- Saint-Véran
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Saint-Véran
Saint-Véran en hiver
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Hautes-Alpes Arrondissement Briançon Canton Aiguilles Code commune 05157 Code postal 05350 Maire
Mandat en coursDanielle Guignard
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Queyras Démographie Population 282 hab. (2008) Densité 6,3 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 1 756 m — maxi. 3 175 m Superficie 44,75 km2 Saint-Véran est une commune française, située dans le département des Hautes-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Sommaire
Géographie
Cette commune des Hautes-Alpes de 290 habitants est entièrement située dans le Parc naturel régional du Queyras.
Le centre du village (église) est situé à 2 042 m d'altitude et Saint-Véran est souvent qualifiée de « plus haute commune de France ou d'Europe »[1].
La devise ne porte pas seulement sur l'altitude à proprement parler, mais aussi sur la relation entre l'altitude et la culture du seigle, servant à faire le pain. Dans l'esprit des anciens habitants, Saint-Véran est le plus haut village où se mange le pain fait avec les céréales cultivées dans les champs alentour : "Lou Plus haouto coumunoutas inte se mangeu lou pan de Diou" ("La plus haute commune où l'on mange le pain de Dieu" - inscription sur le cadran solaire sur le mur de l'église). Les communes de Saint-Gervais-les-Bains et de Chamonix en Haute-Savoie culminent à 4 810 mètres au Mont-Blanc, mais leur centre est nettement plus bas. Saint-Véran n'est pourtant pas le plus haut village habité d'Europe, il en existe de plus élevés dans les Alpes comme Juf en Suisse (2 133 m, petit hameau de la commune Avers), ou Trepalle en Italie (2 069 m, fraction de la commune Livigno), Djouta (2 217 m) et Ouchgouli (2 410 m) dans le Caucase, ou encore, dans la Sierra Nevada espagnole, Pradollano (2 141 m). Cependant, depuis les inondations de 1957 qui ont détruit les les canalisations amenant l'eau au moulin, ce moulin n'existe plus et donc on ne fait plus de farine à Saint-Véran. La culture du seigle s'est donc aussi arrêtée ces années.
Le territoire de la commune a une altitude qui s'étend de 1 756 à 3 175 m.
Économie
Comme de nombreux villages alpins, Saint-Véran s'est peu à peu métamorphosé au cours du XXe siècle grâce au tourisme. C'est ainsi une station de sports d'hiver familiale qui peut accueillir environ 1 800 personnes.
Histoire
Des mines de cuivre étaient exploitées dès l’âge du bronze (IIe millénaire av. J.‑C.) sur le territoire de la commune[2].
La légende de saint Véran de Cavaillon raconte que, évêque de Cavaillon, né dans le Gévaudan au VIe siècle, il blessa un dragon qui ravageait la région de Cavaillon et le chassa en lui ordonnant d'aller mourir dans les Alpes. Ce Coulobre, saignant lors de sa retraite, a laissé tomber des gouttes de sang ; d'où la présence en France d'autres villages nommés Saint-Vérand, dans le Vaucluse, l'Isère et le Rhône.
Autrefois, le village avait une activité artisanale importante : vannerie, outillage, ébénisterie, charpentes et agricole, élevage (chèvres, vaches). Il avait aussi une activité d'ardoiserie à partir des galeries creusées dans la falaise.
En 1925, le village est choisi pour être reconstitué lors de l'exposition internationale de la houille blanche qui se déroule à Grenoble.
Héraldique
Le blason de la ville : de sinople à l'aigle de sable membrée et lampasée de gueules
Administration
Liste des maires successifs[3] Période Identité Étiquette Qualité 1977 1983 André Lantier Pierre Marou ébéniste 2001 Jean-Pierre Weber hôtelier mars 2001 août 2006 Jean-Marc Plichon août 2006 mars 2008 Jacqueline Turina mars 2008 Danielle Guignard Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 236 220 232 275 257 267 286 282 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
L'église paroissiale Saint-Véran[4], classée monument historique, est située dans le centre du village ; à l'extérieur, on retrouve des lions sculptés dont l'un tenant entre ses pattes un enfant. À l’intérieur de l'édifice, différentes statues en bois sculptées par les habitants du village représentent certains saints ; une crèche en bois datant des années 1950 a été réalisée par les habitants du village, chaque famille ayant réalisé une pièce. L'église est entourée du cimetière dans lequel reposent les Saint-Vérannais de confession catholique. Les habitants de confession protestante reposent quant à eux dans un cimetière situé dans le hameau du Raux.
On trouve dans le village une vingtaine de cadrans solaires muraux qui datent de la Renaissance. Un cadran solaire réalisé par le peintre Zarbula, en 1840, sur une maison du quartier des Forannes[5] a été inscrite en 1996 sur l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Un observatoire astronomique a été créé en 1974 et est, depuis 1990, mis à disposition des astronomes amateurs.
Le village possède une église réformée[6] (temple protestant). L'ancien temple avait été détruit à la suite de l'édit de Fontainebleau, en 1685. Le temple actuel a été construit en 1804. Le clocher date de 1843.
La municipalité, avec l'aide des habitants du village et la fondation du patrimoine a entrepris depuis maintenant plus de deux ans la rénovation des chapelles du village dont la superbe chapelle de Clausis située dans le fond de la vallée de la Blanche. Les chapelles sont ouvertes une fois par semaine au public durant la période estivale.
À La Chalp, on peut voir l'église paroissiale Sainte-Agathe[7]. Elle a été reconstruite vers 1845 à la suite d'une inondation.À visiter également, un musée de la vie paysanne du XIXe au XXe siècle siècle, dans une vieille fuste, le musée “Le Soum”[8]. La maison a été construite en 1641. Elle a été achetée en 1993 par des personnes nées à Saint-Véran collectionneurs d'objets de la vie quotidienne et du travail de la terre dans les montagnes du Queyras. Elle permet de voir l'organisation d'une maison-ferme où vivaient hommes et bêtes devant permettre en autarcie pendant les longs mois d'hiver.
Les maisons traditionnelles saint-vérannaises ont un plan particulier adapté à la vie montagnarde. Le rez-d-chaussée est construit en murs de pierre de 50 à 70 cm d'épaisseur. La partie supérieure appelée “fuste” est faite en troncs d'arbres empilés croisés aux angles et toit de bardeaux en mélèze. Le bâtiment est relié à un plus petit en pierres couvert de lauzes appelé “caset”. Hommes et bêtes accédaient au rez-de-chaussée par une porte à double-battants. On trouve à cet étage :- - la fougagno, ou cuisine
- - la carotto, ou cave
- - le peil, pièce voûtée placée contre le mur de la fougagno où est placé l'âtre
- - l'étable ou l'écurie, qui est une pièce commune aux hommes et aux bêtes. La table, les chaises et le lit clos étaient placés près de la fenêtre et les hommes profitaient de la chaleur animale. Les bêtes se trouvaient au fond de la pièce.
Saint-Véran possèdait six croix de mission[9]. Une croix était dressée à chaque passage d'un missionnaire venait apporter la bonne parole aux paroissiens. Chacune des croix portait les symboles de la Passion du Christ.
Images
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
- (fr) Le site de l'office du tourisme
- Saint-Véran sur le site de l'Institut géographique national
- Saint-Véran sur le site de l'Insee
Sources
Notes
- Page 505, chapitre Hautes Alpes, France, Collection Guide vert, éditeur Le Michelin, 2009
- ISBN 2-87923-165-5, p 41 Claude Gouron (photographe), Hélène Vésian (auteur), Serre-Ponçon : voyage photographique au confluent de l’Ubaye et de la Durance, Le Pontet : Éditions Barthélemy et Hangar, 2004.
- Site de la préfecture des Hautes-Alpes, consulté le 3 mai 2008 (fichier au format Excel)
- Inventaire général : Église Paroissiale Saint-Véran, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Maison, sise aux Forannes, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Inventaire général : temple évangélique, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Inventaire général : Église paroissiale Sainte-Agathe, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Inventaire général : Ferme, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Inventaire général : Croix Monumentale dite Croix de la Passion, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Catégories :- Commune des Hautes-Alpes
- Station française de sports d'hiver
- Localité adhérant à l'association Les Plus Beaux Villages de France
- Sport dans les Hautes-Alpes
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