Samuel Pisar

Samuel Pisar, né le 18 mars 1929 à Bialystok (Pologne), déporté à 13 ans, libéré à 16 ans, il est l'un des plus jeunes survivants de la Shoah.

Biographie

Pendant la guerre, David Pisar, son père est arrêté et exécuté, tandis que sa mère et sa petite sœur Frida sont dirigés vers Treblinka. Lui-même est déporté à Majdanek, à Auschwitz puis à Dachau.

La guerre terminée, il est retrouvé par un oncle et accueilli par sa famille en France. Il s'installe en Australie où il commence à étudier, puis aux États-Unis et à nouveau en France. Il obtient deux doctorats à l'université d'Harvard et de la Sorbonne, un diplôme d'avocat de l'université de Melbourne, ainsi que de hautes distinctions académiques dans d'autres universités.

En 1961, il devient citoyen américain par vote du Congrès, pour avoir joué un rôle important dans l'équipe du président John F. Kennedy : conseiller en économie étrangère, auprès du Département d'Etat et autres comités du Sénat et de la Chambre des représentants. Il s'implique dans des institutions publiques telles que la Brookings Institution de Washington.

Ses mémoires autobiographiques, "Le sang de L'espoir" ("Of blood and Hope") furent plébiscitées.

Samuel Pisar a reçu de nombreuses distinctions. Il est entre autres :

• Commandeur de la Légion d'honneur (France)
• Officier des Arts et des Lettres (France)
• Commandeur de l'Ordre du Mérite de la République de Pologne (Pologne)
• Officier de l'Ordre d'Australie (Australie)

En 1995, lors du 50^e anniversaire de la Victoire des Alliés en Europe, l'histoire de Samuel Pisar fut relatée par Bill Clinton, pendant que Jacques Chirac le citait dans un discours historique traduisant la volonté de la France d'assumer sa responsabilité dans les crimes de Vichy à l'encontre du peuple Juif.

En 2007, Samuel Pisar a présidé la cérémonie officielle de commémoration de Yom HaShoah à Paris.

Samuel Pisar est Membre Honoraire de The International Raoul Wallenberg Foundation

Citations

« J'étais si jeune dans l'enfer que je n'avais pas grand chose à transformer. Ma colonne vertébrale intellectuelle et psychique était si souple qu'elle ne s'est pas brisée. »
« Aujourd'hui, survivant des survivants, je ressens une obligation de transmettre les quelques vérités que j'ai apprises lors de mon passage dans les bas-fonds de la condition humaine, puis sur quelques-uns de ses sommets. Personne ne peut vivre ce que j'ai vécu sans ressentir le besoin d'alerter les nouvelles générations sur les dangers qui peuvent détruire leur univers, comme ils ont jadis détruit le mien. » ^[1]

Bibliographie

• Les armes de la paix 1970 éditions Denoël
• Transaction entre l'est et l'ouest 1972 éditions Dunod
• Le sang de l'espoir 1979, réédité en 2003 par Éditions Laffont - Revue.
• La ressource humaine 1983 Éditions Jean Claude Lattès, le Livre de Poche n° 5937.

Voir aussi

Articles connexes

• devoir de mémoire
• Yom HaShoah
• camps de concentration

Liens et documents externes

• Allocution de Samuel Pisar Président de la Commémoration du Yom HaShoah (Mémorial de la Shoah) le 15 avril 2007
• Archives du procès Papon : Pisar témoin à charge, président du comité français et gouverneur de l'Institut Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem
• Témoignage recueilli en 2004 par le Mémorial de la Shoah et la Mairie de Paris
• Samuel Pisar. Comment je me suis libéré de l'enfer d'Auschwitz. Le Monde, 29 janvier 2010.
• Samuel Pisar. Narrateur dans la Symphonie n°III "Kaddish" de Leonard Bernstein, dirigée par John Axelrod avec Kelley Nassief, soprano, le Choeur et l'Orchestre de Paris, à UNESCO, PARIS, 2009

Notes et références

• Traduit de l'anglais : version originale

• Portail de la Pologne
• Portail des États-Unis
• Portail de la France
• Portail du droit
• Portail de la culture juive et du judaïsme