) " le refroidissement de la mer produit une craie composée d'une quantité importante de silice colloïdale (craie du Sénonien). Il y a ensuite décalcification des argiles (ou formation des argiles de décalcification) en Puisaye et Pays d'Othe . En se retirant progressivement la mer donnera le lac de Beauce."
Géologie
- Huit failles principales fossilisées parcourent les plateaux calcaires de la Puisaye et de la Forterre, dont une qui traverse Thury selon une direction Sud Nord et se prolonge en passant par le hameau de Grangette.
- " Le sol de la Forterre est constitué par les calcaires du Jurassique supérieur (terrain secondaire). Les couches sédimentaires se succèdent du sud-est au nord-ouest : l'oxfordien, le kimméridgien et le portlandien ; lequel s'enfonce ensuite sous le crétacé inférieur de la Puisaye...."(Maurice Lecestre).
- La Forterre "continue les plateaux calcaires de basse Bourgogne (Tonnerrois et Auxerrois) et en forme la partie Sud- Ouest. Elle est en contact direct avec la Puisaye à l'Ouest et le Nivernais au Sud. Les limites entre la Puisaye et la Forterre sont très nettes : elles se trouvent à l'endroit où les couches du Jurassiques supérieures – ère secondaire (Forterre) s'enfoncent sous celle de l'Infra-Crétacé (Puisaye).Pour Thury, la ligne de démarcation passe par la Malrue."
- " La Forterre se caractérise par des coteaux secs, pierreux assez dénudés traversés par les anciennes routes blanches, sur lesquels sont établis des villages agglomérés construits en pierre calcaire. Au Nord, la Forterre s'arrête à la vallée de l'Ouanne, au Sud elle se continue jusqu'à la limite du département et à l'Est elle finit quand commencent les forêts de la rive gauche de l'Yonne en englobant la partie Ouest de la forêt de Frétoy. "
Points remarquables
- Thury : hauteur 225 m. . Les Lieux dits de la commune les plus élevés sont : les Grands Moulins, 327,5 m. - la Justice, 327 m. - le Moulin Buteau, 325 m. -le Roichat, 303,6 m – le Bois de Mont, 301,2 m. – Marchat, 292 m
- Les points culminants des environs se situent à Taingy, 338 m.(relai TNT mis en fonction en juin 2007), à Perreuse, 373 m. et à l'ancien moulin de la Montagne des Alouettes, 366,8 m.
Communes limitrophes
Histoire
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de l'Yonne.D'azur à la bande d'argent, accompagnée en chef d'un lion du même, couronné d'or, armé et lampassé de gueules, et en pointe de deux fleurs de lys aussi d'argent.
Premiers habitats
- Les premières traces d'occupation du sol remonte à l'homme de Néanderthal -40 000 ans – des silex taillés retrouvés en sont la preuve.
- Au Néolithique (6000 en Europe – jusqu'à l'âge de Bronze 3000) un superbe BROYON en pierre polie qui servait à écraser le grain. Ces objets découverts par M. Creusard sont visibles dans la tour de l'église.
- Age de Bronze (3000 -1000 > jusqu'à l'âge de Fer) en 1862, au hameau de Gemigny "en nivelant le tertre circulaire élevé de main d'homme, de 40 m. de diamètre et entouré de fossés, il a été découvert, dans la propriété de M. Chavance, un anneau de bronze, une hachette et une petite clef à poignée tréflée en bronze" (Max Quantin).
Des gallo-romains à la Renaissance
- La voie romaine d'Auxerre à Entrains forme la limite entre les communes de Thury et de Sougères-en-Puisaye.
- Le village est connu depuis le VIe siècle sous le nom de Tauriacus. Depuis, son nom a changé plusieurs fois pour prendre définitivement à la Renaissance son nom actuel.
- Durant la guerre de Cent Ans, le village fut pillé par une bande armée et la population décimée dans un champ appelé depuis Les Cris en référence aux hurlements des gens.
- Des sarcophages de pierre, dont certains contenaient des squelettes, ont été découverts aux lieux-dits les Cercueils , la Fosse-aux-Prêtres, les Cris, et la Vallée de la Croix.
- L'église a relevé un temps de l'abbaye de Crisenon, la terre étant un fief de la seigneurie de Druyes. A la fin du XVe siècle, l'église relevait de l'abbaye St Laurent de Cosne (Ordre de St Augustin) tandis que la terre faisait alors partie des possessions en Puisaye d'Antoine de Chabannes, comte de Dammartin en Goële, baron de Toucy et de Perreuse, seigneur de St Fargeau, de Puisaye et autres lieux.
. Les hameaux de Grangette et de Collangette, quant à eux, étaient des fiefs de l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre.
Événements remarquables
- La BATAILLE de FONTENOY (25 juin 841):
- Premier événement local d'importance lorsqu'entre le 21 et le 26 juin 841 Charles le Chauve, petit-fils de Charlemagne établit son camp sur la colline du Roichat (déformation de Roi Charles) avant la Bataille de Fontenoy-en-Puisaye : " Là périi de France la flor - E des baronz tut lé meillor - Ainsi trouvèrent paenz terre - Vuide de gent, bonne à conquerre -..." (Nithard, historiographe).
Démographie
- Recensement de 2007 : 461 habitants.
- Thury fut au nombre des villages de Puisaye désertés au cours du XIVe et XVe siècles (peste noire de 1348, guerres et disettes).
en 1476 : 8 tenanciers.
en 1481 : 28 censitaires.
en 1497 : 60 censitaires.
en 1549 : 99 feux assujettis à la recette des "usages".
en 1679, le curé dénombrait "900 âmes dont 500 communiants et 400 enfants".
en 1683 : 800 âmes dont 450 communiants et 400 enfants.
en 1762 : 900 âmes dont 500 communiants.
en 1790 : 901 habitants répartis en 224 feux.
La population de Thury a atteint son pic en 1856. Elle déclina ensuite pour passer sous la barre des 1000 habitants au début du XXe siècle. Elle n'a cessé de décliner ensuite avec l'exode rural.
Le dernier recensement de 2007 donne 461 habitants.
Administration
- La municipalité de Thury fut créée en 1793. Faisant partie du département de l'Yonne, elle fut chef lieu de canton, dépendant du district de Saint Fargeau.
- En 1801, Thury fut intégré au canton de Saint-Sauveur et à l'arrondissement d'Auxerre.
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1989 - 2013 André Grossier 1983 - 1989 Jack Allard 1947 - 1983 Robert Barba 1925 - 1947 Gustave Boisseau 1919 - 1925 René Delestre 1913 - 1919 Jules Boutron 1893 - 1913 Félix Angilbert 1854 - 1872 J.-B. Alexandre Pascault 1848 - 1854 - 1815 - 1848 Edme Alexandre Rouger 1808- 1814 Lazare Guillier 1800 - 1807 Louis Fron vers 1792- 1800 Jean Baptiste Desleau "jusqu'en 1848, les premiers maires ont été identifiés à partir des registres de l'Etat civil." Économie
L’activité de la commune de Thury est essentiellement agricole. En effet de nombreuses exploitations agricoles constituent la plus grande partie du tissu économique local ; néanmoins, le bourg de Thury compte plusieurs commerces et services (une boulangerie-épicerie, une boucherie, un salon de coiffure mixte, un marchand d’électroménager) mais aussi plusieurs entreprises du bâtiment dans le bourg et dans les hameaux (électricité, couverture-zinguerie, installation sanitaire et thermique, couverture maçonnerie, terrasement & travaux publics), une micro-entreprise d'informatique industrielle, un service de toilettage canin à domicile, un horticulteur faisant la vente de fleurs au détail, des artisans d’Art, un médecin, une pharmacie, une agence communale postale, une école primaire et des chambres d’hôte au hameau de Grangette.
Gastronomie
Célébrités locales
Dominique de Savelli s'unit avec Jeanne de Drouard, la fille légitime d'Edme de Drouard et de Jeanne de Masquin. Leur mariage religieux fut célébré à Thury le vendredi 25 février 1667.
Il est le descendant des Savelli, princes romains qui donnèrent trois papes à la Chrétienté.
- Frédéric Auguste Théophile GUILLIER , chirurgien puis officier de santé à Thury.
Frédéric Auguste Guillier, né le 6 avril 1806 à Thury (89520), s'unit avec Louise Charles Clémence Arrault, le mardi 26 août 1828 à Bassou (89400). Il défraiera la chronique locale et sera l'objet d'attaques virulentes dans le journal royaliste "la Bourgogne". Il sera inquiété en 1852, après le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, lors de la répression de la révolte de Puisaye. Il fut grâcié par la Commission mixte de 1852 (dossiers BB/22/131/1 à 189 ) et put donc mettre fin à son exil préventif en Belgique. Rentré à Thury, il fut surveillé "ostensiblement".(J-F Picot,extraits tirés de le P’tit Thurycois N° 47 (2006) & 48 (2007).
- Casimir Félix ANGILBERT , maire de Thury de 1893 à 1913, juge suppléant en 1902 au tribunal de commerce de la Seine.
Casimir Félix Angilbert, né le 18 octobre 1846 à Thury, sera tout d'abord clerc de notaire à Choisy-le-Roi, puis directeur de société (Horlogerie-Joaillerie) à Paris en association avec son cousin Henry Chevau. Il s'unira à Sens (89) avec Emélie Roulina, originaire de Chateaurenard (45). Lors de ses nombreux séjours à Thury, il séjournera au château de style Napoléon III qu'il fera construire sur une ancienne propriété de ses cousins Chavance. Il y recevra ses parents et alliés (Gressin, Cellier, Chavance, Chevau, Baumier,...). Sous sa mandature, il créera la bibliothèque municipale (1899) qu'il dotera personnellement de 300 volumes ; il y fera construire, à ses frais, une vaste bibliothèque murale. Il fera planter de marronniers une allée menant de sa demeure à celle de son cousin germain Alix Angilbert ; cette allée, dont il laissera la libre disposition à la commune, deviendra le mail-promenade du bourg.
- Louis BRIOT, député de l'Aube au cours de 5 mandats - (Légion d'honneur).
Né le 15 février 1905 à Thury, décédé le 5 juillet 1973 à Essoyes (Aube),enterré à Thury, il fut élu à l'Assemblée nationale ou Chambre des députés durant les mandatures suivantes :
17/06/1951 - 01/12/1955 : Aube - Rassemblement du peuple français.
30/11/1958 - 09/10/1962 : Aube - Union pour la nouvelle République.
25/11/1962 - 02/04/1967 : Aube - Union pour la nouvelle République-UDT.
12/03/1967 - 30/05/1968 : Aube - Union démocratique pour la V° République.
30/06/1968 - 01/04/1973 : Aube - Union des démocrates pour la République.
(Source : site de l'Assemblée nationale.)
Patrimoine
Patrimoine religieux
- Classée Monument Historique par arrêté du 4 août 1970, l'église Saint Julien de Brioude est de style gothique flamboyant avec quelques éléments du début de la Renaissance.
- L'église actuelle a été construite, sur l'emplacement et autour d'un ancien édifice, en 2 à 3 phases de travaux entre le dernier quart du XVe siècle et le premier quart du XVIe siècle.
- Le "massif occidental", édifié entre la toute fin du XVe siècle et 1521, est exceptionnel pour un village. Il est composé d'un portail de style gothique flamboyant et de la façade du bas côté nord avec sa porte seigneuriale.
- Le marché passé, le 9 juillet 1521, entre le maçon Antoine CAS et "l'ymagier" François FAULCONNIER concernant les sculptures du portail, mentionné par différents auteurs (Abbé Jean Lebeuf, etc.), est conservé aux Archives départementales d'Auxerre.Il y est " fait marché... pour faire de son métier la vie de Saint Jean en huit histoires pour le portail de l'église de Thury, comme les ymages qui sont au portail neuf de l'église d'Auxerre ... " .
- Les portes originelles du portail, caractéristiques de la Renaissance, sont conservées en l'état.
Animations
Tous les jours de l'été 2009 sauf le lundi, ouverture de l'église : Accès au musée lapidaire et au panorama du clocher de 15 h 00 à 18 h 00.
Foire aux graines, en février, le plus près du 25.
Académie de Musique de Thury,début août - plusieurs concerts dans les églises du Canton.
Fête patronale de la Saint Julien, 3e dimanche d’août.
Les Journées du Patrimoine, visite historique et architecturale commentée du village(durée 2 heures)et ouverture de plusieurs sites (pressoir, forge, mairie, cadastre de 1825, église et clocher, etc.).
Le club des ainés, club "Printemps malgré tout" participe à diverses manifestations au sein de la commune et organise chaque année pour ses membres, plusieurs voyages à vocation culturelle.
La bibliothèque avec plus de 4000 volumes en fonds propre, contribue à la promotion de la culture. Dépositaire de la bibliothèque départementale, elle ouvre l’accès à plus de 150 000 livres.
Le P’tit Thurycois, journal communal - 4 parutions par an.
Tous les 5 ans, un spectacle historique , donné par les thurycois, retrace les "grandes heures" de Thury.
Randonnée sur la commune
Archives
Anecdotes
- 1646, BAPTEME :
Baptême à Thury, en 1646, sous le nom de Jean Laroche, de Hiaphard Marad, turc de Rhodes.:
" Le dimanche quatorzième jour d'octobre mil six cent quarante-six, environ dix heures du matin, a été baptisé par nous, prieur curé soussigné, Jean La Roche, adulte âgé de vingt-sept à vingt-huit ans, natif de Rhodes en Turquie, et depuis a fait sa demeure en Alger, pays de Barbarie, serviteur domestique de Jean de Richouftz, écuyer, seigneur de Tramport, du Faye, d'Étais, Sommecaise et Thury," ... " Le baptême susdit fait solennellement, et appelés avec nous vénérable et discrète personne Messire Claude Gauthier, prieur de Lainsecq, Messire Thomas Bressolle, vicaire de ce lieu, Etienne Nourissat, recteur des écoles de Thury, et autres qui ont signé audit acte. (AD89 - Registre de Catholicité de THURY).
- 1688, TRANSLATION des RELIQUES de Saint Caradeu :
22 août 1688 : Mgr André Colbert, 102e évêque d’Auxerre, fait effectuer la translation des reliques de St Caradeu dans la nouvelle chasse en bois doré qu’il a demandé, avec la vérification du certificat du 21 mars 1612 authentifiant lesdites reliques. (AD89 - Archives ecclésiastiques - série G, clergé séculier).
- 1755, GRELE :
Le 29 septembre 1755 "une grêle épouvantable a brisé tous les vitraux de l'église."
- 1764 INCENDIE :
"Un incendie a mis en cendres le bourg de Thury, excepté la maison seigneuriale, le presbytère et l'église. Celle-ci n'a échappé aux flammes que par les efforts de M. le comte de Lauris, seigneur de Thury. Le 4 octobre 1764, le subdélégué de Gien promit de venir au secours des incendiés."
- 1838 :
Le Dr Robineau-Desvoidy dans son « essai statistique sur le canton de St Sauveur » écrivait en 1838 :
« Différence de climat, différence de mœurs. Le Forterrat à la démarche assurée, au visage colorée, ne ressemble à rien à l’habitant de la Puisaye qui paraît ne se soutenir qu’avec peine sur ses jambes, et dont la face est presque exsangue. Chez l’un tout est vie, mouvement, force et santé ; chez l’autre, tout annonce la prostration des forces, la langueur, un état continuel de dépérissement. L’homme de la Forterre est preste, dispos ; on dirait que l’homme de la Puisaye ne sait pas marcher et qu’il a besoin d’un bâton pour s’appuyer. Le premier est entreprenant, actif ; il aime à sortir de son pays, à promener son commerce ; le second ne connaît que ses champs et sa ferme … La Forterre fournit des hommes qui, sans être d’une taille très-élevée, sont parfaitement membrés, ont l’air martial, et ne redoutent pas les exercices militaires : Thury, Fontenoy, se font principalement remarquer par la beauté de leurs conscrits … »
Et aussi, « C’est de la Forterre que les communes de Puisaye du canton de St Sauveur, et que celles du reste de la Puisaye, reçoivent incessamment les recrues de population qui cultivent le sol, et qui y entretiennent la continuité des habitants. Sans cela cette contrée ne tarderait pas de devenir déserte et inculte, puisque la plupart de nos indigènes succombent avec le temps ».
« Thury acquiert le chiffre si élevé de 46 ans pour terme moyen de l’existence humaine ! Peu de communes de France (si toutefois il s’en trouve ) peuvent se glorifier d’une semblable longévité. C’est à Thury que la moitié des décès a lieu de 55 à 95 ans ! et le cinquième de 75 à 95 ans ! … »
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Thury site communal
- Thury sur le site de l'Institut géographique national
- Thury sur le site de l'Insee
- L'insurrection dans l'Yonne en 1851
Sources
P. BOURGOIN, A travers les Archives,THURY, un village de Puisaye, 1988.
J.-F. PICOT (alias Forterrepuisaye), Recherches dans les diverses séries des Archives départementales de l'Yonne, dans les registres des délibérations municipales, dans les archives familiales - Recherches faisant l'objet de publications dans "Le P'tit Thurycois", journal trimestriel de la commune.
Géographie
G. GOUJON, La Puisaye, essai de définition d’une région naturelle du bassin parisien, Delagrave Paris 1911 – Reprint Ed. GEDA 2001. (page 62)
M. LECESTRE, Un modeste pays de Bourgogne, la Forterre, in Pays de Bourgogne, n°18 oct 1957, pp 15 à 19.
J.-P. MOREAU, La vie rurale dans le sud-est du bassin parisien entre les vallées de l’Armançon et de la Loire – étude de géographie humaine, Société des Belles-Lettres, Paris 1958. (P ; 33 et sq, p. 183)
Étude statistique
J-B. ROBINEAU-DESVOIDY, Essai statistique sur le canton de Saint-Sauveur en Puisaye, 1838 – Reprint le Livre d’Histoire-Lorisse, Paris 2002.
Année 1905 Annuaire du Commerce et de l'Industrie du département de l’Yonne.
Toponymie
G. TAVERDET, "Noms de lieux en Bourgogne", Ed. Christine Bonneton, mai 2007.
Histoire
P. BOURGOIN, A travers les Archives,THURY, un village de Puisaye, 1988.
M. PIGNARD-PEGUET, Histoire des communes de l’Yonne, Paris 1913 (p. 167).
Y. SASSIER, Recherches sur le pouvoir comtal en Auxerrois du Xe au début du XIIIe siècle, Auxerre 1980 (pp ; 12, 102 & 166).
Abbé Jean LEBEUF, Mémoires concernant l'histoire ecclésiastique et civile d'Auxerre et de son diocèse ,tome 4, pièces justificatives p. 316, Paris 1743.
Patrimoine
M. QUANTIN, Département de l'Yonne Répertoire archéologique,1868 - reprint Res Universis, 1991 (p. 61).
B. DECARIS, ACMH Département de l'Yonne - Thury - Eglise Saint-Julien -étude préalable à la restauration de l'édifice, Paris nov. 2005.
Personnages de la commune
P.-C. DUGENNE, Dictionnaire Biographique Généalogique et Historique de l’Yonne, 7 vol. à la Société Généalogique de l’Yonne (1996-2004). pour Frédéric GUILLIER, tome 2 - et les familles de LA COUDRE(t.3) - de MICHAU (t.3)- de MONTCORPS (t.3) - de RICHOUFFTZ (t.4) et de SAVELLI, (t.5). Consultable à la Bibliothèque municipale d'Auxerre, vente à la S.G.Y.
Notes et références
- Noms de lieux de Bourgogne, éditions Christine Bonneton, Paris 2007. pp. 46 & 126 articles Thorey, Thury & Turra.
- Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris 1978. p. 670 article Tauriac.
Catégorie :- Commune de l'Yonne
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