- Saint-Laurent-de-Trèves
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Saint-Laurent-de-Trèves
Vue générale de Saint-Laurent-de-TrèvesAdministration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Lozère Arrondissement Florac Canton Florac Code commune 48166 Code postal 48400 Maire
Mandat en coursPaul Pascual[1]
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes cévenoles Tarnon-Mimente Démographie Population 175 hab. (2007) Densité 7,6 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 568 m — maxi. 1 166 m Superficie 23,09 km2 Saint-Laurent-de-Trèves est une commune française, située dans le département de la Lozère et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Laurentrévois.
Sommaire
Géographie
Antique site fortifié sur la route de Nîmes à St Flour (aujourd'hui connue comme la Corniche des Cévennes), St Laurent de Trèves abrite un patrimoine historique et naturel de grand intérêt.
Histoire
La préhistoire
Dès la fin du Néolithique, il y a 5 000 ans, les hommes s’installent durablement près des nombreuses sources de la commune et dans des campements plus ou moins fortifiés[réf. nécessaire]. C’est l’époque des « caps barrés », comme le site du « Castellas » occupé aujourd’hui par le chef lieu de la commune, des tumuli, comme au col de Vache sur la can de Tardonnenche, ou des pierres à cupules comme à Artigues ou sur la can de Ferrières.
L’époque gallo-romaine
Les Gaulois Volques arécomiques y installent un oppidum qu’ils nomment « Trevidunum »[réf. nécessaire], le dunum (place forte) des trois vallées (Tarn, Tarnon et Mimente, aujourd’hui).
Ils y vénèrent Tritullo, un dieu guerrier celte, connu grâce à l’inscription trouvée à Saint-Laurent-de-Trèves, où il est appelé « MAR[ti ] TRITVLLO ». D’après Jules César, repris par Tacite, qui ont travaillé à établir des correspondances entre dieux gaulois et romains, cette divinité pourrait être assimilée au dieu romain Mars. Ceci témoigne déjà de l’intérêt militaire qui était porté à ce lieu stratégique, sur une voie de communication reliant le pays nîmois des Volques au pays des Gabales et des Arvernes.
Le nom de Tritullus peut être interprété comme un dérivé des termes celtiques « tris » (trois) et « tullo » (perçant, perforé). Il signifie littéralement « perforant trois fois ». La stèle conservant cette inscription fut trouvée en 1802 dans une citerne du château, par M. Bancilhon, le notaire local de l’époque. Elle est aujourd’hui conservée au Musée de Mende.
Tonnance Ferréol", un grand homme oublié
Ferréol fut le dernier préfet des Gaules de 450 à 453. C’est lui qui sauva la France des Huns en 451, commandés par Attila, sachant convaincre Gaulois et Romains de le combattre ensemble. Il évita le pire aussi par ses mesures judicieuses et sa diplomatie, lors du siège d'Arles par les Wisigoths en 453. Ferréol avait une résidence principale près de Nîmes et une autre secondaire à Trévidon (qui est peut-être Saint-Laurent-de-Trèves). Il s'y retira vers l'an 470, sans doute pour n'être pas obligé de vivre sous la domination des Wisigoths, après que ces derniers eurent réduit sous leur obéissance la province romaine de la « Narbonnaise ».
Il finit sa vie dans une grande dévotion chrétienne, d'après Sidoine Apollinaire, son ami de toujours, par qui nous savons tout cela. Sidoine Apollinaire fut un homme politique gallo-romain, préfet de Rome en 468, nommé évêque de Clermont Ferrand en 471, pour des raisons politiques. Il a été sanctifié par l’Eglise qui célèbre sa fête le 23 août, pour avoir christianisé l’Auvergne. Dans son œuvre littéraire abondante, il décrit notamment ses voyages dans notre région. Il y conseille le voyageur éventuel : « Tu te rendras à Trévidon, et vers ces montagnes trop voisines hélas des méchants Ruthènes. C’est là, à Trévidon, que tu verras le bienfaiteur et l’appui des Gaules, Ferréolus, dont l’épouse Papianilla partage les soins et les travaux. Tu apercevras le mont Lozère, plus élevé que le Caucase des Scythes, et le Tarnon rapide, qui nourrit dans ses eaux limpides un excellent poisson. Mais évite cette montagne dont la cime est battue par d’éternelles tempêtes... »
Le Moyen Age
Il semble que l’élevage ovin y était important au Moyen Âge, puisque le bélier figurant au centre du blason des seigneurs de Saint-Laurent, l’évoque en position d’honneur. Le langage héraldique décrivant ces armoiries est précis... : « Écartelé: aux 1 et 4, de sable, à la croix engrêlée d'or, cantonnée de dix-huit billettes du mesme, 5 à chaque canton du chef, et 4 à chaque canton de la pointe aux 2 et 3, d'argent, à deux fasces de gueules (de Barre). Sur le tout: d'azur, au bélier d'argent, accorné et onglé d'or, acc. en chef d'une étoile d'or . Traduction... « Blason en 4 parties avec en coins, une croix d’or entourée de billettes d’or, sur fond noir (les armes de la famille de Taulignan), et deux traits rouges sur fond d’argent (les armes de la famille de Blégiers, armes des seigneurs de Barre des Cévennes). Au centre sur fond bleu, un bélier d’argent à cornes et sabots d’or, avec une étoile d’or au dessus de la tête »
La Réforme
Les Taulignan adoptent dès le milieu du XVIe siècle les idées réformatrices de Calvin. Ils installent à Saint-Laurent, Jean Fornier, premier pasteur de la région[réf. nécessaire], qui occupe en 1568 la ferme du col du Rey. Son successeur en 1581, Jean de Ulmo choisit pour résidence le moulin de Grattegals. Les guerres de religions faisaient alors rage en France. En 1580, le château de St Laurent fut assiégé par les catholiques, mais résista. La paix ne revint qu’en 1598 avec l’Édit de Nantes de Henri IV. Á sa mort, les troubles reprendront, et la fronde protestante ne prit fin qu’à la paix d’Alès en 1629, où Richelieu imposa le démantèlement de places fortes protestantes, dont le château de St Laurent de Trèves.
La guerre des Camisards
Le dimanche 23 juillet 1702, à la foire de Barre, des Cévenols exaspérés par les persécutions religieuses décident de délivrer des coreligionnaires emprisonnés par l’Abbé du Chaila au Pont de Montvert. C’est dans la maison Atger au Bosc à Saint Laurent de Trèves qu’ils arrêtent les détails de l’opération.
Ils se retrouveront le lendemain aux Trois Fayards dans le Bougès avec d’autres familles alertées, pour aller au Pont de Montvert et obtenir la libération de leurs prisonniers. Ces événements tragiques aboutiront à l’exécution par les insurgés de l’abbé du Chaila, ce qui entraîna ensuite la Guerre des Camisards.
A cette époque, la plupart des habitants de Saint-Laurent-de-Trèves sont qualifiés par les autorités catholiques « d’attroupés très dangereux fanatiques »[réf. nécessaire].
Administration
Liste des maires de Saint-Laurent-de-Trèves Période Identité Étiquette Qualité 2001 2008 Paul Pascual PS Agriculteur Depuis octobre 2008 et le décès accidentel de Paul PASCUAL en septembre, Monique FRAISSINET, sans étiquette, Greffière.
Démographie
Monuments et lieux touristiques
Empreintes de dinosaures remarquablement conservées (Grallator minusculus), à l'air libre. Explications fournies, par des panneaux sur place, vue extraordinaire sur la vallée du Tarnon.
Notes et références
Voir aussi
Catégorie :- Commune de la Lozère
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