- Saint-Hippolyte-le-Graveron
-
Saint-Hippolyte-le-Graveyron
Pour les articles homonymes, voir Saint-Hippolyte.Saint-Hippolyte-le-Graveyron Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Vaucluse Arrondissement Arrondissement de Carpentras Canton Canton de Carpentras-Nord Code Insee abr. 84109 Code postal 84330 Maire
Mandat en coursAndré Aiello
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin Démographie Population 165 hab. (2006) Densité 33 hab./km² Gentilé Saint-Hippolytains Géographie Coordonnées Altitudes mini. 135 m m — maxi. 438 m m Superficie 4,94 km² Saint-Hippolyte-le-Graveyron est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Sommaire
Géographie
Située au nord de Carpentras, la commune est proche du Mont Ventoux.
Accès
Les commune les plus proches sont Caromb, Beaumes-de-Venise, Lafare, Le Barroux, Aubignan et Malaucène. Carpentras est situé à 7 km, Orange à 27km et Avignon à 36 km[1]. Elle est traversée par la départementale D 21 qui rejoint la D 938, route menant de Carpentras à Malaucène.
L'autoroute la plus proche est l'autoroute A7 et la gare TGV la plus proche est la gare d'Avignon TGV.
Relief
L'ensemble du territoire de la commune se trouve sur le piémont des Dentelles de Montmirail. Son sommet le plus important est une colline nommée la « Montagne de la Cabro ».
Géologie
Le sol est composé de gravières (graveiroun) issues de l'érosion du massif des Dentelles. La « Montagne de la Cabro » est une surrection composée de calcaire urgonien.
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse, dont celui de Carpentras-Nord auquel appartient la commune, sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].
Hydrographie
Aucune rivière pérenne ne traverse la commune. Seuls des vallats, lits de rivières fossiles descendent de la « Montagne de la Cabro ».
Climat
La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare.
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année Températures maximales moyennes (°C) 10 12 16 18 23 27 30 30 25 20 13 10 19,5 Températures minimales moyennes (°C) 2 3 6 8 12 15 18 18 14 11 6 5 9,7 Températures moyennes (°C) 6 7,5 11 13 17,5 21 23 23 19,5 15,5 9 7,5 14,5 Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 36,5 23,3 24,9 42,7 45,6 25,4 20,9 29,1 65,8 59,6 52,8 34,0 460.6 Source : Données climatologiques de Carpentras 2000-2007 Vaucluse moyenne nationale Ensoleillement 2 800 h/an 1 973 h/an Pluie 700 mm/an (sur 80 jours) 770 mm/an Vent 110 j/an essentiellement du Mistral Histoire
Préhistoire et Antiquité
Ce territoire a été traversé au cours de la préhistoire par d'importantes drailles empruntées par les troupeaux lors des estives entre la plaine et le massif du Mont Ventoux[3]. Sous la colonisation romaine, il semble avoir été un lieu de culte important puisque trois autels provenant de fanum ont été découverts aux quartiers des Côtes et de Bariane. Ils étaient dédiés respectivement aux Nymphes Carinnæ, à Silvain, le dieu au maillet, et à Mars Albarinus[4].
Moyen Âge
Sous le règne des papes d'Avignon, dans la première partie du XIVe siècle, elle fut inféodée à Hugues de Roger qui en rendit hommage à la Révérende Chambre Apostolique, le ministère des finances pontificales[4]. En 1376, les conseillers de Saint-Hippolyte et du Barroux transigèrent sur un échange de terres[1].
En 1401, ce fief est acheté par Alix des Baux, nièce de Raymond de Turenne et épouse d'Odon de Villars. La transaction notifiait l'acquisition de « ville et château », formule toute faite puisque il n'y en avait jamais eu, Saint-Hippolyte étant l'une des rares communes du Comtat Venaissin à n'avoir pas d'agglomération[4].
Guillaume des Baux, qui en hérita, en rendit hommage à Piero Cottini, Recteur du Comtat, au cours de l'année 1428[4].
Renaissance
Étienne de Vesc, seigneur de Caromb, acquit ce fief en 1488 et l'annexa à ses domaines. Dès lors, il fut appelé Saint-Hippolyte-lès-Caromb[4]. Ce ne fut qu'en 1631, que les seigneurs de Caromb accordèrent des statuts aux habitants de Saint-Hippolyte[1]. Au cours du XVIIe siècle, les chèvres des Baronnies et de la vallée du Toulourenc, venant de Malaucène[3] et descendant à Carpentras, pour le marché du vendredi, durent être parquées dans une grotte de la colline voisine qui prit dès lors le nom de « Montagne de la Cabre »[5]. Puis considérant que ces troupeaux causaient trop de dégats par leur voracité, les recteurs du Comtat, imposèrent l'attelage des chèvres puis les interdirent d'accès à Carpentras. Désormais le marché se tint à Saint-Hippolyte[6].
Période moderne
La commune fut recréée en se séparant de Caromb le 12 octobre 1790[3]. Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d’Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d’Apt et d’Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Article détaillé : Histoire de Vaucluse.Période contemporaine
Le centre de la commune est marqué par la mairie et l'église puisque Saint-Hippolyte est l'une des rares communes du Vaucluse sans agglomération. Tout l'habitat est dispersé sur l'ensemble du territoire[3]. En 1900, pour la première fois apparait l’appellation côtes-du-ventoux. C'est à partir de 1939, que les vignerons constituèrent un syndicat des vins du Ventoux. Grâce à leur action, leurs vins furent classés en Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) dès 1953[7] puis accédèrent enfin à l’AOC le 27 juillet 1973.
Toponymie
Placée sous la protection de Sanctus Ypolitus, la commune s'est appelée Sanctus Hipoolytus, en 1363, Sanct Apoliti, en 1378[4]. Elle prit le nom révolutionnaire de Hippolyte-lès-Caromb en 1790. Elle est nommée ensuite Saint-Hippolyte puis Saint-Hippolyte-le-Graveron en 1918[8]. Elle prend son nom actuel de Saint-Hippolyte-le-Graveyron le 5 juin 1986[4]. Le qualificatif de Graveyron, vient du provençal graveiroun signifiant gravière[3].
Héraldique
D'or à la bande vivrée d'azur accompagnée de deux cairons du même
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 André Aiello mars 2001 2008 André Aiello Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[9])1806 1820 1876 1901 1926 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 99 111 215 113 145 124 95 110 116 93 96 119 169 179 165 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
Agriculture
La commune est essentiellement agricole. Au cours du XIXe siècle, elle produisait vin, blé, garance, huile d'olive et soie[1]. De nos jours, l'activité s'est concentrée sur l'horticulture, la production de cerises, de raisins de table (Muscat du Ventoux), de vin Ventoux (AOC) et de bois et plants de vigne (pépinière viticole).
Tourisme
Située dans la plaine du Comtat Venaissin, avec sa situation à proximité de Carpentras et du mont Ventoux, mais aussi de la vallée du Rhône, d'Avignon et de son riche patrimoine, la commune voit le tourisme occuper directement ou indirectement une place non négligeable de son économie.
Équipements et services
N'ayant pas d'agglomération, il n'y a sur la commune aucun commerce.
Éducation
La commune n'a ni école maternelle ni école primaire, les élèves vont à Caromb ou Beaumes-de-Venise[10]. Ensuite les élèves sont dirigés vers le collège François Raspail à Carpentras[11], puis le lycée Jean-Henri Fabre à Carpentras.
Écologie et recyclage
Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et protection et mise en valeur de l'environnement dans le cadre de la Communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin.
Lieux et monuments
- Colonne de pierre surmontée d'une croix en fer.
- Château Juvénal du XIXe siècle
- Église paroissial, édifiée en 1830, sur un terrain donné par un ancien maire Hypolite Fabre.
Personnalités liées à la commune
Bibliographie
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986 (ISBN 2903044279)
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Christian Lacour, Nîmes (réed.), 1997 (ISBN 284406051X)
- Jean-Pierre Saltarelli, Les Côtes du Ventoux, origines et originalités d'un terroir de la vallée du Rhône, A. Barthélemy, Avignon, 2000 (ISBN 2879230411)
Notes et références
- ↑ a , b , c et d Jules Courtet, op. cit., p. 286.
- ↑ Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- ↑ a , b , c , d et e Jean-Pierre Saltarelli, op. cit., p. 116.
- ↑ Erreur de citation : Balise
<ref>
incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesRB361
. - ↑ Jules Courtet, op. cit., p. 287.
- ↑ Jean-Pierre Saltarelli, op. cit., p. 117.
- ↑ L'arrêté du 29 décembre 1953 définit les conditions de production du V.D.Q.S. côtes-du-ventoux.
- ↑ http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=32339
- ↑ Saint-Hippolyte-le-Graveyron sur le site de l'Insee
- ↑ Enseignement publique primaire en Vaucluse
- ↑ Carte scolaire du Vaucluse
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Portail de Vaucluse
Catégorie : Commune de Vaucluse
Wikimedia Foundation. 2010.